1 L‟Alsace romaine Index de l'article 1. Préambule : l‟âge de fer et les Celtes

1 L‟Alsace romaine Index de l'article 1. Préambule : l‟âge de fer et les Celtes 2. La conquête romaine 2.1. Les évènements de la fin du IIè siècle avant JC 2.2. La poussée suébo-germanique 2.3. L‟intervention de César 3. Le début de la colonisation romaine 4. L‟Alsace à l‟abri du Limes 5. La pax romana 5.1. Le brassage des populations 5.2. Villes et campagnes 5.3. L‟économie 5.4. Religion et croyance 6. L‟art romain en Alsace 7. L‟histoire politique de l‟Alsace romaine du IIIè au Vè siècle 7.1. Les crises du IIIè siècle 7.2. Julien et la bataille de Hausbergen 7.3. Les Alamans en Alsace 8. Vestiges archéologiques de l‟Alsace romaine 8.1. Mackwiller 8.2. Wingen (près de Wissembourg) 8.3. Woerth 2 8.4. Seltz 8.5. Langensoultzbach 8.6. Niederbronn 8.7. Le Donon 8.8. Oberhaslach 8.9. Surbourg 8.10. Krautwiller 8.11. Mertzwiller 8.12. Mont Sainte Odile - Altitona 8.13. Strasbourg - Argentorate 8.14. Wintzenheim 8.15. Wittelsheim 8.16. Illzach - Uruncis 8.17. Koestlach 8.18. Augst 1. Préambule : l‟âge de fer et les Celtes Aux environs du milieu du VIIIe siècle, c'est-à-dire à la fin de l'Age du Bronze un grand bouleversement secoue toute l‟Europe Centrale, mettant fin à la civilisation dite « des Champs d‟urnes » et provoquant un très grand brassage de populations. Une nouvelle civilisation se met en place, faite de « micro civilisations » reliées entre elles par une uniformité de techniques (art du métal, épées ; fibules...), et surtout une absence presque totale de tombes de chefs, ce qui semble indiquer une société relativement égalitaire. Cette civilisation se caractérise par l‟usage du fer (Premier âge du fer ou Hallstatt), par le retour à l‟inhumation, par la présence de harnachements de chevaux et celle de grandes épées en fer, accompagnées parfois de situles (seaux), de rasoirs ou de couteaux du même métal. C'est ainsi qu'apparaît cette nouvelle civilisation, où les porteurs de grandes épées de fer, combattant à cheval, forment une caste de chefs, probablement les « équites » dont parle César, et qui va peu à peu se constituer en féodalité. Les civilisations qui la caractérisent dans l'Europe tempérée sont successivement celle de « Hallstatt » (-750 à -480), site éponyme autrichien où une importante nécropole a été découverte, et celle de « La Tène » (-480 à -52), site éponyme suisse près du lac de Neuchâtel. En Europe occidentale, plus qu‟une nouvelle population, il s‟agit d‟un nouveau brassage, après tous ceux déjà connus, et surtout d'une nouvelle culture, de nouvelles techniques (monte du cheval, fer, char), d'un nouveau mode de vie (oppidum, féodalité, servage, mercenariat) : cette culture est communément appelée « culture celtique ». L'Alsace fait partie intégrante du noyau à partir 3 duquel cette civilisation va se développer et c‟est ce monde celte qui va se confronter avec la puissance romaine. L'archéologie locale permet de mieux déterminer les peuplades qui vivent en Alsace au Ier siècle av. J.C. : les Médiomatriques occupent l‟actuel Bas-Rhin, les Séquanes l‟actuel Haut-Rhin, les premiers primitivement entre Marne et Meuse, repoussés vers l'est par les Belges, les seconds vassaux d'abord des Arvernes qui disputent aux Boïens, Celtes danubiens, les fonds d'orpaillage du Rhin, puis des Eduens. Quant azux Leuques, ils s‟installent à l‟ouest des Vosges, les crêtes faisant frontière… Ces peuples, qui sont essentiellement des agriculteurs vivent surs les riches territoires agricoles de la plaine, sur les rebords des terrasses de loess et sur les collines au sud de Mulhouse, autour de grandes agglomérations servant de lieux d‟échanges et de centres artisanaux et dont les noms celtiques remontent à cette époque : Saletio (Seltz), Brocomagus (Brumath), Argentorate (Strasbourg), Helvetum (Ehl), Argentovaria (Horbourg), Cambete (Kembs)… Ces régions sont protégées par de nombreuses places fortes comme le Münsterhügel de Bâle, le Britzgyberg d‟Illfurth, le Hohlandsbourg près de Colmar, Altitona – Mont Sainte Odile, le Maimont près de Niedersteinbach, l‟oppidum leuque de La Bure et l‟oppidum de la Pierre d'Appel près de Saint Dié, le col de Saverne, Heidenstadt près d'Ernolsheim les Saverne, le Donnerberg, dans le sud du Palatinat… 1. Préambule : l‟âge de fer et les Celtes Aux environs du milieu du VIIIe siècle, c'est-à-dire à la fin de l'Age du Bronze un grand bouleversement secoue toute l‟Europe Centrale, mettant fin à la civilisation dite « des Champs d‟urnes » et provoquant un très grand brassage de populations. Une nouvelle civilisation se met en place, faite de « micro civilisations » reliées entre elles par une uniformité de techniques (art du métal, épées ; fibules...), et surtout une absence presque totale de tombes de chefs, ce qui semble indiquer une société relativement égalitaire. Cette civilisation se caractérise par l‟usage du fer (Premier âge du fer ou Hallstatt), par le retour à l‟inhumation, par la présence de harnachements de chevaux et celle de grandes épées en fer, accompagnées parfois de situles (seaux), de rasoirs ou de couteaux du même métal. C'est ainsi qu'apparaît cette nouvelle civilisation, où les porteurs de grandes épées de fer, combattant à cheval, forment une caste de chefs, probablement les « équites » dont parle César, et qui va peu à peu se constituer en féodalité. Les civilisations qui la caractérisent dans l'Europe tempérée sont successivement celle de « Hallstatt » (-750 à -480), site éponyme autrichien où une importante nécropole a été découverte, et celle de « La Tène » (-480 à -52), site éponyme suisse près du lac de Neuchâtel. 4 En Europe occidentale, plus qu‟une nouvelle population, il s‟agit d‟un nouveau brassage, après tous ceux déjà connus, et surtout d'une nouvelle culture, de nouvelles techniques (monte du cheval, fer, char), d'un nouveau mode de vie (oppidum, féodalité, servage, mercenariat) : cette culture est communément appelée « culture celtique ». L'Alsace fait partie intégrante du noyau à partir duquel cette civilisation va se développer et c‟est ce monde celte qui va se confronter avec la puissance romaine. L'archéologie locale permet de mieux déterminer les peuplades qui vivent en Alsace au Ier siècle av. J.C. : les Médiomatriques occupent l‟actuel Bas-Rhin, les Séquanes l‟actuel Haut-Rhin, les premiers primitivement entre Marne et Meuse, repoussés vers l'est par les Belges, les seconds vassaux d'abord des Arvernes qui disputent aux Boïens, Celtes danubiens, les fonds d'orpaillage du Rhin, puis des Eduens. Quant azux Leuques, ils s‟installent à l‟ouest des Vosges, les crêtes faisant frontière… Ces peuples, qui sont essentiellement des agriculteurs vivent surs les riches territoires agricoles de la plaine, sur les rebords des terrasses de loess et sur les collines au sud de Mulhouse, autour de grandes agglomérations servant de lieux d‟échanges et de centres artisanaux et dont les noms celtiques remontent à cette époque : Saletio (Seltz), Brocomagus (Brumath), Argentorate (Strasbourg), Helvetum (Ehl), Argentovaria (Horbourg), Cambete (Kembs)… Ces régions sont protégées par de nombreuses places fortes comme le Münsterhügel de Bâle, le Britzgyberg d‟Illfurth, le Hohlandsbourg près de Colmar, Altitona – Mont Sainte Odile, le Maimont près de Niedersteinbach, l‟oppidum leuque de La Bure et l‟oppidum de la Pierre d'Appel près de Saint Dié, le col de Saverne, Heidenstadt près d'Ernolsheim les Saverne, le Donnerberg, dans le sud du Palatinat… 2. La conquête romaine Les évènements de la fin du IIè siècle avant JC La poussée suébo-germanique L‟intervention de César 2.1. Les évènements de la fin du IIè siècle avant JC Un premier bouleversement a lieu entre 120-105 avant JC. suite aux troubles provoqués par la migration des Cimbres et les Teutons, venus du Jutland et poussés par la famine : leur déplacement et leurs affrontements avec les peuples Celtes qu‟il rencontrent et les Romains provoquent certains mouvements migratoires : en Rhénanie notamment les les Rauraques, originaires de la Ruhr, se déplacent et viennent s‟installer dans le coude du Rhin, se fixant dans le sud-est de la Haute Alsace et sur une partie du plateau suisse : leur capitale sera Augusta Rauracorum (Kaisersaugst à l‟est de Bâle). 2.2. La poussée suébo-germanique 5 Vers 70 avant Jésus Christ, une fédération de peuples germains composée de Suèves, Triboques, Némètes, Vangions, sous les ordres du chef suève Arioviste s‟installe dans la région de Mayence, traverse le Rhin et se dirige vers l‟Alsace sans doute à l‟appel des Séquanes et des Arvernes alors en lutte pour l‟hégémonie sur l‟est de la Gaule contre les Eduens, par ailleurs alliés des Romains. Entre 63 et 62, Arioviste intervient directement en Alsace où il écrase les Eduens. Arioviste décide alors d‟installer sa confédération en Alsace : ainsi les Triboques s'installent entre Schirrhein, Brumath et Schweighouse, alors que les Suèves s‟attribuent environ un tiers du territoire des Séquanes, à leur grand dam, la région à cheval entre Alsace et Franche Comté (porte de Bourgogne). Devant le danger, Séquanes et Eduens se réconcilient et décident de rejeter Arioviste de l‟autre côté du Rhin. Ils sont défaits à Admagetobriga (Magstatt dans le Sundgau ?). Rome, qui veut ménager sa frontière septentrionale relativement vulnérable, accepte provisoirement la mainmise germanique sur l‟est de la Gaule malgré son alliance avec les Eduens, et en 59 salue en Arioviste un « roi et ami du peuple romain ». César est alors consul avec Pompée. Les uploads/Geographie/ histoire-de-l-x27-alsace-de-la-prehistoire-aux-malgre-nous 1 .pdf

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