Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Histoire de la typogra
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Histoire de la typographie (2e édition) / par Auguste Vitu Vitu, Auguste (1823-1891). Auteur du texte. Histoire de la typographie (2e édition) / par Auguste Vitu. 1892. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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Le but de cette histoire succincte de la typographie est de suivre dans ses développements et dans ses transformations successives l'art admirable dont Gu- tenberg., Jean Fust et pierre Schœfïer furent les ini- tiateurs ; nous apprécieronssa portée générale et nous donnerons une idée de ses procédés matériels. Cette étude, dont nous tempérerons autant que possible la sécheresse en fuyant la technicité, fera briller dans tout son jour la gloire des inventeurs ; car si les siècles ont apporté certains perfectionnements in- dustriels à l'art typographique, le principe en est resté intact, à ce point qu'après quelques jours, quel- ques heures peut-être d'observation et d'épreuve, un ouvrier compositeur du temps de Jean Amerbach ou d'Aide Manuce serait en état de travailler utile- ment dans l'imprimerie de Firmin Didot ou de Marne. Cette étude se rattache intimement à l'histoire intellectuelle et littéraire des temps modernes, dont elle peut servir à fixer l'ère véritable. La découverte de l'imprimerie a largement servi la diffusion des connaissances humaines ; elle a versé dans le monde des torrents d'idées nouvelles roulant pêle-mêle les vérités et les erreurs. Instrument docile, elle trans- met indifféremment aux masses les doctrines des op- presseurscomme les plaintes des opprimés, les vérités qui fécondent et les sophismes stérilisants : semblable au chemin de fer qui, s'il peut rapidement porter sur la frontière une armée nationale, peut également conduire au cœur même du pays les étrangers et l'in- vasion. D'ailleurs, il faut le dire, la pensée ne subit jamais l'asservissement que dans une limite bien restreinte et bien passagère ; les censures de tous les temps n'en ont jamais égratigné que le côté le plus extérieur et le plus terre-à-terre ; les grands philosophes et les su- blimes poètes surent toujours soustraire leurs ailes aux ciseaux et aux tenailles. Dante, Abailard, Ra- belais, Montaigne, Bacon, Descartes, Pascàl, Mo- lière, Locke, Leibnitz, Newton, J.-J. Rousseau, de Maistre, Chateaubriand,se sont-ils trouvés supprimés ou seulement amoindris? L'imprimerie n'eut pas, dans ses origines, le ca- ractère de propagande exclusivement protestante et révolutionnaire qu'on a cherché à lui attribuer; les grandes puissances temporelles et spirituelles, pape, empereur ou roi, en furent les premiers initiateurs, loin de s'en alarmer ni de la combattre. Elle s'introduisit en Italie, dès 1467, avec l'aide des Pères du monastère de Subbiaco, puis à Rome sous le patronage de l'évêque d'Alérie et du pape Paul II. Un arrêt du Parlement de Paris, en date de 1462, proclamait l'excellence de la nouvelle découverte, et un privilège de l'empereur Maximilienla qualifiait de chose merveilleuse et presque divine. Enfin, la maison de Sorbonne eut la gloire d'abriter sous ses voûtes vénérables la première imprimerieparisienne. D'ailleurs, l'inattendu, la singularité et l'admirable simplicité de l'art typographique frappèrent seuls les esprits ; on ne soupçonna pas d'abord qu'il y eût autre chose là qu'une heureuse modification dans le mode de propagation des œuvres écrites; longtemps après Gutenberg, les esprits sérieux et les savants à barbe grise préféraient les manuscrits aux plus belles impressions ; lorsque Fust vint à Paris pour la première fois, il apporta, dit-on, six ou sept exem- plaires magnifiques de sa Bible latine, tirés sur peau de vélin premier choix, avec illustrations et lettres ornées peintes au pinceau en couleur et en or ; le principalmérite que l'on attribuait àl art nouveau, ars caracterizcindi, c'est-à-dire art de former des carac- tères, était de reproduire aussi fidèlement que possible la physionomie des manuscrits. On a raconté que des acheteurs s'y étaient trompés, qu'ils accusèrent Faust de vol, de faux, et, ce qui était plus grave, de magie. D'un autre côté, Polydore Virgile, l'un des esprits curieux du quinzième siècle, ne craignait pas, en 1499, de s'exprimer en ces termes : « Cecy (les bibliothèques) fut jadis un grand béné- fice du ciel, octroyé aux mortels : mais qui ne doit estre esgallé en rien à celui de nostre temps, auquel on a trouvé une manière nouvelle d'escrire, par la- quelle un seul homme imprimera plus en un jour que plusieurs ne sçauroient escrire tout le long d'une an- née... De parler plus d'icelle j'en fais surseance, me suffisant d'avoir monstré et l'inventeur et le lieu d'où avant elle nous a esté aportée, laquelle a esté de grand proufit au commencement comme chose ad- miréepour sa nouveauté,maislaquelle commej'estime sera avilie pour estre trop commune et divulguée. » Les inventeurs eux-mêmes et leurs contemporains virent dans l'art typographique une découvertepeut- être plus curieuse qu'utile, et ne lui attribuèrent au- cune importance sociale. On conçoit que, sous l'influence de pareilles idées, l'imprimerie ne put devenir de longtemps une spécu- lation lucrative ; à peine les frais d'exploitation se trouvaient-ils couverts ; les premiers imprimeurs qui, de 1462 à 1470, se répandirent dans les principales villes d'Europe, étaient de simples ouvriers qui cher- chaient seulement à utiliser leur travail manuel pour gagner au jour lejour un modique salaire. Après eux, grandit une seconde génération plus intelligente, plus lettrée ; les imprimeurs furent de savants hom- mes qui, passionnés pour ce qu'on appelait alors les belles-lettres, ne voyaient dans l'exercice de la pro- fession qu'un moyen d'arracher à un oubli éternel les chefs-d'œuvre de l'antiquité qui les avaient séduits. Leur gloire, gloire réelle et pure, consistait à livrer aux érudits, aux doctes de leur siècle, des éditions irréprochablesdans lesquellesles textes favoris étaient soigneusement restitués, rectifiés, expurgés, com- mentés, expliqués; la qualité d'imprimeur impliquait alors celle d'helléniste ou de latiniste consommé ; la pléiade antique n'a pas eu de scoliastes plus amoureux et plus entendus que les imprimeurs qui avaient nom Alde, Estienne, Junte, Amerbach ou Elzevir. Un imprimeur parisien, Jean Camusat, se mode- lant sur le célèbre Jean Froben, poussa plus loin la conscience et le fanatisme littéraires : il s'était fait un devoir de ne s'occuper que de livres d'une valeur intrinsèque incontestable, et parmi les meilleurs il faisait encore un choix; ainsi Tacite pouvait avoir ses sympathies, mais pour rien au monde il uploads/Geographie/ histoire-de-la-typographie 1 .pdf
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- Publié le Dec 11, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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