Morin, Georges. Histoire critique de la Commune. Le Comité central. La Commune

Morin, Georges. Histoire critique de la Commune. Le Comité central. La Commune au point de vue socialiste. La Commune au point de vue politique [suivi du catalogue des éditions A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie]. 1871. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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LA COMMUNE LA COMMUNE AU POINT DE VUE SOCIALISTE LA COMMUNE AU POINT DE VUE POLITIQUE .MKtn nom pcp!fH./bMM, non purpura rf~tfm' Flexil, e< ttt~os n~:<nnt discordia ~ra<rM. (Geor~iques, liv. I!.) (VmGtn:.) Prix 3 ftames PARIS Librairie internationale A. LACROIX, VERBOECKHOVEN ET C", ÉDITEURS i!i, boulevartMontmartre et faubourgMontmartre,i3 XME MAISON A BRUXELLES, A LIVOURNE ET A LEIPZIG 1871 Tous droits de traduction et de reproduction réserves HtSTOHtE CMDQUE DE LA COMMUNE PARIS. IMPRIMERIE EMILE VOITELAIN ET C" 61, rue ~ean-Jacques-Rousseau, 61 GEORGES MORÏN 1 HISTOIRE CRITIQUE LACOMMUNE LE COMITE CENTRAL. LA COMMUNE LA COMMUNE AU POINT DE VUE SOCIALISTE LA COMMUNE AU POINT DE VUE POLITIQUE .ZH«m non popMK./atce~ nonpMrpurft regum Flexit, e< iîtftdos agilans discordia fratres. (Géorgiquea, liv. !I.) (YmcîLE.] PARIS Librairie internationale A. LACROIX, VERBOECKHOVEN ET C", ÉDITEURS H!,boulevartMontmartre et faubourgMontmartre, 13 MEME MAtSON A BRUXELLES, A LIVOURNE ET A LEIPZIG 1871 Tous droits de traductionet de reproductionr~ervee HISTOIRE CRITIQUE DE LA COMMUNE CHAPITRE ï" LE COMITÉ CENTRAL L'Empire, entraînant la France avec lui, étaitt tombé dans la honte à Sedan; son héritage fut immédiatement recueilli par la République. C'était le désordre et la ruine dans les finances; la démora- lisation dans l'armée vaincue, et presque anéantie; la division dans le pays entre deux grands partis, le parti républicain et le parti monarchique; c'était encore l'invasion et la ruine des provinces de t'Est, voire même de celles du centre; partout le chaos, partout la désolation. Les hommes du 4 septembre, pleins de confiance dans la forme républicaine, entreprirént la lourde tâche de réparer tous ces maux, et de reconstituer tout ce que l'Empire, avec une apparence d'ordre et d'administration, n'avait réussi qu'à corrompre et qu'à désorganiser. Les membres de t'ancienna HISTOIRECRITIQUEDE LA COMMUNE 6 gauche parlementaire, restés à Paris,. parvinrent à former une armée nouvelle, une artillerie nouvelle, un nouveau système de défense. Mais tous leurs efforts vinrent échouer devant l'inflexible persévé- rance des Prussiens, et leur méthode mathématique de faire la guerre; après quatre grands mois de siège, Paris capitula. En province le Gouvernement de la défense nationale avait envoyé celui d'entre ses membres qu'on se plaisait à nommer le « jeune tribun. Gambetta, qui avait le tempérament plutôt que l'âme révolutionnaire, fit retentir la France .entière de ses proclamations, ordonna des levées en masse et changea les généraux, cherchant en vain des Hoche et des Ktéber; mais un homme ne pou- vait êtr& à la fois Carnot et Cambon, Prieur et Robert Lindet, Saint-Just et Robespierre,: il ne pouvait diriger la guerre et suivre les armées, créer les finances et organiser la justice, faire face à l'en- nemi du-dehors et à l'ennemi du dedans, pacifier et combattre, agir et surveiller; il ne pouvait contenir en lui tous ces génies de notre révolution; mais s'il ne put sauver l'intégrité de la France, il sut du moins lui conserver son honneur. L'invasion prus- sienne, un instant étonnée de cette résistance in- connue, sembla hésiter; mais bientôt elle reprit sa marche victorieuse, et teneur où Paris capitula, nos trois armées principales étaient rejetées l'une en Suisse, l'autre sur Lille, la dernière sur l'extrême Normandie. Sous peine d'être anéantie, la France devait céder; une assemblée nationale fut nommée, et M. Thiers choisi pour chef du pouvoir exécutif'; mSTOtRE CRITIQUEDE LA COMMUNE T quinze jours après étaient signés à Bordeaux les préli- minaires de paix qui nous enlevaient l'Alsace et une partie de la Lorraine, et qui, en outre, nous condam- naient a payer une indemnité de cinq milliards.. Nous n'avons pas à rechercher quelles sont les causes de cet immense désastre qui n'a peut-être pas d'exemple dans l'histoire. L'Empire, issu d'un coup d'État, avait, en apparence du moins, conduit la France au plus haut point de prospérité et de gloire qu'elle avait jamaisatteint. Nos armées avaient remporté de grands succès en Crimée et en Italie contre'la Russie et l'Autriche; nous avions fait des expéditions lointaines et nous avions conquis la Cochinchine; l'Algérie semblait pacifiée. Nous nous étions même permis une guerre d'influence dans le 'nouveau continent, au Mexique; d'un autre côté, les institutions de crédit avaient pris un développement inouï la dette qui grossissait tous les ans était, di- sait-on, la meilleure preuve d'i la fortune publique. Afin de prouver la force et la supériorité de notre industrie, on avait affronté un traité de commerce avec l'Angleterre. On avait embelli à tel point les grandes villes qu'elles avaient une dette aussi grande que certains États. Enfin, pour couronnement de cette gloire et de cette prospérité, on avait convié toutes les nations et tous les princes du monde à un immense spectacle. La vieille Europe se donnant rendez-vous dans Paris, avait exhibé dans un palais monstrueux toutes ses richesses, toutes les mer- veilles de son art et de son. industrie. Eh bien! cette force militaire, cette prospérité HISTOIRE CRITIQUEDE LA COMMUAS 8 inouïe, cette gloire incomparable, tout cela venait de s'écrouter devant le souffle puissant de la Prusse. Certes, il n'est pas difficile d'en exposer les causes, à ceux-là qui pendant vingt ans n'ont cessé de com- battre l'Empire, à ceux-là qui, pendant vingt ans, ont protesté contre lecoup d'État, contre les guerres insensées, contre les budgets écrasants, contre la démoralisation de l'armée et du pays, contre les traités de commerce, contre les f-xpéditions loin- taines, contre le prétorianisme envahissant, contre le système économique et administratif, contre les, choses, contre les hommes, contre les idées, contre l'Empire, en un mot 1 Mais admettons que la rancune politique nous ait emporté trop loin; admettons que la haine que nous portons à cet homme, ait rejailli sur son règne en- tier et sur tous ses actes, cherchons d'autres causes à nos immenses désastres. Prenons-les dans ces di- visions intestines, dans cet éparpillement des forces du pays en partis ennemis. Eh bien! là encore,nous sommes forcé de le reconnaître, nous trouvons l'Em- pire et l'empereur! Comme son oncle, le neveu avait su contenir tous les partis il avait même exploité à son profit les vieilles haines et les vieilles rancunes. Lorsqu'i) n'é- tait qu'un pauvre exilé, il avait adressé au peuple français de lointaines prières et de longues suppli- cations amiiéaux sociétés secrètes de l'Italie, il avait protesté de son attachement aux intérêts popu- laires allant plus loin encore, il avait écrit, à l'a- dresse des classes ouvrières, un livre qui traitait HISTOIRE CRITIQUEDE LA COMMUNE 9 pompeusement de l'extinction du paupérisme. Aussi, lorsque la révolution de 1848 éclata, H vint en France, et fut acclamé comme l'héritier de cette lé gendenapotéonnienne, que le parti libéral avait eu le tort de défendre et d'exalter depuis 1815; il fut acciamé aussi comme un des représentants de cette idée socialiste si vague qu'il uploads/Geographie/ historie-critique-comnune.pdf

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