HUDSON TAYLOR Enfance et Jeunesse par le Docteur et Mme HOWARD TAYLOR Préface d

HUDSON TAYLOR Enfance et Jeunesse par le Docteur et Mme HOWARD TAYLOR Préface de l'édition française Introduction de M. D.-E. HOSTE Directeur Général de la Mission à l'intérieur de la Chine TOME PREMIER La croissance d'une âme 2e ÉDITION (revue et augmentée) Avec ILLUSTRATIONS, PORTRAITS ET CARTE DE LA CHINE ÉDITIONS DES GROUPES MISSIONNAIRES VEVEY 1947 Juin 2004 Copyright © 2008 - www.regard.eu.org / et (ou) Editions E.P.I.S PRÉFACE DE L'ÉDITION FRANÇAISE C'est avec un sentiment de profonde gratitude envers Dieu que nous présentons aux lecteurs de langue française une nouvelle édition de la biographie d'Hudson Taylor. Nous sommes redevables à la Mission à l'Intérieur de la Chine d'avoir accordé son entière approbation et son appui spirituel à nos travaux. Nous remercions la famille de feu M. le Pasteur Delattre qui a cédé gracieusement les droits d'auteur de la première édition. Le texte de cette publication a été revu entièrement et augmenté de nombreuses lettres inédites. Notre reconnaissance s'adresse également à tous nos collaborateurs, au nombre desquels notre dévouée correctrice, Mlle Denise Dupraz, et M. Ed. Gut-Neel à l'obligeance de qui sont dus les suggestifs dessins agrémentant ces pages. Enfin nous tenons à souligner ici la bonne volonté et la compréhension de nos imprimeurs. Depuis de nombreuses années la biographie d'Hudson Taylor était épuisée. Pour la simple tâche de l'éditer à nouveau nous eûmes le sentiment d'un appel impératif, tel que l'avait eu Hudson Taylor pour l'oeuvre de sa vie, lorsqu'il s'exprimait ainsi : « JE DOIS leur apporter l'Évangile". Un philosophe chinois, vivant au IV" siècle avant notre ère (lisait : « Afin d'atteindre le loin, il faut Partir du Proche ». Cet ouvrage fera défiler devant nous, devant l'Église - qui est proche - le silencieux et interminable cortège des âmes qui n'ont jamais entendu l'Évangile et nous croyons que des jeunes seront poussés, au loin, vers les Peuples qui attendent secours et délivrance. LA CHINE! Plus généralement connue par son thé, ses soies, ou parce qu'elle inventa le papier, l'imprimerie et la boussole... Mais, pour le chrétien, est-il possible de prononcer son nom sans évoquer les multitudes qui la peuplent ? Près de quatre cent cinquante millions d'âmes! Pendant la guerre, les Japonais exprimèrent leur désir de « mettre la Chine sur ses genoux ». Dans un certain sens cela se réalisa mais non pas comme ils le pensaient! Beaucoup de Chinois, en effet, dans leur détresse extrême tournèrent leurs regards vers le « Désiré des Nations », Jésus-Christ. N'est-ce point comme le présage que d'autres, plus nombreux encore, se tourneront vers Dieu, plieront les genoux, non pas dans l'angoisse de la guerre, mats dans la joie de la rédemption? Les Mongols, les Tartares, les Mandchous, successivement, essayèrent de subjuguer ce pays qu'ils avaient nominalement conquis mais tous échouèrent. Une seule conquête aura des lendemains : dans le coeur de ce grand Peuple, celle de Jésus-Christ. Quand Hudson Taylor arriva à Shanghaï, en 1854, missionnaire de vingt-deux ans, la Chine était une terre inconnue ; onze provinces, sur dix-huit, n'avaient jamais entendu de messager de l'Évangile. Grâce à lui, surtout, l'Intérieur de ce vaste pays fut parcouru par de courageux pionniers qui suivirent son exemple. Le secret de ce succès? On le découvrira tout au long des lettres dont cette biographie est richement pourvue. Une phrase, une attitude quelquefois, suffiront à nous le révéler. On a dit que le succès du missionnaire dépend de son amour pour le païen. Hudson Taylor le répète dans un langage touchant : « Il y a une puissance, disait-il, à s'approcher de ce peuple », ou, encore : « Il y a une puissance à mettre la main sur l'épaule d'un homme.» Quelle compréhension de la tâche de l'homme dans l'oeuvre divine! Combien il savait, cependant, que c'est Dieu qui fait croître! Dans sa jeunesse, n'avait-il Pas voulu apprendre, avant de quitter l'Angleterre, à toucher l'homme par la prière seule? Il travaillait comme si la réussite dépendait de lui uniquement, de ses propres efforts seulement, et il priait sachant que Dieu seul est le Maître de la Moisson et que, sans Lui, vous ne pouvons rien faire. Hudson Taylor avait une foi invincible, un enthousiasme pondéré, qui lui permirent d'éviter l'écueil du découragement, même dans les épreuves les plus dures. Il ne semble pas avoir connu cette inconstance et cette faiblesse qui, hélas, ont été la cause de Plus d'un échec dans les entreprises missionnaires. Alors qu'il côtoyait, en se rendant en Chine pour la première fois, les îles de la Mer de Chine, il exprima les sentiments qui étaient en lui et qui ne l'ont jamais quitté : « Oh! quel travail pour le missionnaire! Île après île, beaucoup presque inconnues, quelques-unes très peuplées, mais sans lumière, sans jésus, sans espérance. Mon coeur est ému Pour elles. Comment est-il possible que des hommes et des femmes chrétiens restent confortablement à la maison et laissent périr des âmes? » Et, au soir de sa vie, la même flamme emplissait encore son âme. Le Pasteur R. Saillens qui lui fit une visite peu de mois avant sa mort s'exprimait en ces termes : « ... nous avons encore devant les yeux ce beau visage si calme, si doux, ce regard clair et ferme de l'homme de foi. Nous entendons encore cette prière, si humble si enfantine, pour le Réveil, pour l'Église de Dieu, pour la Suisse et pour la France... Heureux Hudson Taylor! Il a revu le champ de ses labeurs, le sourire de ses Chinois convertis ; sa poussière se lèvera avec la leur de la terre chinoise quand le Maître viendra. Il repose en Paix. » Il y a quarante-deux ans que ce vaillant serviteur s'est éteint. Mais, quoique mort, il parle encore. Non seulement il a marqué d'une empreinte ineffaçable la Mission à laquelle son nom est étroitement attaché, mais il a laissé une trace profonde en d'innombrables vies. Il appartient au peuple de Dieu tout entier, et le rayonnement de sa personnalité demeure. L'histoire de sa vie a été un message de Dieu et a gagné à la Chine et à la Mission des hommes et des femmes pleins de dévouement. Dans le premier volume, nous suivons les étapes de la croissance de l'âme d'un pionnier ; au cours du second nous voyous les résultats bénis des expériences de jeunesse : une oeuvre magnifique et son développement extraordinaire. L'histoire de cette Mission parle à nos coeurs, aiguillonne notre zèle, ravive en nous le mystérieux attrait dit monde païen et nous montre qu'il existe une unité bénie, dans la diversité, des voies, entre ceux qui servent fidèlement leur Maître. La Mission à l'Intérieur de la Chine fut, dès son origine, et l'est encore aujourd'hui, une oeuvre interecclésiastique. Hudson Taylor ne fut l'envoyé d'aucune église particulière et, cependant, chaque chrétien trouve en lui son frère le plus proche. Il plaidait souvent la cause des autres Missions et il priait pour elles. Il évitait sagement ce qui pouvait provoquer une mésentente entre les divers groupements qui collaboraient à la croisade dit salut, sachant que la grandeur de la tâche exigeait pour l'accomplir les forces de l'Église entière. Les pages relatant la fondation de la Mission et sa réorganisation, sont riches en instructions pratiques et l'on est rempli d'admiration et de reconnaissance en constatant qu'après quatre-vingts ans d'existence, l'oeuvre est fidèle aux principes du début. À TOUTE CRÉATURE! C'est l'appel qu'Hudson Taylor lança à l'Église après avoir vu l'immensité de la tâche. Il nous fait songer aux paroles sorties de la fournaise africaine, lorsque Coillard, harassé, luttant désespérément, plaidait la cause des peuples non-chrétiens : « Montrez-moi la carte du monde, et sur cette carte le coin, un seul, que l'amour de Dieu ne couvre pas et pour lequel Jésus-Christ ne soit pas mort! Le pouvons-nous? » Aujourd'hui encore l'appel d'Hudson Taylor doit être entendu. Puisse cette publication en apporter l'écho! Que nos yeux s'ouvrent sur « la Moisson qui blanchit! » ... Puissions-nous faire nôtre l'admirable prière de Taylor : « Seigneur jésus, deviens pour moi une vivante et claire réalité, plus présente au regard de ma foi qu'aucun objet visible, plus précieuse, plus intimement proche que le bien terrestre même le plus doux ». Vevey, Juillet 1947 Georges GAUDIBERT Marcel BLANDENIER INTRODUCTION A L'ÉDITION ANGLAISE C'est pour moi un privilège de répondre à la demande qui m'est faite de présenter brièvement ce volume, le premier, consacré à la vie du fondateur de la Mission à l'Intérieur de la Chine. En écrivant cette introduction, j'insiste sur le sous-titre : la croissance d'une âme. En effet, ce livre relate les influences qui, de diverses manières et à des degrés différents, ont contribué à façonner la personnalité d'Hudson Taylor. À première vue, d'aucuns pourraient penser que le fait de consacrer pas moins de la moitié de la biographie d'un homme qui eut une activité si considérable, à décrire la préparation de l'instrument Pour son oeuvre, dénote un manque de proportion. Ce point n'a pas échappé aux auteurs. Mais, en étudiant et en pesant uploads/Geographie/ hudson-taylor-tome-1.pdf

  • 30
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager