L’ildut 1 1. Nom du cours d’eau : L’Ildut 2. Localisation L’Ildut est un petit

L’ildut 1 1. Nom du cours d’eau : L’Ildut 2. Localisation L’Ildut est un petit fleuve côtier qui se jette en mer d’Iroise par une vallée encaissée ap­ pelée aber, ce qui lui fait souvent porter le nom d’Aber Ildut, comme ses deux cousins l’Aber Benoît et l’Aber Wrac’h, situés un peu plus au nord. C’est un corridor naturel im­ portant entre l’agglomération brestoise et la Mer d’Iroise, à travers la Communauté de Communes du Pays d’Iroise (CCPI), marqué par l’exploitation des carrières d’étain, qui ont laissé derrière elles six étangs et une rivière fortement modifiée. Aux sources de l’Ildut On situe la source actuelle de l’Ildut au sud de la ferme de Kerverrien à Plouzané, à une altitude de 70 m, les sources naturelles se trouvant un peu plus à l’est ayant été détournées vers la Penfeld à la fin du XIXème siècle. Le fleuve s’écoule ensuite selon une ligne directrice sud-est/ nord-ouest avant de rejoindre la mer à Lanildut, 26 kilomètres plus loin. Carte du Bassin versant (source: CCPI) L’ildut 2 3. L’Ildut et son bassin-versant : L’Ildut et ses très nombreux affluents drainent un bassin versant d’environ 139km2. La longueur de son cours principal est de 26 kms mais si on prend en compte son réseau très ramifié de 69 affluents et sous affluents, le linéaire total atteint plus de 150 kms. Une des caractéristiques du bassin versant de l’Ildut est l’importance des étangs. En effet, après l’exploitation de l’étain dans les années 60-70, six étangs se succèdent sur le cours supé­ rieur de l’Ildut (Pontavennec, Ty-Colo, Comiren, Laverie, Poulinoc et Lanéon). Un réseau d’affluents très ramifié Affluents et sous affluents rive droite Linéaire Vizac 4874 Langonery 5123 Kergroadès 4092 Kervinouarn 3600 Pen an Traon 3192 Lanrivoaré 3073 Ty colo 2423 Kergroaz 2368 Coat Ty Bescond 2355 Kerstrat 2080 Gouézec 2030 Pen Frad 1955 Mesmillour 1922 Moulin Neuf 1910 Bel-Air 1801 Le Clos 1670 Roche Plate 1424 Kerallan 1402 Kerlaody 1297 Kerhuel 1268 Kerzollo 1242 Keriel 1169 Lannéon 989 Brescanvel 918 Kermerrien 758 Kerabarz 719 Kerfizin 672 Kerglastr 625 La Tour 550 Kermanguy 506 Affluents et sous-affluents rive gauche Linéaire Plouzané 11897 Plouarzel 7753 Brendégué Bihan 3337 Pont l’Hopital 2917 Kérabars 2857 Allégouet 2805 Kerbernars 2791 Kerzongar Bras 2627 Locmaria - Plouzané 2202 Mesprat 1999 Kerlembars 1934 Lesvézien 1921 Kerdavézan 1746 Lampaul - Plouarzel 1718 Langongar 1683 Kerlazou 1665 Lézavarn 1428 Coatfézon 1356 Kerstéfia 1326 Erragounan 1086 Vern Hallec 1065 Trégorff 910 Grannoc 785 Tréoullan 756 Kerlannou 742 Kerglonou 708 Kerhoaden 692 Lambert 692 Kervasdoué 626 Kernazec 545 Kerguestoc 535 Kervao 532 Mezarhès 516 Kerneuzet 336 Pen ar pont 314 L’ildut 3 4. Les caractéristiques physiques : a. Le climat : Le bassin-versant est soumis à un climat océanique caractérisé par la douceur des températu­ res, l’humidité de l’air et la variabilité des types de temps. Les jours où la pluie tombe y sont nombreux, mais la pluie est rarement très intense, avec une prédominance des crachins et fai­ bles pluies. Étant donné sa faible superficie, ces précipitations sont réparties de façon assez homogène sur le bassin versant, l’intérieur étant un peu plus arrosé que le littoral. On observe ainsi une pluviométrie annuelle de l’ordre de 1000 mm, plus importante d’octobre à mars, janvier étant le mois le plus arrosé, juillet le plus sec. Quant aux températures, elles sont aussi relativement homogènes tout au long de l’année. De 2 à 5° en hiver et de 18 à 20° en été, peu de gelées ou de grosses chaleurs ! C’est la proximité de l’océan et les fréquents vents d’ouest qui jouent ce rôle de régulateur. b. Géologie et relief : La nature et l’âge des dépôts rencontrés lors des sondages réalisés en vue de l’exploitation de la cassitérite dans les marais de Saint-Renan ont permis de mieux comprendre l’histoire et la morphologie de cette vallée. Ils ont montré qu’une profonde vallée était déjà creusée il y a 30 millions d’années. Le puissant fleuve qui l’empruntait depuis les Monts d’Arrée, les Montagnes Noires et la Presqu’île de Crozon traversait l’actuelle rade de Brest, et rejoignait la mer par l’Aber Ildut, captant au passage les eaux de l’Aulne, de l’Elorn et de la Penfeld. Les im­ portants mouvements de l’Ère Quaternaire ont par la suite ouvert la rade de Brest et redessiné le réseau hydrographique, séparant ce puissant fleuve primitif en plusieurs cours d’eau plus modestes. L’ildut 4 Plus récemment (en 1886), le cours supérieur de l’Ildut est détourné de manière artificielle par un canal artificiel qui recoupe le seuil de Castel-an-Daol, et envoie les eaux vers l’étang de Villeneuve pour les besoins de l’Arsenal de Brest. Ce détournement a déplacé artificiellement les sources de l’Ildut vers celles d’aujourd’hui. Le fleuve reçoit ensuite les eaux des affluents de ses deux rives mais reste un cours d’eau bien modeste en comparaison à la large vallée qu’il traverse. Source: SAGE du Bas Léon Dans les sous-sols, on trouve différents types de granit. Celui de Saint-Renan est un granit stanifère dont les filons de quartz sont riches en cassitérite et tourmaline. Au Tertiaire, sous un climat tropical, ces granits furent altérés avant d’être entrainés vers l’aval et pié­ gés par le seuil de Lannéon, barre rocheuse de granit de Plouarzel, plus résistant, responsa­ ble du rétrécissement de la vallée à cet endroit. Enfin, après le rétrécissement de Lannéon, le fleuve pénètre dans la zone du granite de L’Aber-Ildut. Carte géologique du bassin-versant de l’Ildut L’ildut 5 Cette roche révèle sa présence par les grandes boules disséminées dans la cam­ pagne et par les nombreuses carrières qui l’ont exploitée depuis la préhistoire (menhir de Kerloas) jusque dans les années 30 avec la carrière de Kerglonou (Plouarzel), qui forme une falaise située sur la rive gauche du fleuve au niveau de la cale du même nom. Ce granit de l’Aber-Ildut a été utilisé pour la construction du phare de la pointe Saint- Matthieu, du Viaduc de Daoulas, ou encore pour le socle de l’obélisque de Louxor. Profil en long Ildut (source CCPI - Hydroconcept) On peut néanmoins observer nettement 4 secteurs distincts : - la zone de source où l’Ildut présente sa pente la plus importante sur ses premiers mètres d’écoulement - la « plaine renanaise » où la pente s’adoucit fortement et où ont été créés les étangs suite à l’exploitation passée ou en cours des carrières (étain puis sables et graviers). - en aval du lac de Lanéon, où on trouve une nouvelle rupture de pente jusqu’à Pont Reun - et enfin, après Pont Reun où l’Ildut entre dans l’aber et où se trouve la limite de salure des eaux. Pont-Reun, entre terre et mer La pente moyenne d’écoulement de l’Ildut est de 0.3%. Cela lui donne, comme à beaucoup d’autres cours d’eau bretons d’ailleurs, un profil (coupe du fleuve entre sa source et l’estuaire) de rivière rapide. Ainsi, les eaux y restent fraîches et bien oxygénées, donc potentiellement favorables à certaines espèces animales comme les salmonidés. L’ildut 6 c. Les débits : La connaissance des débits de l’Ildut se fait à partir de la station de Brélès. Le débit moyen le plus élevé est enregistré en février (3 m3/s) alors que le débit moyen le plus faible est enre­ gistré au mois de septembre (0.5 m3/s). Les maximums connus sont de : - 12.3 m3/s en débit instantané observé le 10 janvier 1982 - 11.8 m3/s en débit journalier observé le 11 janvier 1982 Des disparités existent sur l’année en fonction des pluviométries saisonnières : les périodes d’étiage, tout comme les crues sont fortement prononcées en raison de la nature des sols im­ perméables qui favorise un écoulement brutal des précipitations. Les débits de l’Ildut (source CCPI - Hydroconcept) En intégralité sur le département du Finistère, le bassin-versant de l’Ildut et de ses affluents s’étend de façon plus ou moins importante sur les commu­ nes de Brélès, Guilers, Lampaul-Plouarzel, Lanildut, Lanrivoaré, Locmaria-Plouzané, Milizac, Plouarzel, Ploumoguer, Plourin, Plouzané, Porspoder et Saint- Renan. Elles appartiennent à la communauté urbai­ ne Brest métropole océane (BMO) et à la Commu­ nauté de Communes du Pays d’Iroise (CCPI), qui, au travers de leurs différentes missions, participent à la gestion quantitative et qualitative de l’eau et des milieux aquatiques du territoire. 5. Les collectivités concernées : L’ildut 7 6. La population : La population des communes du bassin-versant est de 48.345 habitants en 2010, elle était de 42.026 habitants en 1990, soit une augmentation de 15% en 20 ans. Plouzané est la commune la plus peuplée du bassin versant avec près de 12.000 habitants, puis on trouve Guilers et Saint-Renan avec près de 7.500 habitants. Brélès est la commune la moins peuplée avec seulement 800 habitants en 2010. Toutes les communes du bassin-versant ont connu une croissance de leur population ces der­ nières années. Ce dynamisme local s’explique par la qualité de vie dans ces communes rurales à proximité du pôle d’activité et d’emploi qu’est l’agglomération brestoise. Plouarzel est la com­ mune qui a accueilli le plus de nouveaux habitants entre les deux derniers recensements avec une hausse uploads/Geographie/ ildut-fiche-peda-eau-amp-rivieres-de-bretagne.pdf

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