SUD-GIRONDE MERCREDI 4 MAI 2022 | SUD OUEST.fr | ..............................
SUD-GIRONDE MERCREDI 4 MAI 2022 | SUD OUEST.fr | ......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... Plus de 70 recettes de saison faciles et abordables. La cuisine du potager, les petites herbes et les grandes saveurs. Fromages, viandes, miels, poissons, pour eux aussi c’est le printemps. Reportages et portraits à travers la France. 112 pages En vente chez votre marchand de journaux 5€90 À TABLE ! avec votre quotidien Enfin le printemps… Savourez les beaux jours LANGON Les commerçants fêtent le vin rue Maubec Page 18 MÉRIGNAC Féminicide : il y a un an, Chahinez tuée en pleine rue Page 14 Moustiques La chasse est lancée Onze agents du Centre de démoustication de Bordeaux Métropole luttent contre la prolifération des insectes piqueurs. JEAN-CHARLES GALIACY / « SUD OUEST » GIRONDE Avec les beaux jours, les moustiques prolifèrent. Des premiers trai- tements anti-larvaires ont été opérés dans la métropole borde- laise, notamment du côté des marais de la presqu’île d’Ambès Pages 12 et 13 GRIPPE AVIAIRE Nouveaux canards, nouvel espoir THIBAUT TOULEMONDE/«SUD OUEST» Après plusieurs mois d’épidémie et l’abat- tage de plusieurs millions de bêtes, les canards font leur retour dans les exploita- tions landaises. Reportage. P. 2-3 CONSEIL RÉGIONAL Série de gardes à vue au sein du cabinet d’Alain Rousset Page 9 FAITS DIVERS Meurtre dans les Landes : le suspect sortait de prison Âgé d’une trentaine d’années, l’homme arrêté venait tout juste de sortir de prison Page 8 R 20319 41450 1.30$ - 0504 $:HIMKNB=^UVXU^:?E@L@E@F@K 1,30$ LE FAIT DU JOUR Même s’il n’échappe pas aux moments d’abattement, François Destribos reste « combatif » et envisage d’investir. THIBAULT TOULEMONDE /« SUD OUEST » D e l’extérieur, l’élevage de canards de François Des- tribos qui trône sur l’un des coteaux de Sainte-Colombe ressemble aux 231 exploitations des Landes frappées par la grippe aviaire depuis décembre. Des bâtiments silencieux entou- rés d’herbes hautes. De la chaux habille encore un tas de terre d’une fine poudre blanche. Une ferme sans animaux, en pleine Chalosse, au cœur de la plus dense zone d’élevage de France. Comme l’exigeait la procédure de vide sanitaire destinée à assai- nir le département d’un virus H5N1 devenu incontrôlable et à protéger les sites de reproduc- tion. Vu de l’intérieur pourtant, la vie reprend. Doucement. « Ils sont là-bas », pointe François Destribos en désignant un bâti- ment de 500 mètres carrés. Il faut franchir une double porte, enfiler une combinaison et des surchaussures pour s’en assurer. 5100 cannetons caquettent avec insouciance depuis le 20 avril. « C’était les vacances, mon fils et ma fille m’ont aidé à les rentrer », sourit l’éleveur. Derniers tests Quelques-uns des 415 000 ca- nards de retour au compte-gout- tes dans les élevages landais au 26 avril. Quatre années de crise ont appris à l’éleveur à modérer son enthousiasme. « On est un peu inquiets. La remise en place a lieu un mois plus tôt que l’an dernier alors que le risque dimi- nue avec les beaux jours. Mais on est prêts. » Ne manque qu’une seule chose. « On attend de pouvoir rouvrir les trappes vers les par- cours extérieurs, sourit François Destribos. À cet âge, ils devraient pouvoir commencer à sortir. Ce sera un soulagement de les voir sur les parcours. » L’État impose encore de garder les animaux à l’intérieur. Ultime précaution. Si la situation paraît stabilisée dans les Landes, c’est encore loin d’être le cas « en haut », en Dor- dogne et Lot-et-Garonne notam- ment. À trois semaines, une soixan- taine de spécimens de François Destribos passeront entre les mains de vétérinaires. Un écou- villonnage doit permettre de dé- tecter « le moindre trou dans la raquette ». « Ça devrait le faire, on espère. » Espoir et patience. Trois mois se sont écoulés depuis l’abattage des animaux. Le qua- trième en quatre ans. « Quand Samadet a été tou- ché, les élevages alentour ont commencé à être dépeuplés. On savait qu’on allait y passer, expli- que l’agriculteur. Le plus compli- qué, c’est de rentrer le soir chez soi. De voir mes gamins qui com- prennent très bien ce qu’il se passe. » Surtout quand les ca- nards représentent 90 % des re- venus de l’exploitation. « Les banques ont fait tampon » le temps de voir arriver les aides promises par l’État et les collecti- vités. Désinfection complète L’éleveur, lui, s’est décarcassé en vue de la reprise. Tout est passé à la désinfection. Du sol au pla- fond, jusqu’à la moindre four- che. « Mon salarié a refait le net- toyage trois fois. Tant que l’on trouvait encore un peu de saleté en passant le doigt derrière un tuyau ou dans un recoin. La moindre plume restée accro- chée à un grillage peut nous pé- naliser. Mieux vaut ça que de ne pas pouvoir remettre en place. » Une fois ce premier nettoyage validé par un vétérinaire, tout le bâtiment a été passé au formol. « C’est gaillard. » À 42 ans, François Destribos a appris à s’adapter. Il suit scrupu- leusement les mesures de biosé- curité. Bien loin des simples tun- nels bâchés, de ses débuts. «C’était un autre métier », rigole- t-il en pointant un tuyau le long du mur. Il permet de pulser le paillage pour faciliter le change- ment de litière. Indispensable quand il est devenu obligatoire d’enfermer les animaux lors de la période à risque. Malgré les crises, il a bien l’in- tention de continuer à produire ses 45 000 canards par an. « On Grippe aviaire : les nouveaux cana Plus de trois mois se sont écoulés entre l’abattage des canards de François Destri- bos et le retour d’animaux dans son éle- vage de Sainte-Colombe, dans les Landes Yoann Boffo y.boffo@sudouest.fr « Quand Samadet a été touché, les élevages alentour ont commencé à être dépeuplés. On savait qu’on allait y passer » Mont-de- Marsan Aire-sur- Samadet l'Adour A65 E7 D2 D30 D824 D824 Sainte- Colombe ©Mapcreator.io/©HERE LANDES LANDES LANDES LANDES LANDES LANDES LANDES LANDES LANDES LANDES LANDES LANDES LANDES tel-restaurant gastronomique des Eyzies, Mathieu Métifet est sur la même lancée : s’il sert en- core un peu de pintade et de ca- nard à ses clients, son esprit est déjà ailleurs. « Je suis en train de refaire mes cartes en vue de la pénurie qui s’annonce durable, expli- que le chef du restaurant étoilé. Mon boucher m’a déjà prévenu qu’il n’aurait pas de canettes grasses disponibles avant sep- tembre. » Le défi ne lui fait pas peur, il le stimulerait presque. « C’est le propre d’une toque blanche que de chercher à se réin- venter », complète Didier Lom- bard, le chef étoilé du « 1862 », le restaurant de l’hôtel Les Glyci- froides étaient en train de se dé- plumer dangereusement. De- vrait subsister, dans le meilleur des cas, jusqu’à la fin août, le foie gras que le couple a pris soin de mettre en bocaux début mars alors que le spectre de la grippe H5N1 rôdait aux portes de la Dor- dogne. « C’est la seule certitude qu’on a », confie Lydie Marien. Réinventer sa cuisine Sans plus attendre, Bruno, son chef de mari, a déjà commencé àrefondre sa carte. « On va se ré- inventer, proposer de nou- veaux plats avec de nouvelles viandes locales et travailler les légumes différemment », se projette la restauratrice. À la tête du Centenaire, l’hô- Y aura-t-il du foie gras dans les assiettes cet été ? Rien n’est moins sûr alors que l’épizootie de grippe aviaire continue à s’aggraver de jour en jour en Dordogne. Chez certains restau- rateurs, les stocks de produits frais IGP Périgord commencent déjà à avoir sérieusement du plomb dans l’aile. « On ne sert plus de magret ou de d’aiguillet- tes de canard depuis le début de la semaine dernière », concède Lydie Marien, la patronne du restaurant O’plaisir des sens, à La Roque-Gageac, en Sarladais. Demain, ce sera le foie gras poêlé qui sera aux abonnés ab- sents : le fournisseur de l’établis- sement gastronomique a préve- nu que ses propres chambres nes aux Eyzies. S’il a la chance de travailler avec « une maison sé- rieuse » qui est en mesure de lui garantir un approvisionne- ment correct pendant encore quelques semaines, Didier Lom- bard n’en oublie pas de prépa- rer l’ère qui s’ouvre. « Cette pers- pective m’a poussé à mettre au point plusieurs recettes, dont une totalement végétarienne à base de safran, d’oignons et de pignons de pins, dévoile le pa- tron. Canard ou pas, l’important c’est de faire rêver le client. » Ligne rouge Sans le tromper. Dans le Péri- gord noir, où le canard est roi, certains pourraient être tentés d’importer leurs aiguillettes ou leurs magrets frais. Passe en- core sur les importations de gras frappées du label IGP Sud- Ouest, à condition qu’il n’y ait pas d’ambiguïté sur les cartes proposées aux clients. « S’il y a une ligne à ne pas franchir, c’est celle qui consisterait à impor- ter du foie gras de Hongrie ou de Bulgarie qui est loin d’avoir la même qualité que uploads/Geographie/ journal-du-sud-gironde-2022-05-04.pdf
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- Publié le Sep 21, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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