Le Quotidien Jeudi 4 octobre 2018 - N°5478 - Prix : Algérie 20 DA — http://www.

Le Quotidien Jeudi 4 octobre 2018 - N°5478 - Prix : Algérie 20 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI Lire en page 9 Attentat à la pudeur à l’intérieur d’une mosquée DRARIA LA CRISE S’ACCENTUE À LA CHAMBRE BASSE LE CHINOIS MO YAN À ALGER PRIX NOBEL DE LITTÉRATURE EN 2012 Le prix Nobel de littérature de l’année 2012, le romancier chinois Mo Yan, est attendu au 23e Salon international du livre d’Alger (Sila), prévu du 29 octobre au 10 novembre prochains. Lire en page 23 EFFAROUCHÉS PAR L’INTERVENTION DE MESSAHEL À L’ONU Les islamistes jacassent Balayons, pour commencer, la référence suspecte à la Loi fondamentale : que dit l’article 11 ? N’ayant pas été produit par des esprits frustes, il insiste sur la mission première des représentants diplomatiques et politiques de l’Algérie, qui consiste à aller droit au but en privilégiant l’efficience… Lire en page 24 l’article de Chaabane Bensaci LA JS KABYLIE RECEVRA, DEMAIN, L’O MÉDÉA Gare à l’excès de confiance ! Les Canaris auront devant eux une occasion d’engranger les trois points de la rencontre bien que le staff technique ne voie pas les choses sous cet angle. Lire en page 13 l’article de Kamel Boudjadi ALIMENTATION EN ÉNERGIE Sonelgaz promet «un hiver au chaud» «Le nombre de clients a augmenté considérablement, passant de 4,514 millions en 2000 à 9,127 millions de clients en 2017.» Lire en page 6 l’article de Ilhem Terki L’APN PARALYSÉE 30 ANS SONT PASSÉS DEPUIS LA RÉVOLTE DU 5 OCTOBRE 1988 FRISSONS D’UNE JEUNESSE «Les vice-présidents et les présidents de commissions permanentes gèlent leurs activités.» Lire en page 2 l’article de Mohamed Boufatah Ph: NAÏT KACI DE LA CHAPE DE PLOMB À LA LIBERTÉ D’EXPRESSION RACONTEZ- NOUS OCTOBRE... L’IVRESSE DES POSSIBLES Lire nos articles en pages 3, 4 et 6 T rente ans après «Bab El Oued El Chouhada», le sang a certes séché sur les pavés, les blessures, elles, restent béantes. L’Algérien n’oublie pas que pour arracher son droit à une vie meilleure, il a dû payer de sa chair et de son sang. DOSSIER ALGER-BERLIN : TOUT BAIGNE DANS L’HUILE Le chef de l’Etat a évoqué le dernier tête-à-tête qu’il a eu avec Mme Merkel avec un optimisme certain. BOUTEFLIKA ÉCRIT À MERKEL Lire en page 24 l’article de Saïd Boucetta JEUDI 4 OCTOBRE 2018 L’Actualité L a crise s’installe durable- ment à l’ APN. A travers son communiqué sanc- tionnant sa réunion, le bureau de cette institution législative, a décidé de bloquer jusqu’à nouvel ordre le fonctionnement de l’ Assemblée ! La décision a été annoncée à la sortie d’une réunion regroupant les vice-pré- sidents de l’Assemblée et les pré- sidents des structures perma- nentes, organisée, hier au siège de la chambre basse du Parlement. Pas seulement, les chefs des groupes parlementai- res du FLN,RND,MPA, TAJ, rejoints par les responsables des commissions permanentes, réclament « la mise à l’écart immédiate » du président de l’ APN. Ainsi, les présidents de ces cinq groupes parlementaires et les présidents des commissions permanentes que compte l’Assemblée ont réitéré, dans un communiqué, leur appel à la démission de Saïd Bouhadja. Depuis plus d’une semaine, le fonctionnement de l’Assemblée populaire nationale est bloqué par les députés du FLN, RND, MPA, TAJ et les indépendants pour exiger la démission du pré- sident de l’APN, Saïd Bouhadja. L’examen par la commission des finances de l’Assemblée, de l’a- vant-projet de loi de finances 2019, qui a atterri au niveau du bureau de l’APN, sera certaine- ment reporté. Des rencontres, déjà programmées, de parlemen- taires avec des ambassadeurs de pays étrangers ont été reportées, par le département des Affaires étrangères. Saïd Bouhadja «n’a pas démissionné» et «poursui- vait normalement ses activités». Cinq groupes parlementaires ont gelé toutes les activités des structures de l’APN. Le mystère entourant cette crise n’est pas percé et le flou reste entier, étant donné que Saïd Bouhadja résiste et refuse de céder à la pression des députés, et les dépu- tés signataires de la motion de retrait de confiance, campent sur leur position. Y a-t-il des visées derrière cette crise ? Durera-t-elle ? Certains observa- teurs parlent d’une éventuelle dissolution de l’Assemblée, si le bras de fer entre le président de l’APN et les députés frondeurs persiste ? Les constitutionalistes et juristes indiquent qu’« il n’y a aucun article qui prévoit la desti- tution du président de la Chambre basse par les députés». Pour rappel, lors de leur précé- dente réunion, les présidents de cinq groupes parlementaires ont remis une motion au président de l’APN lui demandant de démissionner de son poste, com- prenant «le retrait de confiance au président de l’Assemblée, la demande de sa démission avec le gel de toutes les activités des struc- tures de l’APN jus- qu’à son départ». Dans cette motion, les députés ont dénoncé des dépas- sements et viola- tions enregistrés au sein de l’institution législative, à savoir la marginalisation flagrante, le report délibéré de l’adop- tion du Règlement intérieur de l’APN, la marginalisation des membres de la Commission des affaires juridiques, la mauvaise gestion des affaires de l’APN, les dépen- ses exagérées et non judicieuses et recrutement aléa- toire et douteux». Le président du groupe du parti du FLN à l’Assemblée, Mouad Bouchareb, avait déclaré à la presse que le président de l’APN, Saïd Bouhadja s’était engagé, lors de sa rencontre avec les cinq présidents de groupes parlemen- taires, «à satisfaire la demande des députés dans les 36 heures». Toutefois, M. Bouhadja n’a pas affiché son intention de démis- sionner, selon ses déclarations à la presse. M.B. LA CRISE S’ACCENTUE À LA CHAMBRE BASSE L’APN PARALYSÉE «LES VICE-P PRÉSIDENTS et les présidents de commissions permanentes gèlent leurs activités.» Le bureau de cette institution a bloqué toutes les activités 2 PUB ALORS QUE L’ÉLABORATION DES LOIS EST DU RESSORT DU PARLEMENT L’Exécutif monopolise le travail législatif «BEAUCOUP DE PROPOSITIONS de création de commissions d’enquête ont été bloquées par le Parlement», a avoué Messaoud Chihoub, ancien député. L e gouvernement monopolise le tra- vail législatif. La plupart des tex- tes législatifs adoptés par le Parlement sont proposés par l’Exécutif. Le nombre de propositions de projets ou de lois émanant des députés est insigni- fiant. Le constitutionnaliste et ancien député, Messaoud Chihoub a relevé ce problème. «Ce constat est vrai. Le travail législatif est du ressort du Parlement mais l’Exécutif prend le dessus», a déclaré ce spécialiste du droit constitu- tionnel, qui intervenait à une journée parlementaire tenue hier, par le Sénat autour de la problématique du contrôle parlementaire. Pourquoi justement ? Il explique tout simplement que le gouver- nement dispose d’un plan d’action et que pour le réaliser, il doit recourir à des pro- jets de lois lui permettant de mener à bon port son programme. Il n’y a pas que ça. Messaoud Chihoub avance également le fait que l’Exécutif dispose d’un potentiel humain spécialisé dans les différents domaines et détient même des archives et de la documentation nécessaires. Les députés au contraire, ne sont pas spécia- lisés dans tous les domaines et ne dispo- sent pas d’auxiliaire pour les aider à éla- borer des projets de lois. «Le député ne dispose même pas d’un bureau pour rece- voir des gens», a-t-il déploré, tout en reconnaissant que les moyens font défaut. En matière de contrôle du travail du gouvernement, les questions orales et les auditions des ministres sont les seules options auxquelles font recours les dépu- tés. Alors que la Constitution de 2016 a renforcé les prérogatives du Parlement en matière de contrôle, aucune commis- sion d’enquête n’a été menée ces derniè- res années. Pourtant, de nombreux évé- nements ont secoué le pays sans pour autant que le Parlement ne bouge le petit doigt. Y a-t-il un problème ? Messaoud Chihoub reconnaît que le Parlement est à l’origine de ce blocage. «Beaucoup de pro- positions de création de commissions d’enquête ont été bloquées par le Parlement», a-t-il avoué. Il explique qu’en guise de solidarité et de soutien avec le gouvernement, la majorité parle- mentaire n’use pas de ce pouvoir. «Le problème ne se pose pas dans la Constitution qui renforce les pouvoirs du Parlements mais plutôt dans l’applica- tion», a-t-il précisé. S’appuyant sur son expérience au sein de l’Assemblée popu- laire nationale, cet ex-député confirme que soutenir le gouvernement d’une part et jouer son rôle de gendarme d’autre part est une équation difficile. «Il y a des ministres qui n’acceptent pas qu’on cri- tique leur projet», a-t-il affirmé en préci- sant que la coalition doit certes soutenir le gouvernement, mais contribuer à cor- riger ses erreurs. Nouara Djaffer, vice- présidente du Sénat a mis en exergue le renforcement des prérogatives des parle- mentaires par la Constitution 2016 en vue de consacrer le principe de la sépara- tion des pouvoirs. Par ailleurs, interpellé sur la crise actuelle que traverse la cham- bre basse du Parlement, Messaoud Chihoub n’a pas voulu faire de commen- taire. Il a expliqué que le pouvoir exécutif et législatif ont pratiquement les mêmes prérogatives. Le Parlement peut retirer la confiance uploads/Geographie/ journal-l-expression-du-04-10-2018.pdf

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