FIONA McARTHUR Une sage-femme à aimer COLLECTION BLANCHE éditionsHarlequin Résu

FIONA McARTHUR Une sage-femme à aimer COLLECTION BLANCHE éditionsHarlequin Résumé Kate est bouleversée. Le retour de Rory, son premier amour, dans la petite ville où ils ont tous deux passé leur enfance, fait resurgir en elle des souvenirs brûlants : leur premier baiser, les promesses échangées, et leur rupture forcée, qui a laissé en elle une blessure profonde… Très vite, Kate éprouve le désir de renouer avec celui qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. Mais comment regagner son cœur sans lui révéler le douloureux secret qu’elle tait de- puis trop longtemps ? Collection BLANCHE Passions et ambitions dans l’univers médical. N° 972 / 15 février 2010 Cet ouvrage a été publié en langue anglaise sous le titre : MIDWIFE IN A MILLION Traduction française de ANNE DUGUET HARLEQUIN® est une marque déposée du Groupe Harlequin et Blanche® est une marque déposée d’Harlequin S. A. Photo de couverture Enfant & médecin : © WOLFGANG FLAMISCH / CORBIS © 2010, Fiona McArthur © 2010, Traduction française Harlequin S. A. 83-85, boulevard Vincent Auriol, 75013 PARIS – Tél 01 42 16 63 63 Service Lectrices – Tél. 01 45 82 47 47 www.harlequin.fr ISBN 978 2 2808-1499-7 – ISSN 0223 5056 1. Rory McIver descendit de l’avion du Royal Flying Doc- tor Service – le Service royal des médecins volants – dont le pilote avait accepté de le déposer en chemin. Le vol s’était déroulé sans heurt. Peut-être se serait-il senti plus libre en prenant sa Range Rover, mais les deux semaines précédentes avaient été si mouvementées que la perspec- tive de parcourir sur un simple coup de tête les trois mille kilomètres qui séparaient Perth de Jabiru lui avait paru ridicule. Il se pencha pour ramasser une poignée de cette terre rouge brique qu’il avait vue défiler derrière son hublot pendant des heures, la laissa couler entre ses doigts et laissa le vent balayer les quelques grains accrochés à sa paume avant de regarder autour de lui. Jamais il n’aurait cru qu’il reviendrait ici, un jour. Bien qu’il fût tôt, la chaleur l’enveloppait telle une cou- verture chauffante dont le thermostat aurait été réglé au maximum. Une chaleur que seule la région de Kimberley en Australie occidentale pouvait offrir et qu’il appréciait à présent après en avoir été privé pendant dix ans. Machinalement, il palpa sa poche de poitrine. Une ha- bitude, ou plutôt un tic qu’il avait contracté à l’époque, lorsqu’il avait reçu cette fichue lettre… Comme l’avion du RFDS redécollait en bringuebalant de la piste d’atterrissage poussiéreuse, un chien de trou- peau aboya. Son propriétaire, un cow-boy dégingandé nonchalamment appuyé contre son pick-up cabossé, por- ta un doigt à son akubra. — Salut, Rory. Ça fait un bail… — C’est sympa d’être venu m’accueillir, Smiley, dit Rory en lui serrant la main. Au moins lui n’avait pas changé ; il était toujours aussi laconique. Il lança sur la plateforme arrière son fourre-tout qu’un nuage ocre recouvrit aussitôt, puis, avec une moue iro- nique, ouvrit la portière passager. Mais lorsqu’il voulut la refermer derrière lui, il dut lutter contre la violente bour- rasque qui s’engouffrait dans l’habitacle. Seraient-ce les prémices d’un orage ? Sans s’en préoccuper, Smiley s’installa derrière le vo- lant et mit le moteur en route. — Je me demandais combien de temps ça te prendrait pour réapparaître après le retour de Kate. Sa voix traînante que Rory se rappelait si bien lui arra- cha un sourire jusqu’à ce que les mots parviennent à son esprit. Il esquissa une grimace. Pas très longtemps, sem- blait-il… — J’ai lu dans le journal que son père était malade. Si je comprends bien, elle aussi avait quitté la région ? — Mmh… La même année que toi. Pour aller étudier à Perth, grommela Smiley en desserrant le frein à main. Elle est rentrée pour lui tenir compagnie, mais elle s’arrange pour venir ici en avion et passer quelques jours afin de décharger Sophie au dispensaire. Comme il jetait un coup d’œil sur le petit 4x4 garé sous l’appentis au coin du paddock, Rory en déduisit qu’il s’agissait du véhicule de Kate. — Elle met au monde les bébés qui arrivent à l’improviste dans les campements, poursuivit Smiley, et se charge également des urgences. J’ai entendu dire que le patron n’est pas du tout heureux de la voir exercer ici, ajouta-t-il en secouant la tête. De toute évidence, l’attitude de Lyle Onslow n’avait pas bougé d’un iota ; il était toujours le même vieil idiot aigri et obstiné. — Quoi d’étonnant ? Il a toujours trouvé quelque chose à redire sur tout. — Il est en train de mourir, observa Smiley en lui lan- çant un coup d’œil en coin. Rory mit quelques secondes à assimiler l’information. Lyle était un homme dur, souvent injuste, mais visible- ment c’était à saint Pierre qu’il devrait bientôt rendre des comptes. Balayant le sujet d’un haussement d’épaules, Smiley glissa entre ses dents une nouvelle allumette qu’il se mit à mâchouiller. Ses lèvres remuaient à peine, pourtant le brin de bois dansait au coin de sa bouche avec une adresse qui lui avait été directement transmise par son père. Une image qui raviva de bons souvenirs chez Rory. Car, bizarrement, il lui en restait beaucoup plus qu’il ne l’imaginait. — Tu as prévenu Kate de ton arrivée ? demanda Smiley. — Non. Rory ferma les yeux, et la nuit blanche qu’il avait passée à essayer d’échafauder un plan d’action pesa lourdement sur ses paupières. — S’il te plaît, essaie de ne pas ébruiter la nouvelle pour l’instant. Smiley eut un reniflement moqueur. — Ne pas ébruiter la nouvelle ? Ici ?… Elle s’est propa- gée sur les ondes comme une traînée de poudre à la se- conde même où ton avion a décollé de Perth. Evidemment… D’ailleurs, il s’en était douté – même s’il avait refoulé cette pensée dérangeante. Et lorsqu’il la ver- rait, il lui faudrait assumer cette démarche qui l’avait amené ici. Lorsqu’il la verrait… Il ignorait ce qu’il ressentait à la perspective de rencontrer la femme qui l’avait rejeté après lui avoir promis de l’attendre. Qui n’avait jamais répondu à ses lettres. Qui, manifestement, avait été la cause du désespoir et de la souffrance de ses parents mal- gré leur gentillesse à son égard après le décès de sa mère. Il avait besoin de temps. Mais y en aurait-il jamais as- sez pour résoudre ce problème entre eux deux ? Alors qu’il avait presque atteint son objectif, il s’était fi- nalement rendu compte qu’il ne pourrait pas aller de l’avant sans tirer d’abord un trait sur le passé. — Comment va Sophie ? La sœur de Smiley était l’antithèse de son frère. Pétil- lante et extravertie, elle régentait Smiley sans pitié, le- quel, imperturbable, se contentait de hausser les épaules. A une époque, tous les quatre avaient été inséparables sur cet immense territoire que constituaient les milliers d’hectares du ranch Jabiru. Encore une chose que le père de Kate n’avait pas supportée : que sa fille fréquente les ouvriers qui travaillaient pour lui. — Toujours à asticoter quelqu’un, répondit Smiley avec cependant une note de fierté dans la voix. Et lui qui était plutôt avare de paroles lui donna des dé- tails, comme s’il avait senti qu’il souhaitait changer de sujet. — A présent, elle travaille au dispensaire avec… Conscient de sa maladresse, il lui jeta un rapide regard à la dérobée avant de continuer : — En tout cas, recevoir de l’aide lui permet d’avoir un peu de loisir. Et elle apprécie d’autant plus les conseils qu’elle compte devenir sage-femme… Kate jouant les professeurs avec Sophie ? Bien sûr, elle n’était plus l’adolescente de seize ans qu’il avait connue. A quoi s’attendait-il ? A ce qu’elle croie encore que lui, Rory, détenait les clés de l’univers ? — Quand repars-tu ? s’enquit Smiley devant son si- lence. — J’ai une semaine de congé. Je vais rester au Hilton deux jours jusqu’à ce qu’un avion du RFDS puisse passer me chercher. Le Hilton, c’était ainsi qu’avait été baptisée par dérision la pension de famille très délabrée gérée par Betty Shultz, une robuste ex-infirmière de l’armée – ce que, sans con- vaincre personne, Shultzie démentait en jurant ses grands dieux qu’elle n’avait jamais quitté l’agglomération de Jabiru. Bien sûr, son Hilton n’avait rien à voir avec la chaîne d’hôtels chic du même nom ; dépouillé à l’extrême, l’établissement ne tenait debout que grâce à des rafisto- lages de planches de bois clouées les unes sur les autres. — Comment s’est passée la fête pour le départ en re- traite de Charlie ? — La nourriture était bonne… Tu ne veux pas le rem- placer, je suppose ? Briguer ce poste d’ambulancier dans le bush plutôt que celui de responsable adjoint du service des ambulances de tout l’Etat ? Après s’être démené pour grimper les échelons et parvenir à obtenir cette affectation, le mois dernier… ? A vrai dire, cela lui aurait plu de parcourir de nouveau les routes. Participer à des réunions budgétaires ou régler des problèmes uploads/Geographie/ une-sage-femme-a-aimer-fiona-mcarthur.pdf

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