Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Jules Supervielle : po
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Jules Supervielle : poète intime et légendaire : exposition du centenaire : Bibliothèque nationale, [12 décembre] [...] . Jules Supervielle : poète intime et légendaire : exposition du centenaire : Bibliothèque nationale, [12 décembre] 1984-[8 janvier 1985, Paris] / [catalogue par Florence de Lussy et Michel Brunet]. 1984. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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La rédaction du catalogue a été asssurée par Florence de Lussy, avec le concours de Michel Brunet. Salon d'honneur 12 décembre 1984 – 8 janvier 1985 CD Bibliothèque Nationale, Paris, 1984. « Phot. Bibl. Nat. Paris » ISBN 2-7177-1708-0 Prix de vente : 110F LISTE DES PRÊTEURS I. COLLECTIONS PUBLIQUES – Bibliothèque littéraire Jacques Doucet – Bibliothèque de la Ville de Vichy – Bibliothèque – Musée de l'Opéra – Fondation Saint-John Perse – Société des Comédiens français II. COLLECTIONS PARTICULIERES – Famille Supervielle : Mme Bertaux, Mme David, Mme Paseyro, MM. Henri, Jean et Jacques Supervielle. – M. Marcel Arland – M. Pierre Bertaux – M. et Mme Fenosa – Mme Maurice Jaubert – Mme Darius Milhaud – M. et Mme Frédéric Paulhan – Mme Rouart-Valéry – Mme Anne-Françoise Roy – M. Henri Sauguet AVANT-PROPOS Un paradoxe entoure la réputation de Jules Supervielle : son nom est pré- sent dans toutes les mémoires mais son oeuvre est méconnue. Elle émane, dit- on communément, d'un homme charmant qui prononce en chuchotant des paroles délicates. C'est méconnaître la violence contenue d'un tempérament qu'une lecture plus attentive fait aussitôt apparaître. Toutjeune il s'effrayade son étrangeté,n'osantrencontrer son regarddans une glace. Adolescent, ce fut un cavalier fougueux qui s'élançait en galops éperdus dans la pampa uruguayenne. C'est là que s'imprima en lui cette dé- couverte que l'immensité de l'espace oppresse autant que la réclusion. Rien de cette violence ne se laisse devinerà la lecture des premiers recueils de poésie au conformismeapparent et voulu. Mais, au débutdes années 20, il découvrit un ouvrage d'astronomie qui mettait à la portée du grand public les découvertes les plus récentesdans ce domaine. Le choc de cette révélationfut décisif, délivrant en lui l'audace de l'esprit et la puissance des images. C'est alors, en effet, qu'il s'ouvrit à l'ubiquité dans le temps et dans l'es- pace, s'exerçant à la libre circulation des images entre les deux infinis (« nuit en moi, nuit au dehors »), dont l'humain représente la fragile frontière. Cette confusion des domaines revêt chez lui le beau nom de « porosité ». Le recueil Gravitations, en 1925, fut la conséquence de ce coup d'état intellectuel. Mais il paya chèrement ces échappées dans des domaines interdits. Né vulnérable, il fit en sorte de le devenir encore plus: « Pour avoir mis le pied Sur le coeur de la nuit Je suis un homme pris Dans les rêts étoilés. [...] Et même mon sommeil Est dévoré de ciel.» En effet, tout est blessure pour ce familier des nébuleuses et des étoiles, celles qui meurentet celles qui surgissent dans leurjeune et violentéclat à des années-lumière de distance ; pour cet arpenteur du ciel, « loin de l'humaine saison ». Les angoisses qui l'habitent depuis son enfance (n'a-t-ilpas perdutragique- ment ses parentsl'année même de sa naissance ?) vont grandissant. Et la scan- sion irrégulière d'un coeur qui souffre d'arythmie, les accentue encore ; elles hantent les nuits d'insomnie durant lesquelles il compose les poèmes du Corps tragique. Qu'on prenne garde, cependant : il s'agit là d'un tragique appri- voisé par l'humour, étouffé sous l'apparente distraction et le détachement de cette voix. Etranger aux modes et aux débats littéraires, Supervielle a frayé les voies d'une poésie radicalementnouvelle, mais sans tapage. Rêveur forcené, certes, soucieux pourtant d'une certaine continuité, il prend nettement ses distances par rapport au Surréalisme: « Je n'aime pas le rêve qui s'en va à la dérive (j'allais dire à la dérêve). » Avec une discrétion exemplaire, ce poète à pris en charge nos angoisses d'hommes du XXe siècle auxquels l'avancée prodigieuse de la science a rappelé le règne éphémère et l'équilibre précaire du phénomène humain. Enfin, en s'efforçant de concilier la modernité et le classicisme,Supervielle a su dégager la prosodie des entraves les plus contraignantes de la tradition, sans désarticuler la langue ni verser dans l'incohérence. Il convenait, à l'occasion du centenaire de sa naissance, de rétablir à sa juste place un très grand poète dont l'extrême discrétion a pu, un temps, faire oublier le message. Son chant très humain, simple mais raffiné, tremblé mais pur, est un modèle d'élégance ouverte à toutes les nuances, et d'élévation morale. André MIQUEL Administrateur général de la Bibliothèque Nationale PRÉFACE Cent ans après la naissance de Supervielle et un quart de siècle après sa mort, le chant qui s'élève de son oeuvre garde, dans son humanité, dans sa beauté voilée, unejustesse incomparable. Aussi, le poète qui, de son vivant, se montra si attentifà la distance – celle de l'espace, celle de l'exil, celle de la soli- tude –, maintenant qu'il est pris dans la distance absolue de la mort, nous demeure-t-il, cependant, étrangement et familièrement proche. Dans son enfance orpheline,Jules Supervielle, privé de père et de mère, ne se rêva-t-il pas enfant de l'espace (de la pampa, de l'océan, du ciel, de la nuit) ? Par ailleurs, selon un mouvement complémentaire, l'orphelin, s'il se plaçait sous la protection familière du cosmos, dut sans doute éprouver le besoin de protéger à son tour la solitude et la fragilité des autres (des choses aussi bien que des êtres). Ainsi, l'enfant pourra-t-il tisser des liens entre sa propre solitude et celle de tel cheval, de tel oiseau ou encore de tel arbre au loin ou même de quelque animal préhistoriquede tous oublié tout au fond du temps. Il faudra, semble-t-il, au poète un assez long détour avant de retrouver, et de nous restituer alors avec quelle grandeur, ces évidences qui purent éclairer son enfance. De ses débuts littéraires, assez proches à la fois de l'Unanimisme et de l'Ecole fantaisiste, il gardera, avec le sens d'une âme universelle formée de toutes les vies comme de toutes les étoiles, l'habitude d'un sourire léger pour témoigner des choses graves. Mais, au vrai, le poète mènera sa quête et son chant loin de ses premiers pas, de ses uploads/Geographie/ jules-supervielle-poete-intime-bpt6k6536555s.pdf
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- Publié le Oct 12, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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