L’amour dans le Journal d’un curé de campagne Dans l’œuvre de Bernanos, Journal
L’amour dans le Journal d’un curé de campagne Dans l’œuvre de Bernanos, Journal d’un curé de campagne, l’amour joue un rôle principal, qui amène le curé d’Ambricourt à faire sa mission, c’est de graver l’amour de Dieu dans les cœurs de ses paroissiens, de les faire rapprocher à lui et de les sauver de l’impact du Satin. Le Dieu est le créateur de l’amour. De plus, il est l’amour. Le but et le sens de toute la vie humaine est de rencontrer le Dieu qui nous aime et de lui rendre l’amour. L’aventure spirituelle de l’héros, curé d’Ambricourt, se tourne vers Dieu et vers tout ce qu’il proclame, c'est-à-dire son amour, sans lequel nous ne pouvons vivre en paix. L’amour de Dieu se reflète dans le pardon, dans la grâce, dans sa pitié de nous. Le prêtre se livre à accomplir les consignes de Dieu, il lui obéit aveuglement, parce que celui-ci nous donne la vie et nous la prend : Il me semble avoir fait à rebours tout le chemin parcouru depuis que Dieu m’a tiré de rien. J’ai d’abord été que cette étincelle, ce grain de poussière rougeoyant de la divine charité. (Bernanos, 1974 :131) Le curé reconnait le Dieu en lui-même. C’est un envoyé de Dieu qui tente de guérir les plaies des âmes de ses paroissiens. Dieu a imprimé en lui l’amour pour sa paroisse : Les moins souffrent pour les âmes. Nous, nous souffrons par elles. Cette pensée qui m’est venu hier soir a veillé près de moi toute la nuit, comme un ange. (Bernanos, 1974 :56) Le curé, comme Dieu, souffre pour ses peines, triomphe pur ses joies, et les accepte dans ses bras, dans son cœur. Dieu nous transmet les messages qui ne peuvent pas être oubliés et vous laisser indifférent. Il aime les enfants, les bénit et leur donne le pouvoir de nous attacher avec leur douceur et leur pureté : Et puis la nature agit de même : est-ce que pour le petit enfant qui repose dans son berceau et qui prend possession du monde avec son regard éclos de l’avant-veille, la vie n’est pas toute suavité, toute caresse ? (Bernanos, 1974 :81) 2 Le Dieu aime ceux qui sont riches dans l’esprit : (…) le bon Dieu ait voulu parler des riches(…) qui ont l’esprit de richesse. (Bernanos, 1974 :83) Dieu aussi aime les pauvres, les favorise, les élève aux yeux des hommes comme les héritiers du peuple juif parce qu’ils vivent de la grâce, ils n’ont que le nécessaire : Notre- Seigneur en épousant la pauvreté a tellement élevé le pauvre en dignité, qu’on ne le fera plus descendre de son piédestal. (Bernanos, 1974 :76) Le curé aime la prière. Il se rattache à elle sous la forme de grande plaisance, comme la manière de surmonter ses difficultés et de trouver la paix, de purifier son esprit. Encore, c’est un moment d’énorme et forte joie qui le lie avec Dieu : Oh ! Je sais parfaitement que le désir de la prière, et que Dieu n’en saurait demander plus. Mais je ne m’acquittais pas d’un devoir. La prière m’était à ce moment aussi indispensable que l’air à mes poumons, que l’oxygène à mon sang. (Bernanos, 1974 :128) Pour l’amour de Dieu, le curé veut sincèrement recevoir les douleurs, les blessures d’âmes, de libérer les gens de la peine, d’être martyre, en tant que Christ : J’essaie de la recevoir humblement dans mon cœur, telle quelle, je m’efforce de l’y faire mienne, de l’aimer. Et je comprends tout le sens caché de l’expression devenue banale «communier avec», car il est vrai que cette douleur, je la communie. (Bernanos, 1974 :110) Le curé trouve l’amour de Dieu partout : dans ses mots, dans ses actes, dans le passage du temps et dans la société humaine. Il s’approche de lui en ne mangeant que du vin et du pain. C’est son modèle existentiel, son compagnon de vie avec lequel il arrive à parler à travers les prières : 3 Ma prière était triste (…) elle rétablissait le silence d’autrefois, le bienheureux silence au-dedans duquel Dieu va parler- Dieu parle… (Bernanos, 1947 :158) Le prêtre montre son amour par sa consécration aux villageois : il les visite régulièrement, va au château, tiens les cours de catéchisme, tente former une équipe sportive, d’un seule mot, il veut retirer l’ennuie qui ronge sa paroisse adorable. Ce curé ne cherche d’être aimé, il cherche le respect. Par l’amour envers sa paroisse, il va se sacrifier, pour l’empêcher de se nuire dans le péché. Il est pauvre et aime sa pauvreté car, c’est la manière de garder sa dignité : J’aime la pauvreté d’un amour profond, réfléchi, lucide- d’égal à égal- ainsi qu’une épouse au flanc fécond et fidèle. (Bernanos, 1974 :89) Il donne tout son être à ce qu’il fait, guidé par l’amour, il se livre complètement dans la grande mission d’incarner l’image de Dieu dans l’esprit de ses paroissiens, de s’affronter au Mal. Il a de la peine à cause de la stupidité et da l’injustice de ses aimés. Le prêtre prend soin des enfants en les tenant les cours de catéchisme, ceux-ci sont des êtres sincères, pures, l’amour de Dieu peut facilement entrer à la porte de ses cœurs, pour cela, il montre un grand attachement, un amour doux vers eux. Ces petits le consolent : (…) ces petits êtres ? J’avais rêvé de leur parler à cœur ouvert, de partager avec eux mes peines, mes joies- oh !- de faire passer ma vie dans cet enseignement(…) (Bernanos, 1974 :125) A un moment donné, le curé a la peur de perdre ce pouvoir d’aimer qu’il possède, cette angoisse en lui, et cette compassion pour les autres, tous ces traits de son caractère : Si j’allais ne plus aimer ! (Bernanos, 1947 :131) Gouverné par une émotion sublime, ce prêtre essaye de trouver le remède pour Mlle Chantal, la fille du comte et de la comtesse, de blessure qui lui a été apporté par sa mère, mais il subit l’échec, la tristesse le prend, cette tristesse qu’il aime et qui le satisfait : Je pouvais à peine soutenir cette tristesse, et en même temps, je souhaitais de la partager, de l’assumer tout 4 entière, qu’elle me pénétrât, remplît mon cœur, mon âme, mes os, mon être. (Bernanos, 1974 :158) La comtesse est une mère qui aime et qui souffre pour ses enfants. La mort de l’un produit en elle une douleur gigantesque, une cicatrice inoubliable qu’elle a transmis au deuxième. Après cette mort, elle ne pouvait que devenir une femme sans consolation : Moi qui vivais du souvenir de mon fils, le retrouvais partout-sa chaise, ses robes, un jouet brisé, ô misère ! (Bernanos, 1974 :177) Comme la preuve de son amour, nous pouvons trouver que le curé éprouve la compassion pour la comtesse, il lui pardonne, la console : Certes, cette femme n’êut dû m’inspirer que pitié (…) oh ! Madame, lui dis-je, il n’y a réellement qu’une famille, la grande famille humaine dont Notre-Seigneur est le chef. (Bernanos, 1947 :182) Sur la voie de cicatriser la blessure de comtesse, le curé, avec ses paroles sages, tente d’expliquer que tous les gens sont capables d’aimer. Si l’on ne peut plus aimer, cela signifie que Dieu nous a abandonné à cause du péché commis : L’enfer, madame, c’est de ne plus aimer. Ne plus aimer, cela sonne à vos oreilles ainsi qu’une expression familière. Ne plus aimer signifie pour un homme vivant aimer moins, ou aimer ailleurs. Et si cette faculté qui nous paraît inséparable de notre être même-comprendre est encore une façon d’aimer- pouvait disparaître, pourtant ? (Bernanos, 1974 :185) Le curé s’emboutit dans les souffrances des gens, il leur donne tout son aide sans mesure. Il tente de jeter hors d’eux la rage, la colère et le mépris et de les approcher au Dieu, cependant, ses douleurs deviennent les siennes : Et en même temps la tristesse s’emparait de moi, une tristesse indéfinissable contre laquelle j’étais totalement impuissant. Peut-être fut-ce la plus grande tentation de ma vie. (Bernanos, 1974 :186) 5 L’amour de curé d’Ambricourt le met en quatre, pourtant il résiste patiemment à toutes les obstacles, il s’affronte à l’immoralité parce que l’amour envers Dieu se compose des épreuves de bonne volonté et de l’inclination à lui : Me voilà dépouillé, Seigneur, comme vous seul savez dépouiller car rien n’échappe à votre sollicitude effrayante, à votre effrayant amour. (Bernanos, 1947 :201) Le curé proclame que tout ce qui nous est arrivé, c’est la conséquence de nos actes, qu’on doit se résigner et l’accepter comme la marque d’une obéissance absolue au Dieu, et de l’amour vers lui : Mais on finirait par recevoir amoureusement comme des grâces les humiliations et les revers qui sont simplement que les fatales conséquences de notre bêtise. (Bernanos, 1947 :209) La fragilité de sa santé agrandit, ce qui pouvait être progressé par des leçons non retirés par ses paroissiens et par les tentatives non réussies de réanimer sa uploads/Geographie/ l-x27-amour-dans-le-roman-journal-d-x27-un-cure-de-campagne-de-bernanos.pdf
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- Publié le Dec 09, 2022
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