À LA RECHERCHE DE L'ARCHANGE GABRIEL L'Archange Gabriel est apparu aussi bien à
À LA RECHERCHE DE L'ARCHANGE GABRIEL L'Archange Gabriel est apparu aussi bien à Marie qu'à Mahomet. Il est présent aussi bien sur les poteries sumériennes que dans les textes hébreux, et pourtant, personne à ce jour (c’est-à- dire en 2000 ans), n'a daigné rédiger sa biographie. Mais après la lecture de ce livre, on comprend : Gabriel représente un sujet dangereux pour la moralité de tous ceux qui s'imaginent qu'il n'est qu'un gentil Ange asexué. Avant cette curiosité intense pour les Anges qui s'est traduite par le livre Enquête sur l'Existence des Anges Gardiens1, j'étais persuadé comme beaucoup d'entre nous, que l'Ange Gabriel n'était apparu qu'à Marie de Nazareth, et que dans ce contexte il ne lui était pas venu à l'esprit de visiter et d'annoncer à d'autres personnages sur d'autres rivages, d'autres nouvelles toutes aussi importantes. Je pensais que son rôle de messager avait été limité exclusivement au périmètre « classique » du Christ. Mais voilà, trahison, l'Archange Gabriel a également visité la Mésopotamie, Israël, la Nouvelle-Zélande et même l'Arabie Saoudite où il a dicté patiemment pendant 22 ans le Coran à Mahomet, sourate après sourate. On peut légitimement s'étonner que le messager mythique de la chrétienté ait pu commettre une telle infidélité. Si vous posez cette question à diverses personnalités ecclésiastiques, à un rabbin, ou tout simplement au curé de votre paroisse, vous découvrez très vite que leurs réponses, après une bonne minute de silence, commencent à tourner dans le vide, tout comme leurs neurones, non programmés pour traiter cette question. Au mieux, on obtient « les voies de Dieu sont impénétrables » ou incompréhensibles, suivant la confession, lorsque l'existence des Anges elle-même n'est pas remise en question. Dans le meilleur des cas, on vous dira que le Gabriel de Mahomet n'est pas le même que celui du Christ... Et pourquoi ne serait-il pas le même ? Peut-on imaginer le célèbre Archange Gabriel permettre qu'un autre Ange déchu par définition commette une telle usurpation d'identité ? Impensable. Et d'abord que savons-nous réellement de lui ? Rien. Pourtant, plus de 2 millions de personnes sur cette terre portent son prénom. Si nous avons plus de commentaires et d'interprétations des textes bibliques que d'étoiles dans le ciel, à ce jour, il n'existe aucun livre détaillant l'œuvre de cet Ange définitivement stratégique et politiquement incorrect, hormis celui-ci. Pour tenter de comprendre, j'ai donc rassemblé et disséqué toutes les informations disponibles sur cet Archange si mystérieux et si contradictoire, mais dont chaque mission et chaque parole prononcée laisse une trace indélébile : Gabriel est le dénominateur commun des trois plus grandes religions, prêtes aujourd'hui à s'affronter. Si les bibliothèques mondiales regorgent d'ouvrages traitant des effets de sa visite chez Marie de Nazareth ou sur la psychologie du Prophète, nul auteur n'a voulu suivre l'Ange Gabriel de la classe des Archanges et plus particulièrement des « sept esprits qui se tiennent nuit et jour devant le Trône de Dieu », dans son cheminement à travers l'Ancien Testament des juifs, le Nouveau Testament des chrétiens ou le Coran des musulmans. Pourquoi ? Parce que toutes les informations mises bout à bout bousculent l'idée que Rome a tenu à nous imposer. Mais lorsque nous sommes obligés de faire un détour parce que des passagers musulmans se sont prosternés vers La Mecque pour prier, et ce juste devant votre porte d'embarquement à Roissy, c'est un écho de Gabriel. Lorsque vous entrez dans une église et qu'une récitation sourde du chapelet arrive à vos oreilles, c'est à nouveau un écho de Gabriel. Les rabbins qui interprètent les rêves sur la base des textes sacrés, c'est encore lui. Dans les plus beaux tableaux du Louvre, de Florence et du Vatican, on retombe sur cet Ange. Impossible d'ouvrir un livre d'art sans trouver au moins une Annonciation. Et les plus grands, de Léonard de Vinci à Gabriel Dante Rossetti, en passant par Fra Angelico et même Eric Hebborn, se sont appliqués à le peindre en plein exercice de sa fonction, comme s'ils avaient voulu saisir, fixer cet instant crucial de l'histoire humaine. On le constate, l'Archange Gabriel, bien qu'invisible ou inexistant, est incontournable et omniprésent. Il a annoncé la naissance du Christ et il annoncera aussi, selon d'autres textes, la Fin du monde, au son des trompettes. Compte-tenu donc des effets de ses visites terrestres précédentes, j'ai étudié cet Archange que l'Islam déclare être en plus le chef de tous les Anges gardiens ! Alors d'où vient-il, qui visite-t-il, quand, comment et pourquoi ? Après plusieurs années de documentation et de recherches, la mise en forme de toutes les informations le concernant m'a permis de dresser un portrait totalement inattendu du plus médiatisé et aussi du plus discret des Anges. Voyage entre Terre et Ciel en compagnie du plus mystérieux des Archanges dont l'auteur Nuruddin Ar'Raniri2 nous dit : « Entre ses yeux se trouve le Soleil car ses cheveux sont composés de toutes les étoiles que nous observons. Chaque jour que Dieu fait, Gabriel plonge 365 fois dans la Mer de Lumière afin que chaque goutte d'eau qui dévale de ses ailes puisse créer un nouvel Ange gardien ». Le temps est l'allié le plus précieux des historiens car il détermine l'important de l'inconsistant, y compris chez les dieux. En effet, même si les divinités vivent bien plus longtemps que les hommes, elles ne résistent guère mieux au travail du sablier. Le pouvoir intemporel est tout à fait relatif. Amon par exemple, le dieu le plus glorieux de la civilisation égyptienne a vécu sous cette dénomination un peu plus de 2500 ans, bien que certains spécialistes disent qu'on l'a retrouvé plus tard sous les traits du dieu grec Zeus, puis du romain Jupiter-Ammon. Passant de l'état de divinité obscure d'un village perdu à celui d'une divinité souveraine céleste, Amon3 a vécu ses plus belles années entre 1800 et 700 av. JC pour ensuite sombrer progressivement dans l'oubli. Cependant, pour l'égyptien fervent vivant sous Sesostris III, tout comme pour le catholique du XXIe siècle, il n'est pas pensable que son dieu puisse être un jour rayé de la carte comme Jupiter ou Thor, quelques-unes des milliers d'autres divinités disparues corps, âmes et temples, dans le fleuve de l'oubli. Mais, contrairement à ces dieux qui apparaissent et disparaissent après avoir occupé le devant de la scène, Andy Warhol aurait pu dire « 2000 ans de gloire » les apparitions de l'Ange Gabriel sont relativement régulières et ce depuis presque 5000 ans, puisque son nom est d'origine sumérienne, zone géographique qui a révélé aux archéologues les premières représentations d'Anges, comme par exemple dans la ville d'Ur où une silhouette humaine ailée, gravée dans la pierre, verse de l'eau dans la coupe du roi. « La racine sumérienne du mot Gabriel est GBR et signifie "gouvernorat"4 ou "gouverneur" » explique Malcolm Godwin, tout en ajoutant : « certains spécialistes disent que cela veut aussi dire Gibor, c'est-à-dire "puissant" ou "héros"5». Peu importe. Les prêtres sumériens parlaient déjà de Gabriel sous le nom de Gabr, ou Gbr, un esprit qui dépendait de la déesse Ninhursag6, source de toute vie, accouchant des planètes et toujours représentée avec une couronne de feuilles sur la tête, et une branche fleurie dans la main en signe de fertilité, sorte de précurseur sumérien de Marie. Les textes cunéiformes sur les tablettes d'argile qui nous sont parvenues la décrivent comme une déesse solitaire qui, pour s'isoler du brouhaha des autres dieux et de la chaleur, décida un beau jour de créer un jardin rafraîchissant dans la plaine d'Edinu ( Eden). Elle demanda au Dieu des Ténèbres ( qui ne se déplace que la nuit donc ) d'ouvrir le sol afin que de l'eau fraîche puisse y couler et fertiliser huit graines de petits humains qu'elle avait plantées là7, histoire de passer le temps. Le Dieu s'exécuta, ouvrit la terre, fit jaillir des sources, et très vite la plaine d'Edinu se transforma en un vaste jardin luxuriant. On se trouve ici bien avant les textes hébreux de la Genèse8. Les témoignages archéologiques de cette époque lointaine appellent Ninhursag la « Dame de la Montagne » ou encore « la Dame de la Vallée », le suffixe hursag désignant toujours un territoire géographique, plus généralement une plaine9, au point que les monarques sumériens se flattaient sur leurs tablettes d'avoir été nourris à son lait. Plus tard, à la suite d'une mésaventure similaire à celle de la pomme du jardin d'Eden, Ninhursag décida de confier la surveillance de son jardin d'Edinu à l'esprit Gabr. L'ancestrale tradition hébraïque, suivant de très près la déesse sumérienne, présentera ( elle aussi ) Gabriel comme le gardien ou le gouverneur, du jardin d'Eden ! De plus, dans un autre texte cunéiforme, on retrouve également un premier messager divin nommé Gaga, qui effectue des aller-retours entre les humains et les dieux, prédécesseur d'Hermès. Gaga10 aussi délivre souvent ses messages dans des jardins. Dans sa célèbre compilation des légendes juives, Louis Ginzberg rapporte même l'histoire suivante qui confirme le côté « jardinier » de Gabriel : « Lorsque uploads/Geographie/ l-x27-archange-gabriel.pdf
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- Publié le Jan 26, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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