L'histoire du Gabon L'histoire ancienne du Gabon est essentiellement l'histoire

L'histoire du Gabon L'histoire ancienne du Gabon est essentiellement l'histoire des migrations successives des quelque quarante tribus qui composent actuellement la population du pays (550 000 habitants). A l'origine, il semble que le bassin de l'Ogooué ait été habité par des groupes PYGMÉES, beaucoup plus nombreux qu'aujourd'hui, puis par l'ensemble des tribus connues sous le nom de BAKÉLÉ (BUNGOM, ONGOMO, MBAHOUINS, AKÉLÉ, BISIS/OU, etc.) qui dans la plupart des récits historiques collectés sont réputés être arrivés avant les autres. Leur dissémination en petits groupes plus ou moins alliés aux autres grandes tribus incline à accepter cette hypothèse, l'unité tribale ayant éclaté sous la pression des migrations postérieures, chaque clan se trouvant sous la dépen- dance plus ou moins étroite de ses conquérants (BUNGOM alliés aux BAKOTA, MBAHOUINS aux MINDASSA-BAWOUMBOU, etc.). Quatre grands courants de migrations peuvent être distingués: au sud, la migration VILI et POUNOU venant du bas Congo; au centre, les micro-déplacements des ESHIRA et MITSOGHO ; à l'est, le grand courant KOTA; au nord - et plus récemment - la migration FANG. La plupart de ces tribus (sauf les VILI et POUNOU) viennent du Nord-Est du pays par la vallée de l'ivindo qui semble avoir été la grande voie de pénétration dans la forêt gabonaise, en venant des savanes du Moyen-Cameroun et de l'Oubangui. L'histoire détaillée des tribus de l'intérieur est à peu près impossible à reconstituer aujourd'hui pour la période antérieure à 1800. Les péripéties guerrières du XIXe siècle par contre ont pu être recueillies de la bouche même des vieillards qui y ont participé ou ont entendu leurs parents les raconter (1). L'histoire des populations côtières est mieux connue du seul fait des contacts plus anciens avec le monde occidental. (1) Enquête menée par la section Ethnologie du Centre OR5TOM de Libreville 24 Selon Mgr WALKER (1) les premiers MPONGWE seraient arrivés sur l'Estuaire vers 1300, venant du Haut-Ivindo. Les côtes gabonaises sont reconnues par les Portugais à la fin du XVW siècle et les Français commencent à les fréquenter dès le milieu du XVie. Les Hollandais au cours du XVIIe occupent certaines portions de l'Estuaire du Gabon. Les migrations MYENE finissent au début du XVIIIe siècle. Le grand roi ANTCHOUWE KOWE RAPONTCHOMBO (roi Denis) naît vers 1780. C'est lui qui signera le premier traité d'alliance avec la France représentée par l'Amiral BOUET-WILLAUMEZ (1839). Un fort, le fort d'Aumale, est alors installé sur la rive droite de l'Estuaire, la Mission Catholique du R.P. BESSIEUX s'établissant à proximité (1844). LI BREVI LLE est officiellement fondée en 1849. Les explorations de l'intérieur vont alors commencer pour ne plus s'interrompre jusqu'en 1914 : Paul du CHAILLU fait son premier voyage dans l'Estuaire, le Rio Muni, le Fernan-Vaz et le pays ESH 1 RA de 1855 à 1859 ; son deuxième voyage le menant au cœur du pays M ITSOG HO (1863-68). Bruce WALKER atteint les portes de l'Okanda sur l'Ogooué en 1865 ; Alfred MARCHE et le Marquis de COMPIÈGNE atteignent l'ivindo en 1874 ; enfin Pierre SAVORGNAN de BRAZZA conduit deux expéditions, la première jusqu'à DOUMÉ (1877), la seconde jusqu'au Haut-Ogooué où il fonde FRANCEVILLE (1880). Les guerres tribales étaient souvent provoquées par des histoires de femmes (enlèvement. non paiement de la dot, adultère). des palabres de chasse, des querelles territoriales (zone de chasse et de pêche), etc. L'activité guerrière était la principale occupation des hommes et l'accession au statut de guerrier consacrait la fin de l'adolescence, après que le néophyte eût tué son premier ennemi. Les guerriers se peignaient de couleurs blanche et ocre, le visage passé au noir de charbon, la tête coiffée de plumes, l'ensemble de la parure étant destinée à faire peur. Ils opéraient souvent par petits groupes de six à dix individus et surprenaient le village ennemi de nuit. La plupart du temps la bataille cessait au premier mort. puis on requerrait l'arbitrage d'un conseil de sages de la tribu, en ayant soin de choisir ceux-ci dans des clans différents des deux groupes rivaux. On pouvait faire des prisonniers : les femmes étaient données comme épouses aux guerriers, les hommes vendus comme esclaves, quelquefois mangés dans certaines tribus, d'autre fois tout simplement échangés contre des otages ou des cadeaux (colliers, neptunes de cuivre, cabris, etc.). (1) WALKER, AR. - Notes d'Histoire du Gabon, Brazzaville, 1960. cf. DESCHAM PS, H. - Traditions orales et archives au Gabon, Berger- Levrault, Paris, 1962. 25 Ainsi est-on passé en moins de quelques siècles de la vie strictement traditionnelle dont nous allons voir les vestiges un peu plus loin, à la vie moderne où la voiture, l'avion, la radio, les livres semblent désormais tout à fait indispensables (1). L.P. Vitrine: Dessins du peintre E. LAETHIER qui accompagna de BRAZZA lors de son 3 e voyage au Gabon. (Don de la Chambre de Commerce de Libreville). 1) n° 67.8d.1 2) n° 67.8d.2 3) n° 67.8d.3 4) n° 67.8d.4 5) n° 67.8d.5 6) n° 67.8d.6 7) n° 67.8d.7 8) n° 67.8d.8 Portrait de femme ADOU MA - « Perles bleues et boutons blancs» Long. 0,26 m - Larg 0,20 m. Portrait d'homme ADOU MA - « Djingo, charpentier propriétaire de la case de LAETHIER ». Long. 0,27 m - Larg. 0,205 m. Portrait de femme - « Ebondo, blessée à LÉBAGUI-BONDJI, février 1888 ». Long. 0,265 m - Larg. 0,21 m. Portrait d'homme ADOUMA - « Pondréanéné, chef Adouma ». Long. 0,26 m - Larg. 0,205 m. Portrait d'homme - « Bimou, charpentier Bundji ». Long. 0,255 m - Larg. 0,205 m. Aquarelle - paysage « Lastoursville 1887 ». Long. 0,225 m - Larg. 0,14 m. Dessin à l'encre - « Scène de village ». Long. 0,175 m - Larg. 0,26 m. Portrait d'homme - « Type PAHOUIN 1887 ». Long. 0,225 m - Larg. 0,15 m. GABON au XIXe siècle (1) Pour plus de détails sur l'histoire et la vie traditionnelle du Gabon, consulter les bibliographies de BRUEL, G. - « Bibliographie de l'A.E.F. » - Paris, 1914. PER ROT, C. - « Le Gabon, répertoire bibliographique relatif aux sciences humaines» - Paris, BD PA, 1962. PER ROIS, F. - « Le Gabon, répertoire bibliographique des études en sciences humaines ». (1960-1967). Libreville, ORSTOM, 1969. 26 9) n° 67.8d.9 10) n° 67.8d.10 11) n° 67.8d.11 a) b) c) d) 12) n° 67.8d.12 a) b) c) d) n° 67.12b.13 n° 67.12a.14 n° 67.12a.15 Portrait de femme - « Femme ADOU MA de Lastoursville allant chercher des bananes dans les plantations ». Long. 0,315 m - Larg. 0,24 m. Portrait de femme - « Femme PAHOUINE BOOUÉ 1887 ». Long. 0,32 m - Larg. 0,25 m. 4 portraits de femmes ADOUMA (dans un même cadre). « Bouenga, femme ADOUMA-DOUMÉ» (deux dessins de profil, un de face). Long. 0,23 m - Larg. 0,145 m. « Femme épilant les yeux d'une compagne ». Long. 0,23 m - Larg. 0,145 m. « MATEMBÉ, femme assise ». Long. 0,23 m - Larg. 0,145 m. « Femme pilant du maïs ». Long. 0,23 m - Larg. 0,145 m. 4 portraits d'hommes (dans un même cadre). « Pagayeurs ». Long. 0,225 m - Larg. 0,15 m. « Arrêt de la pirogue en marche ». Long. 0,225 m - Larg. 0,15 m. « Homme à l'arrière de la pirogue dans les rapides ». Long. 0,225 m - Larg. 0,15 m. « Pagayeur tirant la liane de la pirogue ». Long. 0,225 m - Larg. 0,15 m. Carte des voyages de de BRAZZA au Gabon, itinéraire relevé par les Membres de la Mission de l'Ouest Africain. Long. 0,59 m - Larg. 0,51 m. Photographie du portrait de PETIT DENIS, frère du Roi DENIS. Coll. Prince ADANDÉ RAPONTCHOMBO. Long. 0,305 m - Larg. 0,22 m. Portrait de Pierre SAVORGNAN de BRAZZA - 1852-1905. Long. 0,315 m - Larg. 0,22 m. En bas de la vitrine: NKEMA : morceau de copal, ancienne monnaie des MYENE. BIKWALA : barrettes de fer, ancienne monnaie des FANG. 27 1\.) 0 ~ ex> m (/) ::> Cl' Cl' (/) C") ~ Q. CO Z Cl> 0 Cl (/) c:: '<:: ;::;" C1 (1) :::T 0 (1) m "Tl m [TI (1) 0- r 3 0 }> 3 :::l Q. m (1) ? --1 :I: "C g: Cl m :::T (1) ::xl 0 <Il <Il c:: (1), :::l (1) !" Cl' CJ r (1). 0 0- 0 Cl c:: co !'" c:: CJ ex> 0 ex> :::l -..1 E: ~ :::l -.. c (1). ~ cr> ~. -..1 Co Q. ex> ~ ex> ,9 ex> :::l c cr> -..1 Co Q. W Planche V DESSINS DE E. LAETHIER à gauche Ebondo, blessée à Lébagui-Bondji, février 1888 (no 57.8d.3). à droite Femme pahouine, Booué, 1887 (no 57.8d.10) 28 Panneau MIGRA TlONS nO 67.12b.16: Carte Haut. nO 67.12b.17: Carte Haut. des migrations (Mission ORSTOM 0,65 m - Larg. 0,62 m. du GABON au XVIIe siècle. 0,45 m - Larg. 0,58 m. 1964-1968) . nO 67.12a.18 Photographie d'un guerrier gabonais, tirée d'une gravure de P. du CHAILLU. (Voyages et aventures dans l'Afrique Equatoriale, 1862). Haut. 0,40 m - Larg. uploads/Geographie/ l-x27-histoire-du-gabon-1-enquete-menee-par-la-section-ethnologie-du-centre-or5tom-de-libreville.pdf

  • 25
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager