Le Collège National ”Vasile Alecsandri” Galaţi La bataille d'Austerlitz Crîsnic
Le Collège National ”Vasile Alecsandri” Galaţi La bataille d'Austerlitz Crîsnic Bogdan-Marius Tarlungianu Claudiu-Andrei La bataille d’Austerlitz (aujourd’hui Slavkov, en République tchèque) surnommée la « bataille des Trois Empereurs », se déroule le 2 décembre 1805 (11 frimaire an XIV) dans le sud de la Moravie, et plus précisément entre Brünn et Austerlitz. Après neuf heures de combats, la Grande Armée de Napoléon Ier bat les forces austro-russes de l’empereur François Ier d'Autriche et du tsar Alexandre. L’Angleterre, bien qu'invaincue, reste seule, ce qui met fin à la Troisième Coalition. Outre son importance stratégique, cette bataille, ainsi que la campagne qui l'a précédée, menant la Grande Armée, de Boulogne-sur-Mer jusqu’à Austerlitz, est considérée comme le chef d'œuvre tactique de Napoléon Bonaparte, et, encore de nos jours, enseignée dans de nombreuses écoles militaires. Sommaire: • 1 Prélude o 1.1 La Paix d'Amiens et début des hostilités o 1.2 L’armée d’Angleterre et le camp de Boulogne-sur-Mer o 1.3 La Troisième coalition : l'Angleterre, l'Autriche et la Russie • 2 Mouvements préliminaires o 2.1 La prise d’Ulm o 2.2 L’entrée dans Vienne • 3 Le piège de Napoléon o 3.1 Le terrain o 3.2 La météo o 3.3 Le plan et le dispositif français o 3.4 Le plan et dispositif allié o 3.5 La nuit du 1 er décembre au 2 décembre • 4 La bataille o 4.1 Les assauts sur Telnitz et Sokolnitz o 4.2 L’attaque du plateau de Pratzen o 4.3 L'hallali • 5 Les conséquences o 5.1 Les pertes o 5.2 Conséquences militaires o 5.3 Conséquences politiques • 6 La légende napoléonienne o 6.1 Le discours de l'empereur De notre camp impérial d’Austerlitz le 12 frimaire an 14. o 6.2 Récit de la bataille d'Austerlitz par un soldat, le cavalier Blanche • 7 Commémoration de la bataille • 8 Bibliographie Prélude La Paix d'Amiens et début des hostilités En mars 1802, la France et l’Angleterre, affaiblies par dix ans de guerre, signent à Amiens un traité de paix. Cependant, farouchement anti-français, le nouveau Premier ministre anglais William Pitt ne respecte pas le traité de paix et refuse d’évacuer l’île de Malte. En mai 1803, l’Angleterre ouvre les hostilités en saisissant 1 200 bateaux de commerce français et hollandais dans les ports anglais sans déclaration de guerre. Les Français réagissent quelques jours plus tard en arrêtant tous les Anglais se trouvant en France et Bonaparte mobilise son armée. L’armée d’Angleterre et le camp de Boulogne- sur-Mer Napoléon Bonaparte a déjà eu l’occasion de commander l’armée de Nord (ou des Côtes de l’Océan) en 1797. Mais devant l’impréparation de ses troupes et la puissante flotte anglaise croisant dans le détroit du pas de Calais, il préfère mener la campagne d'Égypte. En 1803, Napoléon, fort de son expérience, assemble ses corps d’armées tout le long du littoral français. Pendant un an, la Grande Armée s’équipe, s’entraîne, forme ses conscrits, sous l'encadrement d'officiers compétents. En effet, ces derniers sont le support de la Grande Armée : la plupart sont d’anciens simples soldats levés en 1793, qui ont acquis en 1804 l'expérience du combat et gardent un attachement pour les nouvelles recrues. La Troisième coalition : l'Angleterre, l'Autriche et la Russie Les Britanniques ont certes une puissante flotte, mais leur armée de terre peu nombreuse, essentiellement composée de milices sans discipline, est médiocre et faiblement armée. Conscient que cette armée serait incapable de s’opposer à la Grande Armée une fois débarquée, William Pitt, le Premier ministre britannique, décide pour éloigner la menace française d’invasion, de former fin 1804 une nouvelle coalition contre la France avec l’Autriche, la Russie et la Suède qui ne mènera dans la guerre qu’un rôle anecdotique : une petite armée anglo-suédoise devait débarquer en Allemagne pour inciter les États nordiques du Saint-Empire romain germanique à la rébellion. Cette opération fut cependant abandonnée à cause de la faible motivation du gouvernement suédois. Le tsar Alexandre Ier de Russie , sacré en 1801, adhère à la coalition pour des raisons de prestige : vaincre l’empereur des Français confirmerait la puissance de la Russie en pleine expansion depuis cinquante ans (voir partitions de la Pologne et traité d'Iaşi contre les Ottomans). L’empereur François II connaît le talent de Napoléon, qui par deux fois a battu les armées autrichiennes en quatre ans (voir première et deuxième coalition). Mais l’annexion de l’Italie du Nord par la France (Napoléon s’étant fait couronner roi d’Italie) et les premières tentatives pour réunir les États allemands sous protection française, domaine tenu par l’Autriche depuis des siècles, poussent François II à adhérer à la coalition. Enfin, toutes les cours européennes ont vivement réagi à l’exécution du duc d’Enghien et au sacre de Napoléon. Le 4 juillet, la Russie et l’Autriche signent une convention de guerre où les Russes s'engagent à envoyer en Allemagne 140 000 hommes pour aider les 100 000 Autrichiens. Les Anglais, financeurs de la coalition, s'engagent à verser à leurs alliés 1 250 000 livres pour 100 000 hommes mis en campagne. Cette somme énorme a obligé le gouvernement anglais à s’endetter auprès des banques britanniques pour fournir cet argent aux Russes et Autrichiens. Mouvements préliminaires La prise d’Ulm À la mi-août 1805, la situation de Napoléon est difficile : la contestation des mouvements royalistes s’intensifie après l’exécution du duc d’Enghien. Malgré la vigilance de Fouché, le Trésor public est vide : pris de panique face aux tensions internationales, les épargnants voulurent récupérer l’or confié à la Banque de France. De plus Napoléon apprend que l’amiral Villeneuve, jugeant sa flotte trop faible par rapport à celle de Nelson, s’enferme à Cadix ; tandis que la Bavière (alliée de la France) est envahie par les troupes du général autrichien Mack. Devant ces événements, Napoléon décide le 23 août de pirouetter son armée sur le Rhin. Le 29 août, 150 000 fantassins, 40 000 cavaliers et 350 canons déferlent du littoral pour gagner l’Allemagne avec une étonnante précision : chaque unité de la Grande Armée a un itinéraire et des lieux d’étapes précis à respecter. Cette marche forcée (jusqu’à 40 km par jour) à travers le nord de la France a pour but d’atteindre Vienne avant que les Russes ne rejoignent les Autrichiens, et qu'ils ne bénéficient ainsi de la supériorité numérique. Le 26 septembre, après trois jours de repos, les 7 torrents (pour les 7 corps de la Grande Armée) traversent le Rhin en direction de la Bavière envahie. Mack attend de pied ferme Napoléon à Ulm, verrou de la route la plus courte entre le Rhin et Munich, la capitale bavaroise, c’est-à-dire à travers la Forêt-Noire. Napoléon décide alors de contourner Ulm par le nord puis de couper Mack de ses arrières, en insérant les trois quarts de son armée entre Ulm et la ville de Ratisbonne, tandis que Lannes et la cavalerie de Murat font diversion en faisant croire aux Autrichiens que la Grande Armée est toujours en face d’eux. Après la victoire de Ney à la bataille d'Elchingen, Mack doit se replier avec ses 25 000 hommes dans Ulm. Après une semaine de siège, la meilleure armée autrichienne se rend ; les simples soldats sont emmenés en France comme captifs et les officiers sont libérés en promettant qu’ils ne combattront plus les Français. La route de Vienne est ouverte. L’entrée dans Vienne Même si Napoléon a vaincu une première fois les Autrichiens, il est loin d’avoir vaincu l’ensemble des forces de la coalition : Napoléon poursuit l’armée russe de Koutouzov. Au fur-et-à-mesure que celui-ci bat en retraite, il ne cesse de se renforcer tandis que la Grande Armée se dilue, à 1 000 km de ses bases. En Italie, Masséna est incapable de battre l’archiduc Charles malgré son écrasante supériorité numérique ; Napoléon doit alors se priver de Ney et de Marmont qui partent pour le Tyrol (afin d’éviter que l’archiduc Charles n’échappe à Masséna puis menace l’aile droite de la Grande Armée). L’empereur des Français doit aussi se priver d’Augereau, car un autre archiduc, Jean-Baptiste, tente de lever une armée en Bohême. Pis encore, la Prusse prépare son entrée en guerre et promet à Alexandre Ier d’attaquer les Français à la mi-décembre, lors d’une réunion secrète du tsar Alexandre et du roi Frédéric-Guillaume III de Prusse fin octobre au château de Potsdam. Le lendemain de la capitulation d’Ulm survient le désastre naval de Trafalgar, mais Napoléon n’apprend cette nouvelle que le 1er novembre . Après avoir libéré Munich, la Grande Armée descend le Danube pour prendre Vienne et chercher la bataille décisive avec les Russes. Napoléon estime les effectifs de Koutouzov à plus de 100 000 hommes. En fait, le maréchal russe ne dispose que de 36 000 soldats fatigués renforcés par 22 000 Autrichiens démoralisés. Informé de la défaite d’Ulm, Koutouzov décide de battre en retraite pour faire liaison avec des renforts russes et autrichiens, malgré les suppliques de François II pour défendre Vienne et il charge Bagration, son meilleur subordonné, de couvrir sa retraite avec ses divisions. Pendant ce temps, Napoléon espère livrer bataille à Saint-Pölten (Sankt Pölten), mais le 11 novembre, Koutouzov, renforcé uploads/Geographie/ la-bataille-d-x27-austerlitz.pdf
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- Publié le Sep 01, 2021
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