La Calle Et son histoire Document Fournie: Bechainia Nader Organisé et révisé:

La Calle Et son histoire Document Fournie: Bechainia Nader Organisé et révisé: Ati Ala Nous remercions l'auteur de ce livre et a également le fournisseur du document M. Nader Bechainia Pour tous les Algériens et spécialement les Callois(e)s édition juin 2010 by Ati Ala INTRODUCTION La Calle n'est pas, comme beaucoup de centres algériens, née de l'expédition de 1830. Son origine remonte très haut dans le temps. Les monuments mégalithiques, les stèles puniques, les vestiges romains que l'on trouve dans la région en témoignent. L'agglomération occupe en partie l'emplacement de Tuniha ou Tuniza ville qui figure sur la carte des voies de l'empire romain dressée au 3e siècle et dite « Table de Peutinger », du nom du célèbre archéologue allemand du XVIe siècle. Malgré un destin mouvementé, notre petite ville connut à différentes reprises, au cours de sa longue histoire, des périodes de grande prospérité. Mais ses principales sources de richesse se sont taries les unes après les autres et aujourd'hui elle a bien perdu de son importance. Ce berceau de notre Afrique du Nord mériterait un meilleur sort, digne de son passé. Le tourisme pourrait le lui donner ; il suffirait de mettre en valeur ces dons de la nature qui ont fait du pays un chef d'œuvre d'harmonieux décors. Toute la région nous pénètre de son charme. Nul n'est insensible à tant de beauté et le souvenir en est inoubliable. Nombreux sont ceux qui viennent chercher ici, l'été surtout le repos dans un climat tempéré, dans un cadre qui est une fête perpétuelle pour les yeux. C'est pour attirer encore un plus grand nombre de visiteurs et rendre à notre cité, par le tourisme, sa prospérité de jadis que nous avons conçu le dessein d'éditer une brochure sur La Calle et ses environs afin de les mieux faire connaître. Notre projet a pu se réaliser grâce à l'obligeance de M. E. Piquois et de M. Marcel Emerit, professeur à la Faculté d'Alger qui nous ont permis de disposer : le premier de ses articles parus dans l' « ALGERIA » de Février-Mars 1950 et Janvier-Février 1951, Le second d'une conférence faite à La Calle en décembre 1950 publiée dans la « Revue de la Méditerranée » N° 41, Janvier-Février 1951. Grâces leur soient rendues. Nos remerciements vont aussi à l'OFALAC qui a mis à notre disposition plusieurs clichés pour l'illustration de notre livret. Voici donc comblée une lacune regrettable dans les archives de la ville : le manque de renseignements sur son passé. Nos lecteurs trouveront ici un résumé des éléments essentiels de l'histoire de La Calle dont les détails nous sont bien connus grâce à de nombreux et précieux documents conservés dans les archives d'Alger, Marseille, Paris, Constantine, etc... L'histoire de La Calle n'intéresse pas seulement notre petit port ; elle met également en évidence l'importance du centre de pêche et de commerce qu'il a été, dans les relations générales de la France et de l'Afrique du Nord depuis le XVIe siècle. Le blason qui orne la couverture a été dessiné par M. E. Piquois. Le Phénix qui en forme le motif principal ainsi que la devise nous ont été inspirés par une phrase de « La Calle vieille terre française » : « ...Péril dans les flammes et renaître comme le phénix des Egyptiens, tel nous apparaît le sort de La Calle dans le passé ». Le corail qui fit la renommée et la richesse de notre ville pendant des siècles devait figurer dans ses armes. Enfin, la fleur de lys sur la couronne murale rappelle la lointaine appartenance française de La Calle. H. SERIOT, Président du Syndicat d'initiative. UN VŒU L'histoire du bastion de France devrait être connue de tous les Algériens. La Calle a été la première ville française de l'Afrique du Nord. Depuis le XVIe siècle, des Français y sont venus, y ont lutté, travaillé, étendant leur activité sur toute la côte orientale de l'Algérie sous l’égide des rois de France. Une stèle a été élevée sur le cours principal de la ville à la mémoire de Sanson Napollon, gouverneur du Bastion qui succomba pour son pays. Ce modeste monument que nous devons à la piété des Corses d'Algérie ne nous parait pas suffisamment évocateur du soutenir et de la reconnaissance que nous devons aux fondateurs de La Calle. C'est en partie grâce à eux et aux services qu'ils ont rendu à la Métropole que s'est imposée la présence française en ce payes. Nous voudrions que l'Algérie toute entière vienne honorer leur mémoire en élevant à La Calle un monument digne de notre vieille cité. H.S. La Calle - Le Poissonnerie (Cour de Barbis) LA CALLE OU SONT LES CORAILLEURS D'ANTAN ! Site historique, centre touristique méconnu, La Calle est un coin délicieux dont les merveilles sont encore réservées à la joie de quelques initiés. Sol riche en souvenirs, le pays recèle d'innombrables vestiges de civilisations éteintes. Le Gourra cache dans ses forêts une multitude de monuments mégalithiques ; les stèles puniques de La Cheffia sont depuis longtemps célèbres et, un peu partout, des traces peu importantes à vrai dire, rappellent l'occupation romaine. Cependant, ce sont d'autres témoins d'un passé moins éloigné, mais bien plus cher à tout Français, qui nous attirent à La Calle : les restes des Etablissements créent en divers points de la côte, il y a plus de 400 ans, par les pionniers de l'installation française en Algérie : les pêcheurs de corail. Il en subsiste au Cap Rosa et au Cap Roux ; mais les plus nombreux et les plus remarquables sont ceux de La Calle et du Bastion de France. Les ruines de ce « Bastion » célèbre dans les annales de notre commerce avec la Berbérie réclament notre visite, j'allais dire notre pèlerinage. Elles ont une importance qui surprend à première vue et leur isolement sur cette côte sauvage, entourée de hautes dunes couvertes de maquis, nous oblige à penser avec admiration à la ténacité et au courage que durent déployer nos précurseurs pour se maintenir dans un tel lieu, malgré l'hostilité du pays, des populations, du climat, enfin, qui finit par les vaincre ; car ces ruines sont, en définitive, le résultat d'une victoire des anophèles !... Deux voies permettent de se rendre au Bastion : la route et la mer. Par terre, la distancé à parcourir depuis La Calle est de 19 kilomètres environ, dont 7 de piste sablonneuse qu'il faut couvrir à pied ou sur une monture. C'est par mer que l'accès est le plus facile ; après une petite traversée de moins de 5 milles, on atterrit sur la plage du Bastion, où les corailleurs accostaient jadis. De là, la vue embrasse l'ensemble des ruines qui s'étendent à l'Est et au Sud de la baie. II est facile d'y reconnaître des magasins, des fours à pain, des maisons d'officiers au sol recouvert en carreaux de faïence, l'église et divers autres bâtiments. Les ruines de la forteresse dominent l'ensemble, de leur masse imposante. Ses énormes murailles descendent jusqu'à la mer ; elles n'ont cédé que peu à peu à l'action des éléments. Le vent des tempêtes, le sel et les sables les usent et les démolissent lentement mais sûrement : des blocs considérables s'en détachent et encombrent les abords. Un peu à l'écart, dans l'Est, une tour cylindrique, ancien moulin, a bénéficié en 1930 d'une restauration partielle qui lui assure une nouvelle réserve de résistance. De la plupart des bâtiments, il ne reste que des pans de murs envahis, surtout au sud de la forteresse, par une végétation arbustive très dense qui rend la circulation difficile. L'état actuel ne diffère pas beaucoup de la description que l'abbé Poiret faisait des lieux à la fin du XVIIIe siècle ; mais les lions et panthères qu'il signalait ont disparu... La forteresse du Cap Roux a pour nous moins d'intérêt que le Bastion de France, ayant été construite et utilisée par les Gênois jusqu'au milieu du XVIIIe siècle ; Mais le spectacle de cette construction extraordinaire doit attirer tous les amateurs de pittoresque. Le fort est bâti à l'extrême pointe du cap, sur un piton à peu près isolé de la montagne par une coupure verticale qu'il faut franchir sur un pont élevé. Les constructions coiffent le sommet et font corps avec lui, au point que maçonnerie et rocher se confondent à distance. Une telle forteresse ne pouvait être réduite que par la famine. Le Cap Roux est situé à une vingtaine de kilomètres de La Calle. On s'y rend par la belle route côtière de Tabarka, puis par un chemin forestier qui s'arrête à une centaine de mètres de hauteur, au-dessus d'une plage de galets que le cap abrite des vents d'Ouest. C'est une ravissante excursion qui, agrémentée d'un bon bain, d'une partie de pêche, laisse le plus agréable souvenir. En arrivant à La Calle par la route de Bône, du haut de la colline qui domine la ville d'une centaine de mètres, la mer apparaît brusquement. Le cap Gros enserre la rade des uploads/Geographie/ la-calle-et-son-histoire.pdf

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