LA GNOSE ORIGINELLE EGYPTIENNE ET SON APPEL DANS L'ÉTERNEL PRÉSENT PROPAGÉE ET
LA GNOSE ORIGINELLE EGYPTIENNE ET SON APPEL DANS L'ÉTERNEL PRÉSENT PROPAGÉE ET EXPLIQUÉE DE NOUVEAU D'APRÈS LA TABLE D'EMERAUDE ET LE CORPUS HERMETICUM DE HERMÈS TRISMÉGISTE Par J. VAN RIJCKENBORGH TROISIÈME TOME 1985 Avant-Propos La marche de l'humanité, redevenue pour l'homme de la terre une marche fatale, vérifie à nouveau, et au milieu de toute l'obstination humaine impie, la loi inéluctable: «On reconnaît l'arbre à ses fruits» et «Tu récolteras ce que tu as semé» ! L'image actuelle du monde, pleine de menace et de haine couleur de sang, de corruption infâme et d'aspects déments, prononce sous cette lumière un verdict accablant, soulignant la fin prochaine de ce Jour de Manifestation. Beaucoup l'ont discerné et, choqués au plus profond d'eux-mêmes de ce qu'a créé le pouvoir de l'homme si hautement loué, cherchent, dans l'impasse, consciemment ou inconsciemment, un chemin qui puisse soulager le sentiment croissant de leur culpabilité et leur offrir une possibilité de parvenir à une compréhension libératrice ainsi qu'à un comportement concret susceptibles de les réconcilier intérieurement avec l'Unique Source de Vie. La troisième partie de «La Gnose Originelle Egyptienne et son Appel dans l'Eternel Présent», par-delà le sensoriel et l'intelligence inférieure, attire l'attention sur le Seul Bien, qui ne se trouve qu'en Dieu, au plus profond de l'être humain, et offre la Clé d'une vie libératrice au long du chemin de la Renaissance de l'Ame. Celui qui cherche vraiment la lumière dans les ténèbres de la nuit qui tombe, est ici placé devant la mise en pratique de la parole de Christ: «Cherchez d'abord le Royaume et Sa Justice» ; pratique expliquée par la loi hermétique: «Tout recevoir, tout abandonner et, par là, tout renouveler.» Puissent de nombreux chercheurs comprendre encore l'Appel de la Gnose à la réalisation de soi, et se préparer à utiliser la Clé de la délivrance, pour leur salut éternel et celui de toute l'humanité. Jan VAN RlJCKENBORGH La Porte de Saturne Commentaire de L'illustration : La Porte de Saturne Saturne est le maître de la matière et la cause de tous les processus de cristallisation. En tant que tel, il est la force d'obstruction, de durcissement et de corruption. Saturne a aussi pour tâche de manifester tout ce que nous créons : c'est le «Révélateur». C'est pourquoi on le représente comme «l'homme à la faux et au sablier», comme le hiérophante de la mort. En effet, c'est lui qui, au moment psychologique, révèle au grand jour toutes les valeurs de l'homme dialectique et satanique, tout ce qu'entraîne l'instinct du moi, tout ce qui nourrit la vie inférieure. Saturne est le Temps - Chronos - qui dit de façon impérative: «ici, maintenant, et pas plus tard.» Saturne peut aussi être l'Initiateur! Celui qui suit le chemin du véritable renouvellement et se remet en accord avec la grande Loi universelle de la Vie, découvre à la fin que Saturne est le révélateur de tout ce qui devient nouveau en lui : les valeurs impérissables ancrées au plus profond de l'Ame. Saturne, l'envoyé de la mort de la nature corruptible, devient donc le Héraut de la résurrection de l'homme incorruptible. Cette année 1962, où paraît la troisième partie de la Gnose Originelle Egyptienne, est une année saturnienne, nous voulons dire que l'humanité est placée devant un choix urgent: ou continuer à marcher sur le chemin de l'ancien Saturne, le chemin de la destruction par la mort, ou suivre le chemin de la libération qui, avec l'aide des forces de Lumière de la Gnose Universelle, fait franchir la Porte de la Vie nouvelle vers la Ville d'Or, la Nouvelle Jérusalem. L'illustration de la «Porte de Saturne» contribue à sa manière au continuel appel au réveil lancé par l'Ecole Spirituelle de la Rose-Croix d'Or, afin qu'«entendent ceux qui ont encore des oreilles pour entendre». I DIXIÈME LIVRE LE BIEN NE SE TROUVE QU'EN DIEU ET NULLE PART AILLEURS 1. Hermès : Le Bien, Asclépios, n'est nulle part ailleurs qu'en Dieu; plutôt: Dieu est de toute éternité le Bien. En conséquence le Bien est nécessairement la base et l'essence de tout mouvement et de tout devenir : rien n'existe qui en soit dépourvu. Le bien est entouré d'une Force statique de Manifestation, en équilibre parfait: la Plénitude totale, la Source Universelle, l'Origine de toutes choses. Car lorsque je nomme «Bien» ce qui suffit à tout, j'entends le Bien éternel et absolu. 2. Or cette propriété n'est à personne d'autre qu'à Dieu. Car il n'est rien qui Lui manque, de sorte qu'un désir de possession ne peut l'avilir ; il n'est rien qu'il saurait perdre et dont la perte puisse l'affliger (car souffrance et douleur font partie du mal) ; il n' est rien de plus fort que Lui et qui puisse lutter contre Lui (pas plus qu'il n'est conforme à Son Essence qu'il soit possible de Lui faire injure) ; rien ne Le surpasse en beauté et ne peut donc l'enflammer de l'amour des sens ; rien ne peut Lui refuser obéissance et ainsi exciter Son courroux ; il n'est rien qui soit plus sage que Lui et qui puisse éveiller Son envie. 3. Aucun de ces mouvements émotionnels ne se trouvant donc dans l'Etre Universel, il n'y a rien en Lui que le Bien. Et de même qu'aucune autre propriété ne se trouve en un tel Etre, de même le Bien ne se trouve en personne d'autre. 4. Car toutes les autres propriétés se trouvent dans tous les êtres, petits ou grands, en chacun d'une manière particulière et même dans le Monde, le plus grand et le plus puissant de toute la vie manifestée : or tout ce qui est créé est plein de souffrance1 puisque la génération même est une souffrance. Là où est la souffrance (pathos), le Bien est incontestablement absent. Là où est le Bien, aucune souffrance n'existe, incontestablement. Car là où est le jour, il n'y a pas de nuit et là où est la nuit, il n'y a pas de jour. C'est pourquoi le Bien ne réside pas dans le créé mais seulement dans l'Incréé. Mais la matière de toutes choses étant une part de l'Incréé, elle est aussi, comme telle, une part du Bien. En ce sens le monde est bon : en tant qu' il produit aussi toutes choses, comme tel, il est bon. Mais sous tous les autres rapports il n'est pas bon : parce qu'il est lui aussi sujet à la souffrance, qu'il est changeant et qu'il est Mère de créatures soumises à la souffrance. 5. Quant à l'homme, il arrive à des normes de bonté par comparaison au mal. Car ici- bas ce qui n'est pas trop mauvais vaut comme bon, et ce qui est jugé bon est un moindre mal. Il est donc impossible que le bien, ici-bas, ne soit pas entaché de mal. Le bien ici- bas est toujours touché par le mal et cesse donc d'être le bien. C'est ainsi que le bien dégénère en mal. Donc le Bien est en Dieu seul, oui, Dieu est le Bien. 6. Chez les hommes, Asclépios, le Bien n'existe que de nom et nulle part en tant que réalité : ce qui serait d'ailleurs impossible. Car le Bien ne peut trouver de place dans un 1 Pathos : souffrance, peine : aussi bien celle de l'âme que celle de là passion ; tous les mouvements émotionnels sont compris dans cette acception. corps matériel en proie de tous côtés aux tourments, aux tensions insupportables, aux douleurs et aux désirs, aux instincts, aux erreurs et aux perceptions des sens. 7. Mais le pire, Asclépios, c'est que tout ce vers quoi les choses que j'ai citées poussent les hommes, est considéré ici-bas comme le plus grand bien et non comme le mal extrême. Le désir instinctif du ventre2, cause de toutes les actions mauvaises, voilà l'erreur qui, ici-bas, nous tient éloignés du Bien. 8. C'est pourquoi je remercie Dieu de ce qu'il a révélé à ma conscience la connaissance du Bien, qu'il est impossible de trouver dans le monde. Car le monde est empli de la plénitude du mal, comme Dieu de la plénitude du Bien, ou le Bien de la plénitude de Dieu. 9. Autour de l'Essence divine rayonne la Beauté qui, en vérité, habite l'être de Dieu en pureté suprême et immaculée. Osons le dire, Asclépios, l'être de Dieu, s'il est permis d'en parler, c'est le Beau et le Bien. 10. Le Beau et le Bien ne se trouvent pas en ceux qui sont dans le monde. Toutes choses perceptibles à l'œil sont des apparences, semblables à des ombres. Mais tout ce qui échappe aux sens approche le mieux l'essence du Beau et du Bien. Et l'œil, de même qu'il n'a pas le pouvoir de voir Dieu, ne voit pas non plus le Beau et le Bien. Le Beau et le Bien sont, en toute perfection, une partie de Dieu, de Lui et de Lui seul en propre, inséparables de Son Essence et l'expression du plus haut Amour de Dieu envers Dieu. 11. Si tu peux comprendre Dieu, uploads/Geographie/ la-gnose-egiptienne-3.pdf
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- Publié le Mar 04, 2022
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