LA SEMAINE AFRICAINE N°3451 du Mardi 9 Décembre 2014 - PAGE 1 BI-HEBDOMADAIRE D
LA SEMAINE AFRICAINE N°3451 du Mardi 9 Décembre 2014 - PAGE 1 BI-HEBDOMADAIRE D'INFORMATION ET D'ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE N° 3451 du Mardi 9 Décembre 2014 - 63ème Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P.: 2080 - CONGO: 400 F. CFA - FRANCE: 1,75 Euro -Tél.: (242) 06.678.76.94 / 05.528.03.94 / 06.889.98.99 - E-mail: lasemaineafricaine@yahoo.fr 61ème année Denis Sassou-Nguesso, président de la République «C’est le peuple congolais qui décidera, en toute souveraineté» (P .3) Troisième journée nationale du foncier L’événement a été célébré à Ouesso où la population a montré un grand intérêt aux questions foncières XIIIème congrès de la S.a.g.o (Société africaine de gynécologie obstétrique) Réduire le taux de mortalité maternelle et néonatale (P .5) Santé dans la Région africaine Des progrès réalisés au cours de la dernière décennie (P .13) Mouvement citoyen pour le respect de l’ordre constitutionnel Anaclet Tsomambet et Albert Makita-Mbama ont déploré leurs conditions de détention (P .6) 11ème édition du festival international de théâtre «Mantsina sur scène» Vingt et un jours de fête à Brazza, «entre scène et écran» (P .17) Vie religieuse Bienheureuse Anuarite Marie Clémentine Nengapeta, «martyre de la chasteté», 50 ans déjà! Pierre Mabiala. (P.3) (P.10) Comité technique spécialisé n°8 de l’Union africaine Le ministre Guy-Brice Parfait Kolélas élu président en exercice (P .15) LA SEMAINE AFRICAINE N°3451 du Mardi 9 Décembre 2014 - PAGE 2 PUB LA SEMAINE AFRICAINE N°3451 du Mardi 9 Décembre 2014 - PAGE 3 EVENEMENT * Jocelyn Patrick Gombé (Pres- se présidentielle): Monsieur le président, votre visite à Cuba était placée sous le signe des cinquante ans des relations Congo-Cuba et vous avez eu de longs entretiens avec votre homologue cubain, Raùl Cas- tro. Peut-on savoir ce que vous vous êtes dits à cette occa- sion? ** Ah non! Je ne vais pas vous dire ce que nous nous sommes dits. Mais, ce qui est vrai, c’est que nous avons bien réalisé que, entre Cuba et le Congo, c’est 50 ans de relations faites de luttes diverses, pour la libé- ration des peuples. Vous avez suivi les luttes menées pour la libération de l’Angola, les lut- tes menées pour la libération de l’Afrique australe, de maniè- re générale, la Namibie et l’Afri- que du Sud. Cuba a apporté son soutien à toutes les autres luttes de libération en Afrique, au Mozambique, en Guinée- Bissau, au Cap-Vert et ailleurs, en Algérie. Disons que c’était la lutte de coopération, dans tous les do- maines. Vous l’avez suivi aus- si, dans les domaines de l’édu- cation, de la santé, de la politi- que, de la diplomatie et de l’économie aussi, avec des for- tunes diverses. Mais, au total, une coopération fructueuse. Nous avons fait le tour d’hori- zon de tout cela et avons déci- dé d’aller de l’avant et de ren- forcer cette coopération, com- me vous l’avez vu déjà, avec l’arrivée à Cuba de 1200 jeunes (Congolais) que j’ai rencontrés. Je les ai retrouvés, les 1200 jeu- nes sont allés étudier en méde- cine, en pharmacie, en techni- ques diverses de santé, je les ai trouvés enthousiastes. Nous avons évoqué toutes ces questions et nous avons déci- dé d’aller de l’avant. * Christian Tsoumou (Corres- pondant BBC-Afrique): Mon- sieur le président, avant Cuba, vous avez été à Dakar, au Sé- négal, au sommet de la Fran- cophonie; la Francophonie qui s’oriente, de plus en plus, vers l’économie. Qu’est-ce que vous pensez de cette nouvelle don- ne, quand on sait que la jeunes- se africaine est confrontée au problème du chômage? ** Tant mieux! Si la Francopho- nie prend cette orientation, peut-être qu’il était temps qu’el- le la prenne. Le thème même du sommet est révélateur, puis- qu’il était fortement question de la jeunesse et des femmes comme facteurs de paix et de développement. Au cours de ce débat sur ce thème, on n’a quand même pas manqué de réaliser qu’en Afrique, nous avons une population jeune, peut-être plus de 60% de moins de 30 ans. Donc, que la Fran- cophonie ait accordé une im- portance à la jeunesse, aux femmes, est, à notre avis, un progrès, une bonne chose. C’est un espace important de coopération et j’espère que cet- te coopération dans le domai- ne économique sera fructueu- se. * Joël Marius Essaka (Radio- Congo): Monsieur le président, l’Afrique n’a-t-elle pas perdu le secrétariat général de l’Organi- sation internationale de la fran- cophonie, à cause du manque de consensus en son sein ou y aura-t-il eu d’autres contraintes qui ont dominé, certainement, la décision au niveau de l’Afri- que? ** Il faut, d’abord, dire que nous devons saluer l’élection d’une femme à la tête de l’organisa- tion. C’est un progrès, l’élec- tion d’une femme à la tête de l’organisation. Mais, ceci dit, j’étais de ceux qui pensaient et qui continuent aussi de penser, -même si nous saluons l’élec- tion d’une jeune femme, brave, dynamique-, j’étais de ceux qui pensaient qu’après tout, le cœur de la Francophonie, c’est l’Afrique et que l’Afrique reste- ra toujours ce cœur-là de la Francophonie, surtout que d’ici 2050, il y aura près de 750 à 800 millions de locuteurs franco- phones en Afrique. Après tout, les pères fondateurs, c’étaient Senghor, Bourguiba, Hamani Diori et d’autres… Je l’ai dit et ce n’est pas un secret, alors que le sommet se tenait à Da- kar, dans la patrie de Léopold Sédar Senghor, moi, j’étais de ceux qui se sont battus pour que le secrétaire général de la Francophonie soit un Africain. Qu’on n’ait pas obtenu ce con- sensus, soit! Mais, on ne peut pas ignorer le fait qu’un candi- dat comme Henri Lopès était le candidat même de l’Afrique, déjà il y a douze ans, à Bey- routh. Je n’ai pas manqué de le faire savoir. L’Afrique n’a pas pu réaliser ce consensus, bon, mais la terre tourne encore, nous allons accompagner le mandat de Madame Michaëlle Jean du Canada. Nous ne pou- vons que lui souhaiter du suc- cès dans sa mission. * Joachim Mbanza (La Semai- ne Africaine): Certains propos du président français, François Hollande, ont indigné les Afri- cains soucieux de leur souve- raineté et attachés à l’indépen- dance de leurs Etats, quel com- mentaire vous suggère cela? ** A ce que je sache, l’Organi- sation internationale de la fran- cophonie ne s’est quand même pas substituée aux Nations unies, n’a pas balayé d’un re- vers de la main des notions fon- damentales qui régissent les relations internationales, c’est- à-dire la non-ingérence dans les affaires des autres Etats, et aussi le respect mutuel. Je crois que l’O.i.f dit que les Etats, au sein de cette organi- sation, se vouent un respect mutuel. Maintenant, quant au reste, aux Constitutions, com- me on le dit à souhait, sur cet- te question, vous connaissez le point de vue du président, qui estime que s’agissant des ins- titutions du Congo, surtout la Constitution, la loi fondamen- tale, ce sera toujours le peuple congolais qui décidera; ce sera toujours cela, le peuple congo- lais qui décidera, en toute sou- veraineté. D’ailleurs, cela n’a pas échappé aux autres peu- ples. On peut prendre quel- ques exemples: lorsque le gé- néral De Gaulle a décidé de changer la Constitution de IVème République, a soumis les termes de celle de la Vème Ré- publique au choix du peuple français. C’est le peuple fran- çais qui s’est prononcé. Et même plus tard, lorsqu’il a dé- cidé, demandé ou souhaité que le président de la République soit élu au suffrage universel direct, c’est le peuple français qui a ainsi décidé. Je pense que c’est une règle qui ne pourra jamais être remise. Mais, en tous les cas, il y a quand même de longues années que notre peuple a lutté, ici, au prix de beaucoup de sacrifices, pour ne plus accepter qu’il soit régi par des règles qui viennent d’ail-leurs. Propos recueillis par J. MBANZA Denis Sassou-Nguesso, président de la République «C’est le peuple congolais qui décidera, en toute souveraineté» Le président de la République, Denis Sassou-Nguesso, a rega- gné la capitale, Brazzaville, samedi 6 décembre 2014, dans l’après-midi, en compagnie de son épouse, et d’une forte délé- gation, de retour d’une tournée qui l’a conduit à Dakar (Sénégal) où il a pris part, du 29 au 30 novembre, au 15ème sommet de l’O.i.f (Organisation internationale de la francophonie); à Cuba, du 2 au 4 décembre, pour une visite d’Etat dans le cadre des 50 ans des relations entre ce pays et le Congo, puis au Cap-Vert, le 5 décembre, pour une visite à caractère humanitaire. En effet, de- puis le 23 novembre dernier, le Cap-Vert fait face à une catastro- phe naturelle relative à l’entrée en activité du volcan Pico de Fogo. La coulée des laves de ce volcan a provoqué un déplace- ment de la population de plusieurs localités, la destruction des maisons, des zones agricoles, etc. Le président de la Républi- que a manifesté la solidarité du Congo au peuple cap-verdien, lors d’une brève visite à Praia, la capitale du Cap-Vert. A son arrivée à uploads/Geographie/ la-semaine-africaine-n03451.pdf
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- Publié le Fev 22, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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