RAWANE DIOP L’AFRIQUE DANS LA GLOBALISATION : UNE BRADERIE SANS FIN Du même aut
RAWANE DIOP L’AFRIQUE DANS LA GLOBALISATION : UNE BRADERIE SANS FIN Du même auteur : De l’indépendance à l’émergence – leurres et lueurs, Paris, l’Harmattan, 2015. © L’HARMATTAN, 2017 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com harmattanl@wanadoo.fr EAN : 978-2-336-79247-7 DÉDICACE À mon épouse Anta Fall, femme parmi les femmes sans qui je ne serais pas. Pour le sursaut de l’Afrique, ce livre est une ode aux combattants africains qui s’activent dans les champs, dans les mines et les plantations, dans les amphithéâtres, dans les écoles, les hôpitaux et au sein des PME, aux innombrables chercheurs altruistes et dévoués, aux intellectuels militants et déterminés, à sa jeunesse déboussolée, presque abandonnée, aux millions d’enfants qui errent dans les rues des capitales africaines, sans amour ni prise en charge, aux femmes qui souffrent en silence sans rechigner à la tâche, aux villageois abandonnés sans route ni école ou poste de santé, aux diplômés chômeurs à vie, aux détenus politiques et d’opinion, aux simples citoyens qui journellement se battent pour leur survie. À tout ce beau monde mû par le seul et même idéal de sortir le continent de sa torpeur et de son enlisement, je dédie ce livre. J’ai une foi de charbonnier à leur grande détermination. L’Afrique a les potentialités, le courage fait le reste Je les exhorte à croire en eux, car sans eux rien ne se fera. SIGLES ET ACRONYMES APE : Accords de Partenariat économique ASA : Accord sur l’Agriculture conclut au terme du cycle de l’Uruguay dans les négociations du GATT ASEAN : L’Association des nations d’Asie du Sud Est comprenant l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande, Brunei, le Vietnam, le Laos, la Birmanie, le Cambodge et le Timor Oriental. BAD : Banque africaine de Développement BRICS : (Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud) CEDEAO : Communauté économique pour le Développement des États de l’Afrique de L’Ouest. CEMAC : Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale. CET : Conseil Économique Transatlantique Com’Zone : Commandant de zone FMI : Fonds Monétaire International GATT : GENERAL AGREEMENT ON TARIFF AND TRADE. IDE : Investissement direct étranger ITA : Institut de Technologie alimentaire du Sénégal MERCOSUR : une organisation sous-régionale latino-américaine qui regroupe l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay, le Paraguay, le Venezuela OCDE : l’Organisation pour la Coopération et le Développement économique. OMC : Organisation mondiale du Commerce OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement. OMICI : Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire. ORD : Organe de Règlement des différends. OTAN : l’Organisation du Traite de l’Alliance Atlantique Nord. PPTE : Pays pauvres très endettés. PTCI ou TTIP : Partenariat Transatlantique pour le Commerce et l’Investissement. RSE : Responsabilité sociale des Entreprises SAARC : L’Association sud-asiatique pour la coopération régionale comprenant l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh, le Sri Lanka, le Bhoustan, les Maldives, le Népal et l’Afghanistan SADC : Communauté de développement d’Afrique Australe, regroupe l’Angola, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, Swaziland, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe, la Namibie, l’Afrique du Sud, l’île Maurice, la République Démocratique du Congo, le Madagascar. TABD : Dialogue commercial transatlantique TAFTA : Transatlantique Free Trade UA : l’Union Africaine UE : l’Union européenne AVANT-PROPOS Quand je parle de l’Afrique, résonne en moi un vacarme étourdissant d’un profond malaise. C’est toujours un moment de gravité, de remords et de regrets. J’ouvre ces pages dans la frustration, la dénonciation des travers, des incohérences et des incongruités. Je les ferme dans l’exaltation de valeurs de comportement, d’attitudes de responsabilité, d’altruisme à l’égard des dirigeants, des élus et des peuples. L’Afrique se hâte à pas de tortue devant l’urgence et les besoins infinis. Aux problèmes d’hier toujours insolubles, s’ajoutent ceux d’aujourd’hui et demain annonce son lot de tracasseries. Le discours n’est ni de haine ni de rejet, je m’en voudrais de faire du sentimentalisme encore que j’affirme haut et fort mes convictions. L’enjeu est de s’établir dans une démarche critique de rétablissement de la vérité, de tenir un discours de raison qui, sans être exhaustif, assume avec courage et responsabilité la mission de passer en revue les innombrables problèmes qui rendent hypothétique le développement sans cesse rêvé du continent africain fort enlisé dans ses travers, ses hypocrisies, ses insuffisances et ses regrets. L’analyse se propose d’être libre et décomplexée. À tous les dirigeants du continent, il a manqué le courage de Sankara, la sagesse de Cheikh Anta DIOP, la ruse de NKRUMAH, l’engagement patriotique de Gamal Abdel Nasser. Le dirigeant idéal pour l’Afrique devra rassembler les traits de caractère de chacun d’eux, car c’est la seule voie indiquée pour appréhender avec pragmatisme et intelligence le futur africain sous de meilleurs auspices. Je me prends à rêver d’un continent qui prend son destin en main, faisant fi des tabous, des superstitions, du fanatisme affligeant et du fatalisme naïf et bon enfant, d’une classe dirigeante offensive, altruiste, détachée des préoccupations bassement matérielles, personnelles et partisanes pour l’accomplissement de l’œuvre grandiose de construction de la cité dans un esprit chevaleresque de grandeur d’âme et de dignité morale. L’attente est longue et les années de désespoir cumulées depuis les indépendances parlent à l’envi ; les peuples ne sont plus dans le temps des politiques, trop stratèges, trop rusés, toujours enclins à projeter, obnubilés par le futur, négligeant à volonté le présent méconnu, mal abordé, un présent fort inquiétant avec son cortège de problèmes urgents et réels, quotidiens et préoccupants. L’instantanéité du temps rebute les politiques qui s’inscrivent dans le virtuel du futur proche et immédiat, mais parfois lointain et diffus qui permet une surenchère de promesses, des effets d’annonce. Le virtuel permet d’infinis rêves, des projections mirobolantes. Le présent est une vitrine qui renvoie à la laideur du quotidien cruel et embarrassant, témoin de l’échec des politiques. C’est un nœud d’insuffisances et de manques d’urgences et de cataclysmes, un quotidien mal géré, bâclé, travesti par l’amateurisme et la démagogie. Pour un homme politique, le rêve n’a pas de prix, il faut rêver et faire rêver pour toujours susciter l’espoir. La longévité politique est à ce prix. Le politique est dans le jeu du temps, il sait mieux que quiconque sans servir, le présent le dégoûte, le virtuel du futur est son refuge. La mondialisation à ses trousses, rend les défis de l’Afrique plus complexes. À la proéminence des problèmes, s’ajoute la survie dans un environnement féroce de concurrence généralisée pour une entité qui tarde à réaliser sa révolution technologique, sa maitrise de l’acier, ses défis scientifiques. Il n’y a aucun ordre divin ou social qui prévoit que l’Afrique, malgré ses immenses richesses, reste le continent de la misère, des malédictions chroniques, des guerres, des luttes de succession, des batailles de pouvoir, un continent sous perfusion dont le sort dépend tristement de l’aide internationale, hypothétique, aléatoire et souvent conditionnée à des pratiques obséquieuses. Les peuples doivent renouer avec le contrôle de leurs richesses naturelles et de leurs marchés inondés et dominés par les autres, au mépris des immenses forces de travail. La misère grandissante des peuples fait le paradis des opulentes multinationales et puissances alliées conscientes qu’une émancipation de l’Afrique ruinerait leurs insolents privilèges bâtis sur la domination toujours maintenue par des moyens et des déclinaisons étranges. Ces pays trop acculés par les institutions de Bretton Woods doivent s’affranchir de leurs dictats, de leur tutelle envahissante, de leurs conditionnalités astucieuses pour promouvoir leurs propres stratégies de développement qui ne passent pas nécessairement par la privatisation de la santé, de l’éducation, de l’eau et de la sécurité des populations, comme le confirme le prêtre François Houtart1 : « Quand l’éducation et la santé doivent devenir rentables à tout prix, c’est leur logique même qui disparait. Une telle orientation n’est pas innocente, elle est liée à l’accumulation du capital qui domine les grandes décisions du monde contemporain ». L’Afrique peut s’en sortir toute seule comme une grande, elle en a les possibilités, d’infinies potentialités physiques, naturelles, intellectuelles. Les conditions du succès sont à portée de main, seuls le courage et la volonté suffisent pour se construire et s’extirper de l’étau du fatalisme avilissant et nauséabond. Les vertus de la charité ne peuvent en aucun cas primer sur les bienfaits de la science et du travail comme outils de construction. Mettons-nous au travail, oublions l’aide internationale qui entrave la marche en avant. Le travail est source d’épanouissement, d’émancipation et de libération. Le monde s’est fait par la science depuis le néolithique, en passant par le travail des métaux, la découverte de l’écriture, la machine à vapeur, les grandes inventions et découvertes du 18e siècle, internet, les missions d’exploration de la planète mars ; les progrès scientifiques et technologiques enregistrés ont propulsé l’humanité d’un bond spectaculaire en avant vers le bonheur, l’épanouissement et la prospérité. Les challenges ont été nombreux, vaincus tous par l’acharnement, l’entêtement de l’homme qui n’a cessé de chercher, d’expérimenter et de confronter les expériences. Le monde s’est fait par la science. La science est son futur. L’Afrique du XXIe siècle est confrontée au défi technologique ; tant qu’elle ne résorbe pas son retard, elle sera à la traîne, uploads/Geographie/ lafrique-dans-la-globalisation-by-rawane-diop-diop-rawane.pdf
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- Publié le Nov 20, 2021
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