1~. M v MAROC: INC'ONNI • 22ans d'explorations dans cette contrée mys- S> s' tè

1~. M v MAROC: INC'ONNI • 22ans d'explorations dans cette contrée mys- S> s' tèrieuse, de 1872 à 1893. .`· IMPORTA11TES REVELATIONS de voyageurs /•>• 'A » IMPORTANTES RÉVÉLATIONS de voyageurs v -musulmanssur le pays, les habitants, les mœurs, I coutumes usages industries commerciales, t o'fflricoles, manufacturières richesses miné- /raies, forestières, pastorales;population, forces " 1^ militaires, administration, langues, races, etc. PAU J^-ugruste 3^OXJLIÉîK.S Trofesseur à la Chaire de Langue et âc Littérature arabes à Oran ^Ancien Interprètetitulaire de V ^Armie française et du GouvernementGénéral de l'<Algérie ^Ancien Professeurd'arabe aux Lycées de Constantine et d'Oran ^Auteur de plusieurs Ouvrages relatifs aux Langues arabe et berbère « Le Maroc, pays ofricoln ineompainblp, « çui sera un jour, cirons le, lu plus beau o fleuron dclaioiirounccolonialcdclaFrara!» (V p. 31). -+<"C>+- PREMIÈRE PARTIE EXPLORATION DU MF (Maroc Septentrional) Avec Cartes inédites du Rif et de chaqueTribu(hors texte) .» jv, Propriété de l'Auteur, Tous droits réservés En dépôt à Paris à la Librairie Coloniale et Africaine, Joseph ANDRÉ, rue Bonaparte, 27 io<^ DECEMBRE -1895 %>=– OUVRAGES DU MÊME AUTEUR .t. Manuel Algérien, Grammaire comparée de l'Arabe littéraire et de I Arabe vulgaire. Ouvrageinscrit au Programme officiel de l'Enseignement secon- daire et de /'Enseignement supérieur. Paris, 1888, in-12, cart. toile 5 fr. Nouvelle Ghrestomathie Arabe, Cours élémentaire et moyen. Ouvrage ins- crit au Programme de l'Enseignement secondaire. Constantine, 1889, in-3°, car! 3,75 Cours Gradué de Thèmes Français-Arabes.Paris, 1890, in-12, cart toile. 5 fr. Les Fourberies de Si yjeh'a. Contes Kabyles. Ouvrage Inscrit au Pro- gramme de l'Enseignementsupérieur. (Texte Zouaoua). Oran, 1891, in-12, broché, 5 fr, Les Fourberies ce Si Djeh'a. Traduction française et notes, Paris, 1892, in-12, broché 5 fr_ Légendes et Contes Merveilleux de la Grande Kabylie. Ouvrageinscrit au Programme de l'Enseignementsupérieur. Paris, 1893, in-8", broché, Ier Fascicule. (Texte Zouaoua) (chaque fascicule ayant plus de 100 pages) 3 fr. 2' Fascicule, 1894. ( TexteZouaoua) 3 fr. 3e et 4' Fascicules. [Sous presse). Les Beni-Isguen (llzab). Essai sur leur Dialecte et leurs Traditionspopu- laires. Oran, 1895, in-8", /oe~e 6 fr. LE MAROC INCONNU. /'< Partie, Exploration du Rif. Avec cartes hors texte. Oran, 1895, in-8",broché 7 fr, EN PRÉPARATION LE MAROC INCONNU. 2" Partie. Exploration des Djebala (Maroc Septentrional). 3° Partie, la Province de Fas.–4' Partie, Les Braber. 5° Partie, La Dhahra, etc. Légendes et Contes Merveilleux de la Grande Kabylie, 5° Fascicule. Un Poète classiqse Marocain du XVIIIe Siècle. Texte arabe inédit, tra- duction français? et notes.. Essai de Dictionnaire Français-Rifain. Essai sur le Thamazir'thet les Contes Populairesdu Rif. Proverbes Arabes da la Province d'Oran et du Maroc. Texte arabe, tra~ duction française et noies, SiïL'eJftousitur .fruits €uMbou Gouverneur Général de l'Algérie SCa Zerre,est unpaon; £e $faroc en est la queue (Proverbe arabe). RR'UES DE Le1 YILLE D~~RaN *x)L«f ^yJl Crja d^V! 1 LE ( JÇ~ I_~N~ ~r.iv;NN~i~ POURQUOI ET COMMENT J'AI FAIT CE UVRE LE MAROC INCONNU F»ourq.vioi et comment j'ai fait ce livre .t-c=~ Entre la province d'Oran et l'Océan Atlantique s'étend un vaste et beau pays, bien plus grand que la France. Nous l'appelons le Maroc, du nom corrompu d'une de ses principales villes. Nous savons tous que le Maroc est, encore aujourd'hui, une Terre à peu près inconnue.Quoi que disent, en effet, l(s faiseurs de cartes et les bons géographes qui, chaque fois qu'il est question de cette contrée, se copient les uns les autres, sans critique ni souci de la vérité, on peut affirmer que nous ne connaissons pas la millièmepartie de l'Empire chérifien. Ne perdons pas notre temps à nous étonner de cette ignorance phénoménale dans un siècle qui a vu tant de découvertes géo- graphiques recherchons-enplutôt la cause, car elle ne tient qu'à une seule -et unique cause, à une autre ignorance l'ignorance de la languearabe. Pour pénétrerdans le Marocet l'explorerjusque dans ses moindres recoins, deux sciences, qui n'en font qu'une, sont indispensables à tout européen qui voudras'aventurerdans ce pays: ilfaut connaître asse^-bien l'arabelittéraire, et, parfaitementbien, l'arabe vulgaire. Cette uniqueconditionn'est pas desplus commodes. Qu'on en juge Outre qu'il est absolumentnécessaire de parler l'arabe comme sa propre langue maternelle, ce qui est pour un étranger un tour de force inouï, il faut encore savoir presque tout le Coran par cœur pouvoir le psalmodier selon des régies fixes, avec le plus pur accent arabe connaître, sur le bout du doigt, les Traditions relatives au Prophète, à ses Compagnons faire dans les mosquées des conférences religieuses sur la Divinité, les prophèteset les saints de l'Islam, dont le nombre est incalcula- ble, surtcut au Maroc connaîtreau moins les éléments du droit musulman diriget les prières publiques; assister aux enterrements en psalmodiant avec les autres clercs certains versets du Coran et des poésies funéraires en hon- neur dans le pays. Voilà de quoi occuper l'européen le mieux doué pendant une quinzaine d'années, sans perdre une minute. Savoir l'arabe seulement,c'est savoir plus de vingt langues, et je le prouve. L'étude de la littérature arabe seule est tellement difficile, que les vieux arabes instruits avouent franchement qu'ils sont arrêtés à chaque page par des quantités de mots nouveaux pour eux. L'absence complète des voyelles et de la ponctuation, le manque de majuscules s'ajoutent encore à la richesse lexicographique de cette langue, richesse qui dépasse tout ce que l'imagina- tion la plus féconde peut rêver. On est pris de vertige en présence de ces 12,305:412 mots que contient le dictionnaire arabe. Les synonymes sont presque innombrables. Le laborieux de Hamraer a catalogué 5.744 mots relatifs au chameau. Le lexicographe Firouzabadi a trouvé 80 synonymes du mot miel et i,ood pour épée. Malheur compte plus de 400 synonymes. Un philologue put composer un livre sur les 500 noms du lion. Pbs de 200 termes, signifiant serpent, furent l'objet d'un ouvrage d'un autre amateur de statistique. Et cela ne suffit pas encore, car, pour porter au plus haut point la difficulté de cette étude, chaque mot a encore des sens multiples et contradictoires. On dirait qu'un génie infernal s'est amusé à faire de cette langue une énigme perpétuelle. La réunion de tous les dialectes ce l'Arabie dans un même dictionnaire a produit ce chaos. L'arabe vulgaire est loin d'avoir la richesse encombrante de la littérature; il offre enecre cependantune abondance de synonymes qui n'existe peut-être pas au même degré dans aucun autre idiome. Depuis près d'un quart de siècle que je l'étudié, j'ai eu le loisir de m'apercevoir que chaque mot de l'arabe parlé a une moyenne de trois synonymes. En ajoutant à ce nombre les pluriels irrtguliers, qui, ne ressemblant que vaguement à leurs singuliers, constituent bel et bien des mots nouveaux à apprendre,nous aurons six termes environ à savoir pour chaque mot correspondantau français par exemple. N'oublions pas de mentionner aussi les indispensables assouplissements du larynx, nécessitéspar de rudes articulations dont nos langues européennes n'ont aucune idée, et nous pourroîis commencer à entrevoir la peine qu'il faut se donner pour parler l'arabe comme un arabe. Il n'est donc pas étonnant de voir si peu d'Européens en état de parler et d'écrireconvenablement le plus décourageant des idiomes connus. Convaincu cependant qu'un travail acharné finirait par nous mettre au moins au niveau des arabes lettrés, ce qui serait déjà très beau, je me permets d'émettre ici un vœu en faveur des études arabes, si négligées en France et en. Algérie. Que l'Etat fasse pour elles les plus grands sacrifices c'est par elles que nous parviendrons à nous faire aimer des Arabes et des Musulmans du monde entier c'est par elles que nous connaîtronsce que pense, ce que veut cette société mahométanc,dont le concours nous serait si précieux. Mettons en pratique cet:e recommandation du Prophète à ses sectateurs ,A-^Ù Jio y> •»i£=/^ «j>! p£ « Quiconqueconnaît la langue d'un peuple est à l'abri de ses embûches, » Au Maroc, la connaissance sérieuse de l'arabe est suffisante. Dans les régions où les Berbèresdominent, et elles sont nombreuses, on ferait bien d'y joindre celle d'un dialecte berbère marocain ou algérien. Cela fait, on pourra, vêtu en t'aleb besogneux, rompu d'avance aux privations et aux fatigues, s'engager hardiment dans n'importe quelle partie dû Maroc, en se gardant bien d'avoir une recommandation quelconque de qui et pour qui que cesoit. • < Jeunes Français qui vous destinez aux voyages, ayez sans cesse présente à l'esprit cette vérité trop longtemps méconnue Tous les explorateurs européens ont échoué, échouent ou échoueronten pays musulman,à came de leur ignorance de U langue arabe. Ce n'est pas rabaisserle mérite de ceux par lesquels la millième partie du Maroc nous a été révélée en disant qu'aucun d'eux, pas même le pseudo. AU-Bey, Badia y Leblich (i), l'un des moins mal préparés pourtant au point de vue linguistique, ne put se faire passer pour arabe, tellement tous étaient peu en état de parler couramment cette langue décourageante, qui fera tou- jours le bonheur et le désespoir de ceux qui voudront l'approfondir. Pas un ne s'est engagé dans les campagnes, loin des sentiers battus par le Vammar (caravane escortée par des soldats marocains). Protégés, méprisés, éveillant partout des défiances, comprenant niai les maigres renseignements, souvent faux, qu'on daignait leur fournir, obligés uploads/Geographie/ le-maroc-inconnu-tome-1.pdf

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