Du même auteur Les Entreprises humanistes. Comment elles vont changer le monde,
Du même auteur Les Entreprises humanistes. Comment elles vont changer le monde, Les Arènes, 2016. Les 30 Notions de la psychologie, Dunod, 2013. La Bonté humaine, Odile Jacob, 2012. La Résilience. Se reconstruire après un traumatisme, Rue d’Ulm, 2010. Introduction à la psychologie positive, Dunod, 2009 (direction d’ouvrage). Donner un sens à sa vie, Odile Jacob, 2007. Guérir de son enfance, Odile Jacob, 2004. Le bonheur est toujours possible. Construire la résilience, Bayard, 2000 (avec Stefan Vanistendael). Illustrations : Greygouar Infographies : Sara Deux Ouvrage publié sous la direction de Catherine Meyer. Le monde va beaucoup mieux que vous ne le croyez ! se prolonge sur le site www.arenes.fr © Éditions des Arènes, Paris, 2017 Tous droits réservés pour tous pays. Éditions des Arènes 27, rue Jacob, 75006 Paris Tél : 01 42 17 47 80 arenes@arenes.fr À Tupay, à Maxence et à tous les enfants du monde. Que la Terre que nous vous laisserons soit encore plus belle et plus paci®que que celle d’aujourd’hui ! À toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté qui œuvrent sans relâche pour qu’il en soit ainsi. C INTRODUCTION Le monde a besoin d’espoir réaliste « Les deux choses les plus précieuses au monde sont l’amour et l’imagination. Et ce sont deux ressources renouvelables. » Yann Arthus-Bertrand1 e titre, Le monde va beaucoup mieux que vous ne le pensez, vous a sans doute interpellé voire choqué. Comment le monde pourrait-il aller mieux quand le chômage, les guerres, les attentats, le réchauáement climatique et tant d’autres mauvaises nouvelles font la une des médias ? REGARDER LE MONDE AUTREMENT POUR MIEUX AGIR Pourtant, les chiáres nous disent ceci : ces dernières décennies, sur l’ensemble du globe, la pauvreté, la faim, l’analphabétisme et les maladies ont fortement reculé, comme jamais avant. Les données proviennent d’institutions internationales comme l’Onu, l’Unicef, la FAO, l’Unesco, l’OMS, la Banque mondiale, le Bureau international du travail, le Programme des Nations unies pour l’environnement, ou d’études scientiâques qui décrivent les processus de ces améliorations. Quant à la violence, elle connaît, depuis plusieurs siècles, un inexorable déclin… En résumé, contrairement à une opinion largement répandue, l’humanité va mieux qu’il y a vingt ans, même s’il reste encore, malheureusement, de fortes zones sombres. Quant à la planète, elle est certes en moins bonne posture sur certains aspects, mais en meilleur état sur d’autres. Certaines avancées sont radicales ; on parle par exemple aujourd’hui de « déâ faim zéro ». Pourtant, elles ne se présentent pas comme des révolutions soudaines. Le rêve d’un « Grand Soir » révolutionnaire censé instaurer une société plus juste ne semble plus d’actualité. Un terme fédérateur a émergé au âl des ans : la transition. On parle ainsi de transitions démocratique, énergétique, démographique ou encore forestière. Le rythme est moins vif, mais les résultats d’autant plus impressionnants. « Patience et longueur de temps/Font plus que force ni que rage », écrivait déjà La Fontaine2… Beaucoup de militants ou de journalistes pensent qu’il est nécessaire de dramatiser l’état de notre monde pour provoquer un choc salutaire. Cette stratégie a ses avantages, mais aussi ses dures limites (voir le chapitre suivant). Le temps de la dénonciation a pu être utile, mais lorsqu’il se prolonge à l’excès, il a tendance à nous entraîner dans les aáres de la sinistrose, du sentiment d’impuissance et donc de l’immobilisme. Agissons pour au lieu de militer contre ! J’ai déjà consacré plusieurs livres à la nécessité d’un regard à la fois positif et lucide sur le monde (que je nomme « optiréalisme »)3. Il signiâe que le vrai optimisme a besoin de réalisme pour ne pas tomber dans l’illusion, mais également que la forme la plus appropriée de réalisme consiste à être un optimiste actif. Dire que le monde va mieux que nous ne le croyons ne signiâe pas que le monde va bien. Mais le réalisme, c’est aussi de mesurer le chemin déjà accompli et d’encourager à poursuivre l’action, car oui, il nous reste encore beaucoup à faire ! D’où la nécessité de l’optimisme. Non pas un optimisme béat de l’attente paresseuse, mais un optimisme résolu de l’engagement. Les meilleures nouvelles peuvent émerger – ce livre en témoigne – si chacun d’entre nous fait sa part. Je ne suis d’ailleurs – et heureusement ! – pas le premier à proposer de regarder les facettes positives de notre monde. Des personnalités engagées se sont déjà livrées à l’exercice, de manières à la fois diverses et convergentes, en particulier Yann Arthus-Bertrand, Alain Bougrain-Dubourg, Jean- Claude Guillebaud, Edgar Morin, Michel Serres, Patrick Viveret4. AGIR À TROIS NIVEAUX Cet ouvrage établit donc un bilan des évolutions positives de notre monde ; mais il met également en évidence les causes et processus qui ont permis ces progrès. Ils relèvent de facteurs individuels, sociaux et institutionnels. Sur le plan individuel, beaucoup d’améliorations sont le fruit de l’engagement persévérant de femmes et d’hommes au service de l’humanité et de la planète. Ils agissent à leur propre échelle, mais parviennent aussi parfois à convaincre des dirigeants politiques ou économiques de l’importance des enjeux qu’ils perçoivent. Sur le plan social, les mentalités évoluent positivement dans certains domaines, en particulier l’environnement ou la paix. Mais le niveau social, ce sont aussi les communautés qui prennent en main leur destin. Ce niveau intermédiaire est malheureusement trop souvent ignoré par les politiques qui ont tendance à privilégier soit l’individu (pour les politiques de droite), soit la société globale (pour les politiques de gauche), oubliant que nous sommes des êtres de relations et que l’appartenance à un groupe est source de sens et d’énergie dans l’action. Comme nous le verrons, l’engagement communautaire est un des facteurs de réussite majeurs dans la stabilisation de la démographie, l’amélioration de la santé (lutte contre le sida et le paludisme) ou encore la protection de la nature. Ce niveau social s’incarne aussi dans la capacité d’agir en collaboration – parfois entre anciens ennemis – en vue de parvenir à un objectif supérieur qui transcende les antagonismes. Les partenariats sont l’indispensable levier de la plupart des réussites constatées dans cet ouvrage. Il y a enân le niveau politique des institutions, qu’elles soient nationales ou internationales. Beaucoup de femmes et d’hommes de bonne volonté ne parviendraient pas à des résultats massifs s’ils n’arrivaient pas à inäuencer les dirigeants politiques et économiques. Ceux-ci jouent un rôle essentiel dans la plupart des évolutions, qu’il s’agisse de la réduction de la pauvreté et de la faim dans le monde, de l’amélioration de la santé publique ou encore de la protection de l’environnement. Relevons au passage que, contrairement à ce que l’on entend parfois, l’Onu est très utile, même si elle ne peut évidemment pas régler tous les problèmes de la planète. Trois sources complémentaires d’inspiration forment le socle conceptuel de cet ouvrage : ‒ la psychologie positive5, qui étudie les conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions ; ‒ le convivialisme6, nouvelle philosophie politique, qui considère qu’une politique légitime devrait reposer sur les quatre principes de commune humanité, de commune socialité, d’individuation et d’opposition maîtrisée ; ‒ une vision optimiste de l’être humain, selon laquelle il existe en toute personne une aptitude à la bonté, qui peut s’épanouir ou s’étioler en fonction de ses choix personnels et de son milieu social. Certaines conditions peuvent faire émerger le meilleur de l’être humain, d’autres le pire. Or, pour faire émerger le meilleur, la conâance et l’espérance sont indispensables. Ce dont le monde a le plus grand besoin aujourd’hui, c’est de messages d’espoir réaliste, qui nous montrent qu’un monde meilleur est possible et que chacun de nous peut y contribuer. Il nous faut passer du pessimisme désespérant à l’optiréalisme inspirant. Être optiréaliste, c’est plus qu’une manière individuelle de considérer l’existence, cela devient une exigence éthique pour l’humanité. 1. Sur le site Good Planet. 2. Jean de La Fontaine (1668), Le Lion et le Rat, Fables, II, 11. 3. Lecomte, J. (2012), La Bonté humaine, Paris, Odile Jacob et Lecomte, J. (2016), Les Entreprises humanistes. Comment elles vont changer le monde, Paris, Les Arènes. 4. Arthus-Bertrand, Y. (2010), Vu du ciel. Quand des hommes s’engagent pour la nature, Paris, La Martinière. Bougrain-Dubourg, A. (2010), Les Héros de la biodiversité, Rennes, Ouest-France. Guillebaud, J.-C. (2012), Une autre vie est possible. Comment retrouver l’espérance, Paris, L’Iconoclaste. Morin, E. (2011), La Voie. Pour l’avenir de l’humanité, Paris, Fayard. Serres, M. (2016), Darwin, Bonaparte et le Samaritain, une philosophie de l’histoire, Paris, Le Pommier. Viveret, P. (2012). La Cause humaine. Du bon usage de la ®n d’un monde, Paris, Les Liens qui libèrent. 5. Lecomte J. (dir.) (2009), Introduction à la psychologie positive, Paris, Dunod. 6. Collectif (2013), Manifeste convivialiste. Déclaration d’interdépendance, Lormont, Le Bord de l’eau. S TROIS BONNES RAISONS DE NE PAS TROP ÉCOUTER LES PROPHÈTES DE MALHEUR « La seule chose dont nous devons avoir peur, c’est de la peur elle-même. » Franklin Roosevelt7 e préoccuper des problèmes de ce monde est bien évidemment nécessaire ; ce que je uploads/Geographie/ le-monde-va-beaucoup-mieux-que-vous-ne-le-croyez.pdf
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- Publié le Mar 13, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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