LES BOBOS EN VÉRITÉ LA RELIGION MONDIALE ÉCOLO-REBELLE DE L’ANTÉCHRIST LES 60 C
LES BOBOS EN VÉRITÉ LA RELIGION MONDIALE ÉCOLO-REBELLE DE L’ANTÉCHRIST LES 60 CODES BOBOS MANIFESTE CONTRE L’HÉTÉROSEXUALITÉ Philippe Ariño 2 « Pour le bobo, tout est rituel ; rien n’est sacré. » (Marie Pinsard, historienne) 3 Merci à Boubou qui a tout compris des bobos. Merci aux supers mamans Éline, Mapie, Mélanie. Merci à mon frère jumeau Jean (il comprendra…). Merci à Claire Litvine, la chanteuse la plus bobo de la terre. Merci à tous les bobos qui s’assument un peu sans se complaire dans le boboïsme. Crédit photos : Jean-Baptiste Bonavia (couverture : Défense, Paris hiver 2014) et Franck Levey (quatrième de couverture : Rennes, août 2015) 4 INTRODUCTION Un sujet qui agace, amuse et fascine Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans les conversations entre amis, le tri de ce qui serait « bobo » ou pas est encore plus drôle, convivial et explosif que le jeu du Ni oui ni non ! Car fondamentalement, rien n’est en soi bobo (même pas manger une soupe de légumes faite maison, habiter à Lyon et rouler à vélo), et tout peut le devenir à partir du moment où on rentre dans le paraître, la désespérance et le mépris anticonformiste des autres. Le gros du boboïsme ne repose pas dans l’acte ou l’objet en lui-même étiqueté « bobo » : il repose sur l’intention (égoïste) de celui qui le pose ou qui le possède d’une part, et sur le manque de connexion (humble et aimante) de cet objet ou acte avec la différence des sexes et avec l’Église catholique d’autre part. Par exemple, allumer une bougie n’est pas bobo en soi. Mais ça le devient si la démarche sert une prière ou un esthétisme déchristianisé(e) et narcissique. En société, très vite, la seule mention du mot « bobo » fait marrer ou bien irrite (… les premiers visés !). Le terme passe pour un fourre-tout de méchanceté gratuite, pour la « subjectivité méprisante » par excellence, pour la mauvaise foi incarnée, pour un aveu personnel ! En vue d’être étouffée, l’étude du boboïsme a été réduite – à tort – à un grand chassé-croisé collectif où les individus de la société mondialisée reprocheraient aux autres ce qu’ils font eux-mêmes. Au gauchisme, même ! Grossière 5 erreur, que je développerai dans le code 39 « Le spiritualisme intégral du bobo de droite » de ce livre. L’adjectif « bobo » n’est pas qu’une insulte : il peut être le départ d’une formidable prise de conscience universelle que nous devons faire ce que nous disons, que pour être heureux nous ne devons pas nous contenter des bonnes intentions. Le boboïsme est la planque de ceux qui ne veulent pas se voir embourgeoiser alors qu’ils s’embourgeoisent vraiment (sous prétexte qu’ils clament à l’unisson leur haine de l’argent1). Une manière pour eux de tourner en dérision leur enfermement identitaire et comportemental commun, et par ailleurs d’échapper à l’étiquetage fatidique du « beauf/bobo/bourge » créé par nos élites intellectuelles afin de se soulager de leur lassitude de la tripartition politique « gauche/centre/droite ». Contrairement à la première version que j’avais rédigée de mon livre, j’ai ouvert mon propos, notamment en conclusion, sur trois thématiques que je m’étais juste contenté d’effleurer au départ – à savoir l’Antéchrist (et son Gouvernement Mondial franc- maçon), les Fins dernières, et les attentats islamistes. Car au fond, le boboïsme n’est pas autre chose que la nouvelle religion païenne mondiale que va instaurer d’ici peu l’Antéchrist, le diable humanisé qui, juste avant l’arrivée en gloire du Christ, dominera la terre2. 1 Le personnage de la bourgeoise Meredith dans le film « Le Talentueux Mr Ripley » (1999) d’Anthony Minghella. 2 Pour ceux qui, parmi vous, veulent sérieusement creuser cette question, je vous renvoie à mon long article « L’Antéchrist, le pacificateur humaniste sympa, est sur le point d’arriver » sur mon blog L’Araignée du Désert. Il pourrait, à lui seul, faire l’objet d’un autre livre à publier. 6 L’ancienne définition du « bobo » Le bobo : contraction lexicale de « bourgeois-bohème ». C’est l’adjectif substantivé à la mode. Beaucoup de monde en parle, mais beaucoup de monde aussi le dédaigne. Surtout les plus concernés ! Car il n’a jamais été très flatteur ni facile de se reconnaître bourgeois, surtout quand on essaie de se le cacher par une attitude décontract’ ou une humilité d’apparat. Dès que quelque chose ou quelqu’un commence à être identifié comme « le bobo », bien évidemment, ceux qui sont en passe de lui ressembler ou d’en adopter le comportement s’empressent de le fuir. « Bobo, ça veut dire tout et n’importe quoi ! » s’insurge Solange, la « vidéaste plasticienne » la plus bobo que la France en crise ait portée3. Le propre du bobo, c’est justement de ne pas pouvoir se regarder dans une glace, s’entendre nommé et identifié4. Personne ne se voit devenir le bobo. Le bobo, comme par hasard, c’est toujours les autres ! Même la chaîne Canal + – qui est pourtant un 3 Cf. le sketch « Je suis bobo et je vous emmerde ! » de la websérie Solange te parle d’Ina Mihalache. 4 Il est parfois fascinant d’observer le lever de bouclier instinctif que provoque mon étude sur le boboïsme chez beaucoup de gens en passe de ressembler au mythique Bobo, car ils ne me lisent pas, refusent d’universaliser le boboïsme et de s’y identifier, et le voient à tort comme une insulte ou une catégorie restreinte de la population. Certains me disent, revanchards : « Si je comprends bien, pour toi, tout le monde est bobo… » Je leur réponds alors avec enthousiasme : « Mais vous avez enfin tout compris ! » En fait, ils veulent me piéger pour me prêter l’intention erronée suivante : « Tu écris sur les bobos pour dire que tout le monde est bobo sauf toi. » Ils préfèrent caricaturer ma démarche pour me prendre en délit d’orgueil et de boboïsme justement, alors que je me bats pour expliquer que je suis potentiellement bobo aussi parce que je suis humain et pécheur, et que le boboïsme est une constante humaine. La censure instaurée par beaucoup d’intellectuels à propos du boboïsme (« Manque de charité », « Faut pas mettre les gens dans des cases. », « C’est un terme fourre-tout : faut pas tout mélanger. », « Ariño est fou : il a craqué. », etc.), c’est à peu près l’équivalent du #pasdamalgame des socialos face à l’Islam. Nos contemporains, y compris des fidèles de l’Église catholique, en ce moment sont tellement corrompus au boboïsme qu’ils préfèrent me stigmatiser plutôt que de se regarder en face. Ils veulent de la Miséricorde sans Vérité. 7 concentré de la « bobo attitude » française – se moque du concept et croit, en réservant le stéréotype à une catégorie très spécifique de gens, de goûts et d’actions, y échapper ! Les élites bobos ont trouvé moyen de faire diversion sur leurs propres pratiques et identités en réduisant « le bobo » à un groupe de personnages immortalisés par des chansons telles que « Les Bobos » de Renaud ou « Tes parents » de Vincent Delerm (le chauffage à 17°C dans la baraque familiale…). En gros, le bourgeois-bohème est passé très vite dans les mentalités snobinardes pour l’archétype du citadin « nouveau riche », qui mangerait bio, habiterait tel quartier précis, ferait des voyages « humanitaires », écouterait France Inter, lirait Télérama et Rue89, et voterait à gauche pour cacher qu’il est un « bourgeois de droite ». Mais cette acception du terme me paraît spectaculairement réductrice, car elle ne considère absolument pas l’hybridité/la bipolarité de l’expression « bobo ». En effet, nos contemporains préfèrent oublier qu’il y a aussi, parallèlement à cette élite réduite de gens « bobos plus bourgeois que bohèmes », une foule beaucoup plus grande de bourgeois ratés et de gens « plus bohèmes que bourgeois », qui ne se considèrent absolument pas bobos alors que pourtant ils le sont, non pas au niveau du porte-monnaie, mais d’abord et surtout en désir. Être bobo n’est pas prioritairement une question d’argent possédé (même si, bien sûr, quand on a de l’argent, on est d’office plus exposé à devenir superficiel et à vivre pour le paraître), mais de fantasme (y compris sexuel et homosexuel). Oui monsieur ! On peut tout à fait être pauvre et snob. Pauvre et arrogant. On peut manger des graines au petit déjeuner et être obnubilé par les marques et la société de consommation. On peut mépriser la grande ville et vivre comme un citadin des champs. On peut 8 défendre le pauvre-du-bout-du-monde tout en écrasant son voisin de pallier. On peut ne pas avoir la télé et être un geek qui croit tout ce que les médias lui disent. On peut être écolo et être un salaud. On peut être un étudiant, un militant de la gauche radicale, un va-nu- pieds, parcourir le monde avec son sac à dos, faire du couch surfing, traverser l’Atlantique uploads/Geographie/ les-bobos-en-ve-rite-bod.pdf
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- Publié le Mar 22, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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