Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Les Trois petits mousq

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Les Trois petits mousquetaires, par Émile Desbeaux,... Desbeaux, Émile (1845-1903). Les Trois petits mousquetaires, par Émile Desbeaux,.... 1882. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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LKS EMILE DESBEAUX PARIS LIBRAIRIE CH. DELAGRAVE 15, RUE SOUFFLOT, 15 1"882 LETTRE - PRÉFACE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE A M. EMILE DESBEAUX CHER MONSIEUR., Si mon père vivait encore il serait très heureux de vous voir emprunter à l'un de ses livres le titre de votre nouveau récit pour les enfants. Ce serait pour lui une consécration nouvelle, devant une nouvelle génération, du grand succès des Trois Mousquetaires. Heureux les ouvrages auxquels on emprunte encore quelque chose trente ans après qu'ils ont paru ! Il ne me reste plus qu'à souhaiter à vos petits héros la bonne fortune de leurs aïeux, ce qui sera facile si leur père a été aussi bien inspiré que pour le Jardin de M"° Jeanne 1. Agréer, Monsieur et cher confrère, l'assurance de mes meilleurs sentiments. ALEXANDRE DUMAS fils DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE 1 Le Jardin de MllQ Jeanne auquel M. Alexandre Dumas fils fait allusion est un ouvrage de M. Emile Desbeaux couronné par l'Académie Française. CHAPITRE PREMIER Les adieux de M. de Champagnac père et le sac de voyage de Mme de Champagnac. Le premier samedi du mois d'octobre 1873, un jeune garçon, babillé d'une étrange manière, s'arrêtait devant la porte d'un des grands lycées de Paris. Son costume, dont l'aspect faisait retourner les passants, se compo- sait d'une blouse de laine bleue, courte et sans ceinture, et d'un pantalon de velours noir, emprisonné dans de fortes guêtres de cuir qui montaient jusqu'aux genoux. 11 était cbaussé de solides souliers de chasse et coiffé d'un petit béret rouge, crânement incliné sur l'oreille gaucbe. Il portait deux paquets dont nous parlerons bientôt. Cet enfant venait assurément de loin. Après avoir regardé la façade du monument, il franchit le seuil de la porte et pénétra dans une pièce sombre où se tenait le concierge. A. LES TROIS PETITS MOUSQUETAIRES Là, sans hésitation, très hardiment, il dit, d'une voix sonore et méridionale : — Je viens voir M. Delormel. — M. Delormel, le censeur? répondit le concierge d'un ton rauque, en toisant le nouveau venu. On ne le voit pas aussi facilement que ça. D'abord, qu'est-ce que vous lui voulez? — Ah ça! répliqua le jeune garçon, qui ne semblait guère patient, êtes-vous M. Delormel, vous? Non, puisque vous êtes son portier. Faites-moi donc conduire à lui, et sachez qu'il m'attend! Le nom de portier, qui venait de lui être octroyé, et le sans-gêne extraordinaire avec lequel lui parlait l'inconnu, avaient fait rougir de courroux le digne fonctionnaire subalterne du lycée. Il avait déjà fait un pas en avant et s'apprêtait à empoigner l'insolent par les épaules, afin de le jeter poliment dehors, quand il s'arrêta tout à coup. Le jeune garçon, d'un air décidé, venait de déposer ses paquets, sans nul doute pour avoir les mains libres et dans la parfaiteintention de se défendre. Cette vue inspira au concierge les trois réflexions suivantes : Premièrement : Sa loge allait devenir le théâtre d'une lutte, ce qui serait attentatoire à sa dignité ; Deuxièmement : L'obstination de l'étranger pouvait être une preuve de la vérité de ses paroles ; Troisièmement : Si ce petit bonhomme était réellement attendu par M. Delormel, qu'adviendrait-il de lui, concierge? 11 ouvrit une porte. — Ma foi! allez-y vous-même, dit-il, c'est là-bas, au fond de la cour. Et, pendant que l'inconnu passait devant lui avec une fierté superbe, le concierge grommela : — Maintenant, qu'il s'arrange comme il pourra ! Avant de continuer notre récit, traçons en quelques lignes le portrait du jeune homme et disons qui il était et d'où il venait. LES TROIS PETITS MOUSQUETAIRES 5 Figurez-vous un garçon de dix à onze ans, petit pour son âge, mais bien pris de taille, une figure ovale et d'un brun mat; le front légère- ment bombé, couvert de cheveux noirs qui frisaient, le nez aquilin, correctement dessiné, et l'oeil vif, intelligent et fin. Si son costume et son accent ne l'eussent déjà révélé, sa physio- nomie disait clairement que notre inconnu était un enfant de la Gascogne. 11 arrivait, en effet, du département des Hautes-Pyrénées.Un soir, son père, M. de Champagnac, modeste gentilhomme qui habitait une petite maison aux environs de Tarbes, lui avait tenu ce discours : « Mon fils, vous venez d'atteindre votre onzième année; votre éduca- tion reste à faire. Je n'ai pu vous transmettre que quelques notions de calcul, de français et de latin. C'est, hélas! un bagage bien insuffisant. L'instruction est aujourd'hui une chose nécessaire pour tenir sa place dans le monde. Or, je veux que vous gardiez avec soin votre rang et que vous fassiez honneur au nom que vous portez. Je suis malheureu- sement un vieux soldat sans fortune. Je n'ai que ma retraite pour vivre, et ce n'est guère. Cela pour vous dire qu'il ne faudra compter que sur vous. Cependant votre mère a fait quelques économies; elles vous aideront à commencer votre éducation. Yoici une lettre pour M. Delormel, qui fut mon ami d'enfance. Allez à Paris. Nul doute que M. Delormel, qui a débuté comme vous, ne vous accorde sa pro- tection. » Sur quoi, M. de Champagnac remit à son fils une lettre qu'il avait préparée. l'embrassa sur les deux joues et lui donna sa béné- diction. Dans cettelettre, le vieux gentilhomme rappelait à M. Delormel leur ancienne amitié, et le priait d'obtenir une bourse au lycée pour sou fils, Marius de Champagnac. Il pensait que cela serait chose facile. En attendant il mettait sous la même enveloppe les économies dont il avait parlé et qui se bornaient à quelques billets de cent francs, destinés à payer au moins la première année d'internat. 6 LES TROIS PETITS MOUSQUETAIRES En sortant de la chambre paternelle, Marius trouva sa mère, que ce départ remplissait de chagrin. De ce côté, les adieux furent longs et tendres. M100 de Champagnac pleura abondamment, et M. de Champa- gnac fils, il faut le dire à sa louange, pleura tout autant que sa mère. L'excellente femme confia à son fils une longue valise en cuir, qui avait appartenu à son mari et qui contenait des babils, des souliers et du linge. Elle lui donna aussi un sac de voyage, renfermant quelques objets de toilette et des provisions de bouche. .Mais ce sac, que Marius connaissait depuis son enfance, était d'une forme non moins bizarre que sa couleur. Ce cabas antique, qui prove- nait de la bisaïeule de Mmc de Champagnac. avait été jaune autrefois, complètement jaune, du haut en bas. sur toutes les faces et sur toutes les coutures; mais ce jaune maintenant était passé, usé, lavé, et tirait tantôt sur le vert pomme, tantôt sur le rouge tomate. A la vue de celle chose informe, notre uploads/Geographie/ les-trois-petits-mousquetaires-par-desbeaux-emile-bpt6k5629876p.pdf

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