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DES RELIEFS EN MOUSSE D'ISOLATION ET BANDE PLÂTRÉE Le pourquoi du comment. La plupart des grands réseaux modèles sont conçus idéalement pour présenter, de façon crédible, la circulation simultanée d'un maximum de rames fret et voyageurs venues de toute l'Europe, ce qui aboutit le plus souvent, voir immanquablement, pour les réseaux miniatures Français, à une transposition de « quelque part sur une grande ligne des Alpes » ou bien encore « en parcourant les rampes du Jura ». À nous donc les belles et sombres entrées de tunnels cernées d'épicéas et la majesté impeccable des grands soutènements en courbes. Ce qu'on oublie volontiers de mesurer, parmi les multiples taches nécessaires à la réalisation de cette réjouissante ambition, c'est la difficulté de mise en œuvre des reliefs montagneux plausibles servant d'écrin à nos chères bécanes. Même la meilleure évocation au 1/87e, (et que dire du « N » à l'échelle du 1/160e!) issue de la mise en forme, ou même de la sculpture de plusieurs m³ de mousse d'isolation serait encore très loin de coller à la réalité: rien que pour représenter un tout petit escarpement alpin de 200m de dénivelé, il faudrait envisager un décor de 2,30m de hauteur recouvert de forêts de sapins de 25 à 35cm...Donc, les Alpes par exemple, il vaudrait mieux oublier! (On peut se sortir de ce mauvais pas en assurant avec un aplomb non dissimulé que l'ambition du ferrovipathe se limite à l'évocation d'une "atmosphère ferroviaire" comme l'explique si bien le Maître Jacques Le Plat et que...donc...dans ces conditions...etc...) Œuvre de B.Gilles, ce massif en mousse d'isolation, trônera au centre de l'une des spirales du réseau de CORAIL76. « LA » solution Le grand réseau fixe de CORAIL76 est conçu et construit selon une technique partagée par ses membres et éprouvée depuis plusieurs années : une juxtaposition de modules constitués de caissons en médium (ép.10mm) avec fond de décor intégré (h=60cm), le tout boulonné sur un soubassement en profilés Tixit© (en L). Cette base reçoit la plateforme de voies et ses branchements électriques et supporte les reliefs; ceux-ci sont constitués de pains de mousse polyuréthane d'isolation (ép. 50mm) assemblés avec des pics à brochette en bois, "sculptés » à la scie à métaux et au cutter puis surfacés à la bande plâtrée. En plus de son coût modique, ce matériau est dense, rigide, insensible à l'humidité et aux écarts de température et se comporte comme un excellent isolant phonique. Le « grillage à poules » est donc renvoyé définitivement à son emploi naturel! Sur cette photo on distingue deux états d'avancement de relief-décor : - à droite, le massif est en cours de "sculpture" en respectant une certaine cohésion d'aspect géologique. Hormis une future végétation adaptée et détaillée, l'ajout judicieux de moulages de plâtre, rendant au mieux l'aspect de la roche aux endroits les plus proches des spectateurs, est nécessaire pour satisfaire au meilleur réalisme désormais de mise sur tout réseau modèle prétendant à un certain niveau de qualité de réalisation. − - à gauche, le surfaçage en bande plâtrée a reçu une première teinte de fond destinée à préciser la structure générale et à séparer visuellement la roche des zones herbues ou forestières. Cette vue plus rapprochée montre les blocs de mousse en cours d'assemblage et la progression d'un massif qui, une fois terminé, occupera environ 4m de longueur (soit 350m environ en réalité) et servira de diviseur scénique avant un paysage plus proche de la plaine. À droite, en gris clair, on distingue une zone encore humide, fraîchement surfacée de bande plâtrée. Les lignes de séparation, bien visibles, délimitent des sous-ensembles logiques de décor*. La faible profondeur relative des modules (60 cm environ) permettra au futur spectateur de profiter au plus prêt du spectacle ferroviaire présenté. Vue à l'opposé du massif et des parois surplombant la galerie de protection par- avalanches. Les soutènements en arches pleines venus de moulages de plâtre sont mis en place, collés, mais encore à l'état brut; ils seront teintés de façon à s'intégrer au mieux dans le décor environnant en fonction de la palette dominante des enrochements alentour. Le même massif recouvert de quelques peuplements de buissons, taillis et sapins...encore virtuels. Ce type de photomontage, réalisé avec un logiciel graphique grand public, permet de se rendre compte des équilibres et des logiques spatiales à respecter entre végétation et zones en enrochements. Comme le montre Benjamin sur cette photo, l'un des intérêts de la technique des sous- ensembles logiques de décor* en assemblage de mousse d'isolation est de pouvoir être amovibles; cela permet des modifications aisées, une décoration à l'unité rendue très confortable et surtout un accès rapide et direct à la totalité des "dessous" du décor en cas de plantage de rame ou de visite d'entretien de routine (nettoyage, soudure, etc...). Il faut bien penser à prévoir des "prises" aux endroits adaptés et cachées par la végétation afin de pouvoir dégager chaque bloc sans occasionner de dégâts une fois les arbres "plantés"! Voir aussi cet article sur le blog Un exemple de progression de décor en mousse d'isolation. En plus de sa facilité de mise en œuvre, cette technique permet des modifications aisées, On peut par exemple « ajouter » à l'existant, comme sur cette zone de fond de décor où le relief présente un manque nuisible à l'équilibre et au réalisme de l'ensemble. Après avoir tracé sur le fond quelques lignes d'appui des masses à apporter, on met en place des blocs de mousse (issus de chutes de découpes) en les assemblant solidement avec des pics à brochettes qui, une fois arasés, resteront en place. À l'aide de morceaux de lames de scie à métaux et de cutter, on met en forme la mousse en s'aidant de modèles (photos, images web) présentant des enrochements réels. Il faut acquérir un certain « coup de patte » pour obtenir un résultat régulier et réaliste (là, pas de secret, c'est simple : il faut bosser et gâcher un peu de matière première!) On peut progresser « à sa main » et poser la bande plâtrée soit au fur et à mesure soit une fois tous les volumes mis en forme. Il faudra systématiquement exagérer la profondeur des découpes et grattages pour compenser l'épaisseur de la bande plâtrée qui a tendance à empâter le relief et notamment les creux. On peut renforcer l'irrégularité de l'aspect de surface, notamment pour la représentation de roches à dominante calcaire, par ajouts ponctuels de barbotine de plâtre plus ou moins épaisse qui, une fois sèche, prendra un aspect mat et poreux. Il est recommandé d'attendre un séchage quasi complet pour entreprendre toute mise en couleur. Dans notre exemple, voilà l'aspect brut de plâtre de l'ajout comblant le manque de départ : Autre exemple d'ajout destiné à surélever une partie du massif dit du « défilé » où se mélangent moulages rapportés et sculpture directe dans la masse: Mise en couleur : gouache et/ou acrylique? Le principal intérêt de la gouache, hormis son faible coût, est paradoxalement un faible pouvoir couvrant sur le plâtre; cela permet une mise en couleur progressive, par voiles successifs; si les corrections et reprises en seront facilitées, il faut cependant être subtil, léger et patient... Au contraire, l'acrylique « envoie » ; on peut certes diluer, brosser, atténuer les teintes du premier jet avant qu'elles n'accrochent définitivement sur le plâtre; veiller donc à ne pas avoir la main trop lourde. (Sans cesse sur le métier...etc.) Quoi qu'il en soit, on peut avec bénéfice alterner et combiner les deux techniques: un jus fortement chargé d'acrylique, terre de sienne par exemple, pour délimiter les surfaces planes ou peu inclinées destinées à recevoir de la végétation herbue et/ou arbustive et un jus de gouache « caramel clair » ou gris pierre, pour densifier les verticales enrochées. Il faudra de toute façon préparer une bonne quantité de ces jus de base pour maintenir la même dominante sur tout massif de même géologie, surtout s'il est vaste... Exemple de premier voile de « gris de fond », obtenu par dilution de gouache noire avec un soupçon d'ocre. Un deuxième passage de noir d'acrylique brossé presque à sec donnera relief et profondeur à la roche obtenue ici par des moulages rapportés et intégrés aux parois. Avec un peu d'expérience on peut obtenir un relief composé seulement pour moitié de moulages sur silicone (Woodland); l'autre moitié est donc obtenue par sculpture directe de la mousse recouverte de bande plâtrée et d'une barbotine épaisse qui, en séchant, apportera une rugosité très réaliste. Insistons aussi sur l'un des intérêts majeurs de l'emploi de la mousse polyuréthane d'isolation (Styrodur©): l'extrême facilité et la précision d'implantation de la végétation et spécialement des arbres. Tous ceux qui ont "arboré" un décor fait à base de grillage recouvert d'une coque de plâtre comprendront à quoi il est fait allusion! L'autre matériau indispensable: la bande plâtrée. Peu onéreuse, on la trouve facilement chez les détaillants de loisirs créatifs en différentes largeurs et longueurs. De l'eau, des ciseaux pour découper des bandes, un petit pinceau, uploads/Geographie/ modelisme-ferroviaire-a-l-x27-echelle-ho-des-reliefs-en-styrodur-et-bande-platree-par-ph-vepierre-maj-2012.pdf
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- Publié le Mai 13, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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