Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Lettres sur un nouveau

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Lettres sur un nouveau télégraphe Eymar, Ange-Marie d' (1747-1803). Auteur du texte. Lettres sur un nouveau télégraphe. . 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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L'explication de ce phénomène, cherchée dans l'étude du- cœur de l'homme, exigeroit un autre cadre que celui d'une simple lettre ; aussi n'est-ce pas là le sujet de celle que je vous adresse aujourd'hui. Les jours heu- reux où l'on pourra se livrer aux spé- culations philosophiques , seront les fruits de la paix générale ; en atten- dant, un grand intérêt, un intérêt qui doit absorber toutes nos pensées, nous appelle, c'est celui d'achever de vain- cre les ennemis de la république, ce- lui de faire complettement triompher la cause de la liberté. Vous aurezsûrement remarqué dans les Eloges des Académiciens, de Fon- tenelle, à l'article Amenions, qu'à la fin du dernier siècle , ce savant avoit imaginé, ou plutôt renouvellé des an- ciens, te un moyen de faire savoir tout ce qu'on voudroit à une très-grande distance,par exemple de Parisà Rome, en très-peu de temps, comme en trois ou quatre heures, et même sans que la nouvelle fut sue dans tout l'espace d'entre-deux. ( Je copie ici les paroles de Fontenelle. ) Cette proposition si paradoxale et si chimérique en appa- rence , fut exécutée dans une petite étendue de pays, une fois en présence <le monseigneur, et une autre en pré- sence de madame Le secret consistoit à disposer, dans plusieurs postes consécutifs, des gens qui, par des lunettes de longue vue, ayant ap- perçu certains signaux, du poste pré- cèdent, les transmissent au suivant, et toujours ainsi de suite; et ces différens signaux étoient autant de lettres d'un alphabet dont on n'avoit la clef qu'à Paris et à Rome. La grande portée des lunettes faisoit la distance des postes, dontle nombre devoit ètre le moindre qu'il fut possible, et, comme le second poste faisoit les signaux au troisième à mesure qu'il les voyoit faire au pre- mier, la nouvelle se trouvoit ainsi por- tée de Paris à Rome, presqu'en aussi lespeu de temps qu'il en filloit pour faire es signaux à Paris ». Voilà bien le télégraphe tel que nous nous en servons aujourd'hui. Un tomme instruit et éclairé, le citoyen Chappe , a eu l'heureuse idée d'indi- tjuer à l'ancien comité de salut pu- blic, ce moyen, aussi prompt qu'in- f,énieux , de recevoir très - vite des nouvelles de ce qui se passoit aux; frontières et d'y faire parvenir les or- dres du gouvernement, au moment même où ils étoient émanés de lui. On ne sauroit lui savoir trop'de gré de son zèle qui lui fit chercher, danâ le temps, les moyens de perfectionner le télégraphe. Ce fut à son invitation, et à celle de plusieurs artistes qui jus- ques-là s'en étoient occupés sans suc- cès , que le citoyen Breguet inventa et donna au citoyen Chappe les moyens ingénieux et tout-à-fait neufs en mé- canique , qui font mouvoir -le télé- graphe que l'on voit au-dessus du Louvre. Tout le monde connoît les inipor- tans services que le télégraphe a ren- dus dans plusieurs occasions cepen- dant il faut le dire aussi : si l'on con- sidère l'état d'imperfection dans le- quel est resté , depuis ce temps, tout ce qui est accessoire à cette machine, les dépenses énormes qu'elle exige pour sa construction et son établisse- ment , dépenses qui n'ont pas permis au gouvernement de multiplier les té- légraphes autant qu'il eut été néces- saire, et la même chose arrivera tou- jours à toutes les inventions trop dis- pendieuses ; si l'on considère enfin que le jeu de cette machine pêche dans les principes qui peuvent en assurer les résultats, on sera forcé de conve- nir que, jusqu'à présent, cette in- vention a été encore plus utile à nos ennemis qu'à nous. Les Anglais, toujours très-prompts à adopter tout ce qui peut les servir dans leurs projets, n'ont pas perdu de temps pour établir des lignes té- légraphiques dans toute la Manche. Les télégraphes se répondent de Déal à Portsmouth , de cette ville à Fal- mouth, et de tous ces points à Lon- dres. Par ce moyen , aucun bâtiment ne peut se montrer aux deux extré- mités de la Manche, sans que l'avis n'en parvienne sur-le-champ à l'ami- rauté de Londres. De cette ville, et par la même voie, partent des ordres pour les ports où les forces navales sont réunies , et toujours prêtes au besoin. C'est ainsi que les Anglais surveillent tout ce qui se passe sur ies côtes de France , tout ce qui en sort , tout ce qui y arrive j et c'est ce moyen de communication prompt et facile qui, après leur avoir rendu des services innombrables } depuis le commencement de la guerre , malgré l'imperfection du télégraphe qu'ils ont adopté , a si bien servi en dernier lieu l'amiral Duncan , en l'avertissant à point nommé de la sortie de l'escadre hollandaise, et du moment où , avec des forces supérieures , il falloit en- velopper le brave et malheureux de jWinter. Ne penserez-vous pas, citoyen, qu'il seroit d'une extrême importance de pouvoir faire la contre - partie aux Anglais ? On devroit d'autant plus s'en occuper , que d'après un arrêté du directoire , auquel tous les cœurs français ont applaudi, une armée va se rassembler sur nos côtes pour ven- ger enfin le Peuple français et toutes les nations de l'ambition insatiable , et de l'intolérable despotisme que l'An- gleterre , cette ennemie du monde , exerce depuis trop long-temps sur les mers. Buonaparte commandera cette ar- mée ; quel avantage ne sera - ce pas Four lui de pouvoir être instruit , à l'instant même , de tous les mouve- mens qui se feront dans les ports d'An- gleterre ; d'avoir un moyen de s'assu- rer que ses ordres seront exécutés au même instant dans tous les points de la côte de France, et si l'on se pro- pose de faire une descente en An- gleterre, que le signal du uploads/Geographie/ lettres-sur-un-nouveau-telegraphe-eymar-ange-marie-bpt6k9787257c.pdf

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