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Méry. Marseille et les Marseillais. 1884. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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ŒUVRES COMPLETES- DE MÉRY MARSEILLE ET LES MARSEILLAIS -L'AME TRAfSMISE. ivo) UN HOMME HEUREUX.tvot UN AMOUR DANS L'AVENIR" t– LESJOURNÉESDETtTUS.. i– ANDRÉCHÊNtER.<– LAJUtVEAUVATtCAN. )– L'ASSASSINAT.. ..t– UN MARIAGE DE PARIS i– LEBONNETVERT 1– MARSEtLLEETLESMARSEtL- LE CARNAVAL DE PARIS t LA;S. t LACHASSEAUCHASTRE.. i MARTHE LA BLANCHtS- LE CHATEAU DELAFAVO-t SEUSE. i– RtTE. MONStEURAUGUSTE i LE CHATEAU DES TROIS LES MYSTÈRES D'UN CHA- TOURS. TEAU t– LE CHATEAU VERT. t NOUVEAU THEATRE DE SALON. LAORCÉDEPARfS. t– LES NUITS ANGLAISES. t LA COMTESSE ADRIENNE i LES NUITS ITALIENNES i LA COMTESSE HORTENSIA. t LES NUH'S ESPAGNOLES. t UNE CONSPIRATtOt) AU LES NUITS D'ORIENT. t– LOUVRE i LE PARADIS TERRESTRE t LACOURD'AMOUR. t poÉSIESINTfMES' t UN CRYME tNCONNU t RAPHAHL ET LA FORNARtNA t LES UAMXES Di: L'DE t SALONS ET SOUTERRAINS DE BEBOKA. t– PARIS.< LE DERNIER FANTOME. < THÉATRE DE SALON i LES DEUX AMAZONES t TRAFALGAR t LA FAMILLE DHERDIER t– LEIRANSPORTE i– LAFLORtDE. t– LESUNSETLES.AUTRES.. t LA GUERRE DO NIZAM. i u~.uLE i HEVA. 1 LA VIE FANTASTIQUE. i UNE HISTOIRE DE FAMILLE t CALMANN LÉVY, ÉDITEUR ŒUVRES COMPLÈTES! DE J. MER Y FORMAT GRANDM-)3 8 JM!R)NER)E CHAIX, 20, RCE BËRGKKE, PARIS.–22<OS-3. ALEXANDREDUMAS Hytret.iMMiSM. Nos deux lettres étaient sur le point de se croiser vous me recommandiez un voyageur, moncherDumas,et je vous recommandais une ville. Vouschercheriezinutilementle nom de ma vieilleprotégée, elle n'est mentionnéeni sur la carte de l'empereur Théodose, l'inventeur des cartes à voyager,ni sur 1'~<Mportatifde Roger et Gérard. Vousme permettrez de vousinstruire surce < A MARSEILLE 2 point, monmaître,etc'est ceque je vaisfaireà traversun labyrinthede divagations quelemois de mars imprimeau style épistolaire, lorsque le soleiltbnd la neige sur la montagneet dans le cerveau.Envoyaged'ailleurs on'doit écrire comme on marche, la ligne tortueuse est la seulequi conduiseau but. Il n'y a pas douze kilomètres de chemin taillé en I, excepté le cheminqui passe à travers les maraisPontins. Et encoreque prouvecela?–C'est que le pape Pie VI qui l'a fait faire avait peur de la fièvre ou étaitpresséd'arriver à Terracine. Nousaimons, vousetmoi,moncher Dumas, deux sortes devilles. Cellesqui n'existent plus et celles qui existeront. Vousavez visité commemoi les deuxmodèlesde ces cités ado- rables BoucetTaurentum. Bouc a été fondépar Napoléonen '1809, et ne compteencore qu'un seul habitantet une salle de billard. Le port,les quaiset lacitadelle sont superbes et dignes de la populationqui viendra. Taurentumintéressedavantage il est situé sur la rive méridionale du beau golfede la Ciotat.Onprend un canot, on traversele golfe ET LES MAUSEÏLLAîS 3 et on arrive à Taurentum. Il y a deux doua- niers qui veillentà la contrebandedu sel, en regardant la mer avec une attitude mélanco- lique. C'est le peuple actuel de Taurentum, cette puissante ville qui fut couvertede sel par sesdestructeurs, selon un vieil usage.an- térieur à l'inventionde la douane. M. Marin,l'ennemi de Beaumarchais,a pu- blié un livre sur les ruines de Taurentum; M.Marina vu ces ruines, ellesexistaientdonc évidemmentsous le règne du mariage de Fi- garo. Aujourd'huiellesont disparu, et en dis- paraissantelles ont rendu un véritable service aux voyageurs, "qui,débarquantsur le rivage, étaientassaillispar latempêted'une formidable controverse,engagée entre M. Marinet la sta- tistiquedu département.Unpréposéde M.Ma- rin était domiciliédansune cuve d'un bain de Diane,et il attendait les voyageurspour leur exposer les doctrinesde son maître. Dès que M. Brèmond, le représentant des théories de la'statistiqueremarquait une certaineagitation sur le rivage de Taurentum, il partait encanot de la Ciotatet venaitsoutenirses principes avec une voix de mistral. Les voyageurs étaient MARSEILLE 4 fort à plaindreen cestemps-là.Enfinladouane vintet des jours plus douxcommencèrent pour Taurentum. Les douaniersfirentd'abord con- damner le fils de M. Marinet M. Brèmond, commecontrebandiersen sel, puis ces mélan- coliquespréposés, cherchantun remèdeà leurs ennuis administratifs, égratignèrent pierre à pierre les ruines des temples de Vénus, de Diane, de Neptune, pour faire des ricochets dans le golfe ~~m placidum ~eH<M staret mare. M. Brèmondpublia une satire pleinede sel attique contreles douaniers. Cefut le der- niereffortdelascienceenfaveurde Taurentum. Une générationde douaniers épuisales ruines en ricochets toute l'antiquitéy passa. Onn'y trouva plus, pour la controverse, la moindre pierre d'achoppement.Lerivagereprit sa nu- dité rocailleusedesjours de la création. Vousquiaveztout vuet si bien vuen Italie, moncher Dumas,vous avezsans doute fran- chi le seuil d'un portail grisâtre qui s'ouvre pour deux pauls sur la voie Appiade l'autre côté des thermes d'Antonin. Il y a dans cette ferme une sibyllequi vous oblige à voir les tombeaux de tous les Scipions,à 55 centimes ET LES MARSEILLAIS 5 par Scipion.Le bon marché engage, on entre dans un souterrain humide avec une bougie jaune du jeudi saint; la sibyllevousimposesix stationsdevant six éboulementsde terrain, et ellevousmontre avecrespectles placeshumides oùfurent autrefoisles sépulcresde Publius.et de CnéiusScipion,del'Africain,de Lucius, de Nasicaet del'Émilien.Cela coûte3francs30cen- times, monnaie de France, et on s'enrhume ordinairement parce qu'il fait très-froiddans ces tombeaux invisiblesdes Scipionsabsents. NotreTaurentumest aujourd'hui dansla ca- tégorie de ce genre d'antiquités. On y montre l'absence complètede trois temples, de deux thermes, de deux promenoirs comme les ai- mait Martial, d'un cirque orné d'obélisques sur son épine, et d'un camp prétorien. Le vi- siteur ouvre de grands yeux et voit deux douaniers assis sur douze arpens de néant pé' trifié. Ainsi les ruines mêmes s'effacent partout dans le monde des vieux monuments.Nous avons soin toujours de mettreces grandes dé- vastationssur le compte du temps rongeur, dont la faulx est impitoyable. Celanous dé- MARSHt~B 6 chargedetoute responsabilité.Le temps n'est pas si destructeur qu'on le dit, et, si l'homme n'entrait pas en collaborationavecluidans son œuvre de ravage,beaucoup de saintes pierres seraient encore debout. En Provencesurtout, on devrait renoncer à peindre le temps avec cesvieuxattributs mythologiques.Cedieudoit être représentéavecl'habit vert et le sabre du douanier. Sinousenlevonspièce à pièce tous les ho- chets a notre pauvre monde si enfant, nous allons pèrîr sous l'invasion de l'ennui, cet Attilamoralde l'extrême civilisation. Le Turc nous échappe, il y a des mar- chandes de modes de Paris sur le boulevard d'Athènes; j'ai vu~r~m-tcy passer à Mar- seille avec un étroit pantalon à sous-pieds; l'autre jour, le sultan de Stamboul,le com- mandeur des Croyants,m'a prié, dansune let- tre française, de lui envoyerdouzegilets de flanelle, semblablesà ceux que j'avais expé- diés à AlphonseRoyer en d84i, et qui sont fort estimésau sérail. Toutepoésie se meurt, le prosaïsmenous déborde, et pour accélérer sa marche on lui donne des chemins de fer. ET LES MARS!HLLA)S 7 Bienplus,on vientde faireun trou à laChine. Hier,j'ai frémidevantune adresse de lettre écrite par moi, commele statuaire devant le marbre de son Jupiter. Le domainedu mys- térieux va disparaître de la porcelaineet du paravent. A Toulon, l'autre jour dans un cercle, le docteurMarbotm'a adresséavecun sang-froid désolantcette questioninouïe. Avez-vous quelque commission à me donner pour la Chine?je m'en chargerai vo- lontiers. Je me suis mis courageusementau niveau de la situation, et j'ai répondu au docteur Jevousprie de vouloirbien vouscharger d'une lettre pour Pékin. Enrentrant chezmoi,j'ai écrit une lettre et je l'ai cachetée avecle plus grand sérieux, commeje vais faire pour celle-ci qui, dans soixante-cinq uploads/Geographie/ marseille-et-les-marseillais.pdf

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