A n a l e l e U n i v e r s i t ă ţ i i d i n C r a i o v a S e r i a: F i l o

A n a l e l e U n i v e r s i t ă ţ i i d i n C r a i o v a S e r i a: F i l o s o f i e Nr. 22 (2/2008) ANNALES DE L’UNIVERSITÉ DE CRAIOVA 13 rue Al. I. Cuza, Craiova ROUMANIE On fait des échanges des publications avec des institutions similaires du pays et de l’étranger ANNALS OF THE UNIVERSITY OF CRAIOVA Al. I. Cuza street, no. 13, Craiova ROMANIA We exchange publications with similar institutions of our country and abroad Colegiul de redacţie: Redactor şef: Niculae Mătăsaru – conf. univ. dr., Univ. din Craiova Membri: Alexandru Surdu – academician, Gheorghe Vlăduţescu – academician, Alexandru Boboc – membru corespondent al Academiei Române, Tudorel Dima – membru corespondent al Academiei Române, Giuseppe Cacciatore – prof. univ. dr., Univ. „Federico II”, Napoli, Italia, Giuseppe Cascione – prof. univ. dr., Univ. din Bari,Italia, Gabriella Farina – dr. în filosofie, cerc. şt., Univ. Roma III, Italia, Giovanni Semeraro – prof. univ. dr., Univ. Federală Rio de Janeiro, Brazilia, Tibor Szabó – prof. univ. dr., Univ. Szeged, Ungaria, Vasile Muscă – prof. univ. dr., Univ. din Cluj, Adriana Neacşu – conf. univ. dr., Univ. din Craiova, Adrian Niţă – conf. univ. dr., Univ. din Craiova Secretar de redacţie : Lector univ. dr. Cătălin Stănciulescu Responsabil de număr: Conf. univ. dr. Adrian Niţă ISSN 1841-8325 e-mail: filosofie_craiova@yahoo.com Tel./Fax: +40-(0)-251-418515 This publication is present in European Reference Index for the Humanities (ERIH, Philosophy) and meets on the list of scientific magazines established by l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES) A n a l e l e U n i v e r s i t ă ţ i i d i n C r a i o v a – Seria Filosofie | 3 CUPRINS MERLEAU-PONTY: UNE PHÉNOMÉNOLOGIE DE LA VIE MERLEAU-PONTY: A PHENOMENOLOGY OF LIFE (Articles présentés au symposium international avec le même nom, Craiova, le 3 octobre 2008) Perception et unité fonctionnelle chez Maurice Merleau-Ponty CLAUDIU BACIU 5 Sur l’imagination chez Merleau-Ponty et Bachelard ANA BAZAC 19 Binswanger, interlocuteur privilégié pour la critique de la psychanalyse chez Merleau-Ponty ALEXANDRE CLERET 49 Pensée et langage chez Maurice Merleau -Ponty ADRIANA NEACŞU 106 La chair du monde chez Merleau-Ponty ADRIAN NIŢĂ 120 Le rapport corps – âme chez Merleau-Ponty IOAN N. ROŞCA 130 NOTES PHILOSOPHIQUES Philosophy at the Beginning of the 21 st Century BRUCE A. LITTLE 138 Contextualisme et Indexicalisme FRANÇOIS RIVENC 148 Visage et transcendance. Essai sur l’altérité comme une contrephénoménologie RALUCA BĂDOI 170 Autori/Contributors 193 5 Perception et unité fonctionnelle chez Maurice Merleau-Ponty CLAUDIU BACIU Resumé: L’histoire moderne de la pensé e européenne peut être considérée comme un passage de la manière substantialiste de comprendre le monde et l’homme à la manière fonctionnaliste. C’est dans ce contexte qu’on doit comprendre la thèse générale de Maurice Merleau-Ponty, selon laquelle la philosophie ne peut plus être l’analyse d’une subjectivité isolé du monde, d’un sujet transcendantal en sens kantienne, un sujet qui est posé devant le chose en soi sur le quoi il ne peut avoir aucune connaissance, mais qui est transformé par les facultés synt hétiques de cette subjectivité. La philosophie est pour Merleau-Ponty la description d’un « être-au-monde », de l’homme ainsi qu’il vit sans aucune réflexion théorétique ou scientifique, de l’homme qui est enfoncé dans un réseau des sens qui sont vit et pa s pensés. Mots-clé: sujet transcendantale, "être-au-monde", "raison opérante", représentation catégorielle, faculté synthétique L’histoire moderne de la pensée européenne peut être considérée comme un passage de la manière substantialiste de comprendre le monde et l’homme à la manière fonctionnaliste. Cette distinction s’est imposée dans la conscience philosophique grâce à l’ouvrage de Ernst Cassirer Substanzbegriff und Funktionsbegriff , mais elle est déjà une tendance qui se manifeste de plus en plus à partir de la Renaissance. Même si le substantialisme n’est pas effectivement la position quotidienne de l’homme, il est devenu une attitude de bon sens, parce qu’il exprime une idée qui nous semble absolument naturel: tous les objets réels sont constitu ées d’une multitude des éléments, qui, a leur tour, ne peut être séparées en autres éléments plus simple. Cette idée est le résultat de la même 6 | Claudiu Baciu tendance de l’esprit qui soutienne aussi le platonisme et qui dit: la réalité est caractérisé par deux aspects: d’une part l’essence, qui est le contenu immuable d’une chose, et l’apparence, c’est à dire, la totalité des qualités plus ou moins accidentelles de la même chose. L’essence, étant mis au fondement des choses, a été compris e comme une substance. Jusqu’à l’ époque moderne le réel a été compris comme une multiplicité de tel les substances. Platon, le philosophe qui a élaboré la paradigme idéaliste du substantialisme, comme Democrit, le philosophe qui a élaboré la paradigme matérialiste du substantialisme, parlent d’une pluralité de tels principes substantielles: d’une parte, les Idées, les Formes, et d’autre parte, les atomes. Un autre trait de la conception substantialiste c’est le fait que les substances ont été pensées en existant complètement par elles même en rapport avec la connaissance humaine. Même si cette con naissance existe dans un rapport de « participation » à ces substances, elles sont entièrement indépendantes de l’homme et de son esprit. En rapport avec elles, l’homme est caractérisé par une passivité absolue, il peut seulement saisir leur présence ontique. Ce paradigme fondamental de la pensée a été abandonné seulement avec Emmanuel Kant. Nous savons qu’il sépare l’existence en deux domaines, la chose en soi et le phénomène. L’apparition du cette dualité n’est pas seulement le résultat de la génialité du Kant, mais plutôt on peut dire que le philosophe allemagne donne ainsi un cadre unitaire pour les problèmes posées par la pensée substantialiste et par sa évolution millénaire. L’époque moderne est marquée par l’intérêt pour le problème de la connaissance et pour sa possibilité. On peut dire qu’à cette époque la préjugé philosophique de la participation de la connais sance humaine a une multitude des substances ne peut plus être soutenue avec des arguments solides. La métaphysique, le domaine de la pensée qui doit fonder la théorie de la connaissance, est à l’époque de Kant dans une crise très profonde, une crise d’ou elle ne pourra jamais plus sortir, ainsi que dans le XX siècle on a parlé d’une « morte de la métaphysique ». Kant, qui a reçu le A n a l e l e U n i v e r s i t ă ţ i i d i n C r a i o v a – Seria Filosofie | 7 surnom de « Alleszermalmer », est celui qui effectivement détruit l’édifice traditionnel de la métaphysique théorétique. Il est aussi celui qui a nié la possibilité de connaître les substances, c’est à dire les aspects immuables de l’existence, en niant ainsi la possibilité de la connaissance métaphysique en général, parce qu’une telle connaissance a pour objet exactement ces substances. Les substances, qui autrefois ont été pensées comme s’en réfléchissant dans l’esprit humain comme catégories ou des Idées innées, restent pour Kant des simples projections illusoires dans la transcendance de ces catégories strictes humaines. Elles ne représentent plus quelque chose. Ainsi elles ne sont plus un produit de l’ intellect, mais de l’imagination productive. Malgré la rupture critique avec la métaphysique que Kant accomplit, on peut rencontrer dans sa théorie plusieurs des prémisses métaphysiques. Une des cette prémisses c’est l’idée que nos sensations sont le résultat de l’influence immédiate d’un stimulus extérieur. Dans l’époque il y a beaucoup des discus sions sur le rapport entre nos sensations et la réalité, d’une parte, et entre les sensations et l’intellect d’autre parte. K ant adopte l’hypothèse que nos sensations proviennent de l’action des stimuli extérieurs, et qu’il y a ainsi un certain parallélisme entre la sensation et le stimulus. Mais il affirme que la diversité et le chaos des sensations sont mis en ordre tel par l’imagination productive que par l’intellect, c’est à dire seulement par deux facultés humaines. Les formes qui sont imprimé par ces faculté dans la matière de la connaissance - les sensations – n’ont aucune relation avec la réalité objective, mais elles sont tout d’abord des produits « de l'imagination, c'est-à-dire d'une fonction de l'âme, aveugle, mais indispensable, sans laquelle nous ne pourrions jamais et nulle part avoir aucune connaissance, mais dont nous n'avons que très rarement conscience»1 et produits d’un « art caché dans les profondeurs de l'âme humaine et dont il sera toujours difficile d'arracher le vrai mécanisme à la nature, pour l'exposer à 1 I. Kant, Kritik der reinen Vernunft, A 78-79, B 103-104. 8 | Claudiu Baciu découvert devant les yeux »1. Ces formes, d’autre part, sont hiérarchisées dans un projet architectonique de la raison pure. A la base de cette hiérarchie se trouve la fonction de l’entendement. Kant dit : "J'entends par fonction l'unité de l'acte qui range diverses représentations sous une représentation commune" 2. 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