Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture DIVISION DE
Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture DIVISION DES OPERATIONS D’URGENCE ET DE RÉHABILITATION TCHAD Multiplication et fourniture de semences dans une perspective d’aide au retour OSRO/CHD/802/FRA RAPPORT FINAL Octobre 2009 ACRONYMES ET ABBREVIATIONS ACF Action Contre la Faim AFRICARE ONG américaine de développement CHD Tchad CIAA Comité Interministériel pour l’Aide Alimentaire CICR Comité International de Croix Rouge EUFOR Forces Européennes de maintien de la paix FAO Organisation des Nations Unies pour l Alimentation et l Agriculture FED Fonds Européen de Développement ha Hectare IASC Structure de coordination humanitaire IRD International Relief and Development ITRAD Institut Tchadien de Recherche Agronomique pour le Développement kg Kilogramme MINURCAT Mission des Nations Unies pour la République Centrafricaine et le Tchad ONDR Office National de Développement Rural ONG Organisation Non Gouvernementale OSRO Special Relief Operations OXFAM GB ONG britannique humanitaire PNSA Programme National de Sécurité Alimentaire SECADEV Secours Catholique au Développement 2 USA United States of America I INTRODUCTION 1.1 Cadre général Le projet intitulé « Multiplication et fourniture de semences dans une perspective d’aide au retour » financé par la coopération française en 2008 et mis en œuvre par la FAO à l’Est du pays, en collaboration avec les institutions nationales dont l’Office National pour le Développement Rural (ONDR), l’Institut de Recherche Agronomique pour le Développement (ITRAD) et le Ministère de l’Agriculture avait été décidé dans le contexte suivant : Une situation humanitaire marquée par des affrontements armés et une situation d’insécurité chronique à l’Ouest du Soudan, notamment au Darfour. Cette situation entretenait à l’époque l’afflux de réfugiés, les flux et reflux des déplacés internes ; elle forçait et force encore aujourd’hui la contribution des populations d’accueil pour faire face. Précarité aggravée des conditions de vie à l’Est du Tchad du fait de la présence de 232 000 réfugiés, et entre 170 000 et 185 000 déplacés internes Tchadiens. Près de 700 000 personnes résidant à proximité des camps de réfugiés ou des sites de déplacés étaient affectés par la présence de ces derniers. Une forte concentration de déplacés dans la région du Ouaddaï (90%), suivie du Salamat (4%) et de Wadi Fira (2%). Au sein du Ouaddaï, la préfecture de Dar Sila était la plus affectée et comptait une personne déplacée sur deux ; celle d’Assoungha suivait avec une personne déplacée sur cinq, tandis que ce taux descendait à moins d’un déplacé sur dix dans les autres préfectures. Le déploiement d’une « Force Internationale » constituée de la MINURCAT et de l’EUFOR à l’Est du Tchad, avec mandat d’aider à la création des conditions de sécurité pour permettre le retour des déplacés et réfugiés. L’urgence pour la communauté humanitaire du Tchad, exprimée dans un document1 adopté le 28 avril 2008 par le IASC, d’entreprendre une réflexion et des actions pour accompagner la dynamique du retour ; Au plan agricole et de la sécurité alimentaire, les défis à relever pour accompagner cette dynamique, se traduisant par: (1) la faible disponibilité d’intrants agricoles comme les semences de qualité et l’engrais, (2) la précarité d’accès aux ressources naturelles telles que les terres arables, de pâturages et d’eau ; (3) les tensions et la compétition de différents groupes sur ces ressources ; (4) le faible niveau technique 1 « Cadre stratégique pour la recherche de solutions durables en faveur des populations affectées par le déplacement à l’Est du Tchad » 3 des bénéficiaires qui ne leur permet pas de profiter au mieux des faibles ressources disponibles ; (5) le faible accès aux marchés. 1.2 Assistance du bailleur de fonds Ce projet « OSRO/CHD/802/FRA », intitulé « Multiplication et fourniture de semences dans une perspective d’aide au retour » a été financé par la Coopération Française pour un montant de 750 000 Euros. Le projet a été mis en œuvre depuis juillet 2008 et devrait être clôturé en Juin 2009. Il a fait l’objet d’une demande de prolongation jusqu’en septembre 2009, pour permettre d’achever le deuxième volet d’activités. En effet, si en juin 2009 le premier volet du projet avait été accompli, à savoir la multiplication de semences de qualité, le deuxième volet portant sur la redistribution de ces semences auprès des catégories des populations ciblées n’était pas achevé, à cause des impératifs saisonniers, car les semis de la saison pluviale démarrent à l’Est vers le début du mois de juillet. 1.3 Objectif Le projet visait un triple objectif : (1) Organiser et apporter un appui à 118 groupements d’agriculteurs multiplicateurs de semences, pour assurer une production de 355 tonnes de semences, rendues disponibles en mai 2009 ; (2) Apporter un appui à 15 275 ménages en priorité des retournés, des réintégrés, des relocalisés ou des familles d’accueil, avec les semences produites, pour leur permette de redémarrer une production agricole au lancement de la campagne 2009 ; (3) Renforcer la « filière semences ». 1.4 Stratégie opérationnelle Le projet devait être exécuté comme une activité d’urgence et de réhabilitation, par l’Unité de coordination et réhabilitations des urgences (ECRU) de la FAO au Tchad. A ce titre, il devait s’appuyer sur les services techniques du Ministère de l’agriculture ou du Développement rural et sur les ONG et Associations partenaires. L’identification des sites de production et des groupements multiplicateurs devait se faire en collaboration avec l’ONDR, qui était chargé également de la formation associative des groupements. Les prestations du Service National de Semences étaient requises à la fois pour assurer des formations en technologies semencières et pour les contrôles de qualité à tous les niveaux. Tandis que les ONG comme l’IRD, AFRICARE et ACF étaient chargées de l’accompagnement rapproché des multiplicateurs et producteurs. Le cadre de collaboration avec chacun de ces partenaires devait être scellé par des protocoles d’accord. La FAO apportait l’assistance technique et logistique nécessaire. Elle était particulièrement responsable de l’achat des intrants, de leur stockage et de leur transport jusqu’aux sites des distributions, du suivi des distributions, de l’assistance technique, et du suivi et évaluation des activités. Le Représentant de la FAO devait veiller à ce que l’acquisition et la distribution des intrants soient effectuées de la manière la plus économique et la plus efficace, dans le but de s’assurer que le maximum des fonds et des intrants alloués au projet arrive aux bénéficiaires. Elle était aussi responsable de l’établissement des protocoles d’accord avec les partenaires et devait veiller à leur fidèle exécution. 4 1.5 Localisation du projet Afin de prévenir les difficultés ultérieures de logistique et de transport, les semences devraient être multipliées à proximité des zones de distribution, dans le respect de la vocation naturelle des écologies concernées et des habitudes culturales des populations à servir. Les superficies à emblaver se présentaient comme au tableau ci-dessous, en fonction des zones de production et des espèces à multiplier : Tableau1 : Ménages multiplicateurs de semences par zone et espèces Région Département Espèce Nb de ménages producteurs Nb de groupemen ts Superficies à emblaver (ha) Dar Sila Gos-Beida Arachide 260 26 78 Gos-Beida Pois- chiche 240 24 72 Koukou- Angarana Arachide 240 24 72 Koukou- Angarana Pois- chiche 240 24 72 SALAMA T Am-Timan Riz 200 20 60 TOTAL 1180 118 354 NB. La taille moyenne des groupements semenciers s’élevait à 10 ménages multiplicateurs de semences. 1.6 Choix des cultures et des variétés Les espèces à multiplier avaient été imposées par quatre facteurs : (1) l’importance socio économique de la culture dans la zone du projet ; (2) l’importance de la demande ; (3) la disponibilité des semences mères ; (4) les impératifs saisonniers qui avaient limité les recherches à l’extérieur du pays. Les variétés étaient celles qui sont recommandées par la Recherche agronomique pour la zone ou, à défaut, les variétés locales, adaptées. L’option de multiplier les semences des variétés locales a été commandée par la pénurie de semences, chez les bénéficiaires ciblés, mêmes pour ces variétés locales. A défaut de pouvoir obtenir des semences de qualité provenant des variétés améliorées mises au point par l’ITRAD et multipliées par les stations appropriées ou les Fermes semencières, l’alternative adoptée, consistant à multiplier et à distribuer les semences des variétés locales est celle qui présentait le moindre mal, la seule capable de permettre aux bénéficiaires de se relancer dans la production alimentaire. Les détails sont fournis au tableau ci-dessous : Tableau 2 : Espèces et variétés de cultures semencières 5 Culture Variété Période de semis Période de récolte Arachide locale Juin-Juil Sept - Oct Riz TOX 721-1 Juin - Juil Oct-Nov Pois chiche locale Sept Déc – Janv. II. MISE EN ŒUVRE DU PROJET Le projet a été mis en œuvre selon une approche participative impliquant tous les acteurs concernés, à savoir : les populations déplacées, retournées et locales, individuellement ou en groupements, les associations de producteurs, les ONG opérant dans les zones du projet, ainsi que les services techniques du Gouvernement. Il a été développé des actions intégrant et renforçant les stratégies globales de la coopération de la FAO au Tchad, axées sur le continuum entre l’urgence, la post-urgence et le développement, en appuyant les structures d’encadrement, en vue de uploads/Geographie/ multiplication-et-fourniture-de-semences-dans-une-perspective-d-x27-aide-au-retour-osro-chd-802-fra-rapport-final-octobre-2009.pdf
Documents similaires










-
34
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 28, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
- Taille du fichier 0.4820MB