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Film, série, documentaire, sport, dessin animé… Sélectionnez votre programme sur ouest-france.fr et passez une bonne soirée devant votre émission préférée! À retrouver sur programmetv.ouest-france.fr et sur l’application Ouest-France Y’a quoi à la télé ce soir? Éditorial par Philippe Boissonnat Peut-on se débarrasser du jetable ? Les images des vastes « soupes » de débris de plastiques qui se con- centrent au gré des courants dans l’Atlantique, le Pacifique et l’océan Indien suscitent la consternation. Parce qu’elles dénaturent les océ- ans. Parce qu’elles tuent chaque année les milliers d’oiseaux et de mammifères marins qui s’y alimen- tent. Et parce qu’elles ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Mais chacun de nous mesure-t-il que « cette pollution plastique des mers repose à 80 % sur nos activités terrestres humaines », selon un récent rapport parlemen- taire (1) ? Résistant, léger, bon marché, polyvalent, le plastique a long- temps eu tout pour lui. Qui a soupi- ré, à la fin des années 1970, quand la « corvée » de la consigne a cessé parce que la bouteille de soda se plastifiait et devenait moins lourde et moins fragile ? En moins de 100 ans, le plastique est devenu le troisième matériau le plus fabriqué au monde après le ciment et l’acier. Sur le plan mondial, on en produi- sait moins d’un kilo par habitant dans les années 1950. Nous en sommes à plus de 50 kg (entre 4 et 8 % des émissions mondiales de CO2). Les associations ont beau se mobiliser, les initiatives se multipli- er, comme celle du navigateur Yvan Bourgnon avec son bateau « dévoreur de plastique », rien n’y fait : la production ne cesse de croî- tre. L’emballage est le premier débouché de cette filière. D’où un paradoxe : à l’origine conçus pour un usage résistant de longue durée, les plastiques mis en circu- lation aujourd’hui deviennent à 80 % des déchets au bout d’un an. En Europe, des filières de collecte ont été mises en place. Mais la majeure partie de ce qui est collec- té reste incinérée ou mise en décharge. Les plastiques recyclés en France ne représentent, au mieux, que 24 % des plastiques collectés. Les pays développés, leurs industries et leurs consom- mateurs ont encore de gros efforts à faire pour mieux trier, collecter et recycler. Réduire notre dépendance Le bon sens nous rappelle qu’en cas de fuite d’eau, il est inutile de commencer à éponger tant que l’arrivée d’eau n’est pas coupée. Le seul recyclage ne fera pas de mira- cle. Hormis pour les usages sani- taires sans alternative, il va falloir réapprendre à nous passer des articles à usage unique et de cour- te durée de vie. Depuis janvier, les assiettes et les couverts jetables, les pailles et les confettis en plastique sont venus rejoindre les sacs en plastique, les cotons-tiges et les gobelets dans la liste des produits interdits. En 2022, viendront s’ajouter les sachets de thé en plastique, les jouets des menus pour enfants, ou encore les emballages de fruits et légumes. Pour les filières concernées, cha- cune de ces nouvelles règles est un problème. Ainsi, les produc- teurs de fruits et légumes souli- gnent que cet interdit propre à la France va les désavantager à l’échelle européenne. Ces résistan- ces – économiques, techniques, culturelles – témoignent du carac- tère « global » du changement de modèle qu’il nous faut opérer dans un délai court. Rien ne se fera sans une forte implication des consommateurs. Pour réduire notre dépendance au plastique, il faut se reposer des questions qui ne se posaient plus : celles de l’emballage, du jetable, du temps consacré à la prépara- tion, au nettoyage, à la conserva- tion des produits dont nous faisons l’acquisition. L’essor du vrac en magasin est un début encoura- geant. C’est tout sauf neutre pour notre environnement, notre santé et notre climat. Et, ça commence dans nos commerces, nos cuisi- nes et nos salles de bains. (1) « Pollution plastique : une bom- be à retardement ? », décem- bre 2020. o f -, e V n L s e s e o u u n t e e n o u v e le b a t e u e à a d s p t i o n d e M a g a l B l a , h a L s e g d m e s o a é s p a d e a d u c h o g d e a D 6 2 e n M o u -M e u t a s a c P h o t o T h o m a B r é g a r d i s / O u e s t - F r a n c ePHOTO : THOMAS BRÉGARDIS, OUEST-FRANCE Page 6 Magali Blandin Un projet criminel derrière sa disparition ? N S T È R E M c é d e C o a a u L é g u m e s b d ' u n m a î c h e r d u N o r d - F i n i s t è r e .PHOTO : BÉATRICE LE GRAND, OUEST-FRANCE Page 6 Alimentation Le bio séduit toujours plus de Français o . M i a D m o d e à d s e n d e e g a e d e L o e t a u T G V d e 1 4 H 0 2 e n p r o v e n a n c e d e P a r i sPHOTO : THIERRY CREUX, OUEST-FRANCE Page 5 Confinement Les Franciliens font leur retour dans l’Ouest Nouscroulonssoussesdéchets, àquandlafindutoutplastique? De Bayeux à la Turquie, des plages des Landes au fond des mers, sous forme de déchets ou microscopique, le plastique est partout. Et si la loi restreint doucement son usage, son recyclage demeure difficile. Mais comment quitter cette ère du tout plastique ? Quelles aternatives à ce matériau pratique et résistant ? Au fil de notre édition P H T O A V i n m e m w o e y c lp s t c b o t e s a t X a C a u v l a g e , o u t s i d e H o , V t n a m J u n e 5 , 2 0 1 8 R U T E R S / K h a m / F i l e P h t oPHOTO : KHAM, REUTERS Numéro spécial Justice et Liberté 1,10 € Samedi 20 mars 2021 Service clients : votrecompte.ouest-france.fr Tél: 02 99 32 66 66 Fondateur du Comité éditorial : François Régis Hutin N° 23359 www.ouest-france.fr Edition France tembre 1996, à la Corogne, en Gali- ce, il n’y a pas eu de miracle. Tout était mis en décharge à flanc de col- line. Une première nuit de tempête, 200 000 tonnes ont basculé dans l’océan. Les jours qui ont suivi 1,3 million de tonnes. » La montagne de bouteilles, bri- quets, bouchons et autres emballa- ges imputables à cette pollution a commencé à s’éroder « mais on en trouve encore », confirme Lionel Fournier, responsable de la propreté du littoral au conseil départemental. À cela s’ajoutent les déchets de la pêche (30 % du volume) et ceux arra- chés à d’anciennes « décharges sau- vages situées en bord des rivières » et charriés par les crues. 13 000 m³ de déchets « Entre 12 000 et 13 000 m³ » sont récoltés chaque année, « mécani- quement ou à la main par des sala- riés en insertion ou en situation de handicap ». La collectivité y consacre un budget d’1,7 million d’euros. Bois flotté, métaux, verre… « Tout ressert. Le bois en combustible, paillage ; les plastiques mous en carburant à cimenterie. » Les plastiques durs sont « recyclés en nouvelle matiè- re ». Le sable, lui, est restitué à la mer. Reste les microplastiques. Et ces petites billes translucides, matière première de la plasturgie, partielle- ment collectées. En Europe, 41 000 tonnes de ces « larmes de sirènes », finiraient chaque année dans l’océan, menaçant la chaîne ali- mentaire. Le gouvernement fera appliquer des mesures en 2022 pour lutter contre ces rejets. « Dégueu », lâche Mikaël Azaroff qui en trouve « partout » sur la plage où il s’est joint au petit groupe de nettoyeurs béné- voles formé par Marine Saint-Macary. Enseignante et surfeuse, elle est, à 28 ans, responsable de l’une des dou- ze délégations régionales de l’asso- ciation The SeaCleaners, fondée par le skipper Yvan Bourgnon pour lutter contre la pollution plastique. « On a l’impression qu’on n’en verra jamais le bout. Mais si chacun y met un peu du sien, une heure par semaine… » À ses côtés, Emmeline Vaginay, 18 ans, du collectif À notre tour, appel- le les jeunes « à s’engager ». Contre cet héritage empoisonné, dit-elle, « la jeunesse peut uploads/Geographie/ ouestfrance-2021-03-20.pdf
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- Publié le Oct 17, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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