Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Tableau de la poésie f
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Tableau de la poésie française au XVIe siècle (Édition définitive précédée de la vie de Sainte-Beuve) oeuvres de C.-A. [...] Sainte-Beuve, Charles-Augustin (1804-1869). Tableau de la poésie française au XVIe siècle (Édition définitive précédée de la vie de Sainte-Beuve) oeuvres de C.-A. Sainte-Beuve. 1876. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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SAINTE-BEUVE TABLEAU DE LA POÉSIE FRANÇAISE AU XVI" SIÈCLE É'ditiou défiutiliveprécé~lér de Lt a~ie de Sainle-Bettve PAR J~TT~O!7'Bc4''r TOME SECOND PARIS ALPHONSE LEMERRE, EDITEUR 2~-31, PASSAGE CftOISEUL,2'I 1 MUCCC LXXVI OEUVRES DE C.-A. SAINTE-BEUVE OEUVRES DE E C.-A. SAINTE-BEUVE TABLEAU DE LA POÉSIE FRANÇAISE AU XVt° SIÈCLE Ah'tMK A~H!<M~r&c~M vie i;e Sainte-Beuve PAR ~U~.E~T~OU'B~? TOME SECOND PARIS s ALPHONSE LEMERRE. EDITEUR 27"31, PASSAGE CHOISEUL,2~I 1 MDCCC LXXVI DU ROMAN AU XVI'SIÈCLE ET DE RABELAIS ous n'aurions donné qu'une idée in- complète de la poésie au xvi* siècle si nous ne disions un mot des ro- mans, qui en sont une branche im- portantet, et surtout si nousn'insis- tiens un peu, avant de finir, sur )e plus grand des romanciers et des poètes du temps, le bouffon et sublime Rabelais. Le genre où il excella est tout à fait propre à son époque, et répond admirable- ment à tout ce qu'il y avait alors de plus original et de plus indigène dans les mœurs. On n'en était déjà plus en effet au règne des fabliaux naïfs et de la chevalerie errante. Cette ignorance de demi- i. Tout écrivain capable d'écrire un bon roman est pins ou moins poëte, même quand il n'aurait jamais écrit unver.ides.tvie.e(Wt)terScott.) savant, crédule, aimable et conteuse, qui faisait sonbrêviaireduHvreGM~7?om<Mot-K)K~etqui mêlait ensemble, dans ses rêves d'âge d'or, Char- lemagne, Alexandreet le saint ciboire, se dissipait par degrés, depuisl'invention de l'imprimerie,de- vant les lumières de la Renaissance. Sans doute on lisait encore, on traduisait toujours les romans de chevalerie; mais on n'en composait plus de nou- veaux, ou du moins ces nouveautés prétendues n'étaient que de plates copies Lorsque Fran- çois I" voulut rendre un lustre aux vieux souve- nirs et régner en roi chevalier, les lectures favo- rites des dames et des seigneurs de la cour furent la traduction du Philocope de Boccace par Adrien Sevin,et surtout celle del'Amadis espagnolpar Her- beray des Essarts; mais on ne voit pas que cette mode ait donne naissance à d'autres productions i Ce livre singulier, recueil de légendes fabuleuses ét de traits d'histoire altérés, parut dès l'origine de l'im- primerie. Les romancierset les auteurs de mystèresy puisèrent largement. Voy. la troisième dissertation pla- cée en tête de l'Histoirede la /;<;A;<anyh~,par Warton. 2.L&quantitedesroMaMJproprementdits,publiésau xvic siècle,est, en quelque sore, innombrable,puisqu'on y imprima presque tous ceux qui circulaient manuscrits dans les siècles précédents, en les rajeunissantde style tt en les remaniant en prose, et puisque en outre on traduisit tout ce qu'on put des littératures anciennes et modernes,depuisApulée jusqu'à Montemayor.Les extraits de ces romans remplissentneuf volumes entiers des Mé- Jauges «rM <K"e ~MH<!f BtHtO~M. Je ne m'attache ici ~u'a saisir ce qui a eu influence et originalité, ce qui a formé la vraie veine du siècle. célèbres du même genre, et, s'it est permis de rapporter la F~KCM~ de Ronsard, i) faut con- venir que la tentative ne fut pas heureuse. Nul exemple ne peut démontrer plus clairement com- bien l'éruditionsérieuse et profonde jette de froi- deur et d'ennui sur les traditions fabuleuses. Ron- sard le premier rendit tacitement justiceà son oeuvre en ne l'achevant pas. Si le xvi''siècieavait pu pro- duire quelque roman original de chevaterie, c'eût été probablement sur un ton moins solennel, et avec une pointe de gaieté, une saillie de liberti- nage, qu'il est aisé de concevoir en lisant les Vies de Brantôme ou les Mémoiresde la reine Margue- rite. On se figure volontiers à la cour de Cathe- rine de Médicis quelque chose de pareil à cette gaillarde histoire du Petit Jehan de Saintré, dont la scène se place du temps de Charles VI, et peut- être parmi les dames d'honneur d'Isabeau de Ba- vière*. Le Décaméron de Boccace, ce répertoire de contes moK/t~Mt;< avait fait fortune en France presque autant que le Philocope, et bien avant lui. Les Cent .VOMM//M nouvelles, composées et ra- contées par les plus illustres seigneurs de ia cour de Bourgogne, dans la seconde moitié du xve siècle (i~.S<6i), en étaient des imitations fort gaies et fort naïves; la licence y allait au delà de ce qu'avait osé Boccace lui-même.Marguerite deNa- varre, pour se désennuyerpeut-être de ses poésies chrétiennes, écrivit le piquant Heptameron, et son i. Le roman d'ailleurs ne fut composé que plus tard l'auteur, Antoine de La Salle, t'écrivait en 14~. valet de chambre Bonaventure Des Periers suivit un si auguste exemple dans ses Contes et Joy~MX Devis. Celui-ci d'ailleurs, par son Cymbalum MMH~tt, débuta l'un des premiers en un genre de dialogue ou roman satirique imité de Lucien, et dont nous allons retrouver plus d'un exemple. Les deux grands faits de la réformation et de la Ce livre imprimé pour la première fois à la date de mars l;37 (c'est-à-dire i;;8), par Jean Morin, et donné 'comme une traduction du latin faite par TAomM Cle- vier, était réellement écrit en français par Bonaventure Des Periers, et fit mettre en prison l'imprimeur et Fau- .teur. Il parait même, d'après un passage de f~oh~M pour Hc'ff~ que Des Periers, poussé à bout par les persécutionsdu parlement et du président Liset, s'en- ferra de son épée dans le cachot. On s'étonne d'abord de cette persécutionà la lecture du livre, qui, bien que rempli de traits satiriques, ne semble pas sortir des bornes d'une honnête et légitimeplaisanterie.Il contient quatre dialogues.On voit, dans le premier. Mercure qui descend du ciel en terre, chargé de toutes Ips commis- sions des dieux et déesses. Entre autres commissions, Jupiter lui a dit de porter au relieur son ~'w!- des Des- tinées, qui est tout délabré de vieillesse.Deux bons compagnons,qui ont reconnu Mercure, l'emmènent au cabaret, l'enivrent devin de Beaune, et finissent par lui faire une querelle d'Allemandaprès lui avoir dérobéson livre, dont ils comptent bien tirer profit. Les dialogues suivantssept sur le même ton. On crut y découvrirune ~atire détournée du christianisme et de la révélation, M. CharlesNodier, qui en donne une clef, a fait voir qu'on ne s'était pas tant mépris (Revue des Deux M<m< novembre1839); seulement n'admire-t-il pas un peu trop le talent et l'œuvre ? Renaissance avaient introduit parmi les hommes érudits et spirituels une satire à la fois philoso- phique par le fond et pédantesque par la forme, une sorte de luciazzisme collégial, qui dictait à Érasme ses mordants dialogues et son JUbrM'.E'K- comium à Reuchlinses Li'Menx o6scMror~M: Viro- )-M)K; à CorneilleAgrippa sa déclamationDe V~K:- tate scientiarum,où il célèbre en précurseur de Jean-Jacques le bonheur d'ignorer et la suprême félicité des ânes; à Théodore de Beze, enfin, cette épître, presque macaronique, adressée à l'ex-pré- sident Liset sous le nom de Passavantius. Le style macaronique,qui passait uploads/Geographie/ sainte-beuve-tableau-de-la-poesie-francaise-au-xvieme-ii.pdf
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- Publié le Dec 02, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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