PATROLOGIA ORIENTALIS TOME XIX – FASCICULE 5 – N° 95 LE SYNAXAIRE GÉORGIEN RÉDA
PATROLOGIA ORIENTALIS TOME XIX – FASCICULE 5 – N° 95 LE SYNAXAIRE GÉORGIEN RÉDACTION ANCIENNE DE L'UNION R. GRAFFIN F. NAU ARMÉNO-GÉORGIENNE PUBLIÉ ET TRADUIT d'après le manuscrit du couvent Iviron du Mont Athos PAR N. MARR EDITIONS BREPOLS TURNHOUT BELGIQUE 1990 PAIR. OR. – T.XIX. – F.5. 42 LE SYNAXAIRE GÉORGIEN RÉDACTION ANCIENNE DEL'UNION ARMÉNO-GÉORGIENNE LE SYNAXAIRE GÉORGIEN RÉDACTION ANCIENNE DE L'UNION ARMÉNO-GÉORGIENNE PUBLIÉ ET TRADUIT D'APRÈS LE MANUSCRIT DUCOUVENT IV1RON DUMONT ATHOS PAR N. MARR EDITIONS BREPOLS TURNHOUT BELGIQUE 1*™ édition, Paris 1926 Réimpression anastatique 1990 PRÉFACE 1. La présente publication a pour but de donner une simple traduction du texte géorgien tel qu'il s'est conservé dans l'unique manuscrit du Mont Athos (A) Je réponds ainsi à la proposition qui m'a été faite par mon ami Monseigneur Graffin et je n'ai point l'intention, ni même la force de dépasser les limites de cette tâche. Cependant je commettrais une grande faute, si je n'exposais le danger qu'on court en traduisant un texte d'après un manus- crit unique, même quand celui-ci est ancien et présente une copie artistique, exécutée soigneusement par un lettré géorgien de la meilleure époque du développement littéraire de la Géorgie ancienne' Le moyen le plus sûr de bien faire voir ce grave danger c'est de con- fronter le commencement de ce monument précieux de la littérature ancienne ou plus exactement du moyen âge de la Géorgie avec les textes traitant des mêmes sujets dans différents recueils. Nous sommes heureusement favorisé pour faire ce travail comparatif, quoique partiel en effet il ne s'agit pour le moment que des premiers articles du recueil, mais nous renonçons à cette même tâche pour le reste de l'ouvrage, car en l'essayant nous risquerions de ne jamais voir l'achèvement de notre entreprise fondamentale, c'est-à-dire la simple traduction de cet ouvrage, tant le manque de concordance des textes complique parfois le travail. On peut le voir dans ce que nous faisons pour la partie qui touche saint Étienne 2 2. Pour la description du manuscrit A qui forme en lui-même un trésor unique non seulement comme manuscrit, mais aussi comme texte et qui est le texte que nous traduisons, nous renvoyons à notre article Amorpa^n'iecKiie MaTepHajiH no rpy3HHCKHM pyKomicnM PÏBepa. xIacTb nepBaH. OimcaHHe iihth nepraMeHTHux pyRonnceil3. C'est probablement un manuscrit du dixième siècle. 1. Il s'agit du manuscrit de l'Athos (A), voir plus bas, §2. 2. V. plus bas, p. 7-27. 3.Matériauxhagiographiques d'après les manuscritsgéorgiens d'Iveron.Premièrepar- tie. Description de cinq manuscrits en parchemin (Zapiski= 3amicKH Boc-roMnoro OTaere- imaPyccK. Apx.oôm XIII, Pétersbourg, 1901,pp. 47-72). « Le martyre de neufjeunes gens de Cola » peut servir justement d'échantillon de l'antiquité des ouvrages hagio- LE SYNAXAIRE GÉORGIEN. [6] Le manuscrit du Sinaï (S) en parchemin, portant jadis le n° 83, est main- tenant divisé en deux volumes (n"' 32 et 33); cette division a eu lieu depuis la description faite par le professeur A. A. Tsagarel qui lui donne le n° 83'. La copie S a deux mémento contemporains du manuscrit, d'où nous tirons les renseignements suivants « Ce livre a été fait à Jérusalem par le moine géorgien Macaire Lethéthel (de Lethète), fils d'Euthyme Grdzel (le Long), aidé par son frère spirituel Pimen Cakha ainsi que par son cousin (« fils du frère de sa mère ») Amona, fils de Vakhthang (3J>fca>56g) Modzarghoul, qui l'écrivit de sa propre main» Le livre fut donc écrit au grand couvent de Saint- Saba à Jérusalem, aux jours du patriarche Théodose et de Salomon, supérieur du couvent, l'an 6468 de la création du monde, le chronicon (géorgien) 84 [-1-780 = 864 de J.-ClïrV]. La note qui suit immédiatement les deux pre- mières lignes de ce mémorial munie de la date de « l'an 250 », écrite plus tard d'une autre main, nous apprend que le manuscrit fut dédié par Macaire au saint couvent du mont Sinaï. Le manuscrit représente une chres- tomathie, recueil de morceaux choisis de la littérature patristique et hagio- graphique portant le nom de « Polycéphale ». Des données plus circons- tanciées se trouvent dans la description détaillée que j'ai faite moi-même de la moitié de la collection des manuscrits géorgiens du même couvent, ouvrage qui attend des temps plus propices pour voir le jour. On peut en trouver la description sommaire dans l'ouvrage de A. A. Tsagarel, IlaMfiTHHKHrpy3HHCKott CTapHHu B Cbjitoh 3eMJie Il Ha Cimae. npa'Bocji. IlajiecTHHCK. C6opHHK, 10 Bun., CIIB. 1888, cTp. 234, 236. Enfin, le manuscrit de Tiflis (T), dont la copie photographique m'a été aimablement fournie par D. P. Gordéyeff, membre de notre Institut d'his- toire et d'archéologie de Tiflis, qui doit à son tour l'autorisation de photogra- phier à l'obligeance de l'administration géorgienne du Musée ecclésiastique, est sommairement décrit par Th. Jordania, Description des manuscrits et des anciens livres imprimés du Musée écclésiastique du clergé du diocèse de Géor- gie, n° 95. Le manuscrit est conservé à présent dans un carton à part parce^qu'il est décousu. 3. Dans le Synaxaire, le commencement des Actes de saint Etienne est perdu; il ne reste qu'un morceau de quatre lignes (p. 2, 27-29 = éd., 33, 1-3) qui correspond strictement aux dernières lignes des mêmes Actes dans le graphiques qui se trouvent dans ce manuscrit (v. MyqemiqecTBO aeBflTH otpokob Kojafiaen dans les TeKcruh pa3urKaniui no apxi. rpy3.<i«hji., Pétersbourg, 1903, pp. 53-61), texte publié, traduit et pourvu dequelques notes qui me sont personnellesainsi quele compte- rendu de mon voyage au Mont Athos (113 noe3,sKH HaA*oir.0 rpy3micK. pyKomic. IÏBepa, dans le Hvypna.i Mhhhct.HapoaHoro npocBemen., Pétersbourg, 1899, mars, pp. 1-24). 1. Encore faut-il compléter le manuscrit par le n° 97(Tsagarel n°86)qui en présente la partie du milieu. [7] PRÉFACE. 631 'W 11 1 recueil des lectures, nommé en géorgien 305535^00530 nPolyeéphale1, et non Synaxaire. C'est le manuscrit géorgien (S), unique aussi. Daté de l'an 864 de notre ère, ce manuscrit, qui nous a conservé' le recueil nommé Polycéphale, est du couvent de Sainte-Catherine au Mont Sinaï (nos 32 +-57 +.33). Nous en possédons la photographie que nous avons faite nous-même au couvent du Sinaï pour avoir différents types d'échantillons d'écriture. Et nous y retrouvons presque entièrement (n° 32, pp. 59 v – 67 r) l Invention de saint-Etienne, serviteur élu et premier martyr, et une partie considérable (pp. 56 v 59 v, 2,13) des Actes du même saint. Les trois lignes de ces Actes, les seules conservées par notre Synaxaire, se retrouvent, dans le manuscrit du Sinaï, sans aucune différence, excepté l'orthographe 53q6Tamen1 au lieu de 58(36,lequel est représenté dans le manuscrit A sous la forme d'abréviation usuelle 56 et qui est du reste lu par nous d'après la tradition archaïque avec 6 2. Cependant je ne m'engage pas à reproduire ici ce texte du martyre de saint Etienne, n'étant point sûr que « Polycéphale » répète la version perdue de notre Synaxaire. Nous préférons le publier à part, d'autant plus que le manuscrit (T) nous en présente une copie complète dans une version du reste particulière. Toutefois nous ne pouvons nous passer d'une confrontation générale des trois manuscrits dont les morceaux se correspon- dent celui du mont Athos (A), celui du mont Sinaï « Polycéphale » (S) et le troisième de Tiflis (T) 3. La table des matières (pp. 29-32). ï. Actes de saint Étienne (p. 33, 1-3). II. Découverte des reli- ques de saint Étienne (p. 33, 4-46). A, notre éd. Actes de saint Étienne, pp. 56 vl-59 v2, 13 (le commencement – p. 56 n'est pas pris dans notre pho- tographie). Découverte des reliques de saint Étienne, pp. 59 v, 2, 14-67 r, 2, 27 (fin manque). 1. V. §2. 2. V. plus bas, p. 17. 3. Voir plus haut, p. 5-6, la description du manuscrit. S T I Actes de saint Étienne, pp. 102, 2, 21-108, 1,12. IV. 4melecture de Lu- cien sur saint Étienne, sur le tombeau et découverte des reli- ques du premier diacre, etc. dans une rédactionparticulière, pp. 120, 1, 14-128,2, 15 (exactement 128, l, 12). 632 LE SYNAXAIRE GÉORGIEN. [8] Les commencements des deux textes A et T ne coïncident pas la version du Synaxaire débute par la communication sur la construction du marty- rium de saint Étienne, détail reporté dans le manuscrit A (p. 128, col. 1, 13, col. 2, 15) à la fin de la partie précédente. Les désaccords sont saillants dans l'exposition du sujet. Il y a tant de variantes substantielles qu'elles démontrent que T et A ne remontent point au même archétype, qu'ils représentent deux traductions, en tout cas deux versions indépendantes l'une de l'autre. Pour en être convaincu, il suffit de confronter les passages suivants avec les parties correspondantes de notre édition III. Translation des re- liques de saint Etien- ne à Constantinople (p. 74, 65, 10). IV. Discours du prêtre Grégoire d'Antioche sur Étienne (pp. 65, 11-75,9). V. Panégyrique du prêtre Grégoire sur Étienne (pp. 75, 10- 82, 15). VI. Éloge de saint Étienne, premier dia- cre et premier martyr (pp. 82, 16 90). Suivent les Actes des apôtres Pierre et Paul (pp. 91 sv.). 127, 1, 19-30 ço^ 8a 300)5(0 8gl>8:>. 3g56 uploads/Geographie/ patrologia-orientalis-tome-xix-fascicule-5-no-95-le-synaxaire-georgien.pdf
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- Publié le Nov 29, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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