Pythagore Page 1 / 15 A LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS SOUS LES AUS
Pythagore Page 1 / 15 A LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS SOUS LES AUSPICES DE LA GRANDE LOGE DE FRANCE LOGE « SAINT JEAN DE PATHMOS » Pythagore « Quel apport cet homme a-t-il donné à la Franc Maçonnerie » En préambule je vais vous demander, mes frères, de prendre en compte le fait que notre vénérable m’a demandé de présenter cette planche beaucoup plus tôt que cela avait été prévu, c’est donc un travail « brut de fonderie » que je vais vous présenter ce soir. Ce travail reprend dans un premier temps des données issues de « la toute puissante toile » car je suis né trop tard pour avoir connu Pythagore… Puis j’aurai un regard « effleurant » sur un poème souvent étudié et donnant une idée des enseignements du maître. Ensuite je me pencherai sur l’apport de son enseignement envers la Franc Maçonnerie. Partie 1 : Plantons le décor Quoi de mieux que Wikipedia pour cela : Pythagore (en grec ancien Πυθαγόρας / Pythagóras) serait né aux environs de 580 av. J.-C1. à Samos, une île de la mer Égée au Sud-Est de la ville d'Athènes ; on établit sa mort vers 495 av. J.-C., à l'âge de 85 ans. Le nom de Pythagore ou Pyth-agore (Pythagoras, en grec), étymologiquement « celui qui a été annoncé par la Pythie », découle de l'annonce de sa naissance faite à son père lors d'un voyage à Delphes. Pythagore serait le premier penseur grec à s’être qualifié lui-même de « philosophe ». Ce mot vient du mot grec φιλόσοφος (philosophos) : « amoureux de la sagesse »2 Pythagore, détail de l'École d'Athènes de Raphaël, 1509 Les initiations3 : Pythagore a été initié sept fois : Première initiation. À 18 ans il va s'instruire à Lesbos auprès de Phérécyde de Syros (le premier à enseigner que l'homme a deux âmes, l'une d'origine terrestre, l'autre d'origine divine) Deuxième initiation : En « Syrie » ou « Phénicie ». Il rencontre les descendants du prophète et naturaliste Môkhos de Sidon. 1 D’autres sources le font naître la première année de la 43 olympiade soit en 608 AV JC 2Héraclide de Pont, disciple de Platon, et très habile homme lui-même, raconte ainsi l'histoire. Un jour, dit-il, Léon, roi des Phliasiens, entendit Pythagore discourir sur certains points avec tant de savoir et d'éloquence, que ce prince, saisi d'admiration, lui demanda quel était donc l'art dont il faisait profession. À quoi Pythagore répondit, qu'il n'en savait aucun ; mais qu'il était philosophe. Et sur ce, le roi, surpris de la nouveauté de ce nom, le pria de lui dire qui étaient donc les philosophes, et en quoi ils différaient des autres hommes. » 3 Je mentionne ces 7 initiations car le nombre est important si on tient compte de sa valeur ésotérique. Pythagore Page 2 / 15 Troisième initiation : Les historiens soutiennent que Pythagore part en Égypte vers -547 pour plusieurs années. Il apprend la langue à Memphis, il étudie la géométrie, l'astronomie des Égyptiens. Quatrième initiation : Il serait alors allé « chez les Chaldéens et les Mages »4. Cinquième initiation : Pythagore se rend en Crète : Sixième initiation : Il se rend à Thrace. Septième initiation : Il rencontre « Thémistocléa, la prêtresse de Delphes »4,5. A son retour, il s’installe à Crotone et commence à enseigner. Son influence sur Crotone s'étend de l'assemblée aux enfants en passant par les adolescents et les femmes qui venaient tous l'écouter. Pythagore meurt à Métaponte en -497 La communauté Pythagoricienne : La communauté s'échelonne sur quatre degrés initiatiques et hiérarchiques. Les femmes et les étrangers sont admis. Premier degré : les postulants Pythagore observe, chez ceux qui se présentent comme candidats, les traits du visage (physiognomonie) et les gestes (kinésique), mais aussi les relations avec les parents, le rire, les désirs, les fréquentations. A ce stade, il est décidé si l’on peut entrer ou non. Deuxième degré : les néophytes Leur période de probation dure trois ans, pendant laquelle Pythagore examine la persévérance, le désir d'apprendre. A l’issue de ces trois années, le néophyte est refusé ou accepté. S’il est accepté, il prononce le serment de silence. Troisième degré : les acousmatiques (auditeurs) Les acousmatiques - (άκουσµατικοί : « auditeurs ») reçoivent un enseignement de cinq ans, donné sous forme de préceptes oraux (άκούσµατα), sans démonstration, destinés à être gardés en mémoire ; par exemple : « Ne pas avoir sur les dieux des opinions ou des paroles hâtives. » Ces cinq ans sont cinq ans de silence. Les auditeurs sont devant le rideau derrière lequel Pythagore se dissimule. Ils mettent leurs biens en commun. Postulants, néophytes et auditeurs forment le grade des « exotériques » (έξωτερικοί) ou novices. Quatrième et dernier degré : les mathématiciens Les mathématiciens (µαθηµατικοί « savants ») ou « ésotériques » « Ils devenaient des ésotériques (έσωτερικοί) », dans la mesure où ils accèdent à la connaissance intérieure, cachée. Ils sont admis à voir Pythagore derrière son rideau. Lui-même enseigne sous forme de «symboles». 4 Cela se serait passé à Babylone, alors pourquoi ne pas penser que le voyage vers Babylone peut avoir une relation de cause à effet avec la présence de Pythagore ? Pythagore Page 3 / 15 D'après Photius on voit une division des « ésotériques » : • Les « vénérables » qui s’occupent de religion • Les « politiques » qui s’intéressent aux lois, aux affaires humaines • Les « contemplatifs » qui étudient arithmétique, musique, géométrie, astronomie. De nombreuses règles, pour ne pas dire tabous, s'imposent à celui qui adopte « la vie pythagoricienne » : • règles diététiques : interdiction de manger du rouget, le cœur, le cerveau, la moelle, les fèves, les œufs... bref tout ce qui symbolise la vie. • rites religieux : sacrifices non sanglants et sans feu, « honorer les dieux », éviter bouchers et chasseurs, culte « aux dieux farine, miel, fruits, fleurs et autres produits de la terre »5, «purifications, ablutions et aspersions» et onctions lustrales... • exercices spirituels : respect de soi-même, examen de conscience chaque soir, continence sexuelle, « exercer sa mémoire », « chanter en s'accompagnant de la lyre », lire des livres édifiants ensemble... • exercices physiques: gymnastique, athlétisme, promenade à deux ou trois, danse... • objets sacrés : « vêtements blancs » de lin (mais pas de laine, animale), signes de reconnaissance (le pentagramme), symboles (la Tétraktys)... Les pythagoriciens : Pythagore n’ayant rien écrit, la pensée de Pythagore est « noyée » dans la pensée de ses disciples6. « Tout est nombre. » : le grand apport de Pythagore, c'est l'importance de la notion de nombre et le développement d'une mathématique démonstrative (mais aussi religieuse). Les choses sont des nombres, ou les choses consistent en nombres, ou les choses imitent les nombres (qui seraient des principes), ou les choses ont des nombres… Une première approche consiste à dire que les éléments du nombre sont le pair et l'impair : • l’impair est fini : limité, structurant, comme une figure géométrique, lié au masculin • le pair est infini : illimité, désordonné, comme l'air, lié au féminin La Tétraktys : 5 Selon la légende, Pythagore se serait approché d'un bœuf, et lui aurait chuchoté à l'oreille plusieurs heures, afin de le convaincre de ne plus manger de fèves. L'animal aurait suivi ses recommandations. On a pensé que les fèves étaient rejetées à cause de leur rôle dans le tirage au sort des charges publiques (amenant des individus incompétents au pouvoir), mais il est vraisemblable que cette interdiction soit en fait motivée par une maladie pouvant être transmise par les fèves. 6 Un des disciples de Pythagore, Archytas, conçoit ce que sera le quadrivium : arithmétique, musique (arithmétique sensible), géométrie, enfin astronomie (géométrie sensible). Pythagore Page 4 / 15 Les Pythagoriciens affirment que le nombre complet est 10. Il est composé de la somme des quatre premiers nombres : 1+2+3+4=10 (nombre triangulaire de côté 4)7 (la Tétraktys, ou tétrade, est la « somme des quatre premiers nombres) Chaque nombre est un symbole. La justice est quatre, la vie (et le mariage) est cinq, la perfection est dix, etc. La Musique8 : « Les pythagoriciens affirment que la musique est une combinaison harmonique des contraires, une unification des multiples et un accord des opposés. » (Théon de Smyrne) Pythagore a découvert les lois de l'harmonique. La gamme pythagoricienne est une gamme musicale construite sur des intervalles de quintes justes, dont le rapport de fréquences vaut 3/2. Les fréquences pythagoriciennes de la note Do sont les suivantes : 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256, 512, 1024, 2048... Le théorème de Pythagore : Les Pythagoriciens sont partis de l’idée, naturelle à tout homme non instruit, que toute longueur est nécessairement commensurable à l’unité. Cette erreur est néanmoins fructueuse. Si toute longueur est une fraction et à condition de bien choisir l'unité de la figure, il devient possible de ne travailler que sur des figures dont les longueurs sont entières. Cette approche uploads/Geographie/ pythagore-partie-1-plantons-le-decor.pdf
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- Publié le Fev 28, 2021
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