Six thèses en guise de contribution à une réflexion sur les échelles d'aménagem

Six thèses en guise de contribution à une réflexion sur les échelles d'aménagement et le destin des villes Françoise Choay Seis tesis como contribución a una reflexión sobre las escalas de planificación y el destino de las ciudades «Escalas de Io urbano», el tema sobre el que me han propuesto que escriba, necesitaría, para empezar a hablar de él, varias páginas de análisis morfológico. Yo sólo he querido intentar definir, a través de una serie de enunciados esquemáticos y sobre un fondo histórico, una problemática que aclare el concepto de post-urbano. El término tesis, que sugiere una antítesis, muestra también mi voluntad de abrir un debate. 1 El cambio de escala del espacio urbano y las correspondientes modalidades de su planificación pueden determinar la historia de la ciudad occi- dental. A lo largo del tiempo, y hasta la segunda guerra mundial, estas escalas han coexistido; incluso después de la transformación que intro- duce la revolución industrial; el análisis morfoló- gico del Paris haussmanniano da buena fe de ello. Recordemos en primer lugar la parcelación exigua y el tejido muy diferenciado de las formaciones medievales, que podemos llamar espacio de contacto s; el Renacimiento y la edad clásica desarrollan un espacio de espectáculo amplio, ordenado y tratado según las leyes de la perspectiva albertiana como si se tratase de una composición pictórica, el orden de la visibilidad y el de la legibilidad se imponen por primera vez; unidos por una cultura y una tradición artesanales, los dos tipos de espacio y de escala coexisten; el espacio de circulación específico de la era industrial surge al mismo tiempo que la nueva disciplina denominada «urbanismo» por Cerdá; las escalas viaria y parcelaria sufren una transformación debida a los profundos cambios de las nuevas modalidades técnicas y económicas de su producción. La ciudad está pensada en función de redes y de sistemas unidos entre sí y al espacio extra-urbano, que todavía no se conoce como territorio. Haussmann realiza en Paris el primer gran sistema de este tipo. A tal efecto, destruye grandes superficies del tejido antiguo de la ciudad. Sin embargo no llega a hacer «tabla rasa» y la nueva escala de planificación permite que subsistan dentro de sus trazados fragmentos anteriores de distintas escalas. «Échelles de l'urbanité», le sujet qui m'a été proposé, exigerait, pour commencer d'être traité, des pages d'analyse morphologique. J'ai voulu seulement ici, sous forme d'une série d'énoncés schématiques, tenter de définir, sur fond d'histoire, une problématique qui éclaire le concept de post-urbain. Et le terme thèse, qui appelle antithèse, marque aussi ma volonté d'ouvrir un débat. 1 L'histoire de la ville occidentale peut être balisée en termes de changement d'échelle de l'espace urbain et des modalités correspondantes de son aménagement. Au fil du temps, jusqu'au deuxième après-guerre, ces échelles ont coexisté, même après la mutation introduite par la révolution industrielle: l'analyse morphologique du Paris haussmannien en fait foi. Rappelons pour mémoire le parcellaire exigu et le tissu très différencié des formations médiévales, qu'on peut appeler espace de contact 1; la Renaissance et l'âge classique développent un espace de spectacle ample, ordonnancé, traité selon les lois de la perspec tive albertienne à la manière d'une composition picturale, l'ordre de la visibilité et de la lisibilité s'impose pour la première fois; toutefois, fédérés par une culture et une tradition artisanales, les deux types d'espace et d'échelle coexistent; l'espace de circulation spécifique de l'âge industriel apparaît en même temps que la nouvelle discipline nommée «urbanisme» par Cerdá; échelles viaire et parcellaire subissent alors une mutation due aux transformations des modalités techniques et économiques de leur production par des acteurs nouveaux. La ville est pensée en termes de systèmes et de réseaux raccordés entre eux et à l'espace extra-urbain qui n'est pas encore désigné comme térritoire. Haussmann réalise à Paris le premier grand système de ce type. À cette fin, il détruit des pans considérables du tissu ancien de la ville. Pourtant, il n'est pas question d'une «tabula rasa» et la nouvelle échelle d'aménagement n'en laisse pas moins susbsister dans ses mailles des fragments antérieurs d'échelles diverses. Davantage, et les historiens ont coutume de l'oublier, par l'agencement réglé des pièces de deux ensembles solidaires, celui du mobilier urbain et celui des espaces verts. Haussmann a réussi a créer une échelle spatiale, originale et intime; oeuvre de praticiens spécialisés, désignés pour cette tâche, elle porte l'urbanité et la qualité esthétique du Paris de la Belle Époque 2 . La coexistence et la complémentarité de ces deux échelles antérieures se sont maintenues à Paris, de façon exceptionnelle et, plus ou moins bien, dans la plus grande partie de l'Europe urbaine, jusque vers les années 1960. Aunque los historiadores suelen olvidarlo, estos fragmentos subsisten fundamentalmente a través de la ordenación de las partes de dos conjuntos solidarios: el del mobiliario urbano y el de los espacios verdes. Haussmann consiguió crear una escala espacial, original e intima; la obra realizada por técnicos especializados elegidos para este trabajo, simboliza el urbanismo y la cualidad estética del París de la Belle Époque 2 . La coexistencia y la complementariedad de estas dos escalas anteriores se mantienen hasta casi los años 60, en Paris de forma excepcional y, en mejor o peor medida en el resto de la Europa urbana. 2 El cambio de la escala urbana que sigue a la revolución industrial hizo que surgiese un postulado de exclusión y de exclusividad, el nuevo gran trazado haría desaparecer las demás escalas de intervención. A pesar de las supervivencias, de las resistencias, e incluso de la innovación, este postulado se impuso implícita y explícitamente; en el siglo XIX, en la reflexión sobre las ciudades y en la teoría urbanística y en el siglo XX, primero en la teoría de los CIAM (Congresos Internacionales de Arquitectura Moderna) y después, a partir del final de la segunda guerra mundial, en una práctica que poco a poco se fue extendiendo por todo el planeta. Al mismo tiempo, la preocupación estética se esfuma y desaparece. 52 En el siglo XIX, tres actitudes aparentemente opuestas, se fundamentan en un mismo postulado que declara la exclusividad y el exclusivismo de la nueva escala de planificación, escala que no se preocupa por la dimensión estética. Observadores nostálgicos de las transformaciones provocadas por la revolución industrial, cuyo pri- mer escenario fue Gran Bretaña, primero Ruskin, después sus discípulos, y más tarde Morris conde- nan el cambio de escala que está surgiendo en las ciudades y defienden la vuelta a los espacios tra- dicionales, y en concreto al espacio de contacto, únicos representantes de la belleza. Los escritores franceses, de Victor Hugo a Montalembert, que más intensamente lucharon por la conservación de los monumentos, ahora se doblegan ante una transformación del tejido urbano que les parece inevitable, la propia condición del desarrollo económico y de la adecuación a la historicidad de la época (véase Balzac). El propio Viollet-le-Duc concibe la ciudad moderna desde un punto de vista de una única 2 La mutation d'échelle urbaine consécutive à la révolution industrielle a fait surgir un postulat d'exclusion et d'exclusivité; le nouveau grand maillage condamnerait les autres échelles d'intervention à disparaître. En dépit de survivances, de résistances, d'innovation même, ce postulat s'est imposé implicitement et explicitement, au XIXème siècle, surtout dans la réflexion sur les villes et dans la théorie urbanistique, au XXème siècle, d'abord dans la théorie des CIAM, puis, dès le deuxième après-guerre, dans une pratique devenue peu à peu planétaire. Corrélativement s'estompe et disparaît la préoccupation esthétique. Au XIXème siècle, trois attitudes, en apparence contraires, reposent en fait sur un même postulat qui affirme l'exclusivité et l'exclusivisme de la nouvelle échelle d'aménagement, non concernée par la dimension esthétique. Observateurs nostalgiques des transformations induites par la révolution industrielle dont la Grande-Bretagne a été le premier théâtre, Ruskin d'abord, puis ses disciples, et Morris condamnent sans appel le changement d'échelle survenu dans les villes et prônent un retour aux espaces traditionnels, et en particulier à l'espace de contact, seuls porteurs de beauté. Les écrivains français qui, de Hugo A Montalembert, ont lutté avec le plus d'acharnement pour la conservation des monuments, baissent les bras devant une transformation du tissu urbain qui leur paraît inéluctable: la condition même du développement économique et de l'adéquation à l'historicité de l'époque (voir Balzac). Viollet-le-Duc lui-même pense aussi la ville moderne en termes d'échelle unique d'aménagement. Ce n'est cependant pas là manque de sensibilité aux problèmes existenciels et esthétiques posés. Les historiciens n'ont guère remarqué, dissimulées dans les plis des Entretiens sur l'architecture 3, une vingtaine de pages dans lesquelles, avec vingt ans d'avance, l'auteur développe sur l'urbanisme de l'ère victorienne, les mêmes critiques que Sitte et la même opposition en miroir de l'ancienne et de la nouvelle ville. Mais il se borne à un constat et s'arrête là où l'architecte viennois propose des mesures positives. Sitte conseille effectivement la conservation des ensembles anciens quand elle est possible. Il y voit même des modèles formels pour une création nouvelle à l'échelle de la perception immédiate et de la quotidienneté. Cependant, à le bien lire, il uploads/Geographie/ procesos-seis-tesis-como-contribucion-a-una-reflexion-sobre-las-escalas-de-la-planificacion-189-409-1-pb.pdf

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