Quelles filières après le Bac ? Marouane Kabbaj Publié dans MarocHebdo le 23 -

Quelles filières après le Bac ? Marouane Kabbaj Publié dans MarocHebdo le 23 - 03 - 2012 ETUDES. C'est toute une vie qui commence après l'obtention du baccalauréat. Mais c'est au cours de la dernière année du lycée que le choix du projet d'études se décide. Comment ? Le bac n'est pas encore en poche, mais il n'y a pas un seul étudiant qui ne se pose cette question : que faire après? Quel type d'enseignement choisir: Université, BTS (Brevet de technicien supérieur), grande école...? Au Maroc? A l'étranger? La réponse n'est pas facile pour les 400.000 bacheliers marocains. Elle est même multiple. Pour plusieurs raisons. D'abord, l'orientation. L'étudiant doit être bien orienté avant même l'obtention du bac.Les pédagogues sont unanimes à souligner qu'un élève mal orienté a moins de chances de trouver le bon chemin. Une bonne orientation, selon ces spécialistes, se fait en principe à partir de la deuxième année du secondaire collégial, comme c'est prévu dans la Charte d'éducation et de formation. Elle est assurée par un conseil d'orientation, dont le rôle est de conseiller les lycéens et leurs parents de manière continue pendant tout le cursus, du secondaire jusqu'au bac. Depuis plusieurs décennies, les conseillers en orientation au Maroc se contentent de donner de simples informations sur les branches à suivre. Mais est-ce qu'ils se demandent si le bachelier a un projet d'études? S'intéressent- ils vraiment à sa vocation, ses penchants ou uniquement à ses notes de fin d'année? En tout cas, le déficit d'orientation est plus au moins comblé par des initiatives privées comme les forums de l'étudiant organisées par le groupe l'Etudiant marocain ou encore par Orientation Carrefour. Les 16, 17 et 18 mars 2012, le groupe l'Etudiant organise son grand forum annuel d'orientation dans la capitale des Doukkalas, El Jadida. Le week-end d'avant, le groupe Elbilia a tenu au sein de son lycée à Casablanca, le 10 mars, une journée d'information sur les voies d'excellence. Pour une quarantaine de grandes écoles publiques d'enseignement supérieur, c'était l'occasion d'exposer aux étudiants comme à leurs parents déboussolés, leurs conditions d'accès et les débouchés possibles. Le groupe Elbilia était de la partie puisqu'il propose des classes prépa scientifiques et commerciales, une formation Bac+3 et un BTS (diplômé d'Etat). Parcours du combattant «La journée des voies d'excellence est un grand événement quantitativement et qualitativement, près de 200 visiteurs, bacheliers en public ou en privé, auxquels on propose 200 filières de formation post-bac. On les met en relation directe avec 40 exposants actifs dans l'enseignement supérieur public. C'est un véritable forum pour s'informer et se former pour mieux s'orienter dans ses choix d'études locales et internationales », nous déclare Najwa Andaloussi, directrice pédagogique d'Elbilia-Sup. Pour les parents présents à ce forum, toute information est utile. «Orienter vers une formation adaptée ou une école notoire n'est pas si facile que cela peut paraître. Dans chaque filière d'études, il y a une école qui exerce un leadership, soit du fait de l'ancienneté, de la notoriété tributaire du nombre de lauréats sur le marché», lance Ahmed K., patron d'une société industrielle et parent d'un étudiant en terminal à qui il veut assurer une bonne formation en management, histoire de préparer la relève. Absence de statistiques L'autre constat fait par les parents, c'est qu'il n'y a pas de statistiques fiables sur les écoles et les instituts les plus appréciés par les nouveaux bacheliers. Et puis, tout est fonction de la filière suivie, des notes obtenues, de la date d'inscription, des résultats des pré-sélections et des concours d'accès. Accéder aux grandes écoles, de commerce ou d'ingénierie, est réservé aux meilleurs. Avoir une moyenne de notes supérieure à 12 ou 13 est un premier critère de sélection pour une préinscription en ligne à l'ENCG (Ecole nationale de Commerce et de Gestion) de Settat, ou l'ENSA (Ecole nationale des Sciences appliquées) de Marrakech, ou encore l'ISCAE (Institut supérieur de Commerce et d'Administration des entreprises) à Casablanca. L'étudiant télécharge la fiche de renseignement, la remplit ensuite avant de la déposer à l'établissement. Tout se passe entre le 15 avril et le 15 mai. C'est sur la base des notes obtenues dans les disciplines scientifiques (mathématiques, physique, chimie, sciences de la vie et de la terre…) et les langues (français, arabe et anglais) que la sélection s'opère. Les classes préparatoires exigent également une bonne résistance physique et psychologique pour supporter les 2 années de préparations aux concours d'accès. Un parcours du combattant. Il existe deux classes prépara: scientifiques et commerciales. Elles mènent respectivement aux grandes écoles d'ingénieurs ou de commerce. Au sein de l'ENSA, comme dans certaines grandes écoles d'ingénierie, il existe des classes préparatoires intégrées. En dehors de ces écoles, l'étudiant peut faire ces prépa dans l'un des 21 centres publics de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ou des 41 centres privés. Deux années d'études couronnées par un certificat qui permet à l'étudiant des classes prépa scientifiques de passer le concours national, qui a lieu chaque année dans une grande école. Pour les étudiants en classes prépa commerciales, l'ISCAE ou l'ENCG ont leur propre concours d'accès. Le concours national commun, organisé en juin, affecte les étudiants vers les grandes écoles. Les 1.000 premiers étudiants sont exempts de l'épreuve orale. En plus, on leur donne la priorité pour opter pour telle ou telle filière dans la grande école de leur choix. Les autres peuvent se servir après, en choisissant entre des options limitées en fonction du nombre des places encore disponibles. Pour le cycle de Brevet de technicien supérieur (BTS), pour être sélectionné, il faut avoir une moyenne générale des notes comprise entre 12 et 14, selon la filière choisie et avoir moins de 23 ans. L'économie et gestion est la filière la plus demandée. Les BTS sont très appréciés des entreprises. L'étudiant peut toutefois poursuivre ses études supérieures en obtenant un diplôme de grade Master en trois ans dans une grande école de commerce, ou un diplôme supérieur en une année ou plus dans une école privée. La grande épreuve Les bacheliers de la filière Sciences expérimentales, Physique-Chimie (PC), sciences mathématiques et sciences agronomiques, qui ont des notes moyennes supérieures à 15 peuvent suivre leurs études dans une des facultés de médecine, dentaire ou de pharmacie du Royaume. Si une préinscription est un passage obligatoire, réussir le concours d'accès est la véritable épreuve à surmonter. Pour les bacheliers Math, surtout ceux dont le parcours est brillant, les portes des grandes écoles d'ingénieurs leur sont grandes ouvertes, comme l'Ecole Mohammedia des ingénieurs (EMI) ou encore l'Ecole Hassania des travaux publics (EHTP). Le bac littéraire, contrairement aux idées préconçues, offre tout de même des atouts pour réussir une belle carrière dans le domaine des arts, des lettres et des langues à l'université. Les facultés de droit et d'économie, elles, ne sont pas très regardantes en matière de notes obtenues. Avoir son bac suffit pour y accéder, mais il vaut mieux s'inscrire tôt à partir de juillet pour ne pas rater l'année universitaire compte tenu des places limitées. Avec plus de 380 filières, la formation professionnelle (FP), qui couvre actuellement une grande partie des métiers et des professions, continue de séduire les jeunes bacheliers. Il n'y a pas d'autre formation où l'on acquiert le mieux le savoir et le savoir-faire que dans un institut de formation professionnelle. Ainsi, le système de la FP publique au Maroc englobe près de 15 secteurs de formation avec une prédominance de celles liées à l'administration, la gestion et le commerce, l'industrie et l'artisanat, l'aéronautique et l'automobile. L'installation au Maroc d'industriels automobiles et aéronautiques a valorisé la formation professionnelle dans ces domaines. Plusieurs instituts sont nés à cet effet depuis ces dernières années. La voie d'excellence reste celle du Technicien spécialisé, accessible aux bacheliers. La formation professionnelle est structurée en quatre niveaux principaux. Lorsqu'il ne reste plus de place dans le public, le privé comble le déficit. De même concernant les écoles d'ingénieurs publiques, quand l'accès est verrouillé, l'étudiant a la possibilité d'avoir le même diplôme dans le privé. A ce stade, choisir l'enseignement supérieur privé suppose que les parents ont les moyens financiers. Si le problème de l'équivalence de certains diplômes se pose encore, les lauréats de grandes écoles ou universités privées comme HEC, HEM, EMSI, l'école d'économie et de gouvernance de Rabat… ont la cote auprès des grandes entreprises à la recherche de profils pointus Etudier en France ou au Canada : Le chemin le plus court Etudier en France est synonyme de plusieurs interrogations sur la procédure d'inscription, la demande de visa… A toutes ces questions, une seule orientation en ligne : www.maroc. campusfrance.org. L'Espace CampusFrance est un service de l'Ambassade de France au Maroc. Rattaché à l'Institut français de Rabat, il dépend du Service de Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade. Ce service est dédié aux étudiants marocains ou étrangers résidant au Maroc qui souhaitent poursuivre leurs études supérieures en France. De même, tout étudiant désirant se rendre en France pour se présenter à un concours, un examen ou un entretien ou bien eff ectuer un stage dans le cadre uploads/Geographie/ quelles-filieres-apres-le-bac.pdf

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