El Archivo de la Frontera es un proyecto del Centro Europeo para la Difusión de

El Archivo de la Frontera es un proyecto del Centro Europeo para la Difusión de las Ciencias Sociales (CEDCS), bajo la dirección del Dr. Emilio Sola, con la colaboración tecnológica de Alma Comunicación Creativa. www.cedcs.org info@cedcs.org Camus et Feraoun: Ecritures croisées dans Misère de la Kabylie et Jours de Kabylie Rachida HAMMOUCHE BEY-OMAR beyomarachida@yahoo.fr Colección: E-Libros – La Conjura de Campanella Fecha de Publicación: 09/07/2007 Número de páginas: 10 Colección: Clásicos Mínimos Fecha de Publicación: 10/11/2015 Número de páginas: 28 I.S.B.N. 978-84-690-5859-6 Licencia Reconocimiento – No Comercial 3.0 Unported. El material creado por un artista puede ser distribuido, copiado y exhibido por terceros si se muestra en los créditos. No se puede obtener ningún beneficio comercial. Archivo de la Frontera: Banco de recursos históricos. Más documentos disponibles en www.archivodelafrontera.com Archivo de la Frontera | 2 | © CEDCS - www.archivodelafrontera.com – I.S.B.N. 978-84-690-5859-6 Camus et Feraoun: Ecritures croisées dans Misère de la Kabylie et Jours de Kabylie Dra. Rachida Hammouche- Bey Omar Profesora de Español M.C.A. Facultad de Lenguas Extranjeras Departamento de Español Universidad Orán 2 Mohamed Ben Ahmed A mon père, Chabane qui abandonna en ces temps là sa Kabylie pour émigrer à Oran et se marier avec Badra, ma mère, native de cette ville. Jours de Kabylie : Dessins de Ch. Brouty Misère de La Kabylie : Editions Zirem 2005 Abstract L’étude proposée est une analyse comparative entre le reportage de 11 articles qu’Albert Camus a écrit dans Alger Républicain intitulé Misère de la Kabylie et le recueil de Mouloud Feraoun dont le titre est Jours de Kabylie. Les écrits du prix Nobel de la littérature parurent en série entre le 5 et 15 juin 1939, soit quelque temps avant l’éclatement de la seconde guerre mondiale. Tandis que le livre du romancier algérien, instituteur de Tizi Hibel son village natal, et plus tard promu inspecteur de français, fut écrit en 1954, soit l’année du déclenchement de la guerre de libération algérienne. Deux Archivo de la Frontera | 3 | © CEDCS - www.archivodelafrontera.com – I.S.B.N. 978-84-690-5859-6 visions différentes de la même région opposeront le journaliste et le romancier. Qu’ont- ils voulu nous transmettre à nous lecteur ? Est-ce réveiller notre conscience pour l’un ou pour l’autre, rester en admiration pour ce coin de l’Algérie impénétrable et à la fois envoutant dû au relief et aussi à la mentalité de ces habitants? Il est vrai qu’une correspondance s’est établie entre ces deux écrivains, mais déjà à la lecture de ces deux publications nous les sentons éloignés. L’un scrute la misère humaine de toute cette région, tandis que l’autre l’a décrit sous un aspect littéraire poétique où il y a des joies qui ne s’achèvent pas, des plaisirs insoupçonnés, des bonheurs simples et tranquilles…. Table de matière Titres Pages Introduction 4 Biographie d’Albert Camus et de Mouloud Feraoun 4-6 Articles sur La Kabylie en 1938 et 1939 6-7 Discours journalistique de Camus et le recueil de Feraoun 7-10 L’émigration 12-13 La Djemâa 13-15 Les villageois kabyles 15-18 L’éducation 18-19 Conclusion 19-20 Bibliographie 20-21 Annexes : Récurrence du terme misère chez Camus Extraits de la correspondance croisée FERAOUN – CAMUS – ROBLES 22 23-26 Article sur Mouloud Feraoun de Maurice Monnoyer, publié dans El Watan du jeudi 14 mars 2003 27-28 Archivo de la Frontera | 4 | © CEDCS - www.archivodelafrontera.com – I.S.B.N. 978-84-690-5859-6 Introduction L’analyse que nous proposons dans cette étude est de comparer deux visions différentes de la Kabylie effectuées par deux grands écrivains du XXème siècle. L’un est Albert Camus qui fait apprécier aux lecteurs d’Alger Républicain, de la période qui s’étend du 5 au 15 juin 1939, un reportage intitulé Misère de la Kabylie. Région qu’il découvre et où le dénuement et la pauvreté se côtoient. Rien n’échappe à la sensibilité du journaliste-écrivain. Il part bouleversé par tant d’indigence et s’empresse de le dénoncer dans une série d’articles au nombre de 11 au total, sans évoquer « la beauté » du paysage. Ces articles sont regroupés dans un recueil intitulé Misère de La Kabylie réédités aux Editions Zirem, en 2005. En contre partie, soit quinze années plus tard en 1954, parait à Alger aux Editions Baconnier, avec des illustrations de Charles Brouty1, Jours de Kabylie de Mouloud Feraoun qui constitue une véritable fresque de la vie traditionnelle en Kabylie. Les illustrations de Charles Brouty, fin connaisseur de l'Algérie, ne sont pas de simples "mises en images" mais s'intègrent véritablement au texte pour s'y fondre et lui donner du relief. Les visions des deux auteurs, l'artiste et l'écrivain, se mélangent ainsi et donnent à ce livre toute sa saveur. Feraoun romancier, écrivain et aussi poète, nous fait rêver grâce à l’écriture de certains textes qui nous offrent des images de sa Kabylie natale qu’il peindra sous différents aspects. Il nous plongera dans une ambiance réaliste, poétique et qui fera rêver le lecteur que nous sommes. Son livre est lui aussi composé de 11chapitres décrivant tout d’abord Le village, qui en est son premier titre, passant par Les communistes et les fascistes celui du cinquième, pour terminer par L’instituteur du bled, qui n’est que sa propre profession dans ce village reculé de la Kabylie, soit Tizi Hibel. Afin de situer notre article dans un contexte historique, il serait curieux de mettre à jour les biographies de ces deux écrivains où l’on notera que beaucoup de points communs les relient mais aussi les séparent. Biographie d’Albert Camus et de Mouloud Feraoun Albert Camus est né le 7 novembre 1913 à Mondovi, près d'Annaba (anciennement Bône), en Algérie, et est mort le 4 janvier 1960 à Villeblevin, dans l'Yonne en France. C’est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, poète, essayiste et nouvelliste français. Il est aussi journaliste, militant engagé dans la résistance française et proche des courants libertaires, dans les combats moraux de l'après-guerre. C’est son coté journaliste 1Charles Brouty : peintre, journaliste, dessinateur, est né le 2 janvier 1897 à Bastia et s’est fixé en Algérie de 1912 à 1963 - année où il estime en avoir été chassé -. Charles Brouty, tout au long d'une carrière honorable et honorée, chantera picturalement ce pays tant aimé dans ses manifestations les plus humbles comme les plus féeriques. Un artiste reporter de l'Algérie heureuse et du Sahara (1897-1984). Cette citation de l’auteur même ou il déclare son amour pour cette terre qu’il quitta en 1963 « Je pleure les paradis perdus, Alger, le Sud, Tipaza... écrit-il en 1972. Que cela paraît loin !... » Archivo de la Frontera | 5 | © CEDCS - www.archivodelafrontera.com – I.S.B.N. 978-84-690-5859-6 qui va faire avancer notre analyse. Dans le journal Combat, ses prises de position sont audacieuses, aussi bien sur la question de l'indépendance de l'Algérie que sur ses rapports avec le Parti communiste français, qu'il quitte après un court passage de deux ans. Comme Feraoun, il se noue d’amitié à Emmanuel Roblès2 lors de l’adaptation de la nouvelle Le Temps du mépris (1935) d’André Malraux. Il entre au journal créé par Pascal Pia, Alger Républicain3, organe du Front populaire, où il devient rédacteur en chef et aussi reporter. Roger Quillot4 appelle ce volet de la vie de Camus La plume et l'épée, plume qui lui a servi d'épée symbolique mais sans exclure les actions qu'il mena tout au long de sa vie. Il n'a pas attendu la Résistance pour s'engager. Il vient du prolétariat et le revendiquera toujours; la première pièce qu'il joue au Théâtre du Travail, Révolte dans les Asturies, évoque déjà la lutte des classes. Son enquête Misère de La Kabylie (juin 1939) aura un écho retentissant dans l’Algérie métropolitaine, et éveillera les sensibilités de certaines gens ignorant ce qui se passait pas si loin de chez eux. Il obtiendra le Prix Nobel de littérature à Stockholm le 16 octobre 1957, et décédera en France dans le lieu-dit Le Petit-Villeblevin, dans l’Yonne, dans un accident de voiture. Quant à Mouloud Feraoun, il est né la même année qu’Albert Camus soit le 8 mars 1913 à Tizi Hibel en Haute Kabylie (Algérie), et il a été assassiné à Alger par l’O.A.S.5 le 15 mars 1962. Nous constatons que tous deux sont décédés de mort violente. Son nom est Aït-Chabane, Feraoun étant le nom qui lui a été imposé par des officiers des affaires indigènes chargés de donner un état civil aux populations kabyles après l’insurrection de 18716. En 1928, Mouloud Feraoun est boursier à l'école primaire supérieure de Tizi Ouzou. En 1932, il est reçu au concours d'entrée de l'école normale de Bouzaréah (actuelle École Normale Supérieure en Lettres et Sciences Humaines) - près d'Alger où il y fait la connaissance d'Emmanuel Roblès. Nous remarquerons que tous deux ont fait dans leur parcours de vie la rencontre du chêne de la littérature hispano-française qu’est Emmanuel Roblès et qui a joué, à un certain moment de leur vie, le rôle de trait d’union. Ils étaient deux «fils de pauvre», pour reprendre le titre du premier roman de Mouloud Feraoun. Albert Camus orphelin de père (tué à la guerre en 1914), élevé par sa mère, uploads/Geographie/ rachida-hammouche-bey-omar-camus-feraoun-en-frances.pdf

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