REPUBLIQUE DU CAMEROUN MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE PROGRAMME NAT

REPUBLIQUE DU CAMEROUN MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE PROGRAMME NATIONAL DE PREVENTION ET DE GESTION DES CATASTROPHES DOCUMENT DE PROGRAMME Rédigé par MM. - Alfred GONDO - François F. NDJOCK BALOCK - Isaac NJILAH KONFOR Yaoundé (Cameroun) Août 1997. Programme Des Nations Unies pour le Développement Département des Affaires Humanitaires des Nations Unies INTRODUCTION Le Cameroun fait face depuis plus d'une décennie à divers types de catastrophes telles que : les inondations, les éruptions volcaniques, les émanations de gaz toxique, les tremblements de terre, les risques éoliens (ouragan, tornades, orages, foudre), la sécheresse, les épidémies, les accidents de transport et les incendies de toutes natures. L'émanation de gaz survenue en août 1986 dans la zone du Lac Nyos eût des répercussions dramatiques sur la vie et l'activité humaines. Plus de cinq mille personnes furent affectées. Mille sept cent quarante six (1746) personnes trouvèrent la mort. Dans le même ordre d'idée, la sécheresse qui a marqué la partie septentrionale du pays durant le dernier trimestre de l'année 1990 a affecté près de deux cent mille personnes, désorganisé le tissu socio-économique et rendu précaire la production agro-alimentaire. De 1988 à 1994, les inondations ont rendu près de vingt mille personnes sans abris. Pour faire face aux situations générées par les catastrophes, le Gouvernement a élaboré en collaboration avec la DHA un projet de Programme National de Prévention et de Gestion des Catastrophes. L'objectif principal du projet est d'éradiquer les difficultés et combler les lacunes en renforçant la capacité du Ministère de l'Administration Territoriale et d'autres départements ministériels impliqués dans la prévention et la gestion des catastrophes. Pour finaliser ce projet, le Ministère de l'Administration Territoriale avec l'appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Département des Affaires Humanitaires des Nations Unies (DHA) a recruté une équipe de trois experts; un expert international, M.Alfred GONDO, du Département des Affaires humanitaires et deux consultants nationaux Messieurs François F. NDJOCK BALOCK, économiste et Isaac NJILAH KONFOR, géo-scientiste environnemental. Le présent document est le fruit des investigations de cette équipe d'experts. Il a été réalisé à partir : - de l'étude et de l'analyse des documents mis à sa disposition par les diverses administrations publiques, parapubliques et privées impliquées dans les problèmes de prévention et gestion des catastrophes au Cameroun ; - de l'étude et de l'analyse des recherches et rapports d'études spécifiques ; - des entretiens avec les responsables centraux et extérieurs des ministères et autres institutions intéressées ; - de visites de sites à risques sur le terrain (sept 2 provinces sur dix ont été visitées et des rencontres avec les responsables provinciaux ont été organisés sous la houlette des gouverneurs).*1 L'équipe à eu à faire face à un certain nombre de difficultés venant : - du temps relativement courts imparti à la mission. Cet handicap n'a pas permis de visiter toutes les provinces et d'élaborer, grâce à de contacts et des entretiens plus poussés avec les responsables des administrations concernées des budgets afférents aux divers plans proposés ; - du manque de logistique qui a freiné quelque peu le rythme d'évolution souhaitée des travaux ; - de l'incompréhension relevée auprès de certains ministères dont des responsables n'ont pas cru devoir donner des informations et documents nécessaires au bon accomplissement de la mission. Nonobstant ces difficultés, l'équipe a bénéficié dans l'ensemble d'une collaboration fructueuse des administrations au niveau central et surtout au niveau de provinces. Cette collaboration a beaucoup contribué à la sortie du document qui comporte sept (7) chapitres : 1° - Les généralités qui décrivent les contextes physique, socio-économique et technologique pour permettre de déceler les origines des risques de catastrophes potentiels ; 2° - La typologie des catastrophes et la localisation des zones à risques ; 3° - Le diagnostic de la situation de la prévention et de la gestion des catastrophes au Cameroun ; 4° - Le cadre conceptuel du Programme National de Prévention et de Gestion des Catastrophes ; 5° - Le développement du Programme ; 6° - L'incidence du programme ; 7° - les facteurs de réussite du programme et les recommandations. 1* Seules les provinces de l'Adamaoua, de l'Est et du Nord- Ouest non pas pu être visitées, faute de temps. 3 I - GENERALITES 1 - 1 CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET PHYSIQUE Le Cameroun, pays de l'Afrique Centrale, situé entre les 2ème et 12ème parallèle de latitude Nord, les l8ème et 16ème parallèle de longitude Est limité: - au Nord par le Tchad ; - au Sud par la Guinée Equatoriale, le Gabon et le Congo ; - à L'Ouest par le Nigéria; - à l'Est par la République Centrafricaine. Le pays s'étire sur plus de 1200 Km du Lac Tchad au Golfe de Guinée et présente grossièrement la forme d'un triangle de 475.000 Km2 de superficie avec une population estimée à plus de 13.000.000 d'habitants (1996). 111 - LE RELIEF Le relief est assez varié. Ainsi les régions basses se trouvent surtout au nord, dans l'intérieur du pays, alors que les plaines côtières sont relativement peu étendues. Entre ces deux ensembles s'élève la "dorsale" camerounaise, hautes terres qui, du Mont Cameroun à la République Centrafricaine coupe le pays en deux, séparant aussi les régions basses du Nord du vaste plateau Sud-Camerounais.(fig.1) A) - LES REGIONS BASSES Elles sont confinées au Nord et se subdivisent en deux unités distinctes séparées par les Monts Mandara et le bombement de Kaélé. A la partie septentrionale, les plaines du Tchad s'abaissent progressivement de 550 à 280 m des monts Mandara aux rives du Logone. La partie Méridionale de ces régions basses est occupée par la cuvette tectonique de la Bénoué, cette cuvette est une plaine déprimée entre les monts Peské Bori, la région de Kaélé et les hautes terres de l'Adamaoua (Plateau de l'Adamaoua). B) - LES HAUTES TERRES Les hautes terres occupent l'essentiel du territoire dont 63 % de la superficie et se situent au dessus de 600 m 4 d'altitude. Elles se subdivisent en quatre ensembles bien individualisés : - Au Nord, les Monts Mandara, d'une altitude moyenne de 900 m, dominent la plaine du Diamaré de plus de 500 mètres ; - Au Centre, le plateau de l'Adamaoua (1100 m d'altitude moyenne) prend en écharpe la zone médiane du pays et constitue le château d'eau du Cameroun. La transition avec les terres basses du Nord (Cuvette de la Bénoué) est abrupte et soulignée par la falaise de Ngaoundéré. Par contre vers le Sud, ce plateau offre des pentes douces. - A l'Ouest, les hautes terres offrent une grande diversité de reliefs : moyennes montagnes, plateaux étagés, bassins déprimés comme les plaines de Mbo, de Ndop, ou la trouée Bakossi, et grands édifices volcaniques. Le Plateau Bamoun s'étend vers 1240 m d'altitude et est parsemé de petits massifs volcano-tectoniques et d'appareils volcaniques. Il est surplombé par le plateau Bamiléké qui atteint au pied des Monts Bamboutos (2740 m). Les Plateaux volcaniques de Bamenda, et les grassfields de Jakiri à Nkambé, vers 1800 m d'altitude offrent des paysages de landes. Sud-Ouest, Nord-Ouest les massifs volcaniques forment une ligne de direction Sud-Ouest, Nord-Est depuis le Golfe de Guinée jusqu'au Tchad. Cette ligne est constituée de grands appareils volcaniques tels le Mont Cameroun (4100 m) le Mont Manengouba (2396 m) les Monts Bamboutos (2740 m) et les Monts OKU (3008 m), les Rumpi Hills. Le Mont Cameroun est encore en activité et la dernière éruption date de 1982. - Au Sud, le Plateau Sud-Camerounais se trouve en contrebas de ces hautes terres qui le domine par un escarpement bien marqué entre Yoko et Linté. Les altitudes varient entre 650 et 900 m et la monotonie se trouve rompue par endroits par des pointements de petits massifs. C) - LES PLAINES COTIERES Elles couvrent une étendue beaucoup plus limitée ne dépassant pas 150 Km de large entre l'Océan Atlantique et le Plateau Sud-Camerounais dont le rebord se trouve marqué par un escarpement. Ces plaines côtières se subdivisent en trois entités dont le bassin du Ndian, le bassin de Douala et le Bassin Kribi-Douala. 112 - HYDROGRAPHIE Le Cameroun est drainé à partir du plateau de l'Adamaoua et de la dorsale Nyong-Sanaga selon quatre bassins versants principaux : les bassins Atlantique, du Congo, du Niger et du Tchad.(fig.2) A) - LE BASSIN ATLANTIQUE Il est constitué de la sanaga et les fleuves côtiers 5 (Nyong, Ntem, Mungo, Wouri) auxquels on associe également des petits fleuves mal régularisés tels la Lokoundjé, la Kienké et la Lobé. - La Sanaga avec ses 920 Km de longueur, et un bassin de 140.000 Km2 est le principal fleuve du Cameroun. Elle prend sa source dans l'Adamaoua. Elle franchit les différentes unités de relief par de multiples chutes et rapides dont les derniers se rencontrent à Edéa. - Les fleuves côtiers de l'Ouest (Ndian, Mungo, Wouri) se dirigent tous vers les régions basses du Calabar - Rio Del Rey et vers le vaste estuaire du Cameroun. - La Manyu, ou Cross River, arrose la cuvette de Mamfé et se dirige vers le Nigéria. B) uploads/Geographie/ rapport-gestion-des-catastrophes-cameroun-disaster-mitigation-report-cameroon.pdf

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