Légendes Maliennes Région de Kayes : La Fille et l'Hippopotame Cette histoire s
Légendes Maliennes Région de Kayes : La Fille et l'Hippopotame Cette histoire se passa à Bafoulabé, Chef de lieu de cercle, situé dans la région de Kayes, 1ère région administrative du Mali. Il y a très longtemps, un jour, à Boulabé, une femme enceinte se rendit au fleuve pour faire la lessive. Ce jour là, les rives du fleuve était désespérément vides, à l'exception de cette femme enceinte. Toute concentrée à son labeur elle ne vit pas l'hippopotame qui sortit de l'eau et l'interpella en ces termes " O toi, femme enceinte ! Moi hippopotame des eaux de ce fleuve, je lie amitié avec l'enfant que tu portes en toi. Quelque soit le sexe de cet enfant, qu'il soit un garçon ou une fille, je fais le serment de lier amitié avec lui ". La femme retourna à Bafoulabé et donna naissance, quelques temps après, à une fille. La fille porta le nom de Sadio, Bafoulabé Sadio. La fille grandit et devint une jeune fille. Comme ses semblables, Bafoulabé Sadio se rendit un jour au fleuve. Il régnait une grande animation sur les rives du fleuve, quand un hippopotame sortit de l'eau et marcha vers la rive. Ce fut le branle bas, tout le monde s'enfuyait sauf Sadio qui resta imperturbable, toute à sa labeur. L'hippopotame vint se coucher tranquillement à côté de Bafoulabé Sadio. Après sa lessive, Sadio se rendit en ville, accompagnée de l'hippopotame qui la suivit jusque dans sa famille. Sur leur passage, tous les passants s'enfuyaient. Ces deux êtres restèrent ainsi en amitié pendant des années. Arriva le moment où la belle Sadio atteint l'âge de se marier. Elle était très belle et très convoitée, mais les prétendants se demandaient comment marier une fille qui est liée en amitié avec un animal, de surcroît avec un hippopotame. Faut-il donc tuer l'hippopotame ? Si vous le tuez, je me sucidérais, répondait Bafoulabé Sadio. Bafoulabé Sadio et l'hippopotame restèrent ainsi des amis et vécurent de très bons moments jusqu'à la fin de leurs jours. Rien, ni personne ne pu les séparer. Une amitié était née sur les rives du fleuve à Bafoulabé, une amitié qui rentra dans la légende, une amitié que les griots du Mali chantèrent et chantent encore de nos jours pour magnifier l'amitié, le respect de la parole donnée. La chanson dédiée à l'amitié entre ces deux êtres est titrée, " Mali-Sadio " Mali pour l'hippopotame (appellation en langue Bamana). Dans cette chanson, les griots donnent ce passage : " L'amitié entre deux hommes est acceptée ; quand deux femmes se lient d'amitié cette autre amitié est acceptée. Toutefois, quand une femme et un homme se lient d'amitié, les gens d'aujourd'hui interprètent autrement cette amitié ". Cette amitié, dont parlent les griots du Mali, est, aujourd'hui, l'amitié d'une autre époque ! Mali-Sadio - Histoire populaire du Mali. HISTOIRE DE MEDINE Peut-on parler de Kayes sans parler de Médine ? Le roi Khassonké Hawa Demba DIALLO a régné sur le royaume du Khasso de 1805 à 1830. Après s'être installé successivement à Fatola, puis Koussanné, il fit appel à la science d'un marabout maure pour le choix d'un bon emplacement pour la capitale de son royaume. Ce fut Médina Khasso, qui plus tard devint Médine, idéalement située au bord du fleuve Sénégal. En 1828, Duranton, un colon français s'installe à Médine, il épouse la fille du roi nommée Sadioba. En 1855, Faidherbe, Gouverneur du Sénégal, veut mettre un frein aux conquêtes d'El Hadj Omar. Il entreprend la construction du Fort de Médine avec l'autorisation du roi du Khasso, Diuka Sambala DIALLO. Le Fort est construit en un mois. En 1857, El Hadj Omar Tall déclare la guerre au souverain du Khasso et assiège, le Fort de Médine avec son armée. Le siège durera 97 jours d'avril à juillet 1857. Alors que la situation devient tragique pour le Fort et la population de Médine, Faidherbe accompagné de 500 combattants arrive le 15 juillet à bord du navire à vapeur : le Guet Ndar. Médine est délivré le 18 juillet 1857. Ainsi le Fort de Médine illustre la gloire des héros africains et commémore l'histoire d'un passé commun à l'Afrique et à la France. En 1863, Médine devient chef lieu de cercle et le restera jusqu'en 1892. Métropole commerciale, Médine connut plusieurs années d'opulence : la gomme, les céréales, l'arachide et l'or du Bambouck y étaient traités. Les commerçants Ouolofs y prospéraient et construisaient des maisons couvertes de tuiles. Chaque jour était jour de fête à Khasso Médine, les festins étaient suivis de danses folkloriques, le son du gros tam-tam Khassonké ou du sabakh se faisait souvent entendre jusqu'à l'aube. Les fêtes religieuses étaient également célébrées avec éclat. Les griots se sont transmit de père en fils les largesses des Dom N'Dar installés à Médine. Médine fut la première capitale du Haut Sénégal Niger. Kayes se développa petit à petit et entra en rapport avec Médine. De nombreux traitants s'y installèrent et Kayes devint un important centre commercial grâce à la navigabilité du fleuve Sénégal jusqu'à son port. En 1892 Kayes devient la capitale du Haut Sénégal Niger qui s'appellera désormais Soudan Français. En 1908, la capitale est transférée à Bamako. Soundjata Kéïta, le fondateur de l'empire du Mali 11/09/2003 PREAMBULE Le personnage historique traité cette semaine est Soundjata Kéïta, qui passa à la postérité pour son habilité guerrière, parce qu'il est LE créateur de l'empire du Mali, et parce qu'il sut être un visionnaire qui partagea équitablement son empire, et sut le dôter d'une véritable organisation. Contrairement à d'autres personnages traités dans cette rubrique, les témoignages sur Soundjata Kéïta, qui a vécu au 13è siècle, nous viennent essentiellement de griots (voir les sources en fin d'article), et si c'est une sourcé d'une grande valeur pour nous, elle n'a pas toujours la rigueur perçue qu'on peut attendre d'un historien. LE LION-BUFFLE, LES ORACLES Le Manding était ravagé par un buffle qui a fait de gros ravages parmi les chasseurs. A en croire la légende, un jour, deux chasseurs secoururent une vieille femme tenaillée par une grande faim, et pour les remercier, elle leur confia son terrible secret. C'est elle qui prenait la forme d'un buffle le soir, et pour les remercier, elle leur indiqua comment la tuer, mais à la condition qu'ils aillent chercher son double, une femme bossue et très laide, afin qu'elle se marie avec Nare Maghan Konaté. Quand ils amenèrent la femme en question, Sogolon Koudouma (Sogolan la bossue), beaucoup furent effrayés par sa grande laideur, mais des devins interrogèrent les ancêtres qui leur indiquèrent que cette femme enfanterait d'un garçon qui serait la personne qui sauverait le Manding. Le Roi la prit pour femme, et elle conçut un enfant, Sogolon Djata, dont fut très jalouse la première femme du Roi, Sassouma Bérété qui a elle aussi accouché d'un garçon. Le Roi décida que Sogolon Djata serait son héritier, malheureusement, celui-ci naquit paralysé des deux jambes, c'est donc le fils de Sassouma, Dankaran Touma qui fut désigné comme héritier. Les griots ont l'habitude d'appeler Soundjata Kéïta le "Lion-Buffle" parce que du côté de sa mère, comme on l'a vu, le totem familial est un Buffle, tandis que le protecteur de la famille de son père est un Lion. LA LEGENDE DU BAOBAB A en croire la légende, un jour Sogolon alla demander des feuilles de baobab à Sassouma Représentation de Soundjata Kéïta © http://perso.wanadoo.fr/laurent.berte Bérété qui la railla. Elle rentra chez elle complètement peinée, et sa peine la poussa à railler Soundjata, qui demanda qu'on lui apporte une canne en fer très solide. Au prix d'efforts surhumains, Soundjata parvint à se mettre debout, tordant la canne de fer au passage. Il réussit ensuite à faire ses premiers pas, et se dirigea vers un petit baobab qu'il arracha de ses mains nues, et le déposa aux pieds de sa mère, en lui promettant qu'elle n'aurait plus jamais à souffrir d'humiliation, et pourrait cueillir les feuilles de baobab dans son jardin. Cet épisode accrût le prestige de Soundjata, tous étant au courant du destin prédit par les oracles, mais fit également grandir la haine que Sassouma Bérété vouait à lui et à sa famille, le trône de son fils apparaissant de plus en plus menacé. Soundjata s'estimait protégé par les esprits (comme tout futur chef il était très mystique), mais craignait pour la vie de son demi-frère Manding Bory, il pensait que la reine pourrait viser son frère pour lui faire mal. Sa mère et lui décidèrent donc de prendre la route de l'exil. L'EXIL, LA FORMATION A LA GUERRE L'exil ne fut pas de tout repos pour le jeune Soundjata, parce que la haine de la reine Sassouma Bérété continuait à le suivre, elle tenta à plusieurs reprises de le faire tuer, y compris par des moyens mystiques, mais n'y parvint pas. Soundjata reçut ainsi l'hospitalité de plusieurs rois, mais celui qui marquera de la façon la plus significative fut le roi Moussa Tankara à Mema. C'est auprès de lui que Soundjata apprendra l'art de la uploads/Geographie/ legendes-maliennes.pdf
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- Publié le Jul 30, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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