Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Réflexions sur la poli
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Réflexions sur la politique ([Reprod. en fac-sim.]) par Jacques Bainville,... Bainville, Jacques (1879-1936). Réflexions sur la politique ([Reprod. en fac-sim.]) par Jacques Bainville,.... 1941. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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La ^DenteSt^ du VOLUME III SUR LA POLITIQUE par JACQUES BAINVILLE de l'Académie française DISMAS M DCCCC XC RÉFLEXIONS SUR LA POLITIQUE Photo PMWf Ligey. LA DENTELLE DU REMPART III Collection dirigée par A. Aelberts et J.-J. Auquier JACQUES BAINVILLE de l'Académie française RÉFLEXIONS SUR LA POLITIQUE DISMAS MDCCCCXC «LA DENTELLE DU REMPART» En 1937, Charles Maurras donnait le titre de La Dentelle du Rempart à un florilège de son œuvre dû à la ferveur conjuguée de l'éditeur Bernard Grasset, de René Brécy et de Marguerite Tresguerras-Mistral.De la considération, tantôt du rempart comme muraille protectrice, tantôt du feston de ses créneaux permettant le guet et la défense, découle tout naturellement une double significationmétaphorique. La présente collection y trouve son fondement, sajustification. On y verrarassemblés des auteurs et des œuvres (souvent injustement oubliés, mais non toujours sans coupable raison) qui vérifient le propos de Louis Veuillot à sa soeur « Quant au succès, des idées comme les nôtres ne sauraient en avoir beaucoup. Elles n'emportent pas le monde, mais elles le retiennent. Nous sommes plantés comme des digues qui rompent le courantet sur lesquellesun certain nombre de naufragés se sauvent. » Digue ou rempart, il s'agit bien de cette arche catholique que Maurras, au couchant de sa vie, voyait dressée par la volonté et la lucidité de quelques-uns face au triomphe du pire. Cette édition est une « anastatique », c'est-à-dire un fac- | similé photographique d'une édition antérieure. Que le lecteur ne s'étonne donc pas d'y retrouver, ici ou là, des fautes non corrigées ou des défauts d'impression. Le texte de BAINVILLE que nous reproduisons est celui de l'édition faite en 1941 par les Éditions PLON. Nous remercions cette maison de nous avoir permis, moyennant des droits modiques, de réaliser ce fac-similé. @ Pour cette réédition, DISMAS, 1990. D/1990/3699/2. N° d'édition 75. Cette réédition des RÉFLEXIONS SUR LA POLITIQUE, la première depuis un demi-siècle, est dédiée à la mémoire de SAINTE BEUVE (1804 -1869) dont l'oeuvre monumentale demeure si souvent méprisée ou méconnue par les ignorants diplômés de notre «siècle d'infériorité ». Cependant qu'elle fut, avec les fables du «bonhomme de Château-Thierry », l'œuvre préférée de Jacques BAINVILLE; que pour Henri MASSIS elle figurait la seule entreprise humaine digne d'être emportée sur une île déserte; tandis enfin que Charles MAURRAS appelait de ses vœux une «fête nationale de Sainte-Beuve» qui eût fait «le plus beau lieu du monde où se grouper dans une journée de réconciliation générale. » Au milieu de l'horreur universelle, la pensée s'élance vers des temps meilleurs. Elle construitun monde où les carnages seraient inconnus. Ce n'est fias la pre- mière fois que le spectacle de la guerre fait naître le désir d'une paix désormais éternelle. Ce n'est pas la première fois que les hommes cherchent à fonder des institutions propres à empêcher que les peuples ne se déchirent. A cieux qui peinent, à ceux qui souf- frent, qui oserait défendre de rêver? L'avenir s'élabore avec de la souffrance humaine et le monde natt et se renou- velle, comme les hommes eux mêmes, au milieu des gémissements.Mais les rêves aussi ont besoin de prendre une f orme, et c'est la politique qui peut seule la leur donner. JACQUES BAINYILLE. RÉFLEXIONS SUR LA POLITIQUE PRINCIPES ET MAXIMES Tout se peut. Edmond Perrier aimait à dire des innombrables formes que la vie a prises sur la terre « Tout ce qui était possible s'est fait. » Il en est de même en politique et un vaste champ reste ouvert àl'imagination. « La voie est libre, » c'est une des formules de Maurras. La tâche de la politique est de résoudre des diffi- cultés sans cesse renaissantes. Elle est aussi de les prévoir et de ne pas se laisser prendre au dépourvu. En politique, ce qui est inutile est souvent nuisible. Tout ce qui est inutile est dangereux. Tout s'arrange, mais quelquefois mal. Une des plus grandesillusions qu'on puisseavoir en politique, c'est de croire qu'on a bâti pour l'éternité. En politique, il n'y a pas de primeurs. Brusquer s'appelleavorter. De tout temps la politiques'est faite avee des senti- ments et des idées. Et il a fallu, à toutes les époques, que les peuples, pour être gouvernés, fussent consen- tants. Ily a bien assez de discontinudans la vie, les esprits et les choses, sans y ajouter par les institutions et les lois. L'enchaînement des effets et des causes a trop de mystèrespour qu'onse fie, en politique,à une précau- tion conçue comme devant dérouler sans fn ses bien- faisantes conséquences. On parle souvent du danger qui menace les pré- curseurs.C'est à peine si la situation des retardataires est moins périlleuse. II peut être sublime de se dévouer à ce qui doit triompher dans la suite des temps. Il est odieux d'im- moler un peuple à un culte retardataire. Il est ridi- cule d'être un martyr du passé. Méthode et observation des faits. En politique, il s'agit de ne pas se tromper, de ne pas regarderles choses à travers des lunettes colorées, selon les doctrines, les préférences et les illusions per- sonnelles. Observons les faits et gardons-nous des formules sommaires qui sont, en politique comme partout, le meilleur moyen de se tromper. Le difficile n'est pas d'interpréter un événement selon ce qu'on veut qu'il soit. C'est d'en discerner le sens exact et la direction. L'avantage qu'ontrouve à ne pas changerson point de vue quand il est juste, c'est que les événements viennent s'y conformer, au lieu que, quand on en change trop souvent, on s'égare parce que les événe- ments viennent confondre l'auteur de l'évolution impudente. La seule chose qu'on ne puisse déterminer, en ce monde, c'est la vitesse des événements, même quand l'arrivée de ces événementsest d'unecertitude absolue. Il est à peu près possible de prévoir et d'annoncer l'avenir, mais en gros, dans le vague, à la manière des pythonisses qui ont soin de laisser les détails de côté. La guerre européenne avait eu ses prophètes. Aucun n'avait imaginé l'ampleur qu'elle a prise. Dès le début de la Révolution française, plusieurs hommestrès pénétrants (et même une femme, Cathe- rine II) avaient fait le pronostic que tout cela fini- rait par la dictature d'un soldat. Quant à se repré- senter Napoléon, il eût fallu être sorcier. Il y avait eu des centainesde livrespour décrire la société collec- tiviste, la cité future, qu'on plaçait partout, sauf où on l'a vue, c'est-à-dire en Russie, Karl Marx lui-même étantconvaincuque c'était le dernierpays où devaient s'appliquer ses idées. Et le régime soviétiquene res- semble ni aux descriptions de Paul Adam, dans ses Lettres de Malaise, ni aux visions harmonieuses d'Anatole France et de Sur la -pierre blanche. Ce qu'il y a toujours de plus difficileà comprendre, ce sont les signes. Quand uploads/Geographie/ reflexions-sur-la-politique-reprod-bainville-jacques-bpt6k64553.pdf
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- Publié le Fev 08, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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