SATAN Ouvrage collectif des - ÉTUDES CARMÉLITAINES – Segunda Parte RÉPRESSION M

SATAN Ouvrage collectif des - ÉTUDES CARMÉLITAINES – Segunda Parte RÉPRESSION MGR F. M. CATHERINTET. Les démoniaques dans l'Évangile. F. X. MAQUART. L'exorciste devant les manifestations diaboliques. ÉMILE BROUETTE. La civilisation chrétienne du XVIè siècle devant le problème satanique. APPENDICE - PROCÈS D'ANNE DE CHANTRAINE (1620-1625) PIERRE DEBONGNIE, C. SS. R. Les confessions d'une possédée, Jeanne Fery (1584-1585). P. BRUNE DE J.-M. La confession de Boullan. SUZANNE BRESARD. Étude graphologique. DR JEAN VINCHON. Étude psychiatrique. THÉRAPEUTIQUE DR FRANÇOISE DOLTO. Le diable chez l'enfant. MARYSE CHOISY. L'Archétype des trois S. : Satan, Serpent, Scorpion. DR JOLANDE JACOBI. Les démons du rêve. DR JEAN VINCHON. Les aspects du diable à travers les divers états de possession. PROF. JEAN LHERMITTE. Les pseudo-possessions diaboliques. JOSEPH DE TONQUÉDEC, S. J. Quelques aspects de l'action de Satan en ce monde. 4. Répression Les démoniaques dans l'Évangile. De la lutte du Christ contre Satan, dont on nous a décrit les grandioses proportions, les Évangiles synoptiques nous présentent un épisode singulier: la délivrance des individus possédés du démon. Nous verrons successivement 1° les faits; 2° les problèmes qu'ils soulèvent; 3° les principes que la théologie propose pour leur solution. 1. LES FAITS 1. Une première série de texte affirme d'une manière générale que des possédés ont été rendus à l'état normal par Jésus; ces possédés sont distingués des simples malades; mais dans cette première série aucune description détaillée n'est donnée, soit de leur mal soit des moyens employés pour les en délivrer. Jésus « prêche en Galilée, chassant les démons » (Mc., 1, 30). (Nous suivons l'ordre historique donné par la synopse de Lagrange-Lavergne, et nous citons les textes le plus souvent d'après cette traduction, qui est de Lagrange.) Avant le Sermon sur la Montagne, des foules de gens se rassemblent « pour être guéris de leurs maladies; et tous ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris » (Lc., 6, 18); car « on lui amenait tous ceux qui étaient mal en point, atteints de différentes maladies ou de douleurs, et démoniaques, et lunatiques, et paralytiques » (Mt., 4, 24). Quand les envoyés de saint Jean-Baptiste viennent demander à Jésus s'il est vraiment le Messie, avant de leur répondre, « il guérit beaucoup de personnes affligées de maladies et d'infirmités et d'esprits malins et il accorda de voir à plusieurs aveugles » (Lc., 7, 21). Pendant sa vie publique, Jésus était habituellement accompagné des Douze « ainsi que de quelques femmes qui avaient été guéries d'esprits malins et de maladies »; parmi elles se trouvait « Marie surnommée Madeleine de qui étaient sortis sept démons » (Lc., 8, 2; cf. Mc., 16, 9). Quand Jésus envoie les Douze prêcher le royaume de Dieu en Galilée il leur donne cet ordre: « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons » (Mt., 10, 8), leur conférant ainsi « puissance et autorité sur tous les démons et pouvoir de guérir les maladies » (Lc., 9, 10; cf. Mc., 6, 7). Au cours de cette mission (ou d'une autre) saint Jean rencontre des gens qui, « au nom de Jésus chassaient les démons »; il s'en formalise et veut les en empêcher, car ce ne sont pas des disciples de Jésus. Le Maître n'approuve pas ce zèle du disciple, mais ne nie pas le fait de l'expulsion des démons: « Ne les empêchez pas; car il n'est personne qui fasse un miracle en vertu de mon nom et qui puisse bientôt après parler mal de moi » (Lc., 9, 49 et Mt., 9, 39). Les soixante-douze disciples reçoivent une mission analogue à celle des Douze pour prêcher en Gallilée et en Judée l'arrivée du règne de Dieu. A leur retour auprès de Jésus, ils lui disent tout joyeux: « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom ». Et lui, les approuvant, « leur dit: Je voyais Satan tombant du ciel, comme un éclair... Je vous ai donné pouvoir sur une puissance quelconque de l'Ennemi. Rien ne pourra vous nuire. D'ailleurs ne vous réjouissez pas tant de ce que les esprits vous sont soumis que de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel » (Lc., 10, 17-20). Lui transmet-on les menaces d'Hérode, il réplique: « Allez dire à ce renard: Voici: aujourd'hui et demain je chasse des démons, et j'accomplis des guérisons; et le troisième [jour] je suis consommé » (Lc., 13, 32). Le pouvoir ainsi exercé par Jésus deviendra l'apanage des disciples après la mort de leur Maître: « Voici les miracles, leur dit-il, qui accompagneront ceux qui auront cru: ils chasseront les démons en mon nom; ils parleront des langues nouvelles; ... ils imposeront les mains aux malades, qui seront guéris » (Mc., 16, 17-18). Ce qui se réalisa effectivement, au témoignage des Actes des Apôtres (8, 7; 16, 16-18; 19, 12-17). Avant d'aller plus loin, on remarquera que ce ne sont pas seulement les Évangélistes qui parlent d'expulsions de démons, mais c'est Jésus lui-même qui 1° revendique ce pouvoir en le distinguant du pouvoir de guérir les maladies, 2° qui donne ce fait particulier comme une preuve de sa messianité, 3° qui transmet à ses disciples en termes exprès une puissance identique, ayant place à part parmi les miracles qu'ils doivent accomplir en son nom. Nous aurons à revenir sur ces remarques. 2. Auparavant prenons connaissance des descriptions évangéliques plus détaillées d'expulsions de démons. La première rencontre de Jésus et d'un possédé est dramatique: elle a lieu dans la synagogue de Capharnaum, au début de la vie publique. « Il y avait là un homme possédé de l'esprit d'un démon impur. Et il s'écria d'une voix forte: Oh! Qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth? Tu es venu pour nous perdre! Je sais qui tu es, le saint Dieu! Mais Jésus lui enjoignit et lui dit: Tais-toi et sors de lui! Et le démon [l'ayant agité convulsivement Mc., 1, 26], l'ayant jeté au milieu, sortit de lui, sans lui faire aucun mal. » (Lc., 4, 33-35; cf. Mc., 1, 23-26). Des scènes du même genre sont mentionnées dans le tableau donné par les trois synoptiques, d'une journée du Sauveur à Capharnaum. Il guérissait alors les malades. « Il sortait aussi des démons de plusieurs, criant et disant: Tu es le Fils de Dieu! Et les prenant à partie, il ne les laissait pas parler [et dire] qu'ils savaient qu'il était le Christ » (Lc., 4, 41; cf. Mc., 1, 34 et Mt., 8, 16). Saint Marc, parlant de faits analogues nous dit (3, 11): « Les esprits impurs, quand ils le voyaient, se prosternaient devant lui et vociféraient en disant: Tu es le Fils de Dieu », etc... C'est par une action à distance que la fillette de la Cananéenne est délivrée du démon. La mère est venue trouver Jésus, l'a supplié, sans se laisser décontenancer par deux rebuffades; et Jésus finit par lui dire: « A cause de cette parole [que tu viens de me dire], va, le démon est sorti de ta fille. Et s'étant rendue à sa maison elle trouva la petite enfant jetée sur le lit, et le démon [était] sorti! » (Mc., 7, 29-30; cf. Mt., 15, 21-28). Dans le cas de la femme voûtée guérie dans une synagogue un jour de sabbat, il faut noter attentivement et la description de l'infirmité, et son attribution au démon faite par l'évangéliste saint Luc et par Jésus lui-même. C'était « une femme qu'un esprit rendait infirme depuis dix-huit ans; et elle était courbée et ne pouvait lever la tête tout à fait. L'ayant vue, Jésus l'appela et lui dit: Femme, tu es guérie de ton infirmité. Et il lui imposa les mains, et aussitôt elle se redressa... Or intervint le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus eût guéri le jour du sabbat... Le Seigneur lui répondit: Hypocrites! Est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache pas de l'étable son boeuf ou son âne et ne le mène-t-il pas boire? Et cette fille d'Abraham, que Satan a liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas qu'elle fut détachée de cette entrave le jour du sabbat? » (Lc., 13, 10-17). (Avec l'unanimité morale des exégètes, nous appelons possédés, dans cette étude évangélique, tous les sujets en qui Jésus affirme que le démon est présent, y produisent des troubles de santé qui cessent avec son expulsion. La preuve de cette présence active du démon est ici donnée par l'affirmation et l'attitude du divin Maître. L'exorciste actuel, guidé par le Rituel, n'a pas pour juger les cas soumis à son examen ce point d'appui infaillible. Il doit commencer par faire la preuve de la présence et de l'action du démon, en constatant l'existence de phénomènes préternaturels qui démontrent et cette présence, et cette action. C'est à cet exorciste que s'impose le « principe d'économie » bien compris (cf. ci-dessous l'article de Maquart, p. 328) qui exige à bon droit que l'on ne recoure à l'explication démoniaque que si aucune autre explication uploads/Geographie/ satan-etudes-carmelitaines-2-pdf 1 .pdf

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