TD 5 : GÉNÉTIQUE BACTÉRIENNE Exercices et solutions I - : TAUX DE MUTATION Soit
TD 5 : GÉNÉTIQUE BACTÉRIENNE Exercices et solutions I - : TAUX DE MUTATION Soit une culture d'E.coli, sensible à la streptomycine, dont la dilution 10-7 , étalée à raison de 0,1 ml sur un milieu gélosé en boîte de Pétri, donne après incubation, 10 colonies. 1) 0,1 ml de cette culture est étalé sur un milieu gélosé additionné d'un antibiotique, la streptomycine, à une dose supérieure à la CMI. Après incubation, la boîte de Pétri montre 4 colonies. Quel est le taux de mutation des résistants à la streptomycine? 9 L’opération effectuée consiste à étaler un volume de 0,1 ml de la dilution 10-7 d’une culture d’E. coli sur de la gélose nutritive. Après incubation, nous avons compté 10 colonies dans la boite ensemencée. Cette opération va nous permettre de déterminer le titre ou la concentration bactérienne de la culture d’E. coli (C). C = 10 colonies x 107 (facteur de dilution) = 108 UFC/ 0,1 ml = 109 UFC/ml 9 Lorsqu’on a étalé 0,1 ml de la culture non diluée d’E. coli (108 UFC) sur de la gélose nutritive additionnée de la streptomycine à une concentration supérieure à la CMI (GN + Stp), nous avons obtenu, après incubation, 4 colonies. Quel est le phénotype de ces quatre colonies ? Les quatre colonies sont des E. coli résistant à la streptomycine. Cette résistance est apparue spontanément au sein de la population analysée (108 UFC). Quel est le taux de mutation des résistants à la streptomycine? Tm1 = Nombre de mutants / nombre total des individus composant la population analysée Tm1 = 4 UFC / 108 UFC ; Tm1 = 4x10-8 NB : le taux de mutation est sans unité 2) La culture initiale est traitée par un agent mutagène, la nitroso- guanidine, puis étalée comme précédemment à raison de 0,1 ml sur le même milieu gélosé à la streptomycine (GN + Stp). Après incubation, la boîte de Pétri montre 40 colonies. Calculez le taux de mutation (Tm2) des résistants. Comparez cette valeur à celle trouvée précédemment et conclure. On appelle agent mutagène tout facteur qui peut entraîner une mutation. Il peut s'agir d’un facteur physique (radiations ionisantes, par ex) ou chimique (ex nitroso-guanidine). Dans cette deuxième opération, nous avons traité la culture d’E. coli (Stp S) par un agent mutagène chimique (la nitroso-guanidine). Ensuite 0,1 ml de la culture traitée est étalé sur gélose nutritive + streptomycine (GN + Stp). Après incubation, nous avons dénombré 40 colonies. Combien de germes bactériens traités à la nitroso-guanidine a t-on déposé sur la GN + Stp ? Réponse : nous avons déposé 0,1ml de la culture non diluée d’E. coli c’est à dire un nombre équivalent à 108 UFC. Quel est le taux de mutation (Tm2) après traitement à la nitroso-guanidine ? Tm2 = 40 / 108; Tm2 = 4x10-7 On remarque que Tm2 > Tm1 Au niveau de la dernière expérience, nous avons en plus des mutants spontanés, d’autres mutants « induits » par l’agent mutagène. La nitroso-guanidine a augmenté la probabilité des modifications de l’ADN et par conséquent le nombre de bactéries devenues résistantes à la streptomycine. II: MUTANTS DÉFICIENTS (AUXOTROPHES) Six clones d'E.coli numérotés de 1 à 6, sont cultivés sur milieu minimum MM additionné de thréonine (Thr), leucine (Leu), Phénylalanine (Phe) et cystéine (Cys), puis repiqués par la technique du tampon de velours sur huit milieux minima MM diversement additionnés d'un ou de plusieurs de ces quatre acides aminés, comme indiqué sur la figure. Les clones qui poussent sur les boîtes de Pétri sont indiqués par leurs numéros. 2 6 3 4 1 5 2 1 3 1 1 1 2 4 1 3 1 5 2 4 1 6 3 1 5 MM +Thr MM + Cys MM + Leu MM + Phe MM+ Thr + Leu MM + Cys +Phe MM + Thr + Phe + Leu MM + Cys + Phe +Leu Indiquer quels sont les phénotypes qui correspondent à ces 6 clones Solutions : La technique de velours consiste en : (velours = elmoubra en arabe) Un morceau de velours stérile est tendu sur un cylindre de métal ou de bois dont le diamètre est légèrement plus petit que celui d’une boîte de Pétri. En appuyant légèrement le velours sur une gélose en boîte de Pétri contenant des colonies bactériennes, une fraction de chaque colonie est transférée sur le velours. En appliquant ensuite la surface du velours sur une autre gélose vierge, on obtient d'un seul coup un repiquage colonie par colonie de la première gélose, et en répétant les « répliques », on peut repiquer l'ensemble des colonies d'une boîte de Pétri sur de multiples boîtes. Sur la boite contenant (MM + Thr+Cys+Leu+Phe), les six clones se développent. Ceci laisse supposer que ces clones ensemble ou chacun d’entre eux est peut être prototrophe ou auxotrophe (pour 1 acide aminé, deux, trois ou tous les quatre). Nous allons essayer de traiter clone par clone pour déterminer leurs phénotypes correspondants : chaque clone est peut être prototrophe ou auxotrophe (pour 1 acide aminé, deux, trois ou tous les quatre). Clone n°1 ¾ Ce clone se développe sur le MM+Thr : Cela veut dire qu’il est capable de pousser en absence de la Cystéine, de la Leucine et de la Phénylalanine (Il n’est donc pas auxotrophe pour ces trois derniers acides aminés). ¾ Il faut voir s’il exige la Thréonine (Thr) pour sa croissance ou non. Or nous remarquons qu’il se développe sur les autres milieux (en absence de la Thr). ¾ Ce clone est donc prototrophe : Thr+ Cys+ Leu+ Phe+ Clone n°2 : - ¾ Ce clone se développe sur le MM+Thr : Cela veut dire qu’il est capable de pousser en absence de Cys, Leu et Phe (Il n’est pas donc auxotrophe pour ces trois derniers acides aminés). ¾ Il faut voir s’il exige la Thréonine (Thr) pour sa croissance ou non. Nous remarquons qu’il ne se développe pas sur les milieux ne contenant pas de Thr. ¾ Ce clone est donc auxotrophe pour la Thréonine : Thr - Cys+ Leu+ Phe+ Clone n°3 : ¾ Ce clone se développe sur le MM+Cys : Cela veut dire qu’il est capable de pousser en absence de Thr, Leu et Phe (donc, Il n’est pas auxotrophe pour ces trois derniers acides aminés). ¾ Il faut voir s’il exige la Cystéine (Cys) pour sa croissance ou non. On note qu’il ne se développe pas sur les autres milieux quand la cystéine est absente. ¾ Ce clone est donc auxotrophe pour la Cystéine : Thr+ Cys- Leu+ Phe+ Clone n°4 : ¾ Ce clone ne se développe pas sur le MM avec un seul acide aminé : Cela veut dire qu’il exige au moins deux acides aminés différents. Il se développe uniquement sur MM + Thr + Leu et sur MM + Thr + Phe + Leu. Rien qu’on nous basant sur ce résultat, nous pouvons déduire facilement que ce clone n’est auxotrophe ni pour la Phénylalanine (Phe) ni pour la Cystéine (Cys). Ce clone est donc auxotrophe pour la Thréonine et la Leucine : Thr - Cys+ Leu - Phe+ Clone n°5 : Il est peut être prototrophe ou auxotrophe (pour un, deux, trois ou tous les quatre). ¾ Ce clone ne se développe pas sur le MM avec un seul acide aminé : Cela veut dire qu’il exige au moins deux acides aminés différents. Il se développe uniquement sur MM + Cys + Phe et sur MM + Cys + Phe + Leu. On nous basant sur le fait que ce clone pousse sur MM + Cys + Phe, nous pouvons déduire que ce clone n’est pas auxotrophe pour la Thréonine (Thr) ni pour la Leucine (Leu) . L’absence de l’un des deux autres acides aminés (Cys ou Phe) Ce clone est donc auxotrophe pour la Cystéine et la Phénylalanine : Thr + Cys- Leu + Phe- Clone n°6 : ¾ Ce clone ne se développe pas sur le MM avec un seul acide aminé : Cela veut dire qu’il exige deux ou trois acides aminés différents. Autrement-dit, il pourrait être Cys- Phe- ; Phe- Leu- ; Cys- Leu- ou Cys- Phe- Leu-. Vérification : Sur MM+Cys+Phe, il ne se développe pas ; sur MM+Phe+Leu, il ne se développe pas non plus ; mais nous n’avons pas testé MM+Cys+Leu. Il pourrait donc être Cys- Leu- ou Cys- Phe- Leu-. ¾ Pour trancher il faut repiquer le clone n°6 sur un milieu minimum additionné de Cystéine et de Leucine. S’il se développe c’est qu’il est Thr+ Cys- Leu- Phe+ ; s’il ne se développe pas c’est qu’il est Thr+ Cys- Leu- Phe- III: CONJUGAISON INTERROMPUE On mélange une souche d'E.coli K12 Hfr portant les marqueurs (T+ L+ ): pouvoir de synthétiser la thréonine et la leucine, (T1s): sensible au phage T1, (Lac+): fermentant le lactose, (Gal +): fermentant le galactose, (Strs): streptomycine sensible et une souche F- portant les marqueurs ( T- L-), (T1r), (Lac-), (Gal-), et (Strr). On interrompt la conjugaison aux temps indiqués ci-contre uploads/Geographie/ td-genetique-bacterienne-2.pdf
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- Publié le Dec 14, 2022
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