TEXTES & PRIERES Accepter d’être accepté Tout être humain désire ardemment être
TEXTES & PRIERES Accepter d’être accepté Tout être humain désire ardemment être accepté, accepté tel qu’il est. Rien, dans la vie humaine, n’a un effet aussi durable et aussi fatal que l’expérience de n’être pas complètement accepté. Quand on ne m’accepte pas, alors quelque chose se brise en moi… L’acceptation signifie que les gens avec qui je vis me donnent un sentiment de dignité, le sentiment que j’ai de la valeur. Ils sont heureux que je sois ce que je suis. L’acceptation signifie que je suis libre d’être moi-même... Je n’ai pas besoin d’être une personne que je ne suis pas. Je ne suis pas non plus enchaîné par mon passé ou mon présent. Mais plutôt on me donne la place de m’épanouir, de dépasser en grandissant, les fautes du passé. En un sens, on peut dire que l’acceptation est un dévoilement. Chacun de nous naît avec de nombreuses possibilités. Mais, à moins que la chaleur de l’acceptation d’un autre ne les éveille, elles resteront en sommeil. L’acceptation libère tout ce qui est en moi. C’est seulement quand je suis aimé, dans ce sens profond d’acceptation totale, que je puis devenir moi-même. L’amour, l’acceptation des autres, font de moi la personne unique que je suis destiné à être. Quand on apprécie une personne à cause de ce qu’elle fait, elle n’est pas unique ; quelqu’un d’autre peut faire le même travail, peut-être mieux qu’elle. Quand on aime une personne pour ce qu’elle est, alors elle devient une personnalité unique et irremplaçable. Ainsi, j’ai vraiment besoin de cette acceptation pour devenir moi-même… Accepter une personne ne veut pas dire que je nie ses défauts, que je glisse sur eux, ou que j’essaie de les faire disparaître sous des explications. De même, cela ne veut pas dire que tout ce que fait cette personne est beau et bon. La vérité est exactement le contraire. Quand je nie les défauts de cette personne, il est certain que je ne l’accepte pas. Je n’ai pas touché le fond de son être. C’est seulement quand j’accepte quelqu’un que je peux véritablement admettre ses défauts… Dieu m’accepte tel que je suis. Tel je suis et non tel que je devrais être. C’est un message vide de sens que cette dernière formule parce que je ne suis jamais tel que je devrais être. Je sais qu’en réalité je ne marche pas droit. Il y a bien des courbes, bien des mauvaises options qui, au cours de ma vie, m’ont amené là où je me trouve à présent, et l’Ecriture me dit : « le lieu où tu te tiens est une terre sainte » (Exode ch. 3). Dieu connaît mon nom : « vois, je t’ai gravé sur les paumes de mes mains » (Isaïe 49). Dieu ne peut jamais regarder sa main sans voir mon nom. Et mon nom, c’est moi ! Il se porte garant que je puis être moi-même. Saint Augustin dit : « un ami, c’est quelqu’un qui sait tout de vous et qui pourtant vous accepte »… « Comme le pain rompu » P. VAN BREEMEN Aimer, je puis toujours Ce texte a été trouvé après sa mort, dans les cahiers d’une religieuse de 87 ans, atteinte d’un cancer qui l’avait privée de la parole. Familière de la souffrance et de la solitude, elle livre dans ces lignes, qu’elles soient de sa main ou empruntées à quelqu’un d’autre, ce qui fait le cœur de sa vie de consacrée : l’Amour. Bien longue est ma journée, Eternel est l’Amour. Bien petite est ma chambre, Infini est l’Amour. Solitaire est mon cœur, Mais peuplé par l’Amour. Chanter, je ne peux plus, Aimer, je puis toujours. Agir, je ne peux plus, Aimer, je puis toujours. Penser, je ne peux plus, Aimer, je puis toujours. Prier, je ne peux plus, Aimer, je puis toujours. Pleurer, je ne peux plus, Aimer, je puis toujours. Rien ne me restera, Mais restera l’Amour Dans « Paroles de Sœurs aînées », recueillies en vue du Jubilé des Personnes âgées, dans le cadre de la Repsa, La Roche-sur-Yon, septembre 2000. A la Toussaint Tous les saints de tous les temps sont auprès de toi (bis) Nos arrières-grands parents vivent dans ta joie (bis) A la Toussaint, on fête ceux qui sont partis pour te retrouver. A la Toussaint, on fête ceux qui ont grandi dans ton amitié. Ils nous guident au fil des jours, On ne les voit pas (bis) Leur silence est un amour qui ne parle pas (bis) Dès qu’on passe la Toussaint Vient le jour des morts (bis) Dans ta paix, ils sont au loin, On les aime encore (bis) A Marie A celle qui est infiniment jeune. Parce qu’aussi elle est infiniment mère. A celle qui est infiniment droite. Parce qu’aussi elle est infiniment penchée. A celle qui est infiniment joyeuse. Parce qu’aussi elle est infiniment douloureuse. A celle qui est infiniment touchante. Parce qu’aussi elle est infiniment touchée. A celle qui est infiniment céleste. Parce qu’aussi elle est infiniment terrestre. A celle qui est infiniment éternelle. Parce qu’aussi elle est infiniment temporelle. A celle qui est Marie. A celle qui est la plus près de Dieu Parce qu’elle est la plus près des hommes. Charles PÉGUY, Le Porche du mystère de la deuxième vertu, 1911 Apprends-moi Seigneur, donne-moi de voir les choses à faire sans oublier les personnes à aimer, et de voir les personnes à aimer sans oublier les choses à faire. Donne-moi de voir les vrais besoins des autres. C’est si difficile de ne pas vouloir à la place des autres, de ne pas répondre à la place des autres, de ne pas décider à la place des autres. C’est si difficile, Seigneur, de ne pas prendre ses désirs pour les désirs des autres, et de comprendre les désirs des autres quand ils sont si différents des nôtres ! Seigneur, donne-moi de voir ce que Tu attends de moi parmi les autres. Enracine au plus profond de moi cette certitude : on ne fait pas le bonheur des autres sans eux… Seigneur, apprends-moi à faire les choses en aimant les personnes. Apprends-moi à aimer les personnes pour ne trouver ma joie qu’en faisant quelque chose pour elles, et pour qu’un jour elles sachent que Toi seul, Seigneur, es l’Amour. Au feu du regard de l’autre Il arrive qu’au feu du regard de l’autre, je resplendisse de mille feux, un peu comme ces soleils de minuit qui n’en finissent plus de se lever ou de se coucher. Mais parfois, hélas, à trop chercher la chaleur des autres, je fonds, je me désagrège, je perds toute identité, je ne suis plus moi-même, je deviens comme les autres, je n’ai plus de paroles à moi, je n’ai plus d’idées personnelles, j’hésite à donner mon avis, je pense comme tout le monde, je me noie dans la mer des autres, du groupe, au point que j’en arrive à ne plus m’aimer. Et pourtant, il y a des regards qui font vivre. Qu’est-ce que je sais de moi sinon ce que m’en révèlent les autres, ceux qui m’aiment vraiment. Pas ceux qui flattent mon corps et mon cœur. Mais ceux qui me disent des choses qui font réfléchir, avancer, monter, même si ça me fait mal, même s’ils brisent un peu l’image que je me suis faite de moi, l’image que je rêve de moi, l’image que j’invente de moi, mais qui n’est pas moi, un fantôme de moi. C’est l’autre finalement, qui peut m’aider à découvrir, à redécouvrir les faces cachées de mon être. L’Autre est un révélateur surprenant de mes richesses. Encore faut-il me prêter à la découverte. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen ! AU NOM DU PÈRE, La main sur le front. Je voudrais écrire Dieu sur tous mes rêves. Je voudrais marquer Dieu sur toutes mes idées… Je voudrais que l’imagination de Dieu me fleurisse dans la tête pour que j’invente d’autres manières d’aimer, d’autres bonjours et d’autres fêtes. AU NOM DU FILS, La main sur le cœur. Je voudrais dire Dieu avec tous les mots de mon amour. Je voudrais planter Dieu dans tous les jardins de ma tendresse. Je voudrais que le désir de Dieu me fleurisse le cœur pour que j’invente d’autres fontaines du bonheur. AU NOM DU SAINT-ESPRIT, La main qui fait la traversée et le voyage depuis une épaule jusqu’à l’autre épaule. Je voudrais écrire Dieu sur tout moi-même… Je voudrais que le grand vent de l’Esprit souffle d’une épaule à l’autre jusqu’aux extrémités de la terre, un évangile avec ses bras grands ouverts, un grand amour sans verrou, un amour qui n’oublie personne. Au seuil de la nef C’est ici le lieu de la réconciliation, la plus profonde et souvent la plus décisive. Car le puissant mouvement qui s’élance des piliers pour s’épanouir et se rejoindre dans la légèreté des voûtes nous entraîne au-delà de nous-mêmes, jusqu’au soleil qui joue dans la rosace et qui devient présence et tendresse de Dieu dans uploads/Geographie/ textes-et-prieres 1 .pdf
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- Publié le Jul 03, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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