THEME N°6 : LE CLIMAT DES AFFAIRES AU MAROC مناخ األعمال بالمغرب APPROCHE IDEES

THEME N°6 : LE CLIMAT DES AFFAIRES AU MAROC مناخ األعمال بالمغرب APPROCHE IDEES : Cette Approche consiste à rechercher le maximum d’idées faciles à retenir, les simplifier, et les expliciter le plus exactement possible pour une utilisation future tout en détectant pour chaque thème les mots clés que vous allez utiliser et souligner pour les mettre en évidence dans votre copie En dépit d’une panoplie de réformes d’ordre macroéconomique et structurel, le climat des affaires du Maroc demeure non alléchant, en témoignage le classement du Maroc en vertu des rapports de « Doing Business » de la BANQUE MONDIALE et de la SFI. Quelles sont les contraintes et les entraves qui se profilent derrière le climat des affaires non juteux et non captif pour le milieu des affaires ? Comme à l’accoutumée, la Banque mondiale et la SFI publient leur rapport annuel « DOING BUSINESS » qui compare le climat d’affaires des pays du globe. Malgré une panoplie de réformes d’ordre macroéconomique et structurel, l’attractivité du Maroc est toujours en proie aux incertitudes et le contexte actuel morose et tumultueux ne manquera pas de jeter de l’huile sur le feu. Quelles sont les contraintes et les entraves qui se profilent derrière ce climat des affaires non alléchant ? La première contrainte au climat des affaires au Maroc est le coût élevé et la rareté des facteurs de production : l’accès au foncier constitue une entrave élevée qui touche particulièrement les entreprises exportatrices. La cause principale de cette situation est l’insuffisance de l’offre qui inadaptée et en proie à la problématique de la spéculation. A cet égard, la lutte contre la spéculation immobilière devra être à l’avenir au centre de la politique d’aménagement du territoire dans la mesure où le fardeau sur le foncier industriel est grandissant au Maroc. En effet, la mise en place de la nouvelle politique industrielle, ambitieuse, suppose l’élargissement de l’assiette foncière disponible. Le critère « Financement » est le seul critère de production. En effet, les garanties exigées par les banques sont orientées à la baisse, ainsi que le niveau des taux d’intérêt. Toutefois, les petites entreprises continuent à subir un rationnement du crédit. La seconde contrainte concerne le coût de l’énergie qui pèse sur la compétitivité des firmes. L’électricité est la contrainte qui s’est aggravée. Elle s’affiche au premier rang dans le classement général des contraintes au climat des affaires. L’une des causes, semble-t-il, est l’évolution mondiale des cours de l’énergie. Même si cette envolée des cours n’a été que partiellement répercutée sur les tarifs pratiqués au Maroc, les firmes anticipent des hausses futures. Cela crée une situation d’incertitude qui exerce une influence négative sur les coûts des firmes. Conscient de la vulnérabilité du Maroc aux chocs externes, les pouvoirs publics se sont donnés comme objectif d’augmenter l’indépendance énergétique du pays en développant les sources d’énergie renouvelable, non fossile, dont le Maroc est naturellement doté. C’est dans ce cadre qu’un ambitieux plan de développement de l’énergie solaire a été lancé à la fin de l’année 2009. La 3ème série de contraintes au climat de l’investissement est la pression fiscale au Maroc qui est plus forte que dans la plupart des autres pays émergents, et ce malgré la mise en place d’un début de réforme fiscale à partir de 2007 qui a vu des réaménagements importants au niveau de l’impôt sur le Revenu (IR), de l’impôt sur les sociétés (IS) et des cotisations patronales. Mais les entrepreneurs marocains considèrent que cette réforme ne va pas suffisamment loin afin d’améliorer de manière significative la compétitivité de leurs entreprises. Ils considèrent ce problème, comme une contrainte majeure de l’environnement des affaires. Le niveau des charges fiscales et sociales renchérit de manière significative le cout du travail et décourage le recrutement de la main d’œuvre qualifié. Ce manque d’efficacité de l’Etat est également souligné par le diagnostic de Doing Business sur le climat des affaires au Maroc. Les firmes sont, par ailleurs, confrontées aux défaillances du système judiciaire : les jugements des tribunaux ne sont pas considérés comme impartiaux et rationnels. Cette défiance à l’égard de l’institution judiciaire dissuade singulièrement les investisseurs étrangers. Ce constat est partagé par l’USAID sur le programme relatif à l’amélioration du climat des affaires au Maroc pour qui, les principales priorités doivent être données à la formation des juges, à la révision du droit des affaires pour le volet liquidation et redressement des entreprises notamment et à la modernisation du registre de commerce. Conscient de ces carences, le souverain marocain, lors du discours commémoratif du 24 Août 2009 astreignit le gouvernement à entreprendre une profonde refonte de l’acte juridique et judiciaire scellé par l’installation, encore une fois, par le souverain, le Mardi 8 Mai dernier, de la haute instance du Dialogue National sur la réforme de la justice qui doit s’atteler à un chantier extrêmement miné et vital pour le climat des affaires et de l’investissement et les affaires économiques au Maroc. Celle-ci met l’accent en priorité sur l’impartialité, l’indépendance du système et la célérité des jugements. Mais malgré la bonne volonté des pouvoirs publics en la matière, l’impact réel d’une telle réforme prendra au mieux plusieurs années dans la mesure où des résistances et des conservatismes culturels demeurent et seront difficiles à faire évoluer dans le temps. La corruption, endémique au Maroc, est une illustration de ces conservatismes. Le système judiciaire est d’ailleurs l’institution la plus corrompue du pays selon Transparency. Les entreprises semblent de plus en plus préoccupées par cette problématique. La corruption continue de gagner du terrain au Maroc malgré les efforts menés ces dernières années, la corruption est un phénomène qui s’est banalisé au fil des années, et sa pratique s’étend à toutes les sphères de la société : Police, Partis Politiques, Services de Santé… Le plan gouvernemental de lutte contre la corruption, lancé en 2006, et la signature par le Maroc, de la convention des Nations Unies contre la Corruption, ne semble pas avoir fait reculer ce fléau. Difficile, dans un tel environnement d’inquiété judiciaire et de corruption, d’être candidat au capital étranger et de rendre le climat des affaires attractif au Maroc. Aussi, la contrainte du secteur informel exerce une influence néfaste sur l’environnement des affaires et sur la compétitivité des autres firmes nationales et étrangères. Le poids de l’Economie parallèle se situe entre 20 et 30% du PIB, quoiqu’il soit difficile d’établir des estimations plausibles et fiables à un fléau économique et social qui échappe à la comptabilité nationale et au Fisc. Les principaux déterminants de l’Informel sont liés au niveau éducatif des entrepreneurs et à la pression fiscale. En effet, le degré de formalité d’une firme est déterminé par la conjoncture de facteurs internes (Niveau d’éducation) et de facteurs externes (Fiscalité). En sus, la contrainte de la pluralité des entités de promotion de l’Investissement, placées chacune sous une tutelle particulière : (Maroc Export placé sous la tutelle du Ministère du Commerce Extérieur, Office National du Tourisme sous les auspices du Ministère du Tourisme, l’Agence Marocaine de Développement des Investissements AMDI dépendant du Ministère du Commerce et de l’Industrie, la Maison de l’Artisan du Ministère chargé de l’Artisanat, les centres régionaux d’investissements (CRI) sont eux placés sous la houlette du Ministère de l’Intérieur, etc.) Un investisseur a parfois plusieurs interlocuteurs, ce qui crée une déroute. Dites autrement, les différentes facettes de promotion sont éparpillées entre un ensemble assez vaste d’intervenants, sans réelle coordination et sans vision stratégique. Cette dispersion des initiatives ne favorise pas l’efficacité de la promotion des investissements. Il semble que, comparativement à ses rivaux, le Maroc n’a pas de visibilité et une stratégie dans le domaine de la promotion de l’Investissement étranger. De surcroit, cette multiplicité des intervenants en matière de promotion de l’Investissement étranger sécrète des informations contradictoires pour les promoteurs. D’après le rapport de la commission diplomatie économique : « Dans la plupart des cas, les informations diffusées sont redondantes dans la mesure où la même information est produite par plusieurs sources officielles, mais avec des contenus parfois contradictoires », ce qui ne manque pas de mettre les utilisateurs dans des situations de doute. Les carences et les entraves du climat des affaires peuvent être expliquées, par ailleurs, par la faiblesse du capital humain au Maroc dans la mesure où des métamorphoses ont affecté les déterminants économiques des investissements étrangers : multinationales et les promoteurs étrangers ne vont pas là où la main d’œuvre est moins chère, mais là où les ressources humaines sont formées et qualifiées. Une enquête du Ministère du Commerce et de l’Industrie relative aux entreprises étrangères implantées dans le secteur industriel a montré que 56% de l’échantillon assigne un rôle crucial à la qualité de la main d’œuvre et sa productivité et ont un fort impact pour une décision de délocalisation de leurs activités manufacturières au Maroc. Si les investisseurs étrangers font égard au degré de qualification et d’éducation de la Main d’œuvre, la timidité du taux de scolarisation et la hausse du taux d’analphabétisme contribuent à expliquer la modicité de l’Investissement étranger au Maroc. 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