L’Union Africaine, la poupée de cire Le slogan d’aujourd’hui, le rêve de tous l
L’Union Africaine, la poupée de cire Le slogan d’aujourd’hui, le rêve de tous les Africains et particulièrement de la société civile africaine est la construction de l’Union Africaine pour sortir du sous- développement ; quoique certains comptent plus sur le Nepad détourné au profit d’un seul pays ; d’autres sur les ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique), les APE (Association des pays les plus endettés) et des politiques de co-développement : encore un terme à la mode qui rapporte beaucoup. Entre temps, cette société civile est incapable d’un constat objectif, d’une véritable politique, d’un projet de société, d’un programme politique. Certains comptent sur des Etats qui renient toute africanité à l’instar des gouvernements de l’Afrique du Nord et de l’Afrique du Sud, qui tentent de faire croire qu’ils ne sont plus des Etats coloniaux ; d’autres encore, sur la Mère Patrie, qui châtie pour prouver qu’elle aime ; et d’autres enfin sur des leadership autoproclamés. Ainsi donc, aux premiers rayons de soleil, l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) avait fondu ; l’UMA (L’Union du Maghreb Arabe) avait coulé à la sortie de son moule ; et enfin, l’UA (Union Africaine ou Etats-Unis d’Afrique chers au colonel Kaddafi) n’a jamais pris dans le moule. Ceci laisse place et le champ libre à des idéologies génocidaires, surtout dans les milieux populaires, si ce n’est que pour citer que l’islamisme et l’évangélisme, déjà sources de nombreuses guerres civiles, interethniques, et de nombreux maux en Afrique ; à des milices et des néocolonialistes qui ne disent pas leurs noms. Tout ce qui ne vise qu’à la division des Africains et à l’éclatement de l’Afrique en général réussi toujours. Tout ce qui tend à les rassembler, y compris sur des thèmes les moins sensibles, échoue immédiatement. Parce que les tenants de cette politique anti-africaine, de colonisation de l’Afrique sont les colonialistes d’hier qui, par d’autres moyens et par des Africains même continuent leurs méfaits : la colonisation, le pillage et l’exploitation par tous les moyens : génocides, massacres collectifs, conflits ethniques, falsification de l’histoire, arabisation, islamisation, évangélisation, etc. Mais pourquoi donc ? A cause des mensonges et des concessions faites au nom des intérêts personnels, d’un terrorisme politico-religieux ! Mais nous ne pouvons insulter tout le continent et sa mémoire plusieurs fois millénaire pour résumer sa tragédie, pour survoler rapidement, en omettant ostensiblement des faits meurtriers et destructeurs, historiques et contemporains pour ne faire fixation que ce qui est déjà connu. Il s’agit de faire appel à la conscience de tout un chacun, à cette mémoire inébranlable, à la raison et aux valeurs ancestrales pour faire un constat objectif de la situation, pour identifier les maux et les ennemis de ce continent à la lumière de quoi, nous pouvons prétendre penser, réfléchir l’Afrique pour les générations futures. /conversion/tmp/scratch/496086881.doc 1 La falsification de l’histoire S’il est admis de toutes et de tous que l’esclavage a été un fait aussi européen, il a toujours été occulté que l’institutionnalisation de la traite a été d’abord arabe au VIIème siècle. Et qu’il ne s’agit plus d’une traite négrière, mais de traite tout simplement puisqu’elle aura commencé en Afrique du Nord d’abord, puis au Zanzibar avant d’atteindre plusieurs siècles plus tard l’Afrique Subsaharienne. Mouloud Gaïd, pourtant ancien moudjahid et membre du FLN en Algérie, dans son ouvrage « Histoire des Berbères de l’Antiquité à nos jours » dénonce la sauvagerie durant la traite des esclaves berbères par les Arabes : les hommes vendus sur les marchés de Bagdad, les femmes et les enfants déportés vers les harems du Moyen-Orient pour les plaisirs sexuels, sans compter le pillage et la destruction du cheptel et des biens précieux. Et si on dénonce aujourd’hui «les bienfaits de la colonisation » chère à la France, on ne dénonce pas du tout «l’émancipation arabo-islamique», des Arabes et des Arabisés en Afrique. La décolonisation L’indépendance ne signifie pas uniquement le départ des troupes coloniales des pays occupés, mais d’un processus d’élimination de toutes traces de colonisation. Il serait juste et nécessaire d’aborder entre autre l’esclavage et la colonisation, l’usage des gaz chimiques par les Espagnols dans le Rif marocain avec la complicité du Roi du Maroc d’alors; les essais nucléaires dans le Reggan algérien par les Français, la rébellion berbère (touarègue) par la Kaddafi. S’il est admis que presque tous les pays africains sont indépendants, puisque les Iles Canaries, Ceuta, Melia, le Sahara Occidental, la Réunion, sont toujours sous colonialisme espagnol, arabe et français, il n’en demeure pas moins qu’il en existe qui ne soient totalement décolonisés ; sans compter le Nord jusqu’au Soudan colonisé par les Arabes, ou tout du moins par l’arabité. Comment interpréter les républiques arabes en Afrique, dont la dernière en date, la république sahraouie, si ce n’est que par une colonisation qui ne dit pas son nom ? Sinon, dans la plupart des cas, il y aurait eu une recolonisation sous d’autres formes ou par d’autres forces. Parler de décolonisation, c’est procéder à la restitution de la souveraineté, de tous les biens intellectuels, culturels et naturels aux peuples; c’est réparer – même moralement – les massacres et les destructions humaines, économiques, culturels, écologiques, etc. c’est renoncer à toute ingérence dans les affaires internes des pays occupés. En réalité, la colonisation européenne ne cède le terrain qu’à ces alliés historiques les Arabes : c’est le cas en Afrique du Nord et Sahel, c’est le cas au Sahara Occidental…, sans pour autant connaître tout processus de décolonisation par l’application des traités, à l’instar des Accords d’Evian pour l’indépendance de l’Algérie. Le néo-colonialisme Tout le monde consent à dire et à penser que le colonialisme a été éradiqué de l’Afrique. Faux ! D’une part, on se refuse à identifier le panarabisme, par l’islam, comme un autre colonialisme. S’il est un fait colonial, les Africains ne le voient pas ainsi. Seuls ceux qui cultivent ce colonialisme le reconnaissent et ne l’oublient jamais. L’esclavage et l’hégémonie arabes sont toujours de cours en Afrique, les identités /conversion/tmp/scratch/496086881.doc 2 africaines pour ne citer que deux identités : coptes et berbères sont interdites ; et avec elles les langues et les cultures ; l’expansionnisme arabo-islamique se développe à travers tout le continent aujourd’hui, il suffit d’observer les agitations saoudiennes dans la construction de mosquées au lieu de centres de santé, d’écoles ou d’infrastructures sinon encore la dernière en date, celles de Kaddafi qui inaugure la plus grande mosquée de l’Afrique Subsaharienne à Kampala. Par ailleurs, le terrorisme islamiste n’est qu’un des moyens pour véhiculer, propager et imposer l’arabo- islamisme par la terreur, par le crime et toutes les atrocités connues Quoi de plus insultant et humiliant, lorsque l’on sait que les Africains n’ont pas accès à l’eau potable, à une alimentation équilibrée, à la santé, à l’éducation et la formation ? Plus que partout ailleurs dans le monde, le racisme arabe (Maghreb arabe, Soudan, etc) est une culture admise, etc. etc. D’autre part, on se refuse toujours de considérer la présence libanaise – source de nombreux conflits meurtriers en Afrique - comme présence coloniale. On devrait, pour cela, se poser la question : où vont les richesses de l’Afrique ? Lorsque ce n’est pas en Occident, elles sont acheminées au Moyen- Orient : pétrole, or, diamant, etc, pour ne citer que Dubaï, Beyrout. Et d’où proviennent les armes qui prolifèrent en Afrique et qui alimentent les guerres civiles, si ce n’est de ces mêmes régions ? Mais alors au nom de quoi et dans quels buts ? Et enfin on occulte sciemment la recolonisation du continent par l’ingérence sous d’autres formes : économiques (Chine et multinationales : Elf, Total, Shell, BP, Areva), non- gouvernementales (lobby des ONG des droits de l’homme et humanitaires, de la protection de la nature, de la liberté de la presse, de l’anticorruption, de l’antiterrorisme, etc.). Le complexe africain Pour exister, les Africains ont préféré à leur identité, celle des autres. Ils refusent de croire pourvoir exister par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Ainsi donc, pour faire partie du monde, des autres, ils préfèrent exister par l’identité des autres : de culture européenne, très intégrés dans la culture européenne, arabes, islamiques, arabo- islamiques, francophones, anglophones, lusophones, etc. Et au lieu de la promotion de leurs identités, de leurs langues et leurs cultures, ils les dévalorisent jusqu’à l’extinction, en se faisant les défenseurs des identités et cultures des autres. Aujourd’hui, le monde entier reconnaît que « L’Afrique est le berceau de l’humanité » et par conséquent, les peuples africains, leurs cultures et leurs langues sont Premiers. Seuls, les Africains résistent encore à la revalorisation de leurs êtres et de leurs biens culturels, craignant qu’être Premiers ne signifie être sauvages. Pourtant les langues éthiopienne et berbère sont plusieurs fois millénaires, pourtant le char à roues démontables et portatives, la culture du blé avaient été les inventions des Berbères ; ces Ethiopiens et ces Berbères qui ne l’étaient pas par eux seuls et pour eux seuls mais par et pour l’Afrique toute entière (CF Saint Augustin à l’évêque Julien de Rome). Il n’est rien de plus juste et noble de considérer les cultures hazabé, uploads/Geographie/ ua-la-poupee-de-cire.pdf
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- Publié le Jul 29, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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