1 Note de lecture de la mise à jour des statistiques du RMDH 2018- Représentati
1 Note de lecture de la mise à jour des statistiques du RMDH 2018- Représentation du PNUD au Maroc 14 septembre 2018 Programme des Nations Unies pour le Développement NOTE D’ORIENTATION Indices et indicateurs de développement humain : mise à jour statistique 2018 Cette note émane de la Représentation du PNUD au Maroc. Introduction La présente note a pour objectif de guider la lecture de la mise à jour statistique 2018 des indices et indicateurs de développement humain afin de faciliter la compréhension de l’état d’avancement du développement humain dans le monde et en particulier en ce qui concerne le Royaume du Maroc. La mise à jour statistique 2018 fournit un bref aperçu de l'état du développement humain - conditions actuelles et tendances à long terme - et comprend les données suivantes : 1. L’Indice de développement humain (IDH), calculé pour 189 pays, mesure les progrès dans les principales dimensions du développement humain : la santé, l’éducation et le niveau de vie ; 2. Le tableau Tendances de l’Indice de développement humain fait ressortir l’évolution de l’IDH sur la période 1990-2017, et montre les pays qui ont progressé et ceux qui ont subi un revers en termes de développement humain, tout en analysant les tendances à long terme ; 3. L’Indice de développement humain ajusté aux inégalités (IDHI) couvre 151 pays et classe les pays en fonction des inégalités en termes de répartition des gains de santé, d’éducation et de revenu parmi leurs populations ; 4. L’Indice de développement de genre (IDG) mesure les écarts de développement humain entre les femmes et les hommes pour 164 pays ; l’Indice d’inégalités de genre (IIG), classe 160 pays en fonction des inégalités fondées sur le sexe en matière d’accès à la santé, d’autonomisation et de statut économique ; 5. Cinq tableaux de bord statistiques sont également inclus dans la mise à jour statistique 2018 : 1) Qualité du développement humain ; 2) Inégalités femmes-hommes sur le cycle de vie ; 3) Autonomisation des femmes ; 4) Durabilité environnementale ; et 5) Viabilité socio-économique. La mise à jour statistique apporte une nouvelle contribution au débat de la communauté internationale sur la question du développement humain. L’analyse des plus récentes statistiques disponibles a mis en exergue les inégalités entre pays en termes de bien-être, lesquelles menacent la pérennité des progrès du développement humain dans le monde. A titre d’exemple, la différence d’espérance de vie entre les pays à 2 Note de lecture de la mise à jour des statistiques du RMDH 2018- Représentation du PNUD au Maroc 14 septembre 2018 « développement humain très élevé » et à « développement humain faible » est de 19 ans, tandis que la différence de durée de scolarisation est de 7 ans. Lecture des résultats des indices et des indicateurs les plus récents de l’IDH. La Norvège, la Suisse, l’Australie, l’Irlande et l’Allemagne dominent le classement des 189 pays et territoires. Tandis que le Niger, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, le Tchad et le Burundi occupent le bas du tableau des résultats nationaux en matière de santé, d’éducation et de revenu. Le passage d’un grand nombre de pays à la catégorie supérieure de l’IDH traduit une tendance globale à l’amélioration continue du développement humain : sur les 189 pays pour lesquels l’IDH est calculé, 59 appartiennent aujourd’hui à la catégorie « développement humain très élevé » et 38 seulement, à la catégorie « développement humain faible », par rapport à 46 et 49 respectivement il y a huit ans (2010). L’Irlande, qui gagne 13 places, affiche la plus forte progression dans le classement selon l’IDH entre 2012 et 2017, suivie par la Turquie, la République Dominicaine et le Botswana, qui grimpent chacun de huit places. Les trois reculs les plus marqués en matière de développement humain sont enregistrés par des pays en conflit : la République arabe syrienne accuse la plus forte régression et perd 27 places, suivie par la Libye (26 places) et le Yémen (20 places). Les évolutions de l’IDH dépendent des changements survenus dans les domaines de la santé, de l’éducation et du revenu. Les progrès considérables en matière de santé sont attestés par l’allongement moyen de l’espérance de vie à la naissance, de presque sept ans à l’échelle mondiale ; en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, qui ont le plus avancé, l’espérance de vie s’est allongée d’environ 11 ans depuis 1990. Par ailleurs, les enfants d’âge scolaire peuvent aujourd’hui prétendre à 3,4 années de scolarisation de plus qu’en 1990. Les niveaux d’IDH moyens ont considérablement augmenté depuis 1990 – de 22 % à l’échelle mondiale et de 51 % dans les pays les moins développés – indiquant que, en moyenne, nous vivons plus longtemps, nous faisons de plus longues études et nos revenus sont supérieurs. D’énormes différences continuent cependant d’être observées au regard du bien-être des populations du monde entier. Bien que des inégalités marquées soient constatées dans de nombreux pays, y compris dans quelques-uns des plus riches, leurs répercussions sont en moyenne plus profondes dans les pays qui affichent des niveaux inférieurs de développement humain. Les pays à développement humain moyen et faible perdent respectivement 31 et 25 % de leur niveau de développement humain en raison des inégalités, tandis que la perte moyenne est de 11 % pour les pays à développement humain très élevé. Les écarts entre les sexes se résorbent pendant les premières années, mais les inégalités à l’âge adulte demeurent. Une des principales causes d’inégalité au sein des pays réside dans l’écart femmes-hommes au regard des chances, des accomplissements et de l’autonomisation. L’IDH moyen pour les femmes, à l’échelle mondiale, est inférieur de 6 % à celui des hommes en raison de leurs revenus et de leurs niveaux d’études moindres dans un grand nombre de pays. En dépit de la progression louable du nombre de filles scolarisées, d’importantes différences persistent au quotidien entre les femmes et les hommes dans plusieurs domaines clés. L’autonomisation des femmes demeure un enjeu spécifique. Le taux d’activité féminin est inférieur au taux d’activité masculin à l’échelle mondiale, à raison de 49 % contre 75 %. Qui plus est, lorsque les femmes sont actives, leur taux de chômage dépasse celui de leurs homologues masculins de 24 %. Dans le monde entier, les femmes assument une bien plus grande part du travail domestique et familial non rémunéré que les hommes. 3 Note de lecture de la mise à jour des statistiques du RMDH 2018- Représentation du PNUD au Maroc 14 septembre 2018 Au-delà de l’IDH : le PNUD analyse la qualité du développement. Au-delà des aspects quantitatifs, des variations considérables de la qualité de l’éducation, des soins de santé et de nombreux aspects essentiels de la vie sont également observées d’un pays à l’autre. Une classe du cycle primaire compte en moyenne 39 élèves pour un enseignant en Afrique subsaharienne et 35 en Asie du Sud, mais 16 à 18 dans les pays de l’OCDE, en Asie de l’Est et Pacifique, ainsi qu’en Europe et Asie centrale. D’autre part, tandis que 28 et 27 médecins respectivement soignent 10 000 personnes dans les pays de l’OCDE et d’Europe, et dans les pays d’Asie de l’Est et Pacifique, ces chiffres sont réduits à huit seulement en Asie du Sud et moins de deux en Afrique subsaharienne. Principales tendances régionales du développement, selon l’IDH et les autres indices de développement humain : États arabes : la région affiche une progression de 25,5 % de la valeur de l’IDH depuis 1990. Une fois corrigée des inégalités, la valeur de l’IDH globale des États arabes perd 25 %. La région enregistre par ailleurs le deuxième plus large écart femmes-hommes du monde en développement, mesuré par l’Indice de développement de genre (IDG) (écart de 14,5 % entre les hommes et les femmes dans l’IDH). Le taux d’activité féminin n’est que de 21 % ; c’est le plus faible des régions en développement. Asie de l’Est et Pacifique : la région enregistre la deuxième plus forte croissance de l’IDH (41,8 %) entre 1990 et 2017. Cependant, une fois corrigée des inégalités, la valeur de l’IDH perd 15,6 %. Bien que l’écart entre l’IDH des femmes et celui des hommes soit inférieur à la moyenne mondiale de 6 % (4,3 %), la part de sièges parlementaires occupés par des femmes demeure une des plus faibles des régions en développement, à 19,8 % contre une moyenne mondiale de 23,5 %. Europe et Asie centrale : la valeur de l’IDH pour cette région (0,771) est la plus élevée du monde en développement. La perte globale d’IDH due aux inégalités est également la plus faible à 11,7 %, proche de celle des pays de l’OCDE (11,9 %). La région affiche par ailleurs les plus faibles inégalités femmes-hommes dans le monde en développement, selon l’IIG. Cependant, le taux d’activité féminin demeure nettement inférieur à celui des hommes (45,5 % contre 70,3 %), et les femmes occupent 20,7 % seulement des sièges parlementaires. Amérique latine et Caraïbes : la région Amérique latine et Caraïbes uploads/Geographie/ undp-ma-hdr-2018-analyse-light-idh-maroc.pdf
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- Publié le Mar 25, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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