Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Van Gogh Vincent, par

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Van Gogh Vincent, par Théodore Duret Duret, Théodore (1838-1927). Van Gogh Vincent, par Théodore Duret. 1916. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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VAN GOGH VINCENT Il a été tiré de ce livre : Cent exemplaires sur papier du Japon, numérotés de Un à Cent ; Cent sur papier d'Arches numérotés de Cent un à Deux cents ; VAN GOGH PAR THÉODORE DURET PARIS MM. BERNHEIM-JEUNE, Editeurs MDCCCCXVI Vincent Van Gogh naquit le 30 mars 1853 à Groot Zundert, dans le Brabant, royaume des Pays-Bas. Il devait être l'aîné d'une famille de six enfants. Son père, pasteur protestant, après avoir été d'abord envoyé dans la Drenthe devait exercer définitivement son ministère à Nuenen, dans le Brabant. Sa mère descendait d'une famille qui comptait de nombreux pas- teurs, dont l'un, devenu évêque d'Utrecht, s'était fait un nom, comme homme supérieur. Sa sœur, madame du Quesne-Van Gogh, dans ses souvenirs, le représente à dix-sept ans, en vacances chez ses parents, solitaire, se tenant à l'écart de ses frères et sœurs plus jeunes, déjà pris d'activité intellectuelle. L'histoire natu- relie lui inspire sa première passion. Il bota- nise, il recherche les oiseaux et les insectes, qu'il collectionne et qu'il étudie. A cette époque il n'a aucune idée des choses de l'art et ne pense point à dessiner(I). Son temps de pension terminé, ses parents le destinaient à la carrière commerciale. Ils avaient accès à la succursale que la maison Goupil de Paris avait établie à La Haye pour la vente des tableaux et des objets d'art, et ils l'y firent entrer comme commis. Après un certain temps passé à La Haye puis à Bruxelles, dans les succursales de la maison Goupil, il est envoyé à la maison mère à Paris. Mais son inaptitude pour l'emploi de vendeur, qui lui a été confié, se révéla bientôt. Il se montrait replié sur lui-même, sans prévenance pour les clients, auxquels il prétendait imposer son goût dans les achats, à l'encontre du leur. Sa sau- vagerie, son manque de condescendance déjà difficiles à supporter à La Haye et à Bruxelles le devenaient tout à fait à Paris, où les clients de la maison, gens du monde, se trouvaient particulièrement froissés des manières rustres (i) E. H. du Quesne-Van Gogh. Personliche Errinerungen, page 15. d'un Hollandais. Ses patrons se crurent donc obligés de l'éloigner de Paris et, pour lui réser- ver une dernière chance, ils le transférèrent à leur succursale de Londres, pensant que ses manières d'homme du nord, y seraient plus supportables. Mais il ne réussit pas mieux à se faire accepter par la clientèle de Londres que par celle de Paris, aussi lui signifia-t-on son renvoi définitif. C'est pendant son passage dans la maison Goupil, que Van Gogh a dû prendre un pre- mier contact avec les choses d'art, que son oeil a dû s'ouvrir sur la peinture, qu'il com- mence sans doute à former son goût et à déve- lopper son jugement. Cependant il ne pense encore nullement à produire, car il n'existe de cette période de sa vie aucune œuvre d'art, peinte ou dessinée. Renvoyé de la succursale Goupil, Van Gogh se cherche un nouvel emploi, à Londres. Il trouve à se placer, comme aide principal et comme devant particulièrement enseigner le français chez un pasteur protestant, qui tenait une pension à Ramsgate, qu'il transfère bientôt à Isleworth. Ce maître de pension appartenait à ce bas clergé de l'église d'Angleterre, très mal payé. Chargé de famille, il avait grande peine à subvenir aux besoins des siens et aux frais de son établissement. Ses élèves, au nombre d'une vingtaine, sortaient de la classe des petits bourgeois et des boutiquiers de Lon- dres peu fortunés, qui ne mettaient leurs enfants chez lui que par manque de ressources pour les mettre ailleurs. Van Gogh, tiré de sa tâche d'enseigner le français, se vit bientôt chargé de relancer à Londres les parents négligeant de payer la pension de leurs enfants. Son manque d'aptitude pour tout ce qui concernait les exi- geances de la vie pratique se révéla ici, comme il s'était déjà révélé pendant son passage chez les Goupil. Au lieu de menacer les débiteurs qu'il allait visiter, il s'apitoyait sur leur sort, se refusant à les presser. Le pasteur, déçu, le congédia et il revint chez ses parents dans le dénuement(1). Il trouve un emploi chez un libraire, à Dordrecht. Il a été dès sa première jeunesse pénétré de la foi religieuse. Il est revenu de Londres préoccupé de questions théologiques. (i) E. H. du Quesne-Van Gogh : Persônliche Eriintruvgen, page 24. Il voudrait qu'on appliquât l'évangile, qu'on trouvât le moyen de faire régner ses principes. Il entre en rapports, chez le libraire, sous l'empire de ces idées, avec un pasteur, homme distingué, qui, dans les conversations qu'il a avec lui, lui trouve des dispositions naturelles si brillantes et un tel acquis, qu'il lui conseille de se livrer à ces études classiques qui lui permettraient de se faire graduer en théologie pour devenir lui-même pasteur. Il est alors pris par un oncle à Amsterdam, qui le gardera chez lui, le temps de ses études. Il avance rapidement dans la connaissance du grec et du latin, mais l'excès de travail, la tension intellectuelle amènent une première crise de dérangement cérébral. Sa sœur Mme du Quesne raconte qu'il n'est plus maître de son écriture, que les lettres qu'il trace sur le papier perdent leur caractère et ne forment plus que des lignes de points indistincts. Il a de singulièresabsences. A l'église, il met une fois sa montre, une autre fois ses gants, dans la bourse du quêteur (I). Il est en proie à une véritable crise de mysticisme. Il fréquente assiduement les églises (I) E H. du Quesne-Van Gogh : Persônliche Errtnerungett, page 31. et même la synagogue. Dans cet état d'esprit, après avoir poursuivi les études classiques pen- dant une année à Amsterdam, de mai 1877 à mai 1878, il les abandonne. Il renonce à recevoir les grades réguliers en théologie. Il sera pasteur à sa manière et dit à ses parents qu'il se sent appelé à prêcher l'évangile. Il avait entendu parler, pendant son séjour en Angleterre, de missions parmi les mineurs, gens qui travaillent en danger, dans les téné- bres, et sont dignes de commisération. Sous le coup de ces souvenirs, il se rend en Belgique. Il entre à Bruxelles se préparer chez les mis- sionnaires protestants et, après quelques mois, est envoyé par eux dans le pays minier, le Bori- nage, au village de Wasmes, près de Mons. Il se loge chez un boulanger, nommé Denis(I). La maison avait, attenant à la boulangerie,une pièce qui servait de salle de danse et qui, pouvant servir à des réunions, lui servit à recevoir le petit nombre de gens qui veulent bien venir écouter sa prédication. Il connait à fond le français et est ainsi à même de catéchiser ses auditeurs. Dans l'hiver uploads/Geographie/ van-gogh-vincent-van-gogh-vincent-par-theodore-duret-1916-pdf.pdf

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