Vous traduisez pour le Canada? VOUS TRADUISEZ POUR LE CANADA? LYNNE BOWKER Univ
Vous traduisez pour le Canada? VOUS TRADUISEZ POUR LE CANADA? LYNNE BOWKER Université d’Ottawa Ottawa Vous traduisez pour le Canada? de Lynne Bowker est sous une licence License Creative Commons Attribution - Pas d’utilisation commerciale - Partage dans les mêmes conditions 4.0 International, sauf indication contraire. TABLE DES MATIÈRES Introduction 1 Glossaire 3 1. Traduction et localisation 5 2. Banques terminologiques 8 3. Concordanciers bilingues 13 4. Outils pour étudier la variation régionale des langues 18 5. Outils de traduction automatique 21 6. Portails linguistiques 26 Remarques finales 29 Remerciements 30 À propos de l’auteur 31 INTRODUCTION Bienvenue à la ressource éducative libre (REL) sur la traduction pour un public canadien. Au Canada, pays multilingue, l’anglais et le français jouissent tous deux d’une égalité de statut à titre de langues officielles. Le Canada compte aussi plus de 60 langues autochtones, et dans certaines régions, quelques-unes de ces langues bénéficient également d’un statut officiel. Par ailleurs, de nombreuses langues patrimoniales sont utilisées par les communautés immigrantes arrivées au Canada de partout dans le monde. Grâce au Programme du recensement, Statistique Canada recueille toutes sortes de données sur l’éventail des langues utilisées au pays, qui témoignent toutes de la riche histoire du multilinguisme et de la traduction au Canada. À qui s’adresse cette ressource? Cette ressource est destinée aux novices du domaine de la traduction au Canada, qu’il s’agisse d’étudiantes ou d’étudiants inscrits à une formation en vue d’exercer le métier de traduction, de personnes récemment diplômées qui entament leur carrière dans les professions langagières, d’étudiantes et d’étudiants d’autres disciplines désireux d’en savoir plus sur la traduction ou encore de membres du grand public intéressés à se renseigner sur ce domaine. Bien sûr, il n’est pas absolument essentiel pour vous d’être Canucks pour tirer profit de cette ressource, mais l’accent sera mis ici sur l’exploration d’outils et de ressources utiles lors de la traduction entre l’anglais et le français pour un public canadien en particulier. Tout le monde sait qu’il y a des différences entre les variétés d’anglais parlées aux États-Unis et au Royaume- Uni. Par exemple, aux États-Unis, vous prenez an elevator, alors qu’au Royaume-Uni, vous prenez a lift. De même, les variétés de français parlées en France et en Belgique présentent aussi quelques différences : en France, le nombre qui vient après 89 est quatre-vingt-dix, alors qu’en Belgique ce nombre est nonante. Eh bien, le Canada a aussi sa propre saveur particulière d’anglais et de français, ce qui signifie que si vous traduisez pour un public canadien, il est payant de distinguer vos Timmies de vos toonies, sinon vous risquez de payer double double! Qu’y a-t-il dans cette ressource? Ce qui est présenté ici ne constitue ni un manuel de cours complet sur l’apprentissage de la traduction, ni une description exhaustive de chaque type d’outil potentiellement utile à la traduction. Il s’agit plutôt d’une ressource qui vise à mieux faire connaître à ceux et celles qui traduisent pour un public canadien une sélection d’outils et de ressources ayant un lien commun canadien. L’accent sera principalement mis sur les outils et les ressources qui soutiennent la traduction entre les variétés typiquement canadiennes de l’anglais et du français, bien que dans la section sur les portails vous trouverez un lien vers des ressources pour certaines des langues autochtones du Canada. Étant donné qu’il s’agit d’une REL destinée aux étudiantes et étudiants ou à ceux et celles qui débutent dans les professions langagières, ce livre ne couvre que les outils et les ressources disponibles gratuitement en ligne. Aucune information n’est fournie sur les produits commerciaux que l’on peut acheter ou auxquels on peut s’abonner. Enfin, cette REL ne prétend pas être pas un guide d’utilisation détaillé des outils et ressources présentés. Elle se veut plutôt une sorte de guide de référence rapide pour sensibiliser les personnes intéressées aux outils et ressources pouvant s’avérer utiles lorsqu’on traduit pour un public canadien. Par conséquent, elle met en lumière quelques aspects et fonctionnalités de base des outils et offre une série de courts exercices pratiques permettant de s’y initier (pour obtenir plus de détails sur ceux-ci, nous vous fourniront les renseignements sur la manière d’obtenir leurs guides d’utilisation). Une version de ce livre électronique en anglais est disponible ici ! 2 | INTRODUCTION GLOSSAIRE Apprentissage automatique : un domaine de l’intelligence artificielle qui se sert de données et d’algorithmes, pour imiter (avec de plus en plus de justesse) comment les individus apprennent. Banque terminologique : une base de données semblable à un dictionnaire, qui contient des termes ainsi que des informations sur les termes comme des définitions, des synonymes, des équivalents dans d’autres langues et des notes sur les modalités de leur utilisation (p. ex., s’ils appartiennent à une variété linguistique spécifique, comme l’anglais ou le français canadien). Concordancier bilingue : un outil qui permet de saisir un terme de recherche et de récupérer tous les exemples de ce terme de recherche à partir d’un corpus parallèle. Les phrases en langue source (contenant le terme de recherche) sont affichées dans une colonne et les traductions de ces phrases en langue cible sont affichées dans une colonne parallèle. Corpus : une large collection de textes en format électronique qu’il est possible d’interroger à l’aide d’outils comme les concordanciers. Corpus parallèle : un corpus bilingue qui contient des textes sources alignés avec leurs traductions. Les textes sont décomposés en phrases et chaque phrase du texte source est liée à sa traduction dans le texte cible. Un concordancier bilingue peut être utilisé pour récupérer les phrases en langue source contenant un terme de recherche et pour les afficher vis-à-vis les phrases équivalentes en langue cible. Interprétation : le transfert d’un message d’une langue parlée ou d’une langue de signes vers une autre. Langue cible : la langue dans laquelle la traduction se fait (c’est-à-dire la langue d’arrivée). Langue source : la langue du message d’origine à traduire (c’est-à-dire la langue de départ). Localisation : traduction qui va au-delà d’une langue donnée (p. ex. anglais, français) et prend en considération une variété linguistique régionale et ses conventions, préférences culturelles (p. ex. l’anglais canadien, le français canadien). Paramètres régionaux : une combinaison de langue et de région ainsi que des préférences, et des conventions linguistiques et culturelles qui s’y rattachent (p. ex. Canada français, la Belgique d’expression française). Portail : une plate-forme Web spécialement conçue qui collecte des informations provenant de différentes sources et les présente de manière uniforme. Terme : un mot ou une expression d’un domaine spécialisé de la connaissance. Texte cible : le texte traduit (c’est-à-dire le texte final). Texte source : le texte contenant le message qui doit être traduit (c’est-à-dire le texte de départ). Traduction : le transfert d’un message écrit d’une langue à une autre. Traduction automatique : un type de logiciel qui prend un texte source écrit dans une langue et produit un texte cible dans une autre langue. Traduction automatique fondée sur des règles : la toute première approche de la traduction automatique qui a tenté d’amener les ordinateurs à procéder à un traitement du langage écrit à l’aide de grands dictionnaires bilingues et d’ensembles complexes de règles de grammaire. Traduction automatique neuronale : une approche de la traduction automatique qui se base sur un corpus de même que sur l’utilisation de réseaux de neurones artificiels et des techniques d’apprentissage automatique. Le logiciel, qui est fourni avec un volumineux corpus parallèle de textes et de leurs traductions, consulte les textes déjà traduits et « apprend » à traduire de nouveaux textes. 4 | GLOSSAIRE 1. TRADUCTION ET LOCALISATION Traduction Alors, qu’est-ce que la traduction au juste? Au sens large, la traduction est l’acte de prendre un message qui a été créé dans une langue, comme l’anglais, et de l’exprimer dans une autre langue, comme le français. Lorsqu’elle est utilisée dans ce sens large, la traduction peut englober les modes de langage écrit, parlé et signé, et parfois même un mélange de ceux-ci. Toutefois, en général, la traduction est comprise de manière plus précise comme une activité désignant le transfert d’un message écrit d’une langue à une autre, tandis que l’interprétation renvoie plus couramment à une activité où l’expression du message se fait à l’aide d’un langage parlé ou de signes. Dans cette ressource, nous utiliserons le terme traduction dans le sens plus étroit, à savoir le travail avec des textes écrits. Localisation Pour certains types de textes, il peut être suffisant de simplement traduire entre les langues, telles que l’anglais et le français. La plupart des langues ont en effet une sorte de variété standard qui peut être comprise par la grande majorité des individus qui parlent cette langue . Cependant, il est parfois important d’aller au- delà de cet horizon et de se concentrer plus spécifiquement sur une variété linguistique particulière, comme l’anglais canadien ou le français canadien. Lorsqu’un texte est personnalisé pour tenir compte d’une variété linguistique et d’une culture régionale particulières, le processus est souvent appelé localisation plutôt que simplement traduction. Lors de la localisation d’un texte, la personne qui uploads/Geographie/ vous-traduisez-pour-le-canada-version-pdf-numerique-14-oct-2021.pdf
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- Publié le Oct 13, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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