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See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/359686026 Origine du virus de la Covid-19: mise à jour 1er avril 2022 Preprint · April 2022 CITATIONS 0 1 author: Some of the authors of this publication are also working on these related projects: Immunology and theory of evolution View project Helene Banoun French Institute of Health and Medical Research 50 PUBLICATIONS 579 CITATIONS SEE PROFILE All content following this page was uploaded by Helene Banoun on 02 April 2022. The user has requested enhancement of the downloaded file. L'origine du virus de la Covid-19 Résumé L’origine non naturelle du SARS-CoV-2 a été évoquée et discutée depuis 2 ans. Il est important d’en parler pour comprendre l'inflexion de la biopolitique depuis les années 2000. De plus, des caractéristiques structurales du virus, nouvelles par rapport aux autres coronavirus connus, peuvent expliquer certains aspects de la clinique et de la thérapeutique de la Covid-19. Le SARS-CoV-2 est le seul parmi les coronavirus pathogènes pour l'homme à posséder en même temps un site de clivage polybasique par la furine et un site de liaison à l'ACE2 humain qui expliquent sa capacité à infecter l'homme et son pouvoir pathogène. Le principal argument contre l'origine naturelle du virus est qu'aucun animal ayant joué le rôle d'hôte intermédiaire n’a pu être identifié et qu’aucun virus proche à partir duquel il aurait pu évoluer naturellement n’a été trouvé. En faveur de l'origine « artificielle » ou « synthétique », il faut citer (parmi d'autres arguments) les expériences d'insertion de site furine et de site de liaison à l'ACE2 humain réalisées par le passé ainsi que des projets révélés par des documents récemment déclassifiés. Le SARS-CoV-2 possède aussi la capacité de se lier à d’autres récepteurs que certaines expériences de gain de fonction auraient pu chercher à optimiser. Ces expériences de gain de fonction (GoF) sont décrites très précisément dans la réponse d'EcoHealthAlliance à un appel d'offres de la DARPA (Agence de l'armée US pour la recherche). Des GoF sur les coronavirus ont commencé à être financées par le NIH au début des années 2000 et ont impliqué le laboratoire de Wuhan (WIV) par la suite. La Commission Européenne finance également le WIV avec le projet Horizon 2020 (EVAg et EVA Global). Une enquête est en cours au Sénat des Etats-Unis et des sénateurs ont déclaré que la fuite d’un laboratoire était l'option la plus probable et ont évoqué les gains de fonction menés par le NIH à Wuhan malgré le moratoire qui aurait été contourné. Hélène Banoun Pharmacien biologiste Ancien chercheur Inserm Membre du Conseil Scientifique Indépendant (France) Remerciements : Groupe Drastic, Dr Rossana Segreto, des virologistes anonymes. Mise à jour 1er avril 2022 Définitions : origine naturelle ou non naturelle Depuis deux ans la question de l’origine naturelle ou non du virus de la Covid-19 est âprement discutée. Que signifient les termes « naturelle » et « artificielle » en ce qui concerne l’origine d’un virus ? Origine naturelle : il s'agit d'un virus de zoonose capable d'infecter l'homme et de provoquer une pandémie donc possédant la capacité de se transmettre immédiatement et très efficacement d'homme à homme Dans le cas du MERS1 et de l’Ebola2, il se produit des épidémies sporadiques par « spillover » débordement, mais pas de pandémie. L’épidémie de SARS-CoV pourrait avoir débuté par plusieurs introductions à partir de l’animal sauvage, la civette3. Origine artificielle ou synthétique : il s'agit d'un virus provenant de la chauve souris qui a été cultivé en laboratoire (sur des lignées cellulaires et chez des animaux) et qui s'échappe du laboratoire. Ce virus peut avoir subi une modification volontaire (intervention humaine pour modifier sa séquence, voire synthèse totale à partir d'une séquence modifiée par rapport à celles connues) ou involontaire (par passages sur cultures cellulaires). Dans tous les cas il y a un passage obligatoire sur cellules en culture. Les derniers développements de la controverse Récemment des documents importants ont été déclassifiés aux Etats Unis en fin 2021 et le Congrès US s'est emparé de ces documents et a posé des questions précises au gouvernement. Le 5 mars 2022 The Economist a titré sur 2 articles qui apporteraient la preuve de l’origine naturelle du virus et de l’émergence au marché aux animaux sauvages de Wuhan4. Cet article est le dernier d’une longue série qui tentent de prouver cette origine naturelle mais sans jamais apporter de preuve. Plus particulièrement celui de Worobey et al.5, fait remonter son enquête à la mi –décembre 2019, alors que de nombreux indices font remonter l’émergence du virus plusieurs mois avant (deux enquêtes sérologiques européennes trouvent une séroprévalence non négligeable dès novembre 20196. Nous verrons qu’une forte pression s’est exercée envers les publications suggérant une origine non naturelle du virus ou la possibilité que le SARS-CoV-2 possède des homolgies structurales et fonctionnelles avec le HIV : ces publications ont été retirées par leurs auteurs afin d’échapper à de futurs ennuis ! De manière plus générale, il est important de se poser la question de l'origine du virus de la Covid-19 d'un point de vue biopolitique (concept élaboré par Michel Foucault à la fin des années 1970) : c'est la politique spécifique de la population visant à optimiser sa reproduction et sa productivité. D'un point de vue économique, l'état de santé de la population employée et employable doit être normalisé même si c'est au détriment des individus (La Naissance de la biopolitique. Cours au Collège de France (1978-1979) et Sécurité, Territoire, Population (1978) , Le Seuil- 2004). Nous verrons qu'à la normalisation biologique des populations humaines s'ajoute celle des populations d'animaux sauvages. Afin de protéger les populations, de la même manière que les États cherchent à anticiper les crises économiques avec des tests de résistance des banques, ils lancent des programmes de recherche pour anticiper et prévenir les pandémies à virus émergents : en particulier PREDICT de l’USAID (US Agency for International Developpement) et PREEMPT de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency)7 et EVAg et EVA de la Commission Européenne qui doivent, entre autres buts, permettre d’anticiper la réponse aux maladies virales émergentes8 La vaccination est depuis longtemps un moyen de cette biopolitique sanitaire. En 1760, le mathématicien Bernoulli déclarait déjà : « Si on adopte l'inoculation, il en résultera un gain de plusieurs milliers de personnes pour la société civile ; même si elle est meurtrière, comme elle tue les enfants au berceau, elle est préférable à la variole qui fait périr des adultes devenus utiles à la société..., Bernouilli concluait que, si l'on néglige le point de vue de l'individu, « il sera toujours géométriquement vrai que l'intérêt des Princes est de favoriser l'inoculation. »9 La biopolitique se focalise depuis les années 2000 sur la vaccination généralisée. L’OMS a déclaré l’éradication de la variole en 1980 après avoir observé le dernier cas en 197710 et en 1978 les CDC ont fixé le but de l’élimination de la rougeole d’ici 1982.11L’ONU espère aussi une couverture vaccinale de 100% de la population mondiale d’ici 203012. En 2018 le Conseil de l'Union Européenne propose de renforcer la coopération contre les maladies à prévention vaccinale13. Il s'agit d'augmenter la couverture vaccinale (CV), de standardiser les calendriers vaccinaux dans l'UE , de créer un carnet de vaccination européen. Avant la pandémie de Covid-19 la rougeole était le fer de lance de cette politique avec un objectif de 95% de CV en 2020, rejoignant ainsi les objectifs de l'OMS. Des experts s’inquiètent en 2021 de l’importance exagérée que prend le complexe industriel de l’indiustrie du vaccin qui risque de reléguer la science au second plan derrière l’économie.14 Les premiers doutes sur l’origine du virus Les premiers doutes sont apparus début 2020 à la publication du génome du SARS-CoV-2 : des virologistes ont remarqué des caractéristiques moléculaires subitement apparues sur ce virus par rapport aux coronavirus antérieurement connus. Des spécialistes du virus HIV ont remarqué des homologies de séquence avec ce virus et la présence du site furine a sauté aux yeux des coronavirologistes. L’histoire des expériences de gains de fonction sur ces virus ainsi que les expériences décrites dans le projet DEFUSE de EcoHealth Alliance (EHA) répondant à un appel d’offres de la DARPA dans le cadre de PREDICT (voir plus bas) renforcent l’hypothèse d’une origine synthétique sans toutefois la prouver formellement. Le projet DEFUSE consistait à anticiper une pandémie à coronavirus en construisant un virus dangereux qui pourrait émerger et concevoir en même temps le vaccin et les thérapeutiques pour le combattre. Le virus chimère décrit dans DEFUSE possède plusieurs caractéristiques moléculaires décisives. Ces mêmes caractéristiques se retrouvent dans le SARS-CoV-2 qui a réellement émergé et elles posent problème sur le plan clinique et thérapeutique, même quand le virus est atténué et devenu endémique comme en ce début 2022. En particulier, le site furine permet au virus d'infecter les humains et de pénétrer de nombreux organes; de plus c'est un superantigène qui provoque des effets immunopathologiques spécifiques par rapport aux autres coronavirus infectant l'homme.15 La connaissance des caractéristiques moléculaires du SARS-CoV-2 est donc importante d’un uploads/Geographie/article-origine-virus8.pdf

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