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Page 1 de 128 Page 2 de 128 Aarron Walter DESIGN ÉMOTIONNEL Page 3 de 128 ÉDITIONS EYROLLES 61, bld Saint-Germain 75240 Paris Cedex 05 www.editions-eyrolles.com Traduction autorisée de l’ouvrage en langue anglaise intitulé DESIGNING FOR EMOTION d’Aarron Walter (ISBN : 978-0-937557-3), publié par A Book Apart LLC Adapté de l’anglais par Charles Robert, Aux éditions Eyrolles Dans la même collection : HTML5 pour les Web Designers, Jeremy Keith, 2010, 96 pages. CSS3 pour les Web Designers, Dan Cederholm, 2011, 128 pages. Stratégie de contenu Web, Erin Kissane, 2011, 96 pages. Responsive Web Design, Ethan Marcotte, 2011, 160 pages Mobile first, Luke Wroblewski, 2012, 138 pages Autres ouvrages : Principes universels du design, Lidwell, Holden, Butler, 2011, 272 pages Géométrie du design, Elam, 2006, 108 pages Aux éditions De Boeck Design émotionnel – Pourquoi aimons-nous ou détestons-nous les objets qui nous entourent ?, Donald Norman, 2011, 248 pages © 2011 Aarron Walter pour l’édition en langue anglaise © Groupe Eyrolles, 2012, pour la présente édition, ISBN : 978-2-212-13398-1 Page 4 de 128 TABLE DES MATIÈRES C H A P I T R E 1 Le design émotionnel C H A P I T R E 2 Concevoir pour les humains C H A P I T R E 3 La personnalité C H A P I T R E 4 L’engagement émotionnel C H A P I T R E 5 Surmonter les obstacles C H A P I T R E 6 L’indulgence C H A P I T R E 7 Risques et récompenses Remerciements Ressources Références Index Page 5 de 128 Pour Jamie et Oliver, qui inspirent les expériences les plus émotionnelles de ma vie. Page 6 de 128 AVANT-PROPOS Nous voulons que notre travail se démarque de celui des autres. Nous voulons que les gens soient tellement bluffés qu’ils ressentent le besoin d’en parler à tout le monde. Nous voulons que nos créations soient remarquables. Souvent, ceux qui cherchent à se faire remarquer y parviennent pendant un court instant. Certains atteignent leur objectif en concoctant un spot de trente secondes pour le Superbowl avec une poignée de fainéants qui beuglent « WAZZAAAAA » au téléphone, d’autres créent le buzz avec une vidéo de chien qui fait du skateboard. Mais ce ne sont que de brefs instants de gloire. Le véritable succès consiste à faire durer cet état de grâce. À faire en sorte que les gens trouvent notre travail digne d’intérêt, et que pendant des semaines, des mois, voire des années, ils continuent à chanter nos louanges. Une notoriété durable se traduit par le Saint-Graal de la communication : le bouche à oreille. Quand nous atteignons ce summum du succès populaire, nous voyons notre popularité et nos bénéfices grimper en flèche. Mais la notoriété n’arrive vraiment que lorsqu’on atteint un stade supérieur : le plaisir. Les gens ne recommandent volontairement que ce qui en procure. Si nous voulons être remarquables à long terme, nous devons offrir du plaisir dans la durée. Dans les pages qui suivent, Aarron nous apprend de façon remarquable (si j’ose dire) à créer des designs qui ont un véritable impact émotionnel. Avec son aide, nous pouvons obtenir les effets à long terme que nous recherchons. Prêtez attention aux paroles d’Aarron. Il a compilé beaucoup de recherches et de théorie dans un livre facilement accessible. Un livre qui vous aidera à susciter des réponses émotionnelles positives chez vos utilisateurs. Préparez-vous à aller au-delà du remarquable. Jared Spool PDG et fondateur principal de User Interface Engineering Page 7 de 128 RÉVOLUTION : UN GAGNÉ POUR UN PERDU AMORCÉE PAR UNE RÉACTION en chaîne d’idées et d’innovations, une révolution industrielle a balayé le monde occidental à la fin du dix- huitième siècle et au début du dix-neuvième. En un temps relativement court, on a découvert des procédés permettant de transformer des minerais bruts en machines, en moyens de transport et en outils agricoles qui ont nourri la créativité explosive du vingtième siècle. Des inventions comme l’égreneuse, les machines-outils, la machine à vapeur, le télégraphe et le téléphone promettaient un futur plein d’opportunités et de prospérité. La révolution industrielle est peut-être née d’une vision utopiste du progrès humain, mais ce sont bien souvent les humains qui en ont pâti. Les artisans qualifiés comme les forgerons, les cordonniers, les ferblantiers, les tisserands et bien d’autres ont progressivement abandonné leur métier au profit d’usines qui pouvaient produire des biens plus rapidement et pour un moindre coût. Alors que la machine se faisait une place dans notre monde, la présence de la main humaine dans les objets de Page 8 de 128 tous les jours s’effaçait peu à peu. Mais certaines personnes ont refusé cette marche aveugle vers le progrès. Au milieu du dix-neuvième siècle, alors que la production de masse se généralisait, le mouvement Arts and Crafts cherchait à préserver le rôle de l’artisan dans la production des biens domestiques, et avec lui la touche humaine. Les fondateurs du mouvement Arts and Crafts vénéraient les choses qu’ils concevaient, construisaient et utilisaient chaque jour. Ils avaient compris que chaque artisan laissait un peu de lui-même dans son travail, un vrai cadeau dont on peut profiter pendant de nombreuses années. On peut établir quelques parallèles avec le monde moderne. Pour améliorer les récoltes et réduire les coûts de production, les fermes sont devenues des entreprises sans visage qui font passer le profit avant le bien- être humain. Pourtant, les petits fermiers locaux trouvent de nouveaux marchés, car de plus en plus de consommateurs recherchent de la nourriture produite par des gens, pour des gens. Alors que les grandes enseignes distribuent des biens de consommation de masse jetables, des sites comme Etsy ou Kickstarter donnent le pouvoir aux artistes, aux artisans et aux inventeurs indépendants qui vendent des biens qu’ils ont conçus et créés. Et leurs clients adorent ça. Quand vous achetez chez un artisan indépendant, vous apportez votre soutien à la création et à une famille (pas à une grande entreprise), et vous gagnez la possibilité de vivre avec un objet qui a une histoire. Ça, ça n’a pas de prix. Nous autres designers Web, nous nous trouvons dans une situation similaire. Nous ne manquons pas d’occasions de concevoir des sites rapidement et à moindre coût, sans aucun respect pour notre métier ou la relation que nous construisons avec notre public. Nous pourrions développer tous nos nouveaux projets à l’aide de photos libres de droits et de templates génériques, en leur donnant un ton impersonnel. Nous pourrions réduire notre industrie à une course à la productivité, comme ceux qui ont fait la révolution industrielle en leur temps. Il y a un marché pour ça. Ou bien nous pourrions suivre une autre voie, la voie tracée par les artistes, les designers et les architectes du mouvement Arts and Crafts, qui pensaient que préserver la touche humaine et montrer sa personnalité dans son travail n’était pas accessoire. C’est essentiel. Page 9 de 128 Je suis ravi de constater que de nombreuses personnes suivent déjà cette voie sur le Web. Nous allons étudier en guise d’exemple les principes utilisés par ces visionnaires du design émotionnel, qui leur permettent non seulement d’établir un lien humain avec leur public, mais également de nourrir leur succès. Il y a un trait commun à tous ces principes – le design émotionnel – qui utilise la psychologie et l’artisanat pour donner l’impression qu’il y a une personne, et non une machine, à l’autre bout de la ligne. Il aura fallu attendre que notre support mûrisse pour que nous puissions commencer à explorer le design émotionnel et à parler à notre public sur un nouveau ton. Il était une fois un Web, pas si différent de celui que nous connaissons aujourd’hui, où nous parlions différemment, car nous n’avions pas encore appris à être nous-mêmes. Nous essayions encore d’être des machines. NOS DÉBUTS SUR LE WEB Le Web a connu des débuts difficiles en matière de lien émotionnel. Il était bien commode pour connecter des gens à des milliers de kilomètres de distance, mais son invention répondait avant tout à des besoins académiques – motif austère s’il en est. Alors que les pionniers découvraient de nouvelles niches, le Web est rapidement devenu un lieu bouillonnant de créativité. Je me revois écrivant sur mon site Web personnel à la fin des années 1990, utilisant le pluriel de majesté en essayant de donner l’illusion que j’étais une grosse entreprise, alors que j’étais en pyjama dans ma chambre en train d’essayer de comprendre le HTML. Je n’essayais pas d’être moi-même – j’essayais d’être comme tous les autres gros bonnets. Mais cette tendance s’est inversée sans crier gare. Tous ces gens qui ont été remerciés après l’explosion de la bulle Internet ont créé de nouvelles entreprises, ou se sont retirés dans leur chambre et sont restés en pyjama pour créer des sites Web et des applications. Je ne sais pas si c’est parce qu’il n’y avait plus de patron pour lire par- dessus leur épaule, ou parce qu’ils avaient besoin de se remonter le uploads/Geographie/design-emotionnel-pagenumber-pdf.pdf

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