L'Aurore (Paris. 1897) Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

L'Aurore (Paris. 1897) Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France L'Aurore (Paris. 1897). 1897-1914. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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BOUIT, Administrateur Aimasse Télégraphique î AURORE-PARIS Téléphone : 102-55 LÊS GRÈVES - SITUATION GRAVE Les Renouvellements d'abonnements, Change ment s d'adresse, Réclamations, doivent toujours être accompa- is de la dernière BANDE D'ADRESSE, Situation grave Une autre grève éclate: à Montceau-les- " mes, les ouvriers ont quitté le travail. Sur la déclaration de grève, nous n'a- vons qu'à répéter ce que nous avons dit à p opos de la crève de Saint-Etienne : les ouvriers sont les meilleurs juges, les seuls luges du moment où l'exercice de leur droit légitime leur sera le plus profitable. ils sont les meilleurs juges, les seuls ju- .>.$ des circonstances les plus opportunes f our contraindre le capital a faire aa tra- vail sa juste part dans les bénéfices crois- ants. Mais la généralisation de la grève, au ;r" me instant, dans les principales ré- f«ns industrielles, rend la situation 0 ave. Que va faire le gouvernement? ^es ministres lèvent les bras au ciel, cherchent un moyen de concilier, de cifier, d'étouffer la fâcheuse affaire, :n dormir les exploités une fois de plus ur assurer la paix des exploiteurs ?vec la paix ministérielle. La première pensée de M. Waldeck- ' ? usseau sera pour l'arbitrage; Ce serait ; ? us beau, l'arbitrage, s'il y avait des onctions. Mais il n'y a pas de sanctions, ...lors, le patron se moque hautement de décision de l'arbitre, vingt-quatre heu- ? après qu'elle a été rendue. Le mépris ; '?M .Schneider pour l'arbitrage intervenu au Creusot va provoquer demain UM3 nou- velle grève clans cette immense usine. Comment oserait-on proposer l'arbitrage aux grévistes de Saint-Etienne et de Montceau-les-Mines, instruits par la dé- coction de leurs voisins ? En attendant, le gouvernement expédie fleô troupes, infanterie et cavalerie, à ntceau, comme à Saint-Etienne, comme Bel fort, comme au Creusot. C'est-à- .. . e qu'il met l'armée « nationale* » au rvice du capital contre les travailleurs, .',-nme l'ont fait Méline, Dupuy, Cons- uls, et les ministres de l'Empire. C'est- - lire que le gouvernement de Défense <publicaine realise lui-même les condi- tions d'un horrible péril. Quand les officiers, abreuvés de Cham- pagne au château du patron, se trouvent . présence des ouvriers, quand les sa- bres sont tirés ou les fusils chargés, il ne depend d'aucun ministre d'empêcher la catastrophe. Le hasard seul en décide. Gemment le ministère Waldeck-Rous- seau-Millerand ose-t-il, pour la troisième fois, affronter de tels risques ? En même temps qu'il envoie des soldats pour servir les patrons, le gouvernement v it envoyer des députés pour amuser ics ouvriers. Il supplie les bons représen- ants du peuple de faire tenir le peuple tranquille. Est-ce leur rôle ? Le seul de- voir des députés consiste à défendre les m vendications de leurs électeurs. Les! il 'pûtes n'accepteront sans doute la mis- «!on dont le gouvernement prétend les charger que s'ils peuvent annoncer aux ouvriers la capitulation des patrons. Si- non, le suffrage universel les retrouvera. Le gouvernement a d'autres moyens 0 agir. Il ne les emploie pas, parce qu'il ne le ? eut pas. Il a tort, il assume une respon- sabilité redoutable. Le gouvernement soutient que la loi de 810 ne lui fournit aucune arme contre les ompagnies minières. Mais si : la reprise des concessions, tout simplement. La loi ' ?;jvoit le cas de force majeure. Et le cas force majeure se présente aujourd'hui, quand toute la production industrielle est ! menacée d'une crise ruineuse, en plein j ?sor, par l'arrêt de la production houil- iere. Si le gouvernement ne se sert pas plus do la loi de 1810 contre les exploiteurs qu'il ne se sert des lois politiques contre les conspirateurs, c'est qu'il trahit le peu- ple républicain de toutes les manières. Pour résoudre les difficultés qu'il.affecte de croire insolubles - même sans retirer l^s concessions - le ministère n'a qu'à prendre les mesures suivantes : - Refuser au patron le secours de l'ar- mèQz qui n'a rien à voir avec de pareilles . sognes, et qui ne doit pas le service .. ilitaire contre les Français; - Interdire au préfet d'être le commen- ï l du patron, et ial imposer une attitude bienveillante à l'égard des ouvriers ; - Dissoudre la police privée des ex- ploiteurs de Montceau-les-Mines, en saisir «os registres, en rechercher les actes et ies ramifications. Car les Compagnies, qui sont des Etats . >ans l'Etat, entretiennent une police,- uont le rôle ne se borne pas à. recueillir 1 s propos hostiles au patron. Si' le mi- nistère de Défense républicaine avait - mpli ses engagements et son devoir, il avait ouvert devant [a Haute Cour le rocés de la vraie conspiration, s'il avait laissé dans leur obscurité les galopins et ies comparses ridicules "pour livrer aux juges les chefs du complot clérico-mili- taire, le pays serait édifié sur les dangers de l'heure actuelle. À coté des ministres traîtres comme Dupuy, à côté des généraux traîtres com- me Roget et de Négrier, à coté du P. du r,ac et du P. Baitly; on aurait va les. grands industriels réactionnaires qui poussent à bout les ouvriers systémati- quement pour produire une catastrophe sanglante, pour enterrer la République sous l'horreur d'un nouveau Fourmies. Si le gouvernement ne joue pas leur jeu, il fera rentrer sur-le-champ les trou- pes dans leurs casernes et contraindra les Compagnies à capituler. S'il hésite, sa conduite deviendra de plus en plus louche - ou de plus en plus claire. Urbain Gohier. LIBRES PROPOS L'homme qui, après avoir vainement essayé du boulangisme et s'être offert comme trium- vir, demandait à tous les. échos un sauveur et s'exerçait au détournement des généraux, vient de nous'faire tin cours de droit constitutionnel. Il est pour le plébiscite, c'est-à-dire pour le césarisme déguise sous les apparences du suf- frage universel. Il réclame l'élection du prési- dent, des sénateurs et des députés par le peuple, Nous autres, républicains socialistes, nous sommes pour la souveraineté nationale - sans intermédiaire. Nous ne foulons pas de prési- dentf et mus ne voulons pas de Chambre haute?. Il est pour le nationalisme, c'est-à-dire pour la subordination du droit, qui est imprescrip- tible, et de uploads/Geographie/journal-l-x27-aurore-du-01-01-1900.pdf

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