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Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Annales d'histoire économique et sociale : revue trimestrielle / directeurs : Marc Bloch, Lucien Febvre (BnF Gallica Annales d'histoire économique et sociale : revue trimestrielle / directeurs : Marc Bloch, Lucien Febvre. 1929. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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ANNALES D’HISTOIRE ECONOMIQUE ET SOCIALE Annates cfhistoire Tom© 1 1929 Nurrtero 3 * 1 0 0 0 2 * LES FINANCES DE GUERRE D’ALEXANDRE LE GRAND I . REMARQUES PRELIMINAIRES On s’accorde a le reconnaitre, peu de guerres ont eu des conse- quences plus considerables que celle qui aboutit, par la destruction de l’empire perse, a l’hellenisation de TOrient antique1. D’autre part, ainsi que Plutarque 2 l’a deja releve, les exploits d’Alexandre sont plus etonnants encore du point de vue financier que du point de vue militaire, car c’est par ce cote surtout que la superiority de Darius paraissait ecrasante. II disposait de trosors inepuisables, alors que son jeune rival, quand il traversa 1’Hellespont, n’avait dans sa cas- sette que 70 talents : 420 000 fr. or 3. On s’etonne en consequence qu’aucune etude speciale n’ait ete consacree aux deux questions que voici : quelles depenses entraina cette campagne extraordinaire ? Au moyen de quelles ressources le fils de Philippe y fit-il face? On s’en etonne d’autant plus qu’Alexandre est, on peut le dire, redevenu a la mode, qu’il a suscite un nombre con- siderable d’ouvrages remarquables 4 et que, pour la premiere fois 1. Sans elle 1’evolution de la civilisation greco-romaine et du christianisme aurait sans doute ete differente. 2. PLUTARQUE, De la fortune < TAlexandre, I, 5. 3. Pour avoir la puissance d’achat actuelle, on multiplie generalement par cinq. Ces 70 talents vaudraient done aujourd’hui deux millions de francs or environ. Mais ces calculs sont ennnemment conjecturaux ; au cours de cette etude, nous ne nous y livre- rons pas. 4. On en trouvera une bibliographie complete dans trois ouvrages, qui sont eux- m3mes la preuve la plus tangible de l’importance que la science moderne accorde a Alexandre et & son ceuvre : HELMUT B E R V E, Das Alexanderreichauf prosopograpkischer Grundlage. Munich, 1926, 2 vol. ; le sixieme volume de la Cambridge Ancient history. Cambridge, 1927, particulterement les chapitres XII-XV dus & W. W. TARN ; enfin P. JOUGUET, L'imperialisms macedonien et Vhellenisation de VOrient. Paris, 1926. Fr ANN. B’HISTOIRE. — lrc ANNSF .. 2i 322 ANNALES D’HISTOIRE ECONOMIQUE ET SOCJALE peut-etre depuis sa mort, il a rencontr6 des ecrivains qui se sont occu- pes des questions administratives et raeme economiques se rattachant a son regne1. A la reflexion, la lacune, qu’a d’ailleurs comblee en partie l’admi- rable ouvrage de Berve 2, n’a rien qui doive surprendre. La responsa- bilite en retombe tout entiere sur les historiens anciens. Ceux-ci, meme les plus grands, s’interessaient peu aux questions financieres 3. Si on a pu ecrire d’excellents ouvrages sur les finances des Atheniens, c’est uniquement grace aux renseignements que fournissent les pro- ces, les comedies et surtout les inscriptions 4. Mais autour d’Alexandre nous n’avons ni grands orateurs ni Aristophanes, et les inscriptions sont rares. On est done reduit aux historiens, tous d’epoque poste- rieure 5 et dont les informations clairsemees presentent generalement un caraetere anecdotique. Certes on peut coordonner ces indications en les inscrivant dans les cadres financiers des autres guerres de1’anti- quite grecque ; Ie tableau demeurera neanmoins des plus vagues, et des plus incomplets. A vrai dire dans les pages qui suivront, il sera moins question de ce que nous savons que de ce que nous ignorons. Naturellement il faut distinguer les depenses des recettes et abor- der le sujet par 1’etude des premieres. Mais auparavant. il n’est pas superflu de rappeler quelques dates. * * * Alexandre, ne en 356, monta sur le trone a 20 ans, done en 336. 11 trouva la campagne contre les Perses deja decidee, mais avant- de Fentreprendre, il dut assurer ses derrieres, prendre des mesures contre les villes grecques recalcitrantes et soumettre les Barbares voisins, en un mot se rendre maitre de la peninsule balkanique, du Peloponese au Danube 6. Cela demanda deux ans. Au printemps 334, le jeune roi, generalissime des Hellenes (e’etait alors son titre officiel), franchissait 1. Voir notamment A. BAUMBACH, Kleinasien unter Alexander dem Grossen , these. Iena, 1911 ; P. JULIEN,ZUR Verwaltungder Satrapienunter Alexander dem Grossen, these. Leipzig, 1914 ; ULRICH WII.CKEN, Alexander und die hellenistische W' irlschaft dans les Jahrbiicher de Schmoller, XLV, 1921, p. 2 et suiv. 2. Ony trouve, outre les pages 302-305 consacrees aux caisses de guerre, une infinite d’autres renseignements (par exemple les pages 193-196 sur la solde, etc. ). 3. Voir FOUCART, Etude sur Didymos. Paris, 1909 et A. AISDREADES, fI <rrop(a T?J; A^ piocfta? O^ovouia?. Athenes, 1928, t. I, p. 465. Toutes les fois que nous renverrons a ce dernier ouvrage, nous l’indiquerons simplement sous le nom de 1’auteur. 4. C’est sur ces dernieres qu’est principalement fonde un ouvrage consacre, en fait aux finances de guerre du ve siecle, Le tresor d’Athenes d’EuGENE CAVAIGNAC. Paris, 1909. 5. On en trouvera la liste dans I’excellent et recent ouvrage de Mr PIERRE ROUSSEL, La Grcce et VOrient, des guerres mediques a la conquete romaine. Paris, 1928, p. 340. 6. Voir V. PARVAPJ, La penetration hellenique et hellenistique dans la vallee du Danube dans Bulletin de la section historique de VAcademie roumaine. Bucarest, 1923, t. X. LES FINANCES DE GUERRE D’ALEXANDRE 323 1’Hellespont. II rencontrait bientot sur le Granique la premiere grande armee ennemie. II la taillait litteralement en pieces, mais, pour des raisons sur lesquelles je reviendrai, il consacrait de longs mois k con- querir le littoral et l’interieur de l’Asie Mineure. C’est seulement a l’automne de l’annee suivante que, raarchant sur!a Syrie, il rencon- tra, a Issus, une seconde armee perse commandee cette fois par Darius en personne. Grande bataille, grande victoire, Mais, une fois de plus, au lieu de poursuivre les fuyards, Alexandre dut s’assurer les cotes ; d’ou sieges sanglants de Tyr et de Gaza, conquete sans coup ferir de l’figypte, et perte de deux annees. L’adversaire les mit a pro- fit pour constituer une troisieme armee, plus formidable que les precedentes ; a l’automne 331, elle fut aneantie a Arbeles. Cette fois, Alexandre lira de la victoire des fruits decisifs : toutes les capitales de la Perse tomberent l’une apres Pautre dans ses mains. En juillet 330, Darius etait assassine par son lieutenant Bessus. Il semblait que la guerre fut terminee ; elle entrait dans une nou- velle phase, plus longue que la premiere. Alexandre se lance a la con- quete des provinces au Nord et a l’Est de la Perse proprement dite ; il penetre, a travers des regions sauvages et mal connues, jusqu’au dela de ce qui est aujourd’hui Samarcande. En 327 — deux ans plus tard — il bifurque vers le Sud-Est et entreprend sa legendaire cam- pagne de uploads/Histoire/ annales-d-x27-histoire-economique-et-sociale-bpt6k10002v.pdf

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  • Publié le Dec 26, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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