FICHE DE PRESENTATION 1. Le titre du travail : « L’arme nucléaire et la défense

FICHE DE PRESENTATION 1. Le titre du travail : « L’arme nucléaire et la défense européenne » ; (GTOMOLYJ2403.doc) 2. LCL János TOMOLYA armée de terre de Hongrie 3. 23/03/2001 4. Division B, group B4 5. Mémoire d’étude dirigée « l’Europe en construction » 6. Les grandes lignes : La dissuasion nucléaire était depuis plus de quarante ans au cœur de la sécurité internationale. La problématique de la dissuasion devrait devenir plus complexe par l’accroissement de risques se développant hors du cadre traditionnel de la menace d’agression militaire interétatique, et qui semblaient hier encore relever de la politique-fiction. Au-delà des progrès technologiques croissant sur le plan conventionnel, l’éviction de l’arme nucléaire de sa position centrale dans le système international résulte de la conjonction de deux phénomènes : d’une part, une restriction du champ d’application de la dissuasion nucléaire ; d’autre part, un élargissement du champ des menaces stratégiques. En raison de légitimité d’utilisation d’armes nucléaires aux yeux d’opinion du monde de plus en plus inacceptable. Si la défense européenne voulait être un véritable besoin de l’arme nucléaire européenne dont il faut trouver la forme du partage nucléaire par exemple on peut installer un groupe de planification nucléaire au niveau de L’Union européenne. 7. Mots clefs : l’arme nucléaire, la défense européenne, la dissuasion nucléaire, la prolifération nucléaire, le partage nucléaire ; L’arme nucléaire et la défense européenne L’arme nucléaire et la défense européenne Mémoire de géopolitique du Lieutenant Colonel János TOMOLYA dans le cadre de l’étude dirigée « L’Europe en construction » Directeur : M. André BRIGOT Sommaire Partie I : 2 L’arme nucléaire et la défense européenne La dissuasion nucléaire Le contexte international après la guerre froide L’analyse du nucléaire comme un outil d’Etat nation Parti II : Le désarmement nucléaire et la prolifération Des traités de la réduction des armes nucléaires (STARTs) Le traité des Missiles Anti-balistiques (ABM) et le projet de la Défense Missile Nationale (NMD) des Etats-Unis Le traité de la non-prolifération nucléaire (TNP) Partie III : L’Union Européenne, vers une dissuasion nucléaire commune ? La coopération stratégique franco-britannique Les leçons du passé Une doctrine commune et une dissuasion européenne ? Conclusion Pages : Avant-propos…………………………………………………….4 1. Le contexte international après la guerre froide……………5 3 L’arme nucléaire et la défense européenne 1.1 Les conséquences de la fin de la guerre froide sur le plan de la dissuasion nucléaire……….…..……………………..7 1.2 La défense européenne ……………………………………10 1.3 L’analyse du nucléaire comme un outil national…….….....13 Parti II : 2. Le désarmement nucléaire…………………...………….….16 2.1. Les traités du désarmement nucléaire bilatéraux entre les Etats-Unis et la Russie (STARTs)..………………………....17 2.2. Le traité d’ABM et la MND………………………………. .18 2.3. La prolifération……………………………………………...21 2.3.1. Le traité de la non-prolifération nucléaire (TNP)….……...22 2.3.2. Le traité d’interdiction complète des essais nucléaires……23 Parti III : 3. L’Union européenne vers une dissuasion nucléaire commune?……………………………………………………..25 3.1 Quelle coopération ? ………………………………………..25 3.2 La coopération stratégique franco-britanniques………….…26 3.2 Les leçons du passé………………………….……………...27 3.3 Une doctrine commune?…………………………………….29 3.4 Une dissuasion européenne ?…………………………….….32 Conclusion…………………………………………………….…34 Liste des annexes..…………………………………………….…37 Liste des abréviations……………………………………………38 Bibliographie…………………………………………………….39 AVANT-PROPOS 4 L’arme nucléaire et la défense européenne La dissuasion nucléaire était depuis plus de quarante ans au cœur de la sécurité internationale. C’est sur elle que se focalisait la réflexion de la communauté stratégique, c’est elle qui était l’objet des échafaudages théoriques les plus complexes, des constructions intellectuelles les plus audacieuses ; bref, elle était le centre de l’analyse stratégique. Dans le schéma intellectuel de la guerre froide, l’ennemi était clairement identifié et l’objet de la dissuasion nommément désigné ; celle-ci était dès lors un jeu essentiellement bilatéral, dont le but était d’empêcher non seulement le franchissement du seuil nucléaire lui-même, mais encore celui du conflit armé entre détenteurs de l’arme nu- cléaire, et d’assurer ipso facto la protection de leurs alliés directs contre une agression majeure. (L’évolution des charges explosives nucléaires disponibles 1945-1985 est figuré en annexe NR1.) Ce temps est révolu. Le concept de guerre nucléaire semble appartenir à un lointain passé. La situation géopolitique qui se dessine aujourd’hui appelle une série de questions essentielles dès lors que l’adversaire principal disparaît, que deviennent les armes qui, durant quarante-six ans, ont eu pour fonction de prévenir une confrontation Est/Ouest qui aurait pu dégénérer en conflit planétaire ? Le nucléaire est-il voué à ne devenir qu ‘un élément parmi d’autres de la sécurité internationale ? Ou conservera-t-il, par sa nature même, une fonction prééminente ? Et quel rôle pourra-t-il jouer dans un environnement où les risques dits “multidimensionnels” ou “à géométrie variable”, se sont substitués à la menace frontale et uniforme ? Est-ce que la France et la Grande Bretagne sont prêts à partager l’arme nucléaire ? Sa fonction de stabilisation de l’environnement stratégique demeurera-t-elle intacte ? Pourrait-il devenir au contraire un perturbateur de l’ordre international ? Les nouveaux membres du club nucléaire feront-ils l’apprentissage de la dissuasion ? Les postures dissuasives occidentales devront, à l’évidence, subir des ajustements au vu de 1‘élargissement du champ des menaces et de l’apparition de nouveaux modes de gestion de la sécurité. En Europe de l’après-guerre froide, de tels ajustements n’iront pas d’eux-mêmes. Le désarroi de ceux qui veulent bien reconnaître que, cette fois, beaucoup de choses ont changé, est patent et compréhensible : si, comme on l’entendait aux États- Unis au lendemain des révolutions à l’Est, les nouveaux ennemis ont pour nom instabilité et imprévisibilité, ni l’une ni l’autre ne donnent un nouveau rôle à la dissuasion nucléaire. Et la nostalgie de la bipolarité demeure perceptible dans les efforts pathétiques de certains analystes et responsables politiques qui tentent de ressusciter l‘Adversaire et, par la magie des acronymes et des abréviations (“R/EGT” pour “Menace Globale Résurgente / Emergente”, évoquée en 1992 par un document du Pentagone), de recréer ainsi le confort intellectuel des années de guerre froide. La dissuasion nucléaire n’est pas morte pour autant. Elle sera à coup sûr inopérante dans certaines situations. Mais le concept même de dissuasion par menace de représailles fait partie des règles écrites et admises de la société internationale (c’est le fondement du système pénal), et le credo stratégique veut, selon la formule généralement admise et qui ne sera pas discutée ici, dés que l’on n’inventera pas le nucléaire. La terrifiante simplicité de la combinaison de ces deux éléments est probablement susceptible de garantir à elle seule la pérennité de la dissuasion nucléaire, dont la puissance mais aussi l’étrange fascination qu ‘elle suscite reposent finalement sur une négation de la sagesse populaire contenue dans la “loi de Murphy” : le pouvoir destructeur de l’arme nucléaire est la 5 L’arme nucléaire et la défense européenne meilleure assurance contre son emploi. La guerre du Golfe n’en a pas moins rappelé à ceux des Européens qui l’avaient oublié que leur sécurité se jouait aussi au-delà du continent. La liste des pays en voie de développement soupçonné d’ambitions dans le domaine des armes de destruction massive s’est allongé au cours des dernières années, et l’accroissement de la portée des vecteurs aura pour conséquence l’apparition de vulnérabilités nouvelles. Un scénario extrême ferait de l‘Occident, ne rejoint pas ses anciens adversaires de l‘Est, un ensemble politique et défensif cohérent menacé par de nouveaux “barbares nucléaires” sur ses marches ; cette vision du monde, qui met en scène un Nord où la démocratie et l’interdépendance économique auraient frappé d’obsolescence le recours à la force armée, face à un Sud politiquement immature mais désormais dangereux, est sous-jacent à plus d’une analyse contemporaine. Sans tomber dans de tels excès, on peut penser que la zone de contact entre l’ex-Union soviétique et la région allant de la Méditerranée au Pamir présente peut-être davantage que partout ailleurs des risques de conflits à dimension nucléaire. PARTI I. 1. Le contexte international après la guerre froide 1.1. Les conséquences de la fin de la guerre froide sur le plan de la dissuasion nucléaire Les conséquences immédiates des événements de 1989-1991 sur le plan de la dissuasion nucléaire sont triples. Tout d’abord, le risque d’un recours à l’arme nucléaire en Europe dans le cadre de l’escalade d’un conflit majeur devient extrêmement faible, dans la mesure où la probabilité d’un choc frontal conventionnel entre puissances nucléaires sur le continent devient lui-même pratiquement nul pour l’avenir prévisible ; même en admettant l’accession au pouvoir d’un régime expansionniste en Russie, la formation d’une alliance militaire entre ex-républiques soviétiques et la reconstitution d’un appareil militaire puissant et immédiatement opérationnel, l’Europe occidentale disposerait de plusieurs mois, voire de plusieurs années de délais d’alerte pour modifier sa posture conventionnelle. La présence américaine en Europe est plus en plus faible. (Cf. annexe NR3.) Deuxième conséquence élémentaire : l’éclatement du bloc socialiste en États indépendants qui sont autant de nouveaux acteurs stratégiques, dans l’attente d’une éventuelle structuration régionale ; la dimension de sécurité des regroupements en cours (Visegrad, Hexagonale, Zone de la Mer Noire, Conseil de Coopération de la Baltique, etc.) reste néanmoins remarquablement faible - si l’on excepte le cas, peu convaincant, de la Communauté des États Indépendants - au regard de l’accroissement de l’instabilité politique sur le continent. La multipolarité stratégique est encore encouragée de manière indirecte par la disparition des rapports uploads/Histoire/ arme-nucleaire-et-defense.pdf

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  • Publié le Fev 16, 2022
  • Catégorie History / Histoire
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