Art martial Sauter à la navigationSauter à la recherche Musashi Miyamoto (1584—
Art martial Sauter à la navigationSauter à la recherche Musashi Miyamoto (1584—1645), ici représenté avec deux bokken, est l'un des plus fameux escrimeurs de l'Histoire, l'auteur du Livre des cinq anneaux, un classique de stratégie militaire, et le fondateur de l'école de sabre Hyoho Niten Ichi Ryu. Un art martial est un style ou une école dont l’enseignement porte principalement sur des techniques de combat, à mains nues ou avec arme. Historiquement, cet apprentissage intègre une dimension spirituelle et morale visant à la maîtrise de soi (essentielle, tant pour renoncer au combat s'il est évitable, que pour y faire face dans le cas contraire), et s’enrichit de multiples connaissances (culturelles, philosophiques et médicales, notamment). Ainsi, les arts martiaux visent au développement global de l’individu : externe (force, souplesse), interne (énergie, santé), intellectuel et moral. Du fait de son histoire, le terme « art martial » est le plus souvent, dans le langage courant, utilisé pour désigner une discipline de combat asiatique, et les arts martiaux les plus populaires en Europe et en Amérique. Ils incluent les arts martiaux japonais, chinois, vietnamiens ou coréens. Cependant, des écoles similaires d’« arts du combat » existent dans de nombreuses régions et cultures, et les arts martiaux, au sens large, englobent aujourd’hui une grande variété de disciplines. L'histoire des arts martiaux remonte aux premiers âges de l'humanité et se caractérise par un système complexe de diffusion parmi les cultures et les régions du monde. Sommaire 1Présentation o 1.1« Concept » occidental o 1.2Origine de la locution o 1.3Étymologie o 1.4Sens moderne 2Histoire o 2.1Autodéfense o 2.2Arts guerriers o 2.3Voie pour l’accomplissement spirituel o 2.4Diffusion et évolution en Asie o 2.5Reste du monde 3Spécificités traditionnelles o 3.1Dimension spirituelle et code moral o 3.2Composantes culturelles et éducatives o 3.3Lieu réservé aux arts martiaux o 3.4Transmission par des « Formes » o 3.5Armes et mains nues o 3.6Système de grades 4Les arts martiaux comme phénomène social 5Sujets connexes o 5.1Arts internes o 5.2Disciplines de combat réel o 5.3Sports de combat 6Dans le monde 7Notes et références 8Voir aussi o 8.1Bibliographie Présentation[modifier | modifier le code] « Concept » occidental[modifier | modifier le code] Il est à noter que les difficultés à cerner le cœur et les limites du concept d’« arts martiaux » sont une problématique essentiellement occidentale. En Asie, ces questions ne se posent pas, chaque pays, chaque langue ayant son propre terme pour désigner sa pratique, voire plusieurs si cela s’avère nécessaire. Par souci de clarté, les ouvrages spécialisés utilisent ainsi, le plus souvent, ces termes « d’origine », retranscrits : Wu Shu pour les arts martiaux chinois, Bujutsu ou Budo pour les arts martiaux japonais, Vo Thuat pour le Viêt Nam, Thaing en birman, etc. Origine de la locution[modifier | modifier le code] La locution française « arts martiaux » est la traduction de l’anglais « martial arts », un néologisme créé vers 1933 pour désigner initialement les techniques de combat du Japon1. Toutefois, le terme désigne, à l'origine, le système de combat en Europe, vers 1550. Il est dérivé du latin et signifie arts de Mars, dieu romain de la guerre2. Présents en Asie depuis longtemps, les Occidentaux n’avaient cependant pas appréhendé la richesse des arts martiaux, dont l’enseignement leur restait interdit, caché, et qu’ils assimilaient à des variantes de leur « boxe ». Ainsi, les journalistes occidentaux relatant la célèbre révolte de 1900 en Chine, parlèrent simplement de « boxeurs », d’où le nom « Guerre des Boxers »3. Mais de leur côté, les Japonais, épris de modernité et voulant cadrer avec la tendance sportive de l’époque, commencèrent vers 1880 à créer les « Budo » actuels (Judo, Kendo, Karatedo, Aïkido…), versions épurées de leurs arts martiaux traditionnels (bu-jutsu ou bu-jitsu), expurgées de leurs techniques les plus dangereuses. En meilleurs termes avec les Occidentaux, désireux de les séduire et de rehausser l’image du Japon, ils leur présentèrent ces « Budo », ouvrant l’Occident à la connaissance des « arts martiaux », comme on commença alors à les nommer…4 Étymologie[modifier | modifier le code] Parce qu’elle est souvent mal, ou incomplètement comprise en Occident, la locution « art martial » donne souvent lieu à discussion, ou prête à critiques et laisse certains pratiquants insatisfaits. Un petit détour par l’étymologie s’impose donc. Que ce soit en Chine, au Japon ou au Viêt Nam, par exemple, le sinogramme (pictogramme) qui sera ultérieurement traduit par « martial » est le même : « Wu », en chinois, « Bu » en japonais, « Vo » en vietnamien. Utilisé comme signifiant « guerre », « combat », il représente de façon stylisée un garde avec une lance, et peut se décomposer en deux caractères5, « arrêter » la « lance », de sorte que son sens est plutôt « celui qui maintient la paix », étant bien entendu que celui qui veut assurer la paix doit être capable de se battre pour que cette valeur survive6. Il y a donc une double signification : arrêter la lance de l’adversaire, et arrêter sa propre lance7. Ainsi se trace un portrait du combattant plus proche de notre notion du « chevaleresque » (avec ce que cela implique de bravoure, d’aspiration à la justice et de rectitude morale) que de l’image du guerrier assoiffé de conflit. On est assez loin, on le voit, des connotations courantes du terme « martial » en français. Venu du latin « Martialis » (de Mars, dieu de la guerre chez les Romains), le terme « martial » est défini par « qui dénote une âme belliqueuse », et renvoie à une idée d’agressivité, de violence assumée, voire souhaitée, l’emploi de la force étant ici préconisé pour résoudre un désaccord. De plus, il est utile de s’interroger sur le sens véritable avec lequel il faut entendre le mot « art ». En effet, il n’y a pas vraiment de connotation artistique ou esthétique dans les termes japonais ou chinois d’origine, en dehors des formes ou katas traditionnels qui sont effectivement artistiques. Certains considèrent le mot « art » en son sens premier : ensemble de moyens, de procédés conscients par lesquels l’homme tend à une certaine fin, cherche à atteindre un certain résultat8, tel qu’il est venu du latin : ars : habileté, métier, connaissance technique9, c’est-à-dire sans implication d’esthétisme. Il ne s’agit pas de nier le fait, évident, que de certaines pratiques martiales se dégage un réel plaisir esthétique. D'autres adoptent l'esprit oriental qui associe à leur pratique martiale une forme d'art comme enseigné en faculté des Beaux-Arts, à l'instar de la peinture ou la calligraphie. Leur art résulte alors de la recherche de la perfection, ainsi que de l’harmonie des mouvements devant combiner équilibre, précision, puissance et vitesse, pour un maximum d’efficacité10. La dimension physique, technique, du combat est une dimension de l’apprentissage, l’ensemble formant un tout dense et nécessaire. L’adoption unanime d’« art martial » provient donc de la traduction occidentale des kanji japonais. Le mieux est d'en revenir aux langues (Vietnamien, Chinois, Japonais, etc.) et aux contextes d'origine (guerres civiles, lois interdisant le port d'armes, recrutement de jeunes soldats dans l'armée, etc.). Les arts martiaux contribuent donc à embellir la personnalité de leurs pratiquants, tout en renforçant leur équilibre, leur bravoure et leur morale vis-à-vis de la société actuelle. Sens moderne[modifier | modifier le code] À l’origine, la locution « arts martiaux » ne s’appliquait qu’à des disciplines de combat d’origine japonaise, et c’est encore ainsi qu’on la trouve définie par certains11,12. Cependant, l’usage a fait s’ouvrir cette définition à toutes les disciplines d’origine asiatique, et c’est généralement cette acception que l’on retrouve dans les ouvrages généralistes actuels13, et dans l’usage courant. Au XXIe siècle, la tendance à l’extension du concept semble se poursuivre, celui-ci se retrouvant parfois associé à une large variété de disciplines de combat, sans plus mentionner de critère d’origine géographique. En effet, tous les peuples du monde ont, face aux dangers et aux guerres, développé leurs propres systèmes de combat, que la mondialisation ou les travaux d’historiens ont permis de découvrir et de pratiquer. On parle ainsi d’arts martiaux historiques européens, d’arts martiaux brésiliens, d’arts martiaux tunisiens, etc. Pour certains[Qui ?], cet usage est abusif. Bien que ne remettant pas en cause l’authenticité de ces « arts du combat », ils considèrent l’origine géographique et l’ancrage culturel comme essentiels ou soulignent le fait que la « simple » pratique d’une technique de combat, aussi efficace soit-elle, ne suffit pas à faire d’une discipline un « art martial »14. Pour d’autres, la langue est vivante et évolue en fonction de l’usage qu’on en fait. Le débat reste ouvert. Histoire[modifier | modifier le code] Article détaillé : Histoire des arts martiaux. L’histoire des arts martiaux remonte aux premiers âges de l’humanité, et se caractérise par un système de diffusion complexe ayant vu s’entremêler les cultures, voyager les techniques et s’échanger les connaissances. Autodéfense[modifier | modifier le code] Technique de défense ancestrale des moines birmans – forme de type « tigre » uploads/Histoire/ art-martial.pdf
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- Publié le Aoû 05, 2021
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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